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[PARTIE 1] LE SECRET DES PYRAMIDES

[PARTIE 1] LE SECRET DES PYRAMIDES - Page 2 Brandw10
Mer 8 Nov - 18:06

JE suis le maître des horloges

Ft. Kesha, Sera, Lo



Toujours dans une galère relative, Violette n’appréciait pas trop que Kesha vienne lui faire télépathiquement la discussion à ce moment-là pour s’enquérir de son état et de son situation. En tant normal, elle n’aurait déjà pas vraiment apprécié, détestant profondément que l’on s’inquiète pour elle ou pire qu’on pense qu’elle est en mauvaise posture. Mais là c’était encore moins le moment.

La portebrume était un monstre d'orgueil et de colère, ce n’était pas le genre à apprécier la dépendance et les dettes envers autrui.

Gardant un instant le silence tout en observant les gardes s’approcher d’elle, elle finit par lui répondre mentalement avec un ton et une approche qui était parfaitement représentative de sa manière de communiquer.

C’est bon putain, pas la peine de répéter j’ai entendu. Tu le sauras si j’ai envie de parler.

Silence de nouveau. Finalement, elle n’avait même pas répondu. Elle n’avait pas envie de répondre tout simplement.

Une fois cette petite distraction passée, la Xandrienne se reconcentrait sur son objectif: s'occuper de filer entre les doigts des gardes par l’utilisation de ses variables. Sur ses gardes, elle attendait un signe du destin qu’elle s’acharnait de modifier et ce signe arriva. Une fenêtre brisée, les gardes attirées, enfin, restant là où elle était, elle était désormais seule. Seule face à cette porte mystérieuse qui l’attirait.

S’approchant elle l’inspecta, le problème restait comment l’ouvrir. Elle n’avait pas de méthode pour y parvenir en trichant, tout du moins en restant discrète. A moins que ce soit une porte renforcée, il y avait toujours possibilité de le forcer mais cela ferait bien trop de bruit. De plus, malheureusement pour elle, malgré son passif criminel, ce n’était pas une voleuse ou une cambrioleuse professionnelle. Sa spécialité c’était de combattre et de tuer des humains et des monstres, pas de crocheter des portes discrètement.

Face à cette serrure, elle réfléchissait.

Chercher la clef ? Difficile. Même en manipulant ses variables, la probabilité de tomber pile au bon endroit au bon moment lui paraissait hasardeuse. Même la manipulation de la chance et du destin avait ses limites. De la même manière qu’une prédiction sur 100 ans n'avait la même précision que celle sur un an. Il en était de même pour la fortune via la démultiplication des variables et des possibilités.

C’est alors qu’elle repensa à Kesha. Il avait un cristal ou un nascent après tout. Vu que les deux autres gus semblaient être ses mécènes, il était probable qu’ils puissent avoir également de leurs cotés des capacités utiles pour ne pas se compliquer inutilement la vie en respectant les règles du jeu.

C’est ainsi que de bonne grâce, elle parla cette fois-ci toujours mentalement à Kesha.

J’ai trouvé une porte qui permet de descendre. En toute logique, une archive ne peut que se trouver dans les sous-sols pour protéger le papier et surtout l’encre de la lumière et de la chaleur.

La porte est fermée, pas de clef. La chercher c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Si vous avez un pouvoir pour ouvrir discrètement des portes, c’est le moment.

Une fois qu’on trouve un moyen, j’peux vous faire entrer. Ce serait une perte du temps pour vous d’y aller alors que rien n’est fait. Contrairement à moi, vous ne pouvez pas vous glisser partout.

Jeu 9 Nov - 19:52



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Le démon de nuit


Cette gredine est tout de même culottée. Il accomplit seulement son travail et voilà qu’il se fait souffler dans les bronches. Madame ne gère pas son stress ? Elle va voir ce qu’elle va voir… rien du tout. Car malgré l’agacement, Keshâ n’est pas trop du genre à répondre pour envenimer les situations. Mais quand même, il la retient, en silence, mâchoires carrées.

Seraphah a tôt fait de couvrir le terrain qui les séparait et c’est avec un soulagement non feint que le rassemblement de l’équipe s’opère autour de lui dans la minuscule chambrette de la nouvelle auberge. A son grand damne, l’esthète veut s’enquérir des progrès de la portebrume de Fortune. Il n’a jamais interrompu la liaison, tout en restant muet. Eh bien, oui, au cas où madame serait disposée à bavarder.

Il se contente de maugréer dans sa barbe.
-« Zhal fabrique… ce que Zahl fabrique toujours.  Elle grogne, elle mord, elle fait des fourberies sans demander son reste… »
A l’entendre on dirait plus un frère en train de bougonner à propos de sa sœur que d’une réelle acrimonie, mais la bouderie est là.

L’élémentaire s’était montré un peu enthousiaste et déroulait la suite des opérations comme s’il avait compris que Zahl avait déjà la clef. Cette dernière s’était enfin décidée à considérer son existence et mitraillait des informations dans sa tête. Keshâ essayait de ne pas perdre le fil entre Seraphah-Maëlstrom et Violette.

~° Nous avons un chalumeau de très haute puissance. °~
répond-t-il succinctement.
~ ° J’ai besoin d’un temps pour m’assurer de produire de bonnes répliques miniatures de la carte. Ce sera utile en cas de repli en urgence pour trouver une cachette ou la meilleure issue. Je te refais signe quand nous aurons neutralisé des gardes et nous serons emparés de leurs uniformes ° ~

-« Cela ne va pas être possible. La porte est robuste ainsi que l’acier de la serrure. Zahl ne peut pas repérer la clef. Il va falloir compter sur ta manipulation précise du feu pour fondre le mécanisme en entier ou les gonds de la porte ».
C’était entendu. Ils patientèrent jusqu’à l’affaiblissement du jour, jusqu’à ce qu’une cape d’obscurité étire les ombres et recouvre les rues. A la faveur de la nuit, il serait plus facile de ne pas être repérés. Les rondes seraient aussi moins nombreuses.

Ce temps avait été mis à profit par Keshâ pour dresser une carte précise des parties explorées de la bâtisse et d’en faire une copie pour chacun. Tant pis pour la vessie de Violette. Touché d’un brin de compassion, il emporta tout de même quelques dattes et une outre d’eau à son intention.

Il espérait qu’elle ne serait pas surprise en état de visibilité par la garde sacrée. Lui-même avait interrompu son lien télépathique pour ne pas dilapider inutilement son énergie. Il se contentait de lui adresser une phrase de temps à autre. Mais on savait à quel point elle daignait répondre lorsqu’elle n’y était pas obligée.

-« Elle va bien. Enfin… j’imagine. » murmura-t-il alors qu’ils faisaient tous trois face aux archives du Concile. Une table avait été installée en haut de l’escalier menant à l’accès principal, entre de grands piliers de pierre. Les soldats goguenards racontaient leurs exploits romantiques et leurs beuveries avec entrain en jouant aux dés, une pratique semble-t-il réprouvée par l’Église. Les jeux de hasards n’étaient-ils pas un affront fait à la maîtrise des dieux sur la destinée des hommes ?

Grâce à leur agent infiltré, ils ne prévoyaient pas de passer par là. Mais par la porte dérobée. Ils attendirent juste que l’un des binômes de gardes de vigie autour du bâtiment aille uriner dans une coursive sombre. La cage sonore de Maëlstrom se resserra autour d’eux. Plus aucun cris ne la percerait. C’était au tour de Keshâ d’entrer en action.

Les deux hommes lui tournent le dos, projetant leur jet contre la façade d’un bâtiment. Keshâ s’approche, toujours tapi dans l’ombre d’une ruelle, son pas est hésitant. Et si ça ne marche pas ? S’il ne trouve pas la bonne fréquence ? Ou que toute simplement, sa voix sort mais que l’intention ne suffit pas à activer son cristal ? Il a toujours échoué dans tout ce qu'il entreprenait...

Il était déjà parvenu à faire s’effondrer Maëlstrom lors de leurs essais en cheminant vers Aramila. Une fois, même, il avait réussi à faire vaciller Seraphah sur son dromadaire. Mais ici, ses cibles ne sont pas des amis, elles sont sur les nerfs et veulent se battre. Qui plus est, il a à endormir plus d’une personne à la fois. Au moins, la nuit est de son côté.

Une première note s’élève, un murmure . De ce son unique naît une vibration, se répercutant contre les murs de l’allée ; elle tournoie autour des deux hommes. Son volume augmente alors que Keshâ entonne les premières paroles. Autour du feu, dans le désert, Keshâ avait demandé à Maëlstrom de lui enseigner une berceuse aramilane qui chantée à tous les enfants. C’est cette même chanson qu’il appelle aujourd’hui, au rythme lent et obsédant.

Sa voix se dédouble en fantôme languissant dans la nuit, semblant agiter les quelques tentures pendant au-dessus des étals dans une hantise envoûtante. Les deux hommes se retournent pour lui faire face. A ce moment, le jeune homme projette son intention comme une fronde, et la spirale d’inertie se referme sur eux comme un filet.

Les yeux du premier homme deviennent confus et il glisse comme un pantin inarticulé au sol.
-« Fayçal ! » crie le second, estomaqué, avant de brandir son sabre « Qui que vous soyez, démon, rendez-vous ! » clame-t-il avec bravoure, décidé à en découdre.

Effrayé, Keshâ hésite. Cet homme a l’air plus résistant que l’autre à son invocation de l’inertie. Il est néanmoins satisfait de voir le doute dans son regard. Le subterfuge d'une référence populaire pour jouer sur la superstition paye.

Keshâ avançe d’un pas sous la lueur des lanternes pour faire face à son adversaire, les mains ouvertes comme pour projeter sa force vers lui. Le soldat de la garde sacrée approche méthodiquement, en garde, mais certains de ses pas se font imprécis. La voix de l’arcaniste ne fait que gagner en force, roulant et sinuant sur sa peau pour la faire vibrer dans une note soutenue.

Le garde n’est plus qu’à trois pas de Keshâ, tremblant sous l’effort de volonté. Son bras lève le sabre au-dessus de Keshâ. Un grand bruit. L’homme retombe lourdement, inanimé. Les poings joints de Maëlstrom se sont abattus entre ses omoplates. Le portebrume a dû profiter de la diversion pour faire le tour de l’autre côté de la coursive sans se faire remarquer.
-« Tu as fait de ton mieux, Nishrem. Grâce à toi, personne n’a été blessé. » le rassure Maëlstrom. Il n'en a pas moins le sentiment d'avoir failli. Cela lui aurait été plus instinctif en Andoleïa.

Keshâ continue à fredonner pour maintenir son emprise durant le transport des gardes. Maëlstrom en charge un comme un sac de pommes de terre sur son épaule, Keshâ traîne l’autre plus ou moins péniblement par les poignets, avant de céder cette tâche à Seraphah et de se concentrer sur son chant. Il mène ses acolytes vers la réserve de denrées qu’il a trouvé lors de son repérage, au bas d’un escalier menant en demi sous-sol.

Maëlstrom étouffe le son tout en défonçant la porte. Tous trois œuvrent à détrousser les gardes, les laissant en sous-vêtements, bâillonnés et ligotés à des poutres. Keshâ et Maëlstrom revêtent leurs uniformes au complet. Maëlstrom est parfait. L’uniforme de Keshâ est un peu trop grand. Seraphah copie intégralement l’apparence de celui qui se prénomme Fayçal. La porte est barricadée.

-« Nous avons sans doute une heure ou deux au grand maximum avant que la disparition de cette équipe ne soit remarquée. »
~ ° Zahl. Nous sommes équipés. Nous arrivons aux abords de la porte dans deux minutes. Soit prête à nous ouvrir. °~
Il était difficile de se persuader qu’il pouvait marcher la tête haute en tant que gardien protecteur d’Aramila. Keshâ essayait d’imiter la démarche chaloupée que prenait Maëlstrom. Mais cela ne lui était pas naturel. Ils étaient maintenant devant la porte convenue, dans l'attente que Violette fasse sa part.
Résumé:
Ven 10 Nov - 14:10


La nuit est tombée. Maintenant, le ciel Aramillins est couvert d’étoiles. Les torches crépitent tranquillement, dans les tavernes, les esprits s’échauffent doucement, dans les temples, on fait ses dernières prières. Apparemment, c’est une soirée comme les autres. Mais pas pour vous, qui vous agitez pour mettre votre plan à exécution.

Violette, tu auras fait en sorte de te tenir proche de la porte arrière pour faire entrer tes acolytes. Ceux-ci auront eu l’occasion de dérober, chacun, l’attirail d’un garde. Le concile est curieusement calme ce soir, Violette, même à toi, ça ne t’aura pas échappé. Comme une aura étrange.

Tu parviens à faire rentrer tes camarades, et ensembles, vous vous dirigez vers la porte repérée un peu plus tôt. Cette porte fermée, bien au coeur du concile, à la serrure fermée là où toutes les autres sont bien ouvertes. Un peu gros, non? Seraphah, tu parjures ton élégance et peut-être des principes nobles en apparaissant comme soldat, en usurpant leur identité et en violent un lieu de pouvoir. Mais une mission est une mission.

Ta mission est simple: faire fondre la serrure si elles vous résistent; un habile choix en l’absence de la clef.

Pourtant… Pourtant, c’est très calme. Trop calme. Vous ne croisez pas de gardes, sur votre chemin. A la place… Des traces. Infimes, petites, rougeoyantes. Du Sang? Vous ne rebroussez pas chemin. Et vous arrivez bientôt devant la porte. Sauf que cette fois-ci, elle est entrouverte.
L’atmosphère est lourde. Comme de la poisse. Épaisse… Un silence de mort. devant vous, des escaliers obscurs. Les torches sur les murs ont été éteintes.
En bas de l’escalier, une vaste salle en dôme, plongée dans le noir. Allumer une source de lumière vous révèlera l’infâme vérité: trois cadavres de gardes fraîchement écorchés gisant part terre.
Et en face de vous, les archives, complètement retournées. Et toutes archives concernant le Cincum, ou Ader'rhazak: déchirées, envolées.

Vous avez été doublés. Par qui, par quoi? Ces corps montrent des traces d’agressions, mais celle-ci ne semblent pas naturelles - un cristal ou une arme améliorée à sans doute été de la partie. Et l’assassin a dérobé les précieuses pages, celles qui vous rapporteraient gloire, richesse, et certainement un trésor incommensurable caché dans ses lignes.
Heureusement pour vous, il a laissé des traces - ces mêmes tâches de sang croisées qui tracent sur les murs son sillage. Il reste sans doute une chance de l’attraper… Si vous parvenez à sortir sans vous faire prendre. Car ce sont autant de morts qu’il faudra justifier, dans ce cas…

Dim 19 Nov - 18:44



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Ft. Violette Helmael, Keshâ'rem Evangelisto & Maëlstrom


Le plan avait vite été échafaudé en fonction des éléments offerts par Violette. Cette dernière se montrait peu loquace mais après tout, elle n’avait pas été embauché pour ça. Mais bel et bien pour se faufiler tel un félin, là où ils auraient été moins discrets. Chose qu’ils surent faire pour prendre possession des habits et de l’apparence des gardes. L’opération s’était faite sans encombre ou presque, Maelström ayant du abattre ses poings sur le garde qui n’avait pas été charmé par le chant de Kesha.

Une fois à l’intérieur, Seraphah semblait en grande concentration. Utiliser de son feu pour venir ouvrir une porte n’était pas une mince affaire. Il lui fallait toute sa concentration. Avait-il déjà fait ça par le passé? Au moins une ou deux fois, sa curiosité – sa qualité légendaire à ses yeux – l’ayant amené à outrepasser certaines interdictions qu’il jugeait ridicules. L’enjeu était toutefois bien moindre que celle de ce soir. La vue de Violette à cette porte dérobée est de bon augure contrairement au silence de mort qui revêt les lieux. « De mort ». Cela est bien dit. Au fur et à mesure de leur évolution dans le corridor qui passe du trépas aux lumières chaleureuses des torches, une odeur envahie les narines du porte-brume et de Seraphah. Ce dernier s’est permis de passer avant Violette dès qu’il a vu que la porte était totalement ouverte.

Maelström posa une main sur Kesha, devançant celui-ci afin de parer à tout éventuel combat. Mais ce n’était pas ça qui les attendait en bas. C’était pire que des gardes les attendant pour les meurtrir, c’était le bazar total au sein des archives avec en prime trois corps mutilés.

Au fur et à mesure de leur avancée dans l’escalier, Seraphah avait pris soin d’allumer les torches au mur. C’est également la première chose qu’il fit une fois aux archives afin de constater les dégâts sans avoir à manipuler une torche.

Naturellement les tâches se répartissent. Seraphah s’agenouille au niveau des morts afin que son regard de chirurgien constate par quel type d’armes les gardes étaient morts. « Les plaies sont profondes. La personne qui a fait ça possède soit une arme tranchante affûtée, soit possède des griffes...si vous voyez ce que je veux dire. »

« Tu penses à un zoanthrope? » hasarda Maelström tandis qu’il prêtait attention aux traces de sang… Sans attendre de réponse, il enchaîna. « Des gardes arrivent! D’après ce que j’entends ils sont encore à bonne distance, mais nous n’avons pas beaucoup d’avance. » Seraphah avait délaissé les cadavres afin de se lancer comme Kesha sur les ouvrages. « Penses-tu qu’on puisse rattraper celui qui a manifestement volé ce qu’on était venu chercher? » Il tendait un ouvrage aux pages ravagées.

Maelström leur fit un geste de la main afin de leur demander s’ils sentaient une odeur particulière? Une part de lui était plus que sur ses gardes. Il se demandait s’ils étaient réellement seul. Il accentua ainsi son pouvoir pour décortiquer le moindre bruit alentour. Suite à cela il bondit dans les escaliers. « Nous ferions mieux de le suivre...et surtout si l’on croise les gardes, Zahl vous disparaissez, et nous, nous sommes en garde. »

Une fois les marches remontées, la voix de Maelström vint à vos oreilles sans qu’il n’ai eu à crier : « Je crois que c’est par là qu’il est parti. » Manifestement oui. Une fenêtre avait été défoncée, donnant directement sur un passage peu emprunté. Maelström percevait encore des traces de sang qui permettait d’encore remonter la piste. Seraphah arriva et se prononça auprès de tous : « Est-ce que tout le monde est bien armé? Nous ne savons pas à qui nous avons à faire, mais il est certain que c’est quelqu’un qui ne fait pas dans la dentelle... » Son regard passa de l’un à l’autre avant de poursuivre. « Ocyan, concentrez-vous et endormez-moi ces gardes. Toi, soutiens le. » ajouta-t-il en pointant du regard Maelström. Le principe était simple. Ne pas être pris en étau s’ils devaient retrouver la brute qui avait mis la pagaille au Concile.

Il se tourna vers Zahl : « Après vous. » Il était temps de sortir de là. Encore un regard pour s’assurer que personne ne les attendait dans la nuit pas si noire...la lune était montante. Parfait pour voir sans se faire voir.

Sam 25 Nov - 15:22

Flemme

Ft. Kesha, Sera, Lo



Faisant sa petite visite des lieux pour trouver une cachette en attendant la nuit et l’appel des autres zigotos qui attendaient à l’extérieur, jusqu’ici tout se passait plus ou moins comme cela avait été prévu par la xandrienne à quelques petites variations prêtes. Rien de bien dérangeant toutefois, après tout les plans c’étaient comme les cœurs, c’était fait pour être brisé.

Une fois l’heure venue, Violette rejoignit le trio qui l’attendait les faisant entrer avant de les guider vers cette fameuse porte. Une porte qui à sa grande surprise était désormais laissée ouverte. Ca c’était étrange et elle ne pouvait s'empêcher en voyant ceci de froncer les sourcils.

Que des gens disposent de la clef pour entrer c’était une chose tout à fait normale, qu’on laisse cependant la porte grande ouverte sans aucune autre forme de procès, cela devait être contre toute les procédures.

Sans dire un mot, soupirant un grand coup la portebrume se décala d’un pas avant de laisser ses camarades entrer pour refermer la porte ou plus ou moins tenter de le faire derrière elle. Mieux valait si une garde passait qu’ils ne voient pas cette porte grande ouverte.

La suite des événements en étaient presque évidentes, l’odeur métallique du sang dans la pénombre, la révélation des cadavres une fois que la lumière fut.

Et bah putain..

Contrairement au reste du groupe qui se précipita dans la salle pour tout fouiller, la maraudeuse de son côté restait dans les escaliers se payant même le luxe de s’asseoir sur les marches en regardant Kesha et Seraphah retourner les lieux. Il fallait dire que ce n’était pas une personne particulièrement curieuse de ce qu’elle estimait ne pas la concerner personnellement sauf peut-être quand elle se faisait chier. Le fond de cette mission en elle-même l’indifférait complètement, jamais elle n’aurait pour celle-ci la verve des trois epistotes. De toute manière même d’ici sans vraiment bouger la scène était parfaitement compréhensible. Une personne qui voulait aussi récupérer les documents à tuer les gardes avant de retourner toutes les archives et de déchirer les pages qui l'intéressaient.

Restant silencieuse, elle n’intervint de nouveau que pour répondre ironiquement lorsque l’élémentaire de feu commentait les blessures qui avaient tués les gardes, selon lui cause de lames ou de griffes.

Sans déconner.

Violette n’y voyant là que d’inutiles lapalissades, sans aucun doute biaisée sur l’évidence des blessures pour des civils par sa longue expérience en tant que maraudeuse.

Elle répondit ensuite à Maelstrom lorsque celui-ci évoquait l’hypothèse des Zoanthropes cette fois-ci de manière plus sérieuse.

Sais pas mais en général quand on veut être efficace, discret et s’infiltrer les zozos c’est bien la dernière chose qu’on recrute. La grande majorité des change-peaux ne savent pas gérer leurs transformations. Encore moins silencieusement.

Toutefois il n’y avait pas le temps de trop réfléchir à tout cela que le majordome annonçait que des gardes étaient en approche. Il devait sûrement avoir une capacité particulière, sûrement un senseur. En restait qu’il avait raison, il fallait filer d’ici le plus vite, autant pour se tirer avant les gardes que pour retrouver l’autre voleur histoire de ne pas finir bredouille.

La xandrienne se leva ainsi d’un bond avant de se retournant en laissant passer Maelstrom, hochant simplement la tête lorsque l’élémentaire lui demandait de passer devant. À voir si la porte du majordome serait efficace, dans le doute sans rien dire Violette augmentait via sa fortune l’efficacité de ses capacités en ce sens autant pour détecter des gardes que pour suivre la trace du voleur.
Lun 27 Nov - 5:47



Le Secret des Pyramides - Partie I : le voleur de livre

Le démon de nuit


Entrer dans le bâtiment du Concile n’était pas sans frisson d’anticipation. Comme des garnements se faufilant au nez et à la barbe de grand-maman, les quatre polichinelles avançaient à la lueur des bougies. L’enjeu était plus vaste, évidemment. S’ils étaient attrapés, seraient-ils torturés avant d’être condamnés ?

Rien ne vint entraver leur progression jusqu’à la porte menant au souterrain des archives. Il y avait quelque chose d’exaltant à voir se matérialiser autour de lui les couloirs et les portes qu’il avait si minutieusement dessiné grâce au lien de pensée avec Aleph et Zahl.

Assez rapidement, tous comprirent sans se concerter qu’il y avait quelque chose d’anormal dans cette porte non verrouillée. Chaque torche allumée par la magie de l’élémentaire révélait davantage d’indices sur le carnage qui les attendait. Le regard Keshâ buta, incrédule, sur une longue traînée de sang sur le mur remontant l’escalier. Ce sang ne pouvait pas appartenir aux victimes qui semblaient avoir été fracassées sur place sans une chance de s’en sortir. Ou, si c’était bien de leur sang qu’il s’agissait, c’était leur assassin qui l’avait répandu jusqu’en haut comme une sombre signature.

Très impressionnable, le jeune homme restait en retrait, un vent de panique soufflant dans son esprit. Il n’avait jamais été question de se retrouver face à un monstre, ni d’être accusé du triple homicide de la garde sacrée d’Aramila. Tandis que Seraphah et Maëlstrom débattaient, il se faisait aussi utile que Violette. C’est-à-dire qu’il ne faisait rien.


-« Elle est payée pour quoi, elle, déjà ? » se fendit-il d’un commentaire, comme si la portebrume n’était pas là pour l’entendre, au moment où elle se permettait une remarque condescendante.

L’assassin avait du voler ce qui était intéressant et ce n’était pas avec son faible niveau en lecture qu’il allait trouver une aiguille au milieu de d’une botte de foin, sous la menace de la garde sacrée arrivant au galop et aidé de la lumière vacillante des torches. Les pattes de mouches calligraphiées sur de vieilles pages moisies lui étaient assez étrangères.

La prouesse de Maëlstrom pour retrouver la trace du voleur les laissa à la merci des renforts Aramilans. Et lui à celle de l’invective de Seraphah. Se rendait-il compte qu’il avait peiné à endormir deux hommes et que ceux qui arrivaient étaient beaucoup plus nombreux à en juger par le bruit de troupeau d’éléphants en charge que produisaient leurs bottes sur le pavé.

La gorge nouée, il était tétanisé. Aucun son n’allait sortir de sa bouche à part celui du cri d’un oisillon étranglé.
Heureusement, l’idée que Maëlstrom l’aide en manipulant les sons autour de lui l’encourageait. Il finit par se retourner sur le corridor encore vide avec un état d’esprit différent. La possession du cristal d’inertie ne suffisait pas à atteindre son but. Il fallait y croire, y insuffler son âme. Plus tôt, il avait douté. Il aurait échoué, s’il avait été seul. Et cela lui aurait coûté la vie.

Sa voix devait être aussi résolue que le sabre de Maëlstrom. A nouveau, le chant lancinant s’éleva aux oreilles des Aramilans, emprisonné autour d’eux par une trame d’air réverbérant les sons. Tel était l'ouvrage de Maëlstrom. La garde sacrée était encagée dans sa malédiction musicale. Avant qu’ils n’apparaissent au bout du corridor, quelques exclamations leurs parvinrent, suivies de bruits sourds évoquant des masses heurtant le sol les unes à la suite des autres comme des dominos.

Une masse grouillante de soldats déboula dans le virage dans le désordre. Certains trébuchaient dans les jambes de ceux qui les précédaient, alors en train de s’endormir.

Pas un ne restait debout après quelques secondes. Cela avait été étonnement simple. Comme un jeu d’enfant. Keshâ en était le premier ébahi. Il contempla un instant son œuvre et la trentaine de soldats Aramilans pris dans les filets de son chant d’inertie. Il faut dire qu’un couloir fermé offrait un environnement propice à la réverbération du son. La difficulté aurait sans doute été supérieure en espace ouvert.

Quand il se tourna, il vit Seraphah le toiser avec un air d’évidence comme s’il n’avait jamais attendu moins qu’une victoire totale.


-"On peut dire qu’on fait une belle équipe ! Nos pouvoirs combinés ne leur ont laissé aucune chance. »
adressa-t-il à Maëlstrom en enjambant à son tour la fenêtre pour se retrouver dans la pénombre extérieure.

Ombres grises, ils rasèrent la façade à pas glissant pour ne pas offrir de prises aux rayons de la lune. C’était au tour des autres de se montrer impressionnants par leurs talents de traque. Lui avait opposé un mur à l’avancée de la garde sacrée, leur évitant des ennuis cataclysmiques et sauvant bien des vies. Sans le savoir, il venait de lancer une rumeur qui n’était pas prête de s’éteindre. Fantôme, spectre, portebrume envoyé de la Malice, agents du Magistère... les mots fuseraient pour tenter de percer le mystère de cette chanson folklorique ramenée à la vie.

Il n’était pas bien rassuré à l’idée qu’ils retrouvent effectivement le voleur. Cela signifierait un combat. Et le sabre Aramilan qui ballotait sur sa hanche faisait figure d’accessoire de théâtre à ce stade de son entraînement. Le mieux qu’il pourrait faire serait de s’efforcer de rester hors d’atteinte et d’esquiver en attendant que les trois autres neutralisent la menace, s’il ne pouvait pas les aider en rendant l’assaillant moins alerte.

Résumé:
Jeu 30 Nov - 13:18


Zoan, ennemi invisible… A part du sang et des bouts de viscères, les indices sont maigres. Pourtant, jusqu’ici, la chance vous sourit… Dans ce contexte, au moins. Mais vous êtes parvenus, grâce à un travail d’équipe de haute voltige, à paralyser les gardes sur votre chemin, et à vous mettre sur la piste du voleur.

Et votre voleur n’était pas très difficile à suivre, car sur son sillage, des tâches carmins qui signent, comme une épitaphe, son parcours à travers les ruelles. Autant de sang frais, ça ne peut pas venir que des victimes, non? Quelque part, vous comprenez qu’il est blessé, et qu’au sang de ses victimes doit forcément se mêler le sien.

Pendant plusieurs minutes, vous allez de ruelles en ruelles, suivant ce jeu de piste macabre, bien déterminé à remettre la main sur ce qui vous est dû: les notes, et la potentielle piste vers des trésors d’un acabit incommensurable. Mais vous n’êtes malheureusement pas les seuls. Si il tend l’oreille, Maëlstrom pourra reconnaître le bruit reconnaissable de bottes qui ne sont pas loin derrière vous. Il ne s’agit pas là de la garde des archives, qui dorment encore dans les couloirs du bâtiment, mais plus certainement de gardes Aramillins qui ont remarqué les traces, tout comme vous.

Eux, comme vous, convergent vers les abords de la ville, et bientôt la porte d’Aramilla qui donnent sur les dunes et le désert se dressent au bout de votre champ de vision. Et à quelques mètres seulement, un visage familier…
Vous vous souviendrez encore de son visage famélique aux dents éparses, à l’allure de grand fou au crâne dégarni. L’apôtre du cincum qui vous avez lui-même missionné se traîne vers les portes sur une jambe boîteuse - vous remarquez sans peine qu’il camoufle sous sa toge une blessure à la cuisse qui a tâché le tissu blanc de rouge; et il profite de la nuit pour essayer de la cacher. Ses mains agrippent de vieux documents, des pages anciennes et fraîchement arrachées.

En vous voyant, le vieil homme sourit à pleines dents, révélant quelques quenottes rouges, et… Un reste de croc?
Zoan, peut-être pas…

Oh bah, vous avez une bonne détente les jeunes! Et moi qui pensais que les gardes vous auraient cueillis… Vous êtes meilleurs que je ne l’imaginais.” Il laisse tomber sa toge, révélant des épaules plus musclées que vous n’auriez pu le prévoir. “C’est bien ma veine… Pour une fois que je tombe sur de bons pigeons…

En un instant, le vieil illuminé est entouré d’une lueure subtile, avant de se révéler sous vos yeux sous la forme d’un loup immense, aux crocs et aux griffes aiguisées. Malgré sa jambe encore ouverte, il fonce sur vous, laissant derrière lui les notes tomber.

Il va falloir réagir vite: Seraphah, il se sera souvenu de ta réaction lors de votre précédente rencontre car c’est sur toi qu’il fonce en premier. Mais heureusement - ou malheureusement - pour vous, les gardes sont tout proches, et débouchent sur l’allée à ce moment. Allié, ou ennemi? C’est peut-être l’occasion de sauver votre honneur, et de passer de voleurs à héros aux yeux de la ville… Encore faudra-t-il arrêter votre commanditaire…