Astrebrume

Si vous croisez Ginny au détour d’un chemin, au cœur des ruelles labyrinthique d'epistopoli ou en parcourant les terres sauvages, la jeune fille attirera sans nul doute votre regard. Le corps majoritairement modifié à l'aide de prothèse dernier cris, il est possible que vous la preniez pour un automate au premier coup d’œil. Mais en vous y reprenant à deux fois vous constaterez quelque rare zone de son corps n'ayant jamais subi la moindre amélioration. Fiers de ses membres mécaniques, témoignage de l'amour que lui porter son père, elle n’a pas pour habitude de les cacher ; un haut sans manche et un short court étant bien que suffisant pour masquer ses attributs biologiques. Son paternel s’étant assuré que les pièces utilisées soient de première qualité, aucun bruit de frottement ne trahit ses mouvements, cependant, on ne peut pas dire que la jeune fille soit faite pour le déplacement furtif, ses pas provoquant généralement de forts bruits métalliques au contact des rues pavés. Il faut dire que son petit gabarit, svelte et élancé, cache en réalité une masse avoisinant les 100 kg.
Trônant au sommet de ses 1m65, parmi les derniers vestiges de ses origines humaines, de long cheveux blond -Presque blanc- descendent en ondulant jusqu’au milieu de son dos, quand ceux-ci ne se contentent pas de partir dans tous les sens comme c’est souvent le cas. Encadré par la tignasse couleur platine, un visage juvénile brille par sa beauté et ses grands yeux d’un bleu profond. Une aura enfantine et attachante, qui pourra facilement vous attendrir, mais dont la magie aura tôt faite de s’envoler dès lors que la jeune fille ouvre la bouche.

Malgré une naissance marquée par la noblesse au cœur de la haute ville d’Epistopoli, une enfance à traîner et à s’attirer des problèmes au cœur de la basse ville à forgé chez elle un caractère fort et indépendant. Impertinente, voire insolente, elle sait faire preuve de politesse même si le plus souvent elle choisit de ne pas le faire, la vie étant bien plus drôle ainsi. À ses yeux, la vie n’a de sens que lorsqu’on rit à gorge déployée, tous les moyens sont bons même si parfois cela se fait au détriment des autres. Taquine et cassante, Ginny n’en est pas pour autant méchante, il peut lui arriver de culpabiliser après que l’une de ses plaisanteries n’ait pas été perçue telle qu’elle l’aurait voulu. Elle pourra vous paraître cupide, demandant souvent rémunération en échange de services, cela étant dû aux énormes dettes qui pèsent sur ses épaules. Cependant, la jeune fille a le cœur sur la main, ayant été élevé dans la croyance que les conditions de vie des habitants de la basse ville étaient des plus injustes, elle en viendra souvent à accomplir le service même si son interlocuteur n'a pas un sou en poche.
Vaillante et téméraire, ses traits de caractère ont, à l’époque, causé bien des cheveux blancs à son père. Pas vraiment bagarreuse, elle n’en demeure pas moins une fille avec du répondant, n’hésitant pas à répliquer -avec un certains amusement- lorsqu’on s’en prend à elle ou ceux qu’elle aime. Nombreux furent les délinquants des bas quartiers à l’apprendre à leurs dépens, juste avant de s’encastrer dans une étable ou un mur, après avoir traversé la rue en voltigeant.
Curieuse et parfois capricieuse, on peut facilement y voir un lien avec le don inné de la jeune fille pour s’attirer des problèmes. Se reprochant souvent, elle-même, de ne pouvoir faire abstraction d’une situation qu’elle jugera injuste ou intolérable, ce qui lui valut plusieurs séjours de courte durée dans les geôles de la ville. Nullement atteinte par ses quelques bévues, cela ne l’empêche pas d’appréhender la vie telle qu’elle l’entend, fière de la personne qu’elle voit dans le miroir. Une grosse partie de son enfance ayant consisté à attendre dans un lit d’hôpital, Ginny marchera toujours la tête haute et saura profiter de chaque bonne chose que le destin saura mettre sur sa route, trouvant toujours une raison de rire même durant les heures les plus sombres.

Prothèse :
Suite à une maladie génétique s'attaquant aux os, la quasi-totalité du corps de Ginny à était remplacés par des pièces mécaniques de première qualité. Seule sa poitrine, son bassin, son visage et le haut de son crâne n'ont reçu aucune modification. Cela lui a permis de rester en vie, en outre, cela la dotés de quelques facultés supplémentaires :
- Une force rivalisant avec celle de quatre hommes adultes.
- Une vitesse de course qui, à plein régime, lui permet d'atteindre une vitesse proche des 60km/h.
- Un grappin situé dans son poignet droit peut projeter sa main à une dizaine de mètres puis se rétracter, idéal pour se hisser ou faire venir un objet jusqu'à elle.
- Ses genoux, coude, poignet, mollet et sa taille peuvent effectuer une rotation à 360 degrés.
Le fonctionnement de ses prothèses nécessite une injection quotidienne de sérum K-8 qui, lors de l'administration, lui provoque de violente nausée pendant plusieurs minutes. Des injections plus fréquente pourront être requise en cas d'utilisation intense (Par exemple : vitesse ou force poussées au maximum pendant une trop longue période).

Équipement :
- Le revolver à six coups de son père (trois fois plus grand que la moyenne, il peut vite paraître démesuré dans ses petites mains).
- Quelques boîtes de munitions.
- Journal de son père.
- Sérum K-8 (elle essaie toujours d'avoir une réserve d'une dizaine d'injecteurs.)
- Sacoche en bandoulière.

Pour appréhender l'histoire de Ginny, il faut commencer par s’intéresser à celle d'un dénommé Harry Kadwell. Nés dans les hautes instances d'Epistopoli, il fut repéré dès son jeune âge pour son intelligence et ses capacités d'analyse. Passionné par les anciens et les vestiges de leur civilisation, il devint vite un archéologue émérite reconnut pour ses recherches sur les cristaux. Profitant d’une vie sous le signe de la prospérité, tout sembler lui sourire, l'existence lui offrant tout ce qu’il aurait pu désirer : un poste à responsabilité, un laboratoire technologique des plus avancés, et une magnifique femme du nom d’Angela. Le jour de son mariage fut l’un des plus heureux de sa vie, seulement surpasser par celui où sa compagne lui annonça attendre un heureux événement.
Une vie contre une autre… Le jour de la naissance fut marqué par un coup du sort, lorsqu’Angela ferma les yeux pour ne plus jamais les rouvrir. Au même instant, les cris de la petite Ginny résonnèrent pour la première fois dans la haute ville. Endeuillé par la perte de sa femme, Harry se ressaisit pour sa fille, qui aurait bientôt tout le loisir de profiter de l’amour inconditionnel d’un père aimant. La petite se révéla vite être le soleil de sa vie, chaque moment passer avec elle furent les plus beaux de son existence ; rien ne lui plaisait plus que la vision de Ginny courant dans tous les sens en gazouillant. Elle était, à ses yeux, la plus belle chose au monde.

Mais le sort sembla s’acharner lorsque, six ans plus tard, Ginny s’effondra sans prévenir. C’est avec stupeur que Harry écouta les médecins lui annonçait avec gravité qu’elle était atteinte d’une grave maladie génétique. Le mal s’attaquant aux os, bientôt, il vit naître la crainte de ne plus jamais la voir courir. Mobilisant toute sa fortune et les moyens à sa disposition, tous les plus grands docteurs de la ville défilèrent des mois durant au chevet de la petite fille.
Les semaines laissèrent place aux mois, et bientôt une année fut passée sans qu’aucune solution ne soit trouvé… Au contraire, la maladie gagnait du terrain. À présent, la fille d’Harry n’était même plus capable de se tenir assises et les journées étaient ponctuées par ses gémissements de souffrance. Alors que tout le médecin avait déjà abandonné, le père lui ne lâchait rien. Après de longues recherches, il finit par trouver une idée des plus radicale. Dépensant sans compter, il fit appel aux meilleurs prothésistes qu’Epistopoli pouvait compter, et bientôt, un plan fut mis en place pour permettre à son enfant de marché à nouveau. Ce fut un travail de longue haleine, à la limite de l’éthique, beaucoup considérant qu’infliger une telle expérience à une enfant soit immorale. Mais Harry se moquait du regard des autres, seul le bien-être de sa fille compté, allant jusqu’à participer à la réalisation des prothèses. Ce qui avait commencé avec seulement les bras dut être revue, la maladie gagnant du terrain. Mettant au défi la nature de lui voler sa fille, Harry persévéra quatre ans durant, ne quittant son atelier que pour se rendre au chevet de sa fille pour lui voler un sourire.
Ainsi, peu de temps après l’anniversaire de ses onze ans, Ginny put se lever, aidée par ses nouvelles jambes. Le sourire qui naquit sur le visage de la fillette fut le plus beau que n’avait jamais vu Harry, les larmes coulant sur ses joues pour signer sa victoire face au destin. Sa fille put bientôt courir de partout à nouveau, a telle point qu’elle commença à s’attirer des problèmes, prenant l’habitude d’utiliser ses nouveaux membres pour parcourir les toits de la ville. Mais les gardes de la ville avaient beau lui ramener sa fille en grognant qu’il fallait la surveiller, il n’en fit rien, si heureux qu’il était de voir le canari sortir de sa cage pour chanter à nouveau.

Mais bientôt Harry du retourner au monde réel, ses recherches ayant pris du retard et les dettes s’accumulant. L’esprit libérer du poids qui l’avait parasité toutes ces années, il put se donner à fond dans ses expérimentations et ses explorations dans la brume. Ainsi quand Ginny atteint l’adolescence, il devint assez commun pour elle de se retrouver seul pendant de longs mois. La jeune fille ne le reprocha jamais à son « papa adoré », lui qui lui avait fait le plus beau cadeau du monde en lui permettant de vivre à nouveau normalement.
Prenant exemple sur son père, Ginny avait beaucoup de mal à comprendre comment on pouvait laisser les habitants de la basse ville vivre dans de telles conditions alors qu’eux avaient tout. Ainsi, d’abord poussé par la curiosité, la jeune améliorée prit l’habitude de se rendre hors de la haute-ville pour traîner avec les autres enfants du coin avec qui, au fils des années, elle s’attira de nombreux soucis : Bagarre, vole de nourriture, opposition à la garde, et bien d’autres. Tout ça, presque toujours, pour venir en aide à ceux qu’elle considérer comme maltraités. La fréquence avec laquelle les gardes la raccompagnèrent chez elle augmenta, et lorsque son père n’était pas là pour ouvrir la porte elle gagnait un séjour d’une nuit en prison, souvent protégé par la notoriété de son paternel. Parfois, les enfants des rues craignaient de ne plus jamais la revoir, lorsqu’elle disparaissait plusieurs jours pour le remplacement de ses prothèses (la jeune fille n’ayant pas fini sa croissance), mais elle revenait toujours, son papa poule n'ayant pas le cœur de la brider. La jeune fille vécut ainsi de nombreuses années dans l’insouciance la plus totale, berçait par l’amour de son père et les rires du « petit peuple ».

Jusqu’à une nuit fatidique, où en entendant la porte de sa maison s’ouvrir, Ginny bondit de son lit pour courir jusqu’au salon, persuader d’y trouver son père revenant de deux longs mois d’expédition au cœur de la brume. Cependant, il n’en fut rien… Elle reconnut deux collègues à son père qui la regardait le visage grave. Quel choc ce fut pour elle d’apprendre la mort de son père ! Les seules choses que l’on avait retrouvées de lui dans la brume furent son revolver et son carnet de notes, que Ginny sera dans ses bras, comme un câlin fait à un père qu’elle ne reverrait plus… Mais malheureusement, la jeune orpheline n’eut pas le droit de pleurer bien longtemps.
Au petit matin, on frappa de nouveau à la porte. L’homme qui se présenta accompagner de plusieurs gardes, s’annonça comme un envoyer de la banque venue saisir sa maison ainsi que l’intégralité des biens qu’elle contenait. Mise à la rue, les choses ne s’arrêtèrent pas pour Ginny, qui découvrit le seul héritage que l’état lui permettait de garder : les faramineuses dettes de son père. La menaçant de retourner en cellule, et ceux pour une durée de plus d’une nuit cette fois, on l’exhorta à trouver un emploi ou du moins un moyen de leur rendre l’argent.
Les premiers jours furent durs pour la jeune fille… Mais elle n’était pas du genre à se morfondre ! Ginny refusait d’en vouloir à son père pour le cadeau qu’il lui avait laissée, consciente de l’amour qu’il lui portait et qu’une grosse partie de ces dettes était dû à son état de santé passé. Elle lut le journal de son père et découvrit que les jours précédant sa disparition, il écrivait « toucher au but » dans ses recherches sur les vestiges des anciens. Il ne lui fallut pas longtemps pour prendre la décision de rejoindre la guilde des aventuriers, avec l’intention d’y gagner suffisamment d’argent pour combler ses dettes et avec l’espoir de peut-être y retrouver son père ; Ou au moins découvrir ce dont son père parlé dans son journal.
À présent, voilà deux semaines que Ginny a rejointes les patrouilleurs, refusant de se laisser abattre par la vie. Après quelque petite mission simple en ville, l’heure de son « baptême de la Brume » s’approche à grands pas. Certains pourraient juger durement une telle témérité, mais la jeune améliorée à soif de réponse ! Parfois, la nuit, lui venait de sinistres interrogations :