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Les Sentiers de l'Éclat Spirituel : À la recherche du joyau de l'ancien monde |PW Ethern]

Les Sentiers de l'Éclat Spirituel : À la recherche du joyau de l'ancien monde |PW Ethern] Brandw10
Mar 22 Aoû - 17:39
Les pavés lisses d’Opale semblaient briller sous les reflets chatoyants du soleil qui glissait à travers les tourelles de verre et d’acier. Atahara, revêtue d’une robe aux nuances d’océan, se tenait à l’entrée d’une ciergerie de la ville. Le contraste entre les eaux profondes qu’elle chérissait et les technologies qui emplissaient les rues était frappant, mais elle ressentait toujours un respect pour les créations des peuples de surface.

Elle observa le mouvement vif des citadins qui vaquent à leurs occupations, absorbée par l'effervescence de cette ville en constante activité. Les odeurs mêlées de parfums floraux et d’huiles essentielles s’élevaient des cierges, créant un mélange envoûtant dans l’air. Elle entra, détaillant les étagères garnies de bougies aux couleurs et aux formes variées, chacune représentant une dévotion différente.

Un artisan, sourire chaleureux aux lèvres, s’approcha d’elle.

- Bonjour, noble visiteuse. Comment puis-je vous aider pour trouver la lumière qui répondra à vos prières ?
- Je recherche une bougie spéciale, une qui évoque les profondeurs de l’océan et la tranquillité des eaux calmes.


Atahara offrit un sourire en retour, alors que l’artisan opalin la guida habilement parmi les étagères, où une gamme de bougies dans des teintes d’aigue-marine et de turquoise attendait son choix. Prenant le temps de choisir une bougie aux motifs en spirale, elle entendit une discussion animée entre les clients à proximité.

- Vous avez entendu parler de ce joyau de l’ancien monde ?
- Oui, paraît que c’est une pierre rare aux pouvoirs incroyables, cachée quelque part, ici à Opale.


La prêtresse sent son coeur s'accélérer à ces mots. Elle écouta discrètement, son intérêt piqué. Elle avait suivi les murmures jusqu’à Opale, ne pouvant ignorer l’appel étrange qui semblait lier son culte marin à ce lieu technologique. Mais l’idée d’un joyau ancien aux pouvoirs mystiques était inattendue.

Elle acheva son achat, puis sortit de la ciergerie, les mots des badauds résonnant encore dans son esprit. L’air salé lui manquait, mais elle n’en ressentait pas moins une étrange fascination pour cette ville d’opulence et d’intrigues.

Alors qu’elle marchait, elle tomba sur une vannerie colorée, où des paniers tissés dans des motifs complexes s’étalaient en étalage. La vannerie l’attirait dans une explosion de couleurs et de motifs. Chaque panier tissé était une œuvre d’art en soi, évoquant des vagues, des étoiles scintillantes et des liens mystérieux entre le ciel et la mer. Les fibres entrelacées formaient des motifs complexes, une danse harmonieuse entre les mondes de la terre et de l’esprit, capturée dans chaque création. Elle s’arrête devant un panier représentant des vagues délicates. Les doigts d’Atahara caressèrent doucement le tissage, les souvenirs des vagues et des marées remontant à la surface.

Peut-être que dans cet univers de métal et de verre, elle pouvait trouver des alliés inattendus pour protéger ce fameux joyau de l’ancien monde, préserver son ancienne énergie, et empêcher qu’elle ne tombe entre de mauvaises mains. En cet instant, les mondes de la mer et de la technologie semblaient fusionner autour d’elle, créant une toile de destinée aussi complexe que les motifs de la vannerie sous ses doigts.
Jeu 24 Aoû - 15:23


Les Sentiers de l'Éclat Spirituel : À la recherche du joyau de l'ancien monde.

La lumière filtre doucement au travers de l'unique et grande fenêtre de cet appartement situé à une hauteur vertigineuse dans un de ces immenses blocs de bétons. Le mince filet lumineux arrive jusqu'à moi, éclairant mon regard et chauffant légèrement ma peau, me faisant sortir de ma torpeur avec délicatesse. Tandis que j'oublie inéluctablement le doux rêve de cette nuit qui m'envoyait vers une époque oubliée, j'observais le plafond de ma demeure, ou plutôt de la demeure du corps qui m'accueille. J'ai encore quelques reliquats de ses souvenirs qui se mélangent aux miens. Ainsi, je sais qu'il y a une plaque métallique qui peut descendre derrière cette vitre en verre et qu'il peut bloquer la lumière matinale, mais je n'ai pas trouvé comment cette machine fonctionne.

Je regarde donc, toujours allongé sur mon lit, le 'petit soleil' greffé sur le plafond de ma chambre. Cette merveille d'orfèvrerie incandescente qui éclaire la pièce sur la simple pression d'un étrange bouton posé sur le mur de la pièce, proche de l'embrasure de la porte. Je regarde cette petite sphère de verre abritant du métal et je me remémore, je me rappelle, je me souviens.

Opale. Cette petite bourgade sortant de terre commençait à peine à se développer. Ce n'était qu'une petite ville portuaire récente et ne demandant qu'à se développer. Vieille d'à peine un siècle et demi d'existence, celle-ci avait l'opportunité d'offrir des équipements urbains n'accusant pas encore les ravages du temps. Opale n'était là qu'un petit comptoir commercial essentiellement maritime. Permettant de rallier Aramila et Dainsbourg, Opale se voulait être une nouvelle porte de commerce permettant de bénéficier des marchandises des deux cités. J'y ai travaillé pendant des années, en tant qu'épée à louer pour sécuriser les convois marchands, après avoir adopté Evelyne. Pauvre enfant, après tout ce temps, elle me manque encore.

Le bruit de ces machines roulantes, de ces créatures de métal vrombissantes appelées voitures m'empêche de sombrer dans la mélancolie, me rappelant indirectement que le temps a passé et que la ville a évolué. Cet endroit est devenu une cité immense, un véritable labyrinthe de dédales bitumés avec ses enseignes lumineuses se voulant faussement joyeuses alors que son absence de végétations rend cette cité triste et malade. Il faut dire aussi que cette cité semble fonctionner au Myste, ou autrement dit, à la brume. Cette brume toxique, cette brume qui avale les êtres vivants et les recrache, altérés, déformés, corrompus.

Étant une de ces abominations, je ne peux que connaitre les dangers de cette horreur qu'ils utilisent comme un générateur d'énergie et, sous ses airs de cités aux mille lumières, je vois le début de la fin, le début de la corruption de ce qui fut jadis une ville portuaire se voulant commerciale. Ce pari était réussi cependant et la ville puait également l'argent et, chose qui n'a pas changé en mille sept cents ans, les moyens de s'enrichir sont légion pour qui tend l'oreille et reste ouvert aux opportunités.

Il me fallait de l'argent, une quantité conséquente de cette devise nommée Astra pour pouvoir sauver cette enfant de l'orphelinat et pour pouvoir partir loin des dangers de cette ville. Aussi, je me levais et me rendais à l'endroit idéal pour trouver du travail. Ce genre d'endroit qui n'avait pas changé depuis des millénaires, à savoir la taverne du coin. Maintenant, ce lieu prend le nom de bar, mais pour qui sait écouter, c'est aussi un endroit où un homme comme moi peut trouver un employeur facilement.

La nouvelle version de cette cité était soumise à la Pègre et aux familles qui semblent avoir une morale aussi basse que leur ancienneté est élevée. Une cité de corruption, de grand banditisme et de petits malfrats. Il était facile de trouver du travail pour qui ose se salir les mains, mais il est également facile de trouver du travail pour qui veut combattre ce petit banditisme. Je suis un de ceux-là et j'allais régulièrement dans cette Taverne offrir mes services à la veuve terrifiée ou à l'orphelin épeuré. Un petit truand voulant faire pression sur un commerce et dont les phalanges se retrouvaient cassées, un pseudo-gros bonnet qui avait besoin de voir sa tête réduite. Ce n'était pas le travail qui manquait pour un mercenaire et trainer dans les bas-fonds me permettrait, peut-être, de glaner les informations concernant cet endroit et cet homme capturant des spectres pour les enfermer dans des corps inertes.

Cependant, les ragots et histoires retenant mon attention aujourd'hui ne portaient pas sur un maffieux voulant s'approprier un commerce ou un malfrat visant à cambrioler une pauvre famille. Non, les ragots d'aujourd'hui portaient sur un joyau à la réputation légendaire. Une valeur économique sûre, et ce, depuis la nuit des temps. Possiblement un billet de sortie loin de la pollution et un peu de fond pour acheter les informations qu'il me manque. Ce diamant serait dans un endroit dangereux, une mine abandonnée ayant subi plusieurs éboulements. Une mine ou personne ne va, située pas loin des côtes dans la partie nord d'Opale.

Me refusant à monter dans un de ces carrosses de fer, je me mets en route, foulant de mes chausses ces voies de bitumes jusqu'aux plages côtières. Je tiens dans ma main la feuille de papier que le barman a bien voulu "m'imprimer". Cette feuille contient les informations de bases sur la localisation de la mine et quelques inscriptions en une écriture à la forme étrange, presque robotique. Ces inscriptions contenaient les noms des panneaux à suivre et quelques annotations sur le joyau en question. Mon regard alterne entre la feuille et l'horizon, suivant des yeux ce chemin goudronné, tandis que le soleil continue sa course dans le ciel, faisant miroiter ses reflets sur l'eau encore lointaine.

© By Halloween

Sam 2 Sep - 20:50
Alors qu’Atahara continuait son exploration des rues animées d’Opale, elle tomba sur une taverne pittoresque appelée “la Sirène d’Opale”. Les bruits joyeux de l’intérieur et l’odeur alléchante de fruits de mer fraîchement préparés attirèrent son attention. Elle s’installa à une table près d’une fenêtre et observa la vie de la ville s’écouler devant elle.

Assise là, elle ne put s’empêcher d’entendre une conversation animée entre des marins barbus à la table voisine. Ils parlaient à voix basse, mais leurs mots portèrent jusqu’à elle. Ils évoquaient le joyau de l’ancien monde, mentionnant qu’il était caché dans les profondeurs d’une ancienne mine à quelques lieues d’Opale.

L’excitation monta en elle à mesure qu’elle écoutait les détails de l’histoire. Elle était convaincue que la déesse Tohorâ la guidait vers cette quête pour trouver cette pierre et la protéger des intentions malveillantes.

Après avoir suffisamment écouté pour avoir une idée générale de l’emplacement de la mine, Atahara se leva et quitta la taverne, son esprit rempli de détermination. Elle savait que cette mission était périlleuse, car d’autres convoiteraient sûrement le joyau.

Pour se préparer à l’expédition, elle se rendit dans un magasin d’objets anciens, spécialisé dans les outils de prospection et de recherche. Elle y acheta une vieille carte poussiéreuse des environs, qui indiquait l’emplacement approximatif de la mine oubliée.

Dessinée à la main sur un parchemin de cuir délicat, elle avait un aspect vieilli avec une patine jaunie par le temps. Les contours des terres et des mers sont tracés avec une précision remarquable, témoignant du talent de l’artiste qui l’a créée. L’élément le plus intéressant pour la prêtresse est l’indication de la mine où le joyau de l’ancien monde est supposé être caché. Une petite illustration en forme de gemme précieuse marque l’emplacement de son entrée. Des symboles mystérieux, ressemblant à des runes anciennes, encadrent cette illustration.

Sachant que la descente dans les entrailles de la terre serait une entreprise dangereuse, elle rassembla des fournitures essentielles telles que des lampes à huile, des cordes solides et des provisions pour le voyage. Elle glissa également un couteau orné de motifs marins dans sa ceinture, un symbole de sa foi en Tohorâ et de sa détermination à récupérer ce joyau.

Lorsqu’elle sortit du magasin, le crépuscule commençait à baigner Opale d’une lumière dorée. Les rues s’animaient avec les lumières des lanternes et le doux murmure des citadins qui se préparaient pour la soirée à venir. Atahara se sentait à la fois excitée et préoccupée par la tâche qui l’attendait.

Elle savait que la mine serait un endroit périlleux, sombre et peut-être habité par des créatures des profondeurs de la terre. Elle se promit de rester vigilante et de faire preuve de prudence à chaque étage de ce nouveau voyage.

Alors qu’elle se dirigeait vers la sortie de la ville en direction de la mine, Atahara se demanda si elle serait la seule à chercher le joyau ou si d’autres aventuriers, peut-être moins bien intentionnés, étaient déjà en route. Elle prit une profonde inspiration, puis se lança dans l’inconnu.