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Fiche de lieu : Monts d'Argent

Fiche de lieu : Monts d'Argent Brandw10
Mar 13 Juin - 5:59

Monts d'Argent

Tre Teste

« Quand le sommet du Grand Roc sera noir ! » S'il est difficile de retracer les origines de beaucoup d'expressions xandriennes, celle-ci est parfaitement compréhensible pour quiconque a déjà visité la Juste où les Monts d'Argent s'imposent à la vision sans demander leur reste. Bouchant l'horizon à quelques encablures de la cité, cette chaîne calcaire compte parmi les cinq massifs majeurs du continent. On devine sans mal depuis Xandrie le caractère inhospitalier des Monts d'Argent : ses lignes abruptes coupent le ciel si puissamment qu'on croirait observer une toile peinte au couteau, quand bien même les neiges éternelles de ses sommets adoucissent un peu le paysage, offrant un contraste saisissant avec le bleu sombre des nuits sans lune. Culminant à plus de cinq mille mètres d'altitude, le Grand Roc ne dépasse les autres sommets des Monts d'Argent (le Pic Rulteh et le Mont Nagidir) que de quelques centaines de mètres. La proximité de ces trois sommets et leur enchevêtrement particulier leur valent parfois le surnom de « Tre Teste ».

La formation géologique des Monts d'Argent commence dès les plaines au sud de Xandrie, où les routes serpentent pour rejoindre l'ancienne colonie naine de Gyreck. Le cœur de la chaîne ne se traverse que par des sentiers menant aux mines de Myste, par des chemins d'alpinisme désuets ou par d'anciens souterrains connus seulement de ceux qui les ont creusés. Les saisons n'ont pas vraiment d'emprise sur les Monts d'Argent, où les températures ne dépassent que rarement des seuils tolérables pour un humain. La neige y tombe régulièrement et quand elle se mêle aux vents cinglants des hauteurs – les Coriolis – elle peut ensevelir les voyageurs imprudents. Inégalement réparties dans la roche calcaire, les mines offrent des abris de fortune à leurs occupants ; Xandrie se préoccupe assez peu du confort des mineurs envoyés dans les Monts d'Argent. Un désintérêt notoire qui leur a valu d'être appelés « les Condamnés »...

Ajouté par Lillie Moynihan

L'ancienne colonie naine de Gyreck

De ce que fut anciennement la cité naine de Gyreck, il ne reste rien. Rien sinon cette minuscule colonie accrochée à la roche, où s'agglutinent quelques maisons froides aux ouvertures rares. Dans celles dont les toits ne sont pas meurtris par les chutes de pierre, comme dans la maison commune au centre de la colonie, coexistent à l'année quelques humains et quelques gnomes assez peu loquaces. À l'approche de la saison la plus froide, quelques uns font l'aller retour à Xandrie pour approvisionner la colonie en nourriture. Le reste du temps, les pâturages environnants suffisent à alimenter la dizaine de bouches présente sur place. Les voyageurs se faisant rares, le bastion n'est gardé par aucune force quelconque. Sa bibliothèque, oubliée des mémoires communes, retrace l'avènement et la chute de ce qui fut autrefois l'une des plus glorieuses cités naines de la région. Certains manuscrits parlent même de l'entrée d'un réseaux de tunnels resplendissants qui relieraient Gyreck au versant ouest des Monts d'Argent.

Ajouté par Lillie Moynihan

Les mines de Myste

Jamais les Monts d'Argent n'ont été aussi peuplés que dans les semaines qui ont suivies l'annonce de la découverte de gisements de Myste en leur sein. À cette époque, Xandrie avait pioché dans ses prisons des centaines de repris de justice avant de les envoyer creuser les premières mines. Mal préparés, mal équipés et n'intéressant personne, beaucoup n'en sont jamais revenus. Aujourd'hui, il ne reste que trois mines ouvertes. Les autres se sont effondrées ou ont été rendues inaccessibles par la dégradation de leurs chemins d'accès. Loin d'être les mines avec le meilleur rendement de Xandrie, on y envoie encore et toujours des ouvriers, au grand damn de leurs familles. La raréfaction des gisements poussent ces pauvres âmes à explorer des filons toujours plus profonds, malgré les risques évidents que présentent ces mines créées à la va-vite.

Ajouté par Lillie Moynihan

Amaroq

Sur le versant est du Mont Nagidir résident des peuples oubliés, mi-homme mi-bête, ayant jadis fui les persécutions opalines vis-à-vis de leurs races. Pour les explorateurs et les imprudents qui s'aventurent dans les montagnes, l'un des trois clans qui dominent ces terres, le Clan du Loup, se révèle le premier. Niché dans une vallée et bordé par une vaste forêt, le village d’Amaroq se tient à l'écart des vents violents et glacés des sommets. Son organisation conserve en grande partie les structures tribales ancestrales observées sur le continent. Au centre se trouve la demeure du chef et des chamans, et les autres habitations sont organisées selon la hiérarchie naturelle de la chaîne alimentaire : des loups aux carnivores félins et canins, suivie par les herbivores en périphérie.

La légende veut que pour s'installer sur ces terres, les zoanthropes aient dû pactiser avec la maîtresse des lieux, une mandragore, échangeant leur vie contre des sacrifices. Une alliance qui défie l'un des autres clans, celui des Ours, reconnus pour sa solidarité interne. S'opposant à l'autorité de la mandragore, ce clan adverse aspire à mettre fin à ces répugnants sacrifices, nourrissant ainsi une tension constante avec le Clan du Loup. En raison de ces conflits récurrent, le village est donc doté de fortifications plus robustes que ne le suggère son apparence primitive.

Ajouté par Violette

Nokthet  

Village du Clan des Aigles, Nokthet est aussi surnommé le village suspendu. Cette appellation trouve son origine dans sa structure singulière, entièrement érigée dans le vide de part et d'autre de ravins et de pics escarpés. Ce lieu constitue le domaine incontesté du clan, un territoire où ni les autres clans, ni même la mandragore ne peuvent les défier, assurant leur neutralité dans toutes les tensions au sujet de la mandragore qui existent entre les ours et les loups.

Ainsi, à moins de savoir voler, Nokthet est un lieu quasi inaccessible. Un seul sentier terrestre, creusé à même le flanc d'une grande montagne, permet d'y accéder. Étroitement surveillé, il est impossible de le franchir sans l'accord des Aigles, qui n'hésitent pas à s'en prendre à ceux qui s'y aventurent impunément. Pour ceux qui y sont invités, le village se révèle toutefois harmonieux et sophistiqué, bien plus élaboré que les habitations des autres clans. Il est composé d'un ensemble précis et optimisé de ponts et de maisons suspendues ainsi que de salles et de tunnels creusés dans les parois des pics environnants.

Dans cette société matriarcale, c'est en altitude que se trouve l'habitation de la cheffe du village et, comme pour tous les clans, les habitations sont hiérarchisées en fonction de la place de l'individu dans la chaîne alimentaire. Les aigles, considérés comme les prédateurs suprêmes, logent ainsi à la cime des arbres, accompagnés des oiseaux de proie, puis des autres volatiles. Les créatures insectoïdes, rejetées pour leur apparence, sont considérées impures et reléguées aux abysses du ravin où les sorties ont été scellées. Ils sont ainsi maintenus à l'écart du village et condamnés à ne survivre que de déchets et de restes tombés des hauteurs.

Ajouté par Violette

Le lac étoilé / Orios  

Lieu sacré des trois clans, le lac étoilé se trouve juste au-dessus de la grotte de la mandragore. Il tient son nom de la pureté de son eau qui reflète le ciel chaque nuit avec une grande précision. Les sacrifices destinés à la mandragore sont amenés sur l'un de ses îlots. Aux abords de ce lac, dans le village d’Orios, vit le clan des ours : le clan le plus puissant, chargé de la protection de la mandragore à laquelle il est totalement loyal.

Paradoxalement, ce clan est le seul qui n’a pas de vassaux, peu intéressé par le fait de côtoyer des races ou des personnes qu’ils estiment faibles. Ici, seule compte la force de l’individu et son talent au combat, seul paramètre pour mériter le respect. Le village est donc composé intégralement d’ours - à l’exception de quelques individus. En théorie, il est ouvert à tous, mais pour cela, il faut prouver sa force en battant un ours dans un duel au corps-à-corps. Autant dire qu’il est assez rare de gagner.

Le village s’organise de manière assez classique autour du chef de village et des champions. On y trouve également de multiples arènes de fortune pour pouvoir prouver, à tout moment, qui est le plus fort. Ce n’est toutefois pas qu’un village de brutes stupides, et ils sont loin de l’être. Après tout, ils restent des chasseurs et des pêcheurs, des activités qui demandent de pouvoir utiliser sa tête.

Ajouté par Violette

Évènements

454 - Chute de l'ancienne colonie naine de Gyreck

Suivant la chute d'Ankh Zidurgoth et la disparition du Pays des Nains en 454, la colonie de Gyreck est progressivement désertée sauf par certains irréductibles qui décident d'en faire leur foyer. Jusqu'au 18ème siècle, l'autarcie des gnomes y résidant est rarement dérangée par les alpinistes venus de Xandrie et d'ailleurs. Toutefois, l'attrait grandissant des Monts d'Argent et des mines de Myste brasse suffisamment de voyageurs pour permettre aux locaux de vivre confortablement du troc et de la location de gites (essentiellement des maisons abandonnées) depuis.

Ajouté par Lillie Moynihan

1788 - Ouverture des premières mines de Myste

Peu de temps après que des rumeurs faisant état de la présence de Myste au cœur même des Monts d'Argent, Xandrie envoie des centaines de repris de justice creuser et sécuriser les premières mines de Myste. L'affaire profite évidemment à Opale qui, ayant déjà pris le contrôle du pouvoir de Xandrie en sous-main, voit en ces nouvelles mines de nouvelles richesses à puiser.

Ajouté par Lillie Moynihan

1837 - Ascensions en chaîne

Après plusieurs tentatives manquées, le célèbre alpiniste gnome Smelvest Nekpoc devient le premier à réussir l'ascension des trois sommets majeurs des Monts d'Argent en moins d'un mois et sans assistance. Son grand rival, Gamjic Padbut, aurait à l'époque déclaré "ça ne compte quand même que pour un". Le record n'a toujours pas été battu.

Ajouté par Lillie Moynihan

1900 - Les mines englouties

Planait depuis bien trop longtemps les nuages chargés d'orage au-dessus de ces mines laissées à l'abandon. Des explorateurs, trio pour le moins singulier, ont relevé le défi et percé le mystère de ce déluge incessant. Pas de microclimat capricieux, mais bien des élémentaires d'eau logés dans les embouchures des cavités rocheuses, protégeant leurs nouveaux nids avec des tempêtes tumultueuses.
Passée la menace aquatique, progressant dans les profondeurs des mines, bravant les tuyaux inondés et l'étroitesse labyrinthique des lieux, le petit groupe a également fait la découverte surprenante de mineurs gobelins, excavant un minerai inconnu clandestinement. Une affaire bien rôdée, à en juger par les campements, le système d'entreposage, et la réparation des rails facilitant le transport de l'étrange marchandise. Ce mystère-ci demeure à ce jour intacte.
(Fait suite au RP :   Les mines englouties Part. 1)

Ajouté par Prune Oystein