Mar 22 Aoû - 7:13
Le couperet tomba, je fermais les yeux de dépit alors qu’on entendait une brigade revenir avec Liana. Trop de coïncidences en une fois, maudit automate pour avoir ruiné le peu de chances qu’ils avaient de réussir. Je jetais un dernier regard de dépit dans la direction de ce qui ressemblait maintenant à une statue immobile.
J’avais tenté des choses, mais on était loin d’une réussite pour cette prise d’initiative. Qu’est-ce que j’espérais tirer de tout ça ? On allait me remettre à ma place, comme d’habitude. Je sentis à peine le coup quand on me mit au sol, ça ne ferait que rajouter un peu plus de terre sur mes vêtements déjà tachés. Il n’y aurait pas de prochaine fois, mais s’il devait y en avoir une je m'assurerais de pouvoir choisir mes alliés.
On me releva sans ménagement une fois assuré que mes bras étaient bien attachés. On dirait bien que mes camarades d’infortunes allaient subir un autre traitement, mais surtout qu’ils ne se rendaient pas compte que les cellules d’Aramilla pouvaient être moins accueillantes qu’ailleurs.
Un dernier coup d'œil à la place alors que les volets s’ouvraient complètement avec le boucan. J’essayais de ne croiser aucun regard et réfléchissais déjà à quelle contorsion j’allais devoir me livrer pour expliquer la situation.
La nuit était fraîche, la cellule dans laquelle on m’amena, humide. On avait pas pris la peine de me détacher aussi essayais-je de trouver un position où je sentais moins mes bras me tirer sans m’approcher de la paillasse inoccupé qui aurait bien besoin d’être changée.
J’attendais passivement, et, tard dans la nuit ou plutôt tôt le matin, la porte de la cellule finit par s’ouvrir. Dans l'embrasure, je reconnaissais un sourire détestable, il avait fallu qu’ils envoient quelqu’un comme lui, ça allait jaser.
“Ta mère va s'inquiéter Arno, qu’est-ce qui s’est passé ? Tu vas tout me raconter une fois sorti d’ici hein ?”
Je soufflais avant de rejoindre un autre bâtiment, une autre cellule, plus secrète cette fois-ci. J’avais échoué, sur toute la ligne, autant éviter de continuer la descente aux enfers. Je tendis la main négligemment alors qu’une pince se rapprochait de mes ongles.
“Une punition avant même d’avoir la chance de m’exprimer ? T’es vraiment un boucher.”
Je retiens un cri, mais ne put faire de même avec mes larmes. Je pestais, je n’étais pas encore assez solide alors que je rétractais . J’expliquais ensuite ce que je savais, ce que j’avais vécu plus à la personne qui devait se tenir dans l’ombre qu’au sourire sadique. Le vieux soulard ? Évaporé. Les Secrets des Pyramides ? Une fable. L’expansion du Cincum ? Un risque calculé. Un ongle par réponse qu'ils apportaient en conclusion.
On me posait la question sur mes camarades d'infortune, représentaient-ils une menace ? Que savaient-ils ? Pas beaucoup plus, attirés par l'envie d'une aventure ou bien pour une obscure raison mécanique, ils avaient bien vu que ce n'était pas une franche réussite de ce côté là. La Prêtresse au moins, n'avait pas été identifiée, je gardais les informations à son sujet pour moi. Je serais les dents alors qu'on retournait pour la cinquième fois sur ma main, par politesse pour ne pas laisser le dernier doigt seul et intact il semblerait.
“Tu pourras servir à nouveau, pion, mais ne t’avise plus de faire des choses de ta propre initiative, tu vois où ça te mène ?"
J’avais tenté des choses, mais on était loin d’une réussite pour cette prise d’initiative. Qu’est-ce que j’espérais tirer de tout ça ? On allait me remettre à ma place, comme d’habitude. Je sentis à peine le coup quand on me mit au sol, ça ne ferait que rajouter un peu plus de terre sur mes vêtements déjà tachés. Il n’y aurait pas de prochaine fois, mais s’il devait y en avoir une je m'assurerais de pouvoir choisir mes alliés.
On me releva sans ménagement une fois assuré que mes bras étaient bien attachés. On dirait bien que mes camarades d’infortunes allaient subir un autre traitement, mais surtout qu’ils ne se rendaient pas compte que les cellules d’Aramilla pouvaient être moins accueillantes qu’ailleurs.
Un dernier coup d'œil à la place alors que les volets s’ouvraient complètement avec le boucan. J’essayais de ne croiser aucun regard et réfléchissais déjà à quelle contorsion j’allais devoir me livrer pour expliquer la situation.
La nuit était fraîche, la cellule dans laquelle on m’amena, humide. On avait pas pris la peine de me détacher aussi essayais-je de trouver un position où je sentais moins mes bras me tirer sans m’approcher de la paillasse inoccupé qui aurait bien besoin d’être changée.
J’attendais passivement, et, tard dans la nuit ou plutôt tôt le matin, la porte de la cellule finit par s’ouvrir. Dans l'embrasure, je reconnaissais un sourire détestable, il avait fallu qu’ils envoient quelqu’un comme lui, ça allait jaser.
“Ta mère va s'inquiéter Arno, qu’est-ce qui s’est passé ? Tu vas tout me raconter une fois sorti d’ici hein ?”
Je soufflais avant de rejoindre un autre bâtiment, une autre cellule, plus secrète cette fois-ci. J’avais échoué, sur toute la ligne, autant éviter de continuer la descente aux enfers. Je tendis la main négligemment alors qu’une pince se rapprochait de mes ongles.
“Une punition avant même d’avoir la chance de m’exprimer ? T’es vraiment un boucher.”
Je retiens un cri, mais ne put faire de même avec mes larmes. Je pestais, je n’étais pas encore assez solide alors que je rétractais . J’expliquais ensuite ce que je savais, ce que j’avais vécu plus à la personne qui devait se tenir dans l’ombre qu’au sourire sadique. Le vieux soulard ? Évaporé. Les Secrets des Pyramides ? Une fable. L’expansion du Cincum ? Un risque calculé. Un ongle par réponse qu'ils apportaient en conclusion.
On me posait la question sur mes camarades d'infortune, représentaient-ils une menace ? Que savaient-ils ? Pas beaucoup plus, attirés par l'envie d'une aventure ou bien pour une obscure raison mécanique, ils avaient bien vu que ce n'était pas une franche réussite de ce côté là. La Prêtresse au moins, n'avait pas été identifiée, je gardais les informations à son sujet pour moi. Je serais les dents alors qu'on retournait pour la cinquième fois sur ma main, par politesse pour ne pas laisser le dernier doigt seul et intact il semblerait.
“Tu pourras servir à nouveau, pion, mais ne t’avise plus de faire des choses de ta propre initiative, tu vois où ça te mène ?"