Lun 29 Avr - 22:25
La Forge
expériences mortuaires
Qui suis-je ? Où suis-je ? Quel est ce froid qui arpente mes os et fragilise mes tendons ? Des cliquetis métalliques pour seuls compagnons. Tout est noir, sauf cette faim dévorante. Elle est … dorée. Elle m’éblouit, fracasse mes sens et attire un sentiment de vide. Je me sens creux. On m’a retiré ma vie, on m’a retiré mon essence. Que suis-je ? Pourquoi … ai-je faim ? Je ne sens que le froid. Je n’entends que mon imagination, je ne perçois que mon appétit.
La lumière. J’ai vu la lumière.
- Alonzo, corrigez-moi ces constantes. Abaissez la température de 2 degrés. Là … doucement … maintenant.
Le fracas d’un poids sur une large surface métallique résonna dans la forge. Le feu alimentait un mélange de tubes qui propulsait un mélange de vapeur de Myste dans des machines habitées par des diodes multicolores. La pression monta et celui qui semblait être le forgeron monta un bras en l’air et l’abaissa. Le dénommé Alonzo, un petit être chauve en blouse blanche, ferma une vanne et le feu mourut. Une substance gazéifiée contenue dans un tuyau de verre se liquéfia en un instant et un autre assistant commença à pomper à l’aide d’un levier qu’il s’usa à actionner. La pression chuta drastiquement et franchissant son point de surfusion, l’espèce de gaz blanchâtre cristallisa en poussant un hurlement strident.
L’objet tinta en rebondissant sur les parois en verre et se brisa de multiples fois jusqu’à arriver dans un entonnoir métallique. Ce dernier surplombait une grande table d’opération où une roue laissa passer quelques fragments du gaz cristallisé. Ce dernier rayonna d’une lueur bleutée fantasmagorique et un pilon frappa violemment la surface sur laquelle il venait d’atterrir. Actionné par une pile de Myste, le pilon frappa de nouveau puis plusieurs fois à grande vitesse. Il imprima, par un bruit assourdissant, un symbole dans le métal. Nimbé d’un bleu caractéristique qui se dissipa peu à peu. Le métal sur lequel il avait été frappé était aplatit mais portait à présent les caractéristiques de ce qui venait d’être créé.
Le forgeron se redressa. Méconnaissable sous son tablier ignifugé et ses lunettes de protection. Il les releva et révéla ses prunelles incandescentes. La suie avait marqué le contour de ses lunettes sur son visage pâle et ses vêtements d’habitude si soignés étaient sales et déchirés. Son corps montrait des signes de malnutrition mais la ferveur de son regard trahissait un appétit plus vorace encore. Il fit signe à l’assistant blond et moustachu. Ce dernier s’approcha de lui avec un plat qui ressemblait à un plat à gratin. Il trônait un torchon sale dessus mais dont le centre était maculé de carmin. Vladimir ôta le torchon pour révéler une tête encore fraîche. Sectionnée d’on ne savait où. Le laborantin devint blême, ne s’était pas attendu à cela.
- Amenez le réceptacle, Alonzo. ordonna l’opalin, désignant d’un doigt impératif un recoin de la pièce.
- Mon … monsieur Von Arendt, n’est-ce pas … le Comte Xi … Xi Lu…
- Friedrich. le coupa le Docteur. C’est Docteur, ou Baron. J’accepte aussi votre obéissance et votre silence.
Le roulis crasseux d’un chevalet qu’on traînait fit taire toute velléité de question supplémentaire chez le blondinet. Alonzo, l’assistant chauve et imberbe, leva ce qui ressemblait à une silhouette humaine. Cela ressemblait davantage à un amas de pièces métalliques différentes clouées les unes aux autres mais on pouvait deviner sous ce patchwork des membres humains aux dates de décomposition plus ou moins avancées. Vladimir se saisit de la tête du Comte de ses aventures passées et le leva à hauteur de ce qui semblait être le cou de la structure et la posa dessus. Il contempla le tout, satisfait. Il s’empara du fragment de métal conçu à ce dessein précis et l’inséra dans le large plastron rectangulaire. Il fit basculer quatre tiges de métal visant à faire tenir le nascent nouveau-né, puis attendit.
La lumière. J’ai vu la lumière.
- Alonzo, corrigez-moi ces constantes. Abaissez la température de 2 degrés. Là … doucement … maintenant.
Le fracas d’un poids sur une large surface métallique résonna dans la forge. Le feu alimentait un mélange de tubes qui propulsait un mélange de vapeur de Myste dans des machines habitées par des diodes multicolores. La pression monta et celui qui semblait être le forgeron monta un bras en l’air et l’abaissa. Le dénommé Alonzo, un petit être chauve en blouse blanche, ferma une vanne et le feu mourut. Une substance gazéifiée contenue dans un tuyau de verre se liquéfia en un instant et un autre assistant commença à pomper à l’aide d’un levier qu’il s’usa à actionner. La pression chuta drastiquement et franchissant son point de surfusion, l’espèce de gaz blanchâtre cristallisa en poussant un hurlement strident.
L’objet tinta en rebondissant sur les parois en verre et se brisa de multiples fois jusqu’à arriver dans un entonnoir métallique. Ce dernier surplombait une grande table d’opération où une roue laissa passer quelques fragments du gaz cristallisé. Ce dernier rayonna d’une lueur bleutée fantasmagorique et un pilon frappa violemment la surface sur laquelle il venait d’atterrir. Actionné par une pile de Myste, le pilon frappa de nouveau puis plusieurs fois à grande vitesse. Il imprima, par un bruit assourdissant, un symbole dans le métal. Nimbé d’un bleu caractéristique qui se dissipa peu à peu. Le métal sur lequel il avait été frappé était aplatit mais portait à présent les caractéristiques de ce qui venait d’être créé.
Le forgeron se redressa. Méconnaissable sous son tablier ignifugé et ses lunettes de protection. Il les releva et révéla ses prunelles incandescentes. La suie avait marqué le contour de ses lunettes sur son visage pâle et ses vêtements d’habitude si soignés étaient sales et déchirés. Son corps montrait des signes de malnutrition mais la ferveur de son regard trahissait un appétit plus vorace encore. Il fit signe à l’assistant blond et moustachu. Ce dernier s’approcha de lui avec un plat qui ressemblait à un plat à gratin. Il trônait un torchon sale dessus mais dont le centre était maculé de carmin. Vladimir ôta le torchon pour révéler une tête encore fraîche. Sectionnée d’on ne savait où. Le laborantin devint blême, ne s’était pas attendu à cela.
- Amenez le réceptacle, Alonzo. ordonna l’opalin, désignant d’un doigt impératif un recoin de la pièce.
- Mon … monsieur Von Arendt, n’est-ce pas … le Comte Xi … Xi Lu…
- Friedrich. le coupa le Docteur. C’est Docteur, ou Baron. J’accepte aussi votre obéissance et votre silence.
Le roulis crasseux d’un chevalet qu’on traînait fit taire toute velléité de question supplémentaire chez le blondinet. Alonzo, l’assistant chauve et imberbe, leva ce qui ressemblait à une silhouette humaine. Cela ressemblait davantage à un amas de pièces métalliques différentes clouées les unes aux autres mais on pouvait deviner sous ce patchwork des membres humains aux dates de décomposition plus ou moins avancées. Vladimir se saisit de la tête du Comte de ses aventures passées et le leva à hauteur de ce qui semblait être le cou de la structure et la posa dessus. Il contempla le tout, satisfait. Il s’empara du fragment de métal conçu à ce dessein précis et l’inséra dans le large plastron rectangulaire. Il fit basculer quatre tiges de métal visant à faire tenir le nascent nouveau-né, puis attendit.