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Fiche de lieu : Dunes d'Oman

Fiche de lieu : Dunes d'Oman Brandw10
Jeu 22 Juin - 12:10

Dunes d'Oman

Vaux aux mille reflets

Mille couleurs parent les dunes d’Oman à travers le passage des saisons. Perchée à des altitudes parfois vertigineuses atteignant les mille mètres, une forêt de bouleaux et de pins prospère, défiant l'appellation même de "dune". Sous les épines des conifères, on aperçoit parfois dans la neige les traces impressionnantes d’un loup, ou celles, plus délicates, des cerfs. Au fil des mois, la fonte des glaces gonfle les eaux du Chant et rend le sol boueux et difficilement praticable. Puis, lorsque le temps se réchauffe et que les premiers bourgeons éclosent, les ours et autres créatures sortent de leur tanière. Parsemées de ruines anciennes à l’empreinte indéfinissable, les dunes d’Oman sont un lieu de mystères et de fantaisies qui a de tout temps stimulé l’imagination de ceux qui y passent. Les légendes affluent, offrant des explications fantaisistes aux paysages improbables tracés par les montagnes. Au fil de l’imagination des passants, trolls, yétis et autres béhémoths ont acquis la réputation de s’y être réfugiés, et ces mythes et légendes n’ont eu de cesse d’être répandus à travers les contes destinés aux enfants.

Il est préférable de connaître le territoire avant de s'y aventurer, car la forêt d’Oman peut réserver de bien mauvaises surprises aux randonneurs inexpérimentés. Dans ce milieu sauvage, quelques trappeurs, bûcherons et agriculteurs persistent, mais les champs en terrasses sur les flancs des montagnes appartiennent désormais principalement aux Ozwinfield, l'une des familles fondatrices d'Opale. On y retrouve également de nombreux villages fantômes, témoins de la catastrophe de Dainsbourg. Depuis qu'il est passé de main en main, partagé entre les cités de Xandrie et d'Opale, ce territoire n’a pas récupéré le soutien financier qu’apportait l’ancienne Haute Cité et progressivement, les passages à travers cette région se sont raréfiés jusqu'à devenir quasi inexistants, anéantissant ainsi les possibilités de commerce et de tourisme. Cela causa un exode rural chez les habitants dont beaucoup ont vécu de lourds deuils lors de la submersion de la cité sainte. Déjà aujourd’hui, les maisons de bois ont été envahies par la végétation et les animaux se promènent allègrement dans les rues tortueuses des petits villages. Certains servent encore de refuge, tandis qu'à Oman, certains promoteurs offrent des randonnées sur des sentiers balisés pour atteindre d’impressionnants points de vue dans les montagnes.

Oman

Oman est l’une des plus anciennes villes d’Uhr, si ce n’est la toute première. Son architecture, grandiose, allie à la fois les styles xandriens et opalins, mais se démarque par ses arches et ses structures aériennes qui rappelleront aux plus aventureux celles de certaines ruines qui s’étendent au-delà des Aiguières. En tant que passage incontournable sur la route reliant les deux grandes cités du nord, Oman devint le centre d'un flux incessant de marchandises et profita de sa proximité avec la Ville Lumière pour se moderniser à une vitesse bien plus rapide que sa voisine de l'ouest. Alimentée au Myste, la ville jouit d'une réputation de petit bijou huppé. Entièrement illuminé par les lampadaires opalins, on y retrouve le terminus du chemin de fer qui relie Opale et qui est toujours en voie d’être finalisé. Si, au moment de la catastrophe de Dainsbourg, les passages y ont énormément diminué, la ruée vers la Brume en a fait un arrêt incontournable pour tout aventurier qui se respecte. En raison de la forte présence de représentant de l’alliance, on croit qu’il a un jour été envisagé d’en faire le quartier général de celle-ci, mais rien ne semble pouvoir confirmer cette hypothèse.  

Lavill

Au nord-est des dunes d’Oman, juste sous les branches du Dain, là où le fleuve difflue, se trouve un village qui permettait autrefois le relais entre Dainsbourg et Opale, accessibles par la vieille voie qui longeait anciennement le cours d’eau. Aujourd'hui, la plupart des bâtiments ont été acquis par la Guilde des Aventuriers, qui en a fait un point de relais vers les territoires submergés de Dainsbourg. Cependant, beaucoup d’habitations sont désormais vides, la catastrophe ayant mené une grande part des habitants à déserter le village. Désormais situé à la frontière avec la Brume, le départ des habitants a donné l'opportunité à des portebrumes de tous les horizons d'en faire leur refuge. On constate que ceux-ci parlent avec une légèreté surprenante des héliaucores qu’il leur faut régulièrement éloigner les frontières du village. Presque entièrement autosuffisants, ils sont connus pour leur débrouillardise et leur sens de l’innovation et sont réputés pour savoir réparer n’importe quoi.

Évènements

An -50 à -30 – La première ville

Quelques années avant la naissance des Trois Soeurs, Oman émerge comme le premier foyer des colons d'Uhr. Les tribus nomades, attirées par la région fertile, s'installent sur les rives de la rivière Oman, y fondant un tout petit village. Après plusieurs décennies d'existence paisible, un chef d'une tribu occidentale du Lac Oman décide de l'annexer, rattachant la bourgade à ce qui deviendra plus tard le Royaume de Xandrie.

An 1870 – Les effets de la Brume

En 1870, la Brume dévastatrice qui a englouti Dainsbourg laisse les habitants d'Oman dans un état de stupeur et d'appréhension. La quiétude des citoyens se transforme en méfiance, alimentée par les légendes sombres qui se répandent au sein de la population. La disparition des flux commerciaux et des échanges avec Dainsbourg affecte durement l'économie de la ville, faisant décliner ses activités commerciales et touristiques. Autrefois parcourues par les voyageurs et caravanes, les Dunes sont désertées et la nature reprend peu à peu ses droits, envahissant les anciennes voies et les ruines.

An 1880 - La Renaissance d'Oman

Après avoir été lourdement marqué par les conséquences de la catastrophe de Dainsbourg, la ville connaît un renouveau remarquable lors de la fondation de l’Alliance. La ville, autrefois touchée par la diminution des activités économiques et les départs massifs de sa population, trouve une nouvelle vitalité grâce à l'attrait grandissant des aventuriers en quête de la Brume. Elle est choisie comme terminus pour le nouveau chemin de fer opalo-xandrien et devient une étape incontournable pour les explorateurs qui se dirigent vers la frontière. Cette renaissance voit l'émergence de nouveaux commerces, d'auberges accueillantes et d'une effervescence renouvelée dans les rues de la ville.