Jeu 5 Jan - 23:12
Parfois tu avais l’impression d’être noyé dans une boucle temporelle qui ne semblait pas prête à arrêter et variant trop peu souvent. Tu ne cessais de te lever à la même heure, répétant inlassablement les mêmes gestes, la même toilette, les mêmes cachotteries pour sembler bien plus humain que tu ne pouvais bien l’être. Au fil des mois tu avais réussi à te trouver un petit logement tout ce qu’il y avait de plus humble qu’un ancien client avait bien daigné te louer pour que tu puisses t’installer et démarrer une nouvelle vie ici, à Aramila loin des horreurs que tu avais pu subir.
Tu avais beau vouloir changer et t’acclimater aux mœurs des lieux, tu avais malgré tout le mal du pays. Le confort d’Epistoli et l’argent facile des bars semblaient petit à petit refaire surface. Non pas que tu regrettais ton geste, c’était vraisemblablement la meilleure décision que tu ais pu prendre depuis le début de ton existence mais il fallait bien avouer que tu étais bien loin du modèle d’indépendance que tu souhaitais atteindre pour prendre soin de toi convenablement. Combien de fois as-tu été à court de bougies ? Ou sans rien à manger ? Sans compter le nombre de fois où tu as perdu des affaires pourtant précieuses pour ta survie ? Et surtout combien de fois as-tu retrouvé des objets dont tu avais oublié l’existence après les avoir dérobé à leurs propriétaires.
Beaucoup trop.
Aujourd'hui encore tu as prévu la même routine, peignant tes cheveux de la même manière en enfilant la même paire de chaussures qu’il serait grand temps de changer pour sortir dehors et presser le pas. Tu avais du pain sur la planche, entre services et autres livraisons tu n’allais pas avoir une seule seconde pour toi.
Mais ainsi tu avais vraiment l’impression d’être quelqu’un d’utile.
Et tu n’as rien lâché de toute la journée. C’est à peine si tu as pris le temps de manger un petit quelque chose aux alentours des heures de repas habituelles. Non tu as préféré te concentrer sur ton travail en terminant une dernière livraison une fois la nuit tombée. L’odeur de la nourriture fraîchement préparée et livrée a su réveiller ton estomac endolori par ton jeun, peut-être allais-tu pouvoir trouver un petit restaurant prêt à servir un pauvre chaton de ton espèce ?
Ou alors peut-être que ce soir, c’est toi qui allais devenir la proie.
Tu avais beau vouloir changer et t’acclimater aux mœurs des lieux, tu avais malgré tout le mal du pays. Le confort d’Epistoli et l’argent facile des bars semblaient petit à petit refaire surface. Non pas que tu regrettais ton geste, c’était vraisemblablement la meilleure décision que tu ais pu prendre depuis le début de ton existence mais il fallait bien avouer que tu étais bien loin du modèle d’indépendance que tu souhaitais atteindre pour prendre soin de toi convenablement. Combien de fois as-tu été à court de bougies ? Ou sans rien à manger ? Sans compter le nombre de fois où tu as perdu des affaires pourtant précieuses pour ta survie ? Et surtout combien de fois as-tu retrouvé des objets dont tu avais oublié l’existence après les avoir dérobé à leurs propriétaires.
Beaucoup trop.
Aujourd'hui encore tu as prévu la même routine, peignant tes cheveux de la même manière en enfilant la même paire de chaussures qu’il serait grand temps de changer pour sortir dehors et presser le pas. Tu avais du pain sur la planche, entre services et autres livraisons tu n’allais pas avoir une seule seconde pour toi.
Mais ainsi tu avais vraiment l’impression d’être quelqu’un d’utile.
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Et tu n’as rien lâché de toute la journée. C’est à peine si tu as pris le temps de manger un petit quelque chose aux alentours des heures de repas habituelles. Non tu as préféré te concentrer sur ton travail en terminant une dernière livraison une fois la nuit tombée. L’odeur de la nourriture fraîchement préparée et livrée a su réveiller ton estomac endolori par ton jeun, peut-être allais-tu pouvoir trouver un petit restaurant prêt à servir un pauvre chaton de ton espèce ?
Ou alors peut-être que ce soir, c’est toi qui allais devenir la proie.