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La mutante et la zoan

La mutante et la zoan Brandw10
Ven 25 Nov - 13:11

LA MUTANTE ET LA ZOAN

Ft. Krista Reddington


Une grimace étira le visage d’Elizawelle alors qu’elle lisait la lettre qu’elle venait de recevoir.

Cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas revu la fille Reddington. Elle la connaissait depuis un moment, les étranges recherches médicales d’Izydore l’ayant amené à commercer avec cette fille de noble. Elle avait ensuite collaboré avec elle, accomplissant diverses missions ou l’accompagnant lorsque nécessaire. Malgré tout, qualifier leur relation de cordiale pouvait sembler trop positif pour la réalité des choses. Pour Eli, Krista représentait à elle seule tous les problèmes du Magistère, et elle n’avait aucune envie de lui rendre service.

Mais voilà, elle payait bien.
Très bien, même.  

C’est donc un peu réticente, mais attirée par l’appât du gain que la jeune zoan se préparât à aller rencontrer la scientifique. Elle était toujours nerveuse lorsqu’elle devait se rendre dans les locaux du magistère, et plus particulièrement depuis qu’elle y avait appris la disparition de son père. Toutefois, elle était maintenant en mesure de se défendre, et elle n’hésita pas avant de saisir son petit pistolet et de le ranger sous sa cape. Elle avait entendu dire que Krista travaillait maintenant sur la panacée, et il était hors de question qu’elle serve de cobaye.

La patience n’étant pas la plus grande vertu d’Eli, celle-ci ne fit pas attendre sa potentielle commanditaire plus longtemps. De toute façon, elle avait assez paressé à Opale, même si elle n’était de retour de sa dernière mission que depuis quelques jours. Il lui tardait de repartir, et surtout de quitter son appartement tellement lourd en bon souvenir qu’il en était douloureux. Enfourchant sa bécane, elle démarra le moteur qui rugit bruyamment, attirant les regards des passants. Rapidement, toutefois, elle redevint invisible, s’intégrant à la circulation qui se dirigeait vers le centre d’Opale.

Elle laissa sa moto en bord de route, mais se pencha néanmoins pour retirer une pièce indispensable au démarrage du bolide. Les rues du centre-ville étaient plus sûres que celles de son quartier, notamment grâce à la présence des Tartares, mais un voleur pouvoir toujours passé par là, et il n’était pas exclu que ceux-ci ferment les yeux devant une tentative de vol. Enfin, encore fallait-il qu’ils sachent à qui appartenait la moto. Elle leva les yeux vers le ciel et soupira. Les nuages s’étaient accumulés durant la matinée, et l’humidité pesante de l’air semblait annoncer un orage prochain.

La zoan se dépêcha donc d’entrer dans le Magistère, son insigne d’aventurière bien visible pour éviter de se faire apostropher. Un Tartare l’arrêta malgré tout lorsqu’elle se dirigea vers la partie du bâtiment qui était réservé aux recherches scientifiques. Elle lui tendit négligemment la lettre de Krista, qui constituait son laissé-passé. Bien qu’elle ressentît un certain malaise à cause du bâtiment en lui-même, Eli était détendue, et elle scruta attentivement des yeux l’imposant Nascent du garde, tentant de deviner de quel type de pouvoir il était doté.  

Quelques secondes plus tard, le Tartare s’écarta de son chemin, et elle poursuivit sa route dans le dédale de couloirs sans avoir eu réponse à ses questionnements. Ceux-ci s’effacèrent cependant bien vite de son esprit lorsqu’elle rejoignit un corridor rempli de vapeur de myste. Elle pressa le pas, espérant que le laboratoire de Krista serait plus respirable. Elle dû cependant ralentir, car elle ne se souvenait pas exactement de l’emplacement du labo. Elle lut rapidement les noms sur les diverses portes avant d’arriver devant celle qu’elle cherchait.

Elle cogna quelques coups, attendit quelques secondes, puis poussa la porte sans patienter davantage. De toute façon, les scientifiques étaient souvent trop occupés pour se préoccuper de quelques coups à leur porte. L’entrée dans le laboratoire ne lui apporta toutefois aucun réconfort. L’endroit était si sombre qu’elle craignit de se cogner contre quelque chose. Les vapeurs de myste étaient encore plus intenses ici, et il était impossible de douter de l’utilisation qui en était faite. Un peu partout se trouvait manuels et expériences diverses qui bouillonnaient ou fumaient dans leur coin.

Si Eli n’avait pas vu le nom sur la porte, elle n’aurait sans doute jamais pu reconnaître Krista. Celle-ci était recouverte de la tête au pied d’un équipement étrange à faire peur. La combinaison, visiblement en cuir, était surmontée d’un casque duquel sortait un tube, sans doute pour lui permettre d’échapper aux vapeurs que dégageaient ses substances. Ses yeux étaient cachés derrière deux vitres visiblement teintées, et Liz se demanda comment elle faisait pour y voir quelque chose. Son instinct lui disait qu’il y avait quelque chose d’inhabituel, mais la zoan ne put mettre le doigt dessus. Elle semblait aussi plus grande. Des talons dans un labo ?

– Reddington, la salua-t-elle en se permettant un ton familier, les deux femmes étant seules dans la pièce. Ça faisait longtemps.


Dernière édition par Elizawelle Flatterand le Sam 21 Jan - 3:14, édité 1 fois
Sam 26 Nov - 14:02

La mutante et la zoan

Opale

Des tests encore des tests toujours plus de tests. Voici le quotidien de Krista, rechercher inlassablement comment stabiliser la panaché, mais les progrès sont mince et demande beaucoup de temps et ressource et justement les ressource commence à manquer, le Myste a beau être l’ingrédient principale du remède “miracle” il n’en est pas pour autant le seul et malheureusement la grande majorité des matière première indispensable à la production de panaché ne peuvent se trouver que dans la brume. Le magistère essaye bien de faire pousser certaines plantes dans des serres spéciales censées recréer l'environnement idéal pour leur développement, mais… Les résultats sont loin d'être au rendez-vous. Il ne reste donc plus que l’ancienne méthode, envoyer des aventurier dans la brume pour récupérer les précieux ingrédients.

Pour cela Krista a envoyé quelques lettres à des aventurier avec qui elle a déjà travailler, des gens doué, mais pas irremplaçable donc idéal pour ce genre de mission qui peut avoir un taux de mortalité parfois assez conséquent.

La scientifique mutante était en pleine expérience quand une de ses “invitée” se présenta à elle. Elle ne remarqua pas immédiatement sa présence, absorbée par ses observations d’une souris à qui elle avait injecté un nouveau prototype de panaché.
Krista avait volontairement blessé l’animal avant de lui injecter la nouvelle formule, mais malheureusement la blessure ne semblait pas se refermer et au contraire le rongeur était en train d’agonir. L'hypothèse de la scientifique est encore une fois fausse et elle a de nouveau transformer la panachée en poison mortel.

Krista était en train de prendre des notes quand la voix de la Zoan la sortie de son monde. Elle leva la tête et vis sans peine son invitée malgré les verres teintés et la pénombre.
La présence d’Elizawelle lui rappela soudainement qu’elle avait muté, autrefois elles faisaient la même taille et maintenant Krista la dépasse d’une bonne trentaine de centimètre.

Krista ne releva pas la familiarité d’Eliza à son encontre et elle s'exprime de sa voix détruite par son accident, sa voix autrefois belle et douce a une tonalité désagréable comme si la mutante était perpétuellement enrouée, un son qui donne envie de se racler la gorge pour elle.

-Chaton, oui ça fait longtemps.

“Chaton” le sobriquet que Krista utilise pour s'adresser à la jaguar, ce terme est plus une moquerie qu’un terme affectueux.

-J’ai une mission pour toi, tarif habituel. J’ai besoin de nouveaux ingrédients.

La scientifique sort un bout de papier sur lequel sont inscrits des noms de plantes et des quantités.

-Tu les connais je crois.

Puis elle se détourne de son interlocutrice comme si cette dernière n'était rien de plus qu’un serviteur à qui elle ordonnait d’aller faire ses courses.
Sam 26 Nov - 15:09

LA MUTANTE ET LA ZOAN

Ft. Krista Reddington


On aurait dit que le jaguar prenait vit, et qu’il rugissait dans sa poitrine, faisant raisonner dans la tête d’Elizawelle une complainte de dégoût. L’envie d’étrangler cette foutue noble était forte. Non, mieux, elle allait se transformer, on verrait comment elle réagirait lorsqu’elle serait à deux doigts de se faire détruire le crâne par un « chaton ». Mais Eli savait comment était Krista, et elle ravala ses paroles et ses envies meurtrières. Elle tentait de la provoquer, elle ne lui donnerait pas le plaisir de mordre à son hameçon, d’autant plus qu’Eli ne voulait surtout pas risquer de perdre cette mission et surtout, les astras qui étaient promis. Le sourire qu’elle lui offrit était toutefois aussi froid que les sept glaciers.

– Le chaton est dans ta gorge, Reddington. T’as bouffé du myste ou quoi ?

La voix de la femme n’avait rien à voir avec ce qu’elle avait connu et, au-delà de l’antipathie qu’elle lui inspirait, Eli était intriguée. Que cachait Krista sous cet étrange masque? Elle n’avait pas pris la peine de l’enlever. À vrai dire, elle n’avait pas pris la peine d’arrêter ce qu’elle faisait, et la zoan jeta un œil sur son expérience. Elle n’était pas une experte, mais cette souris n’allait visiblement pas survivre. Les cris qu’elle poussait, empreints de douleur, lui donnèrent envie de l’achever rapidement, et elle toucha brièvement le manche de son pistolet. Elle se ravisa toutefois aussitôt, consciente qu’elle perdrait certainement son contrat si elle mettait fin aussi rapidement à l’expérience de Krista. Elle s’était donc décidée à travailler avec la panacée ?  

Krista lui tendit une liste et Liz la dévisagea une seconde. Elle ne portait pas de talons, bien entendu. Elle était simplement grande. Trop grande. Était-ce vraiment Krista Reddington ? Pourtant, même si le physique ne collait pas, il n’y avait bien qu’elle pour lui accoler ce surnom ridicule. Sans quitter des yeux l’étrange masque de Krista, elle lui arracha la liste des mains, puis détourna le regard pour consulter ce dont avait besoin sa commanditaire. Elle grimaça en constatant la présence de certaines plantes particulièrement difficile à atteindre et d’autres, plus sauvages que la brume elle-même. Et comment voulait-elle qu’elle ramène une telle quantité de matériel?  

– C’est une blague, Reddington, ou ton cerveau a grillé en même temps que ta voix ? Tu me parles d’un seul salaire là, mais il y en a pour deux sur cette liste. Trente fouets de dévoreuse brumaire? Tu veux ma mort? Et là, dit-elle, le doigt sur la feuille, deux litres de pus d’arbre bulbeux? Il y en a qu’à Dainsbourg, je ne vais pas là-bas pour le salaire habituel. Allonge les astras, je vais avoir besoin de compagnie.

Elle continua de réciter les différentes plantes et matériaux de la liste, renchérissant sur la difficulté de les trouver ou le danger qu’elles représentaient. Elle ne mentionna pas les plantes les plus faciles à trouver ou à ramasser, se concentrant sur les divers défis qui lui passaient par la tête.  

– Des algues de Dain ? Tu veux aussi que je fasse une hypothermie, c’est ça ? T’as une idée de la température du lac au mois de bahlam ?

Sans doute exagérait-elle un peu la difficulté de tout cela, mais c’était comme ça qu’on négociait, n’est-ce pas ? Déjà, elle avait quelques idées pour récupérer ces matériaux, et elle n’était pas inquiète pour la plupart d’entre eux. Il demeurait que plusieurs éléments de la liste étaient relativement rares, et qu’il lui faudrait probablement un bon moment pour pouvoir ramener tout ça. Le tarif habituel était généreux lorsqu’il s’agissait de se rendre seulement en bordure de brume, mais là, elle devrait s’y enfoncer.  

– Je veux le triple. Et il faudra que tu payes une personne en plus, j’peux pas rapporter seule de telles quantités. Ou tiens, j’ai mieux. Tu m’accompagnes, ça sera plus simple.

Même si elle était sérieuse dans ses négociations, l’excitation la gagnait. Elle adorait partir à l’aventure, tenter de percer les secrets de la brume et trouver des plantes et autres matériaux étranges qui lui donnerait sans aucun doute pas mal de fil à retorde. Le défi était alléchant, et Eli avait déjà hâte de s’y frotter, surtout si Krista acceptait le tarif qu’elle lui demandait. Toutefois, elle y renoncerait volontiers si Reddington n’était pas à la hauteur. Elle la toisa d’un air de défi, attendant sa contre-offre les bras croisés.


Dernière édition par Elizawelle Flatterand le Sam 21 Jan - 3:16, édité 2 fois
Dim 27 Nov - 19:20

La mutante et la zoan

Opale


Évidemment la zoan ne peut s'empêcher de faire une réflexion sur la voix détruite de Krista, la mutante a un sourire amer derrière son masque, cette gamine a toujours était impertinente, mais sans dépasser la limite. Krista ne prend pas la peine d’expliquer pourquoi sa voix est différente, ce ne sont pas les affaires de l'aventurière.

Pendant qu’Eliza est occupée à lire la liste et surtout à protester sur la charge de travail trop importante pour le salaire proposé, Krista continue son expérience. Son cobaye ayant fait son office il est temps de mettre fin à ses souffrances, d’autant plus que ses couinements commencent a irrité la scientifique. Elle attrape la nuque et la queue de l’animal qui est en train de se tordre de douleur et tire sur sa queue d’un coup sec, le geste est vif et précis qui prouve que c'est loin d'être la première fois que la mutante fait ce geste. Le petit claquement que Krista ressent au niveau de la nuque de la souris est la preuve que cela a fonctionné. Instantanément l'animal cesse de geindre et bougé, il est mort.
Krista place la souris morte dans une caisse réfrigérée et se tourne vers Elizawelle.

-Bien, si le contrat ne te plait pas ce n’est pas grave, j’ai déjà envoyé la même demande a d’autre mercenaire, cela ne me fera qu’un salaire en moins a versé. Soit tu acceptes mes conditions soit tu pars du chaton.

Krista fait mine de réfléchir puis claque des doigts comme si elle venait d’avoir une idée.

-Mais je t’avoue que devoir te congédier m'attristent, donc comme on se connait depuis un moment je veux bien te faire une fleur. Si les autres mercenaires venaient à ne pas revenir il me restera pas mal d’argents prévus pour leurs salaires et cette somme pourrait te revenir.

En réalité Krista avait prévu cette situation et elle voulait voir jusqu'où pouvait aller la Zoan pour quelques pièces en plus, la scientifique sourit derrière son masque, contente de sa plaisanterie cruelle et parfaitement immorale, mais entre sa famille et le magistère cela fais longtemps que la morale de Krista a été réduite à néant.
Jeu 1 Déc - 21:50

LA MUTANTE ET LA ZOAN

Ft. Krista Reddington


– Je vais être plus claire, Reddington. Tu me payes le juste salaire, ou je me casse.

Liz avait croisé les bras sur sa poitrine, et ses sourcils froncés marquaient son irritation de manière prononcée. Si la nobliarde refusait d’augmenter son salaire, elle partirait, tout simplement. La guilde lui offrait généralement un salaire moins élevé, mais elle pourrait y trouver des missions plus faciles et plus rapides. Si toutefois elle acceptait d’augmenter son salaire, il serait avantageux d’accepter cette mission. Heureusement, Krista sembla se raviser, et elle lui offrit un meilleur salaire... à condition que certains aventuriers ne reviennent pas.

Le sourire revint sur le visage de Liz lorsque Krista mentionna leur longue relation. La confiance, ça se vendait cher. C’était quelque chose d’intangible, mais précieux, qui faisait toute la richesse d’une relation d’affaires. La scientifique savait parfaitement qu’Elizawelle n’avait qu’une parole, et que si elle partait en lui ayant promis de rapporter l’entièreté de cette liste, c’était parce qu’elle s’en sentait capable. Jamais elle n’avait failli à une tâche acceptée, et elle avait toujours négocié avec brio, refusant les missions trop difficiles et vendant ses services avec âpreté. Malgré cela, elle s’était forgé la réputation enviable de celle qui ne faillait pas à la tâche.  

– Je veux bien faire un effort. On sait déjà que certains ne reviendront pas, alors donne-moi le double et j’irai te chercher tout ça.

Elle savait très bien combien valaient ses compétences, et combien les éventuels commanditaires étaient prêts à payer. Elle savait aussi qu’à moins d’engager des mercenaires peu expérimentés ou désespérés, peu serait prêt à accepter un tel salaire. L’expédition promettait d’être longue et ardue. La brume était un lieu extrêmement dangereux, et elle-même n’en reviendrait probablement pas indemne. Elle avait cependant toute confiance en ses capacités et en ses connaissances sur la mer de brume.


Dernière édition par Elizawelle Flatterand le Sam 21 Jan - 3:19, édité 1 fois
Mar 13 Déc - 8:50

La mutante et la zoan

Opale

Eli accepte ses conditions, cela ravi la mutante, même si elle savait bien que cette dernière accepterait des conditions aussi favorable.
La zoan demande à être payé avant d’effectuer la mission, Krista lève les yeux aux ciel et pousse un soupir.

-Chaton, chaton, chaton… Combien de fois devrons nous avoir cette discussion, tu fais le travail, je te paye après. A quoi cela sert de verser un salaire d’avance si le mercenaire ne revient pas franchement ? Je ne doute pas de tes compétences, je sais ce que tu sais faire, mais…… La brume est ce qu’elle est, des aventuriers doués disparaissent tous les jours. Je te fais confiance, mais je ne fais pas confiance à la brume pour te laisser t’en sortir a chaque fois.

Sur ce point la discussion est close Krista a toujours était fermée à toutes négociation, elle ne paye qu’une fois satisfaite du travail, jamais avant.

-Cela te convient chaton ?

Krista attrape de ses mains ganté un papier et un stylo, sur le papier et commence a rédigé le contrat sans attendre la réponse de la femme félin. Elle sait que cette dernière va accepter, après tout Elisawelle trouvera difficilement une meilleur affaire.

Soudain un grand fracas qui couvre le brouhaha ambiant des divers machine en fonctionnement retentit dans une pièce avoisinante, suivi d’un hurlement de terreur, une jeune femme déboule a toute vitesse dans le laboratoir de Krista. Malgré la pénombre la mutante reconnais aisément son assistante, elle peut voir ses trait tordue par la terreur, le sang qui coule d’une plaie au visage et ses larmes.

-Mme Reddington ! L-le le su-sujet SP-1003 il-il a cassé sa cage !!!

Krista attrape la jeune fille par le bras et la tire derrière elle, comme pour la protéger, la terrible et insensible Krista Reddington qui essaie de protéger autrui ? Étrange venant d’elle.

-Miss Elisawelle, elle a laissé tomber les surnoms, c’est mauvais signe, j’aurais besoin de votre aide pour nous permettre de rester en vie, cela vous convient de faire quelques heures supplémentaires ?

Un monstre débarque dans le laboratoire, quoi qu’est était cette chose a l’origine il est impossible de l’identifier, cela ressemble à un mélange entre un lézard, un humain et un rat, il mesure à peu près un mètre et se tient à quatre pattes, son “visage” ressemble à celui d’un rat couvert d'écaille sombre, sont corps a une forme vaguement humanoïde avec trois bras de taille inégale qui se finisse par des mains pourvue de terrible griffe. Ses yeux rouges luisent de colère et de souffrance, il veut tuer.
Si cet être avait été un humain à l'origine et vu sa taille il n'aurait pu être qu’un enfant…

Assistante de Krista:
Dim 18 Déc - 15:47

LA MUTANTE ET LA ZOAN

Ft. Krista Reddington


Krista portait toujours ce drôle de masque lorsqu’elle saisit un stylo pour rédiger le contrat.  

Cela lui laissa le temps d’observer davantage sa vieille complice, et de la comparer à celle qu’elle avait connue autrefois. Non seulement elle était plus grande qu’avant, mais sa voix était maintenant détruite. Elle portait cet étrange scaphandre et ne s’en détachait pas, même pour écrire. Lorsqu’elle avait croisé son regard, rendu incolore par le filtre de son masque, ses yeux lui avaient semblé étranges. Physiquement, ce n’était plus Krista.
Et pourtant, c’était toujours elle. Aussi hautaine, acerbe et agaçante qu’avant. Sa part jaguar semblait toutefois lui souffler quelque chose de différent, une odeur intriguant. Une odeur de honte.  

À ce moment, un bruit fracassant se fit entendre et la porte s’ouvrit brusquement, laissant apparaître une jeune femme visiblement terrorisée. Tout de suite, Eliza porta la main à son arme, tous ses sens en alerte. Elle vit du coin de l’œil Krista attirer la jeune femme à elle d’un air protecteur. Elle ne put toutefois s’y attarder, se concentrant plutôt sur ce qui se passait de l’autre côté de la porte. Les bruits étaient particulièrement inquiétants, et la peur fit grimper l’adrénaline qui battait dans ses temples.
D’un coup, la Reddington remit son masque, celui de la civilité, rangeant les surnoms douteux pour lui demander de l’aide. La tireuse d’élite regarda rapidement autour d’elle, tentant de mémoriser de son mieux l’agencement de la pièce avant de sortir l’arme qu’elle n’avait pas eu l’intention d’utiliser, pointant le canon sur la porte.  

– SP-1003, c’est quoi ? cracha la zoan en rogne.  

Krista n’eut pas le temps d’en dire davantage que la porte s’ouvrit à nouveau.  
Une horreur. C’était une horreur.
Ce qui franchit la porte n’avait plus grand-chose d’humain, si seulement ça l’avait déjà été. Son regard était complètement fou, et les griffes impressionnantes de ses six mains étincelaient telle une promesse de mort.  
Si l’adrénaline n’avait pas maintenu ses sens en alerte, Elizawelle aurait probablement rejeté son dernier repas. Elle détestait ce putain de Magistère. Elle détestait profondément l’horreur que représentaient ces mutations inhumaines.  

Elle poussa un grognement, ses mains se crispant sur son pistolet.  
Alors elle allait aussi loin, maintenant, Reddington ? Elle n’osa pas lui jeter un œil, détourner son regard de la chose, mais une grimace empreinte d’un profond dégoût tordit ses traits. Elle détestait ce genre d’expérience. Elle ne pouvait s’empêcher de penser à ce qui se passerait si certains la savaient zoanthrope, ne pouvait s’empêcher de s’imaginer devenir cette chose immonde qui la menaçait.  
Elle détestait le Magistère, et détestait d’autant plus devoir travailler pour eux.  

Une seconde plus tard, la Chose se rua en avant, droit sur Elizawelle qui s’était érigée devant Krista et l’autre jeune femme. Une détonation assourdissante retentit lorsqu’elle pressa la gâchette du pistolet.  

Un coup.
Deux coups.
Trois coups.  

Lancer de dé:


Cette chose, le sujet SP-1003, s’effondra d’un coup, et le silence de la mort emplit la pièce. Quelques secondes d’immobilité plus tard, Eliza poussa un soupir, se détournant du corps et rangeant son arme.  
Il était mort. Au final, c’était sans doute le mieux qui pouvait lui arriver. Une mort rapide et sans douleur, mettant fin à cette existence maudite qui était la sienne. Mais l’avait-elle réellement libéré ? Avait-il réellement ressenti la terreur, la souffrance qu’Eliza lui prêtait ?

– Qu’est-ce que c’était ? osa-t-elle demander, son regard ne camouflant rien du dégoût que cette expérience lui inspirait. *Qu’est-ce que j’ai tué ?* cria son regard.

Eliza savait garder son sang-froid. Elle n’avait pas le choix.  
Cela ne signifiait pas qu’elle ne ressentait rien.  

Elle savait que les expériences du Magistère étaient horribles. Elle savait également qu’elles étaient nécessaires. Qu’elles permettaient de sauver des centaines, voire des milliers de vies. Elle savait que le Myste avait révolutionné Opale, que la panacée avait guéri des condamnés à mort. Elle le savait, et elle savait que c’était inévitable. Inarrêtable.  
Alors elle fermait les yeux. Elle ignorait les atrocités qui se déroulaient à quelques rues de chez elle, protégeait ses propres intérêts et veillait à ne pas créer de vague.  
Pour l’instant.  

Elle ne regrettait pas d’avoir tué cette chose. C’était sa vie contre la sienne.  
Mais ça ne lui faisait pas plaisir non plus.


Dernière édition par Elizawelle Flatterand le Sam 21 Jan - 3:22, édité 1 fois
Lun 2 Jan - 11:07

La mutante et la zoan

Opale

Elizawelle ouvre le feu sur la monstruosité et malgré l'obscurité, elle l’abat rapidement. Krista regarde le corps sans vie du mutant qui gît dans son sang elle est légèrement choqué, pas par sa mort non, mais par les mutations, hier soir elle avait vérifié l'état de la créature et elle n’affiché aucune trace de mutation elle avait trop muté en trop peu de temps, c'est impressionnant mais surtout inquiétant.

La scientifique pousse un soupir, à moitié de soulagement d'être toujours entière, mais aussi de déception, un nouvel échec… Elle ignore la colère et la question de la zoan et se tourne vers son assistante.

- Verna quand est-il des autres SP-1000 ?

La jeune fille, pâle et tremblante, détache son regard du monstre mort et pose ses yeux sur la scientifique. Elle semble sur le point de pleurer d’une minute à l'autre. Krista n’a jamais compris comment une personne aussi sensible a pu atterrir au magistère, mais elle ne s’en plaint pas, au moins elle ne la juge pas.

- SP-1047 commence à avoir des ailes qui poussaient et plusieurs SP-1000 on doublé de taille depuis hier.

Krista réfléchit aux options qui s'offrent à elle, elle pourrait les transférer chez ses collègues qui travaillent sur le développement de mutants de guerre, cela permettrait de recycler cet échec et peut être d'obtenir de nouvelles subventions. Elle finit par se décider.

- Verna, transférez nos recherches au labo M-34, ça pourrait les intéresser.

La jeune fille est clairement, mal à l'aise à l'idée d'aller dans ce laboratoire.

- D-d'accord et… Les sujets aussi ?

- Non, je les euthanasies tous, tu diras au type du 34 qu’ils étaient trop instables.

Verna hoche la tête et va trier s’occuper de la paperasse à transfert à l'autre laboratoire.
La scientifique se retourne vers la zoan et la fixe droit dans les yeux.

- Merci Elizawelle.

Un silence, comme si Krista se remettait à avoir remercié quelqu’un, elle se reprend et se décide à répondre à la question de la zoan.

- Suis-moi, tu comprendras.

Et elle part vers la zone d'où a surgi la monstruosité, la porte défoncé donne sur une pièce plongée dans les ténèbres d'où s'échappent mille plaintes de créature non identifiées, un véritable passage vers les enfers.
La scientifique entre dans la pièce sans être gênée par l’obscurité, sa vision lui permet de voir les centaines de cages où se trouvent ses cobayes, ils la fixent de leurs regards haineux, les mutations semble les rendre extrêmement agressif, la salle pue le sang et les excréments. Krista approche sa main vers l'interrupteur de la pièce pour montrer à Eli ce à quoi elle avait eu à faire.

- Attention aux yeux.

Cet avertissement, elle le dit plus a elle-même qu'à l'aventurière. Elle enclenche le bouton, d'abord rien ne se passe, puis timidement en clignotant une faible lumière jaune s’allume. Illuminant faiblement l’endroit dans toute son horreur. Des centaines de cages contenant des souris recouvrent les murs, certains de ses animaux ont commencer a muté dans des craquements effroyables, on voit les changements qui s'effectuent sur le corps des animaux à l’œil nu, certain cobaye n’ont manifestement pas survécu et son mort dans leurs cages et fixe les deux femme de leurs regard vide.
Les souris sont toutes collées aux barreaux de leurs cages et essayant de les ronger ou de les griffer pour passer, leur haine est palpable, elles veulent tuer Krista et Elizawelle.

- Voilà ce que sont les SP. S pour Souris et P pour panacée. Ce sont des souris à qui j’ai injecté une version expérimentale du médicament. Et c’est un échec.

Krista s'avance dans la pièce et empoigne un levier. Des tubes sont connectés aux cages et ce levier envoi du gaz toxique par ce biais, Krista va toutes les intoxiquer pour les tuer.

- Tu devrais prendre un masque ou sortir.

Dit elle en pointant des masque à gaz accrocher à côté de la porte.
Jeu 12 Jan - 1:14

LA MUTANTE ET LA ZOAN

Ft. Krista Reddington


Krista l’ignora complètement.

Verna, car tel était son nom, semblait profondément perturbé. Son regard tremblant et visiblement ébranlé se détacha difficilement de la créature. Elizawelle la détailla rapidement. Son visage respirait la naïveté, témoignant d’une sensibilité si enfantine que la zoan en fut légèrement exaspérée. Avait-elle grandi dans une bulle coupée du monde ? Avait-elle conscience de ce qui se passait à Opale ? Que faisait-elle dans l’un des endroits les plus sombres et les plus cruels de ce monde ?

C’est vers elle que Krista se tourna d’abord, et il fut facile de deviner qu’elle tenait à la jeune femme. Se rendait-elle compte qu’elle gâchait la vie de celle-ci ? Verna aurait dû se sauver vers Aramila. Là-bas, elle aurait eu tout le loisir de fermer les yeux sur les atrocités du Magistère.  
Elizawelle prit son mal en patience pendant que Reddington donnait des directives à la jeune femme, qui semblait être son assistante. Celle-ci ne semblait pas très heureuse de son sort, mais ne se plaignit pas, et partit faire son travail sans rechigner, ce qui la fit légèrement remonter dans l’estime de l’aventurière.

Eliza répondit aux remerciements de Krista d’un hochement de tête, surprise d’une telle attitude. Mais comme elle venait de lui sauver la vie, et qu’elle-même était encore perturbée par l’étrange créature qu’elle venait d’abattre, aucune raillerie ne franchit ses lèvres.

– Tu devrais faire nettoyer ce truc, fit Eliza en enjambant le spécimen crevé pour suivre la scientifique.

Il faisait noir, très noir dans la pièce où l’entraina Reddington, la seule lumière étant celle qui filtrait à travers la porte défoncée. Cela lui permit à peine de percevoir quelques ombres. Krista, elle, semblait toutefois connaître l’endroit par cœur, car elle se dirigea sans hésitation vers un coin de la pièce.  
Même si Elizawelle ne voyait rien, elle avait bien compris qu’ils n’étaient pas seuls. L’odeur de la pièce était infecte, mélangeant celle d’animaux, de produits chimiques et de métal.
Il y avait des bruits, aussi. Des respirations, provenant de plusieurs créatures, certaines sans doute pas plus grande qu’un rat, d’autres beaucoup plus grosse. On entendait des griffes frotter contre le sol ou l’acier, des craquements qui rappelaient ceux d’os se fracturant. Un cri, lointain, animal. Puis, la voix de Krista.

Eli n’eut pas besoin de se couvrir les yeux. La salle était si faiblement éclairée que l’opaline comprit vite que ce n’était pas la luminosité soudaine qu’elle devrait craindre, mais plutôt l’horreur qui se dessinait désormais sous son regard dégouté.  
Elle était dans une pièce immense qui aurait pu rappeler un hangar si tous ses murs n’avaient pas été couverts de barreaux de métal. Il y avait des centaines, peut-être même plus, de cages qui recouvrait les murs. Et à l’intérieur, des souris. Eliza n’eut besoin que d’une fraction de seconde pour comprendre ce à quoi elle avait affaire. Elle avait devant ses yeux les plus récentes expériences de Krista, des expériences à base d’expérimentation au myste. Elle en avait eu l’intuition, mais le doute avait désormais fait place à la certitude.  

– Attends, dit Eliza en voyant le système près duquel Krista se tenait, repérant les conduites de gaz et comprenant son intention. Tu as bien regardé ?

La panacée. Elizawelle avait entendu quelques échos à ce sujet.  

Dangereuse.
Contre nature.
Miraculeuse.  

– Regarde, répéta la zoan, regarde bien.

Était-ce son odorat qui la guidait, ou encore la respiration de l’animal ? Elle ignora les immondicités qui l’entourait, s’enfonçant dans l’affreux laboratoire pour s’approcher de ce qu’elle avait repéré.  
Elle s’arrêta devant une cage. À l’intérieur, il y avait une souris. Une souris grise, bien ordinaire, qui n’avait rien de spécial. Absolument rien de spécial. Comment se pouvait-il qu’elle n’ait rien de spécial, alors que toutes ses voisines se tordaient de douleur, gisaient au fond de leur cage ou abordaient des mutations complètement effroyables ?

– Je ne sais pas ce que tu cherchais à faire ici, Reddington, mais celle-ci n’a pas réagi comme les autres.  

L’animal était éveillé. Sa respiration était régulière, son poil, bien que représentatif de l’état de sa prison, semblait en santé. Et elle regarda Eliza dans les yeux. La souris la regarda. La fixa. Et Eliza fut troublée de ce qu’elle lut dans son regard.  

Comment un animal aussi primitif pouvait-il projeter une sensation aussi humaine ?  
Jeu 2 Fév - 14:28

La mutante et la zoan

Opale


La scientifique suspend son geste, que ce que la zoan avait bien pu trouver ? Curieuse la mutante suit la jeune femme jusqu’à une des nombreuses cages, mais contrairement aux autres cette cage contenais une souris non mutée.

Krista attrape une feuille qui est épinglée sur la cage.

- Voyons… SP-1095, blessure… Amputation de la pattes avant gauche.

Krista repose son regard sur l’animal qui se tient sur ses 4 pattes. Une réussite, c’est bien, mais pas vraiment de quoi s’extasier, une seule réussite sur des centaines de cobayes ce n’est pas vraiment concluant, certaine expérience donne un bien meilleur taux de sujet sain que cette expérience, mais bon tout résultat même maigre mérite d'être analysé. Il n’y a aucune excitation ou joie dans la voix brisée de Krista quand elle s’adresse à Elizawelle, juste… De la lassitude, la lassitude de ceux qui on finit par enterrer tout espoir depuis longtemps.

- Une maigre réussite Chaton… Crois tu que qui que ce soit soit intéressé par un produit qui ne guérit qu’un pour cent des patients ? Ça ne vaut même pas le coup de passer aux sujets humains.

Malgré tout, elle ouvre la cage et tend la main pour attraper l’animal, la souris réagit avec peur et agressivité et mord le cuir épais du gant de Krista, mais la souris a beau tout faire, son destin est scellé. La scientifique l’attrape par la peau de la nuque ce qui empêche l’animal de la mordre et de s’enfuir. De peur l’animal lâche un jet d’urine et pousse des hurlements de détresse, les sons étant dans la gamme des ultrasons Krista n’entend rien, mais quelqu’un avec des sens plus développé pourrais entendre sa terreur.

- Je vais voir ce que je peux tirer d’elle.

Elle pose l'animal terrorisé dans une boîte qui lui sert à déplacer ses cobayes et se dirige vers la sortie, actionnant au passage le levier qui enclenche le déversement du gaz mortel dans la salle.

- Tu ferais mieux de sortir chaton, ta mort ne m'apporterait rien.

Comme pour appuyer les morts de Krista, une alarme commence à sonner pour signifier que le gaz va bientôt arriver.

La scientifique quitte la pièce avant que la porte hermétique ne vienne sceller l’endroit pour éviter toute fuite du gaz mortel. Un gaz incolore se déverse dans la pièce et les animaux commencent à se tordre et à hurler de douleur, les lèvres écumantes, ils meurent les uns après les autres dans des souffrances indescriptibles, mais tout ça est étouffé par la porte qui passe ce massacre sous silence.

Krista pose la boîte contenant la souris sur une table de travail et l’ouvre, elle se saisit de l’animal et la place dans une nouvelle cage. Elle ajoute de la nourriture et de l’eau dans la cage et se tourne vers Elizawelle.

- La situation est maintenant sous contrôle chaton, tu peux disposer, tu as une mission à mener à bien, je crois non ?

Sam 4 Fév - 21:33

LA MUTANTE ET LA ZOAN

Ft. Krista Reddington


Elizawelle fut presque déçue. Pas par la mutation, qui avait pourtant été un succès mitigé d’après ce qu’en disait la scientifique. Non, plutôt par la réaction de celle-ci. Une réaction morne, mécanique, un soupir évocateur. Son découragement frappa Elizawelle, sa voix détruite vide de tout éclat, son regard témoignant d’un gouffre profond que cette expérience, sans doute comme les précédentes, avait contribué à creuser.
Plongée dans ses pensées, inquiète malgré elle, la zoan sortit de la pièce sans avoir besoin de se concentrer pour ignorer ce qui se passait derrière elle, même si une partie d’elle restait inévitablement consciente des corps qui se tordaient derrière la porte. Il ne servait à rien de s’émouvoir pour ces choses : leur mort serait une libération.
Elle l’observa en silence mettre la souris rescapée dans une cage. Krista l’invita alors à partir, mais Eliza demeura là, hésitant quelques secondes sur le pas de la porte.  

– Reddington... Krista, se reprit-elle, le regard grave. Depuis combien de temps n’es-tu pas sortie d’ici ?

La question était rhétorique. Sa posture courbée, le regard las qui perçait les verres teintés de son masque, tout en elle hurlait son accablement. Ce n’était plus Reddington. Plus celle qu’elle avait connue. Ça la titillait, il y avait quelque chose, quelque chose dont elle se doutait, mais dont elle n’avait sans doute pas encore capté l’ampleur. Tout ce qu’Eliza voyait, à présent, c’était une scientifique, certes toujours aussi intelligente, mais surtout pleine de solitude, enchaînée dans ce laboratoire par ses échecs subséquents. Son mordant avait muté et son découragement, lui, était devenu palpable.  

– Peut-être...

Elle se tue. Était-ce raisonnable ? Elle serait un poids, à n’en point douter. En plus, l’aventurière ne l’appréciait même pas vraiment. Le Magistère, ce qu’ils faisaient, ce qu’elle faisait, ça la dégoûtait. Mais au fond, cet abattement, cette lassitude qu’elle percevait, si fortement qu’elle en percevait l’odeur... Krista n’était-elle pas tout aussi dégoûtée qu’elle ?

– Accompagne-moi, Reddington. Dans la Brume. Tu dois sortir d’ici, ou tu perdras ce qui te reste de jugement.

Ce n’était pas une menace, mais plutôt une constatation. À rester ici, confrontée chaque jour à ses échecs, elle finirait par perdre tout espoir, et sa tête suivrait, la femme-jaguar en était convaincue. Elle observa à nouveau la jeune femme. Frappée, une nouvelle fois, par la taille de celle qu’elle regardait autrefois dans les yeux sans devoir lever la tête. Ses différentes constatations, celles qu’elle avait faites depuis son arrivée dans ce labo, s’emboitèrent alors et l’estomac d’Elizawelle se tordit. Enfin, l’évidence s’imposait à elle.  

Krista avait muté.  

– Il faut que tu prennes l’air, fit-elle, convaincue, ses dernières conclusions renforçant ses certitudes.

Pourquoi ne la laissait-elle pas la laisser crever dans son laboratoire ? Pourquoi se sentait-elle la responsabilité de sortir sa vieille collaboratrice de ce qui était visiblement devenu son enfer personnel ?  
Elle la connaissait depuis si longtemps. Reddington lui avait permis de survivre lorsque personne ne lui faisait confiance. Elle lui avait confié des missions sans jamais dépasser les limites, toujours égale à elle-même, fourbe, manipulatrice, mais la payant toujours avec générosité. Eli n’estimait rien lui devoir, et pourtant...
Elle le regretterait sans doute. Il n’était pas bon de se rendre sous la Brume avec quelqu’un d’aussi instable. Cette dernière, vile, malicieuse, causerait probablement bien des tourments à la chercheuse. Et pourtant, elle devait la sortir d’ici, même si elle ignorait ce qui la poussait à le faire.
Mar 30 Mai - 9:41

La mutante et la zoan

Opale



Krista était silencieuse, toujours dos a la zoan elle n'avait pas dit un mot, on pourrait croire qu’elle l’ignore elle et sa proposition, mais le fait que la mutante est cessée toutes activité est la preuve qu'elle l'écoute et qu’elle réfléchit.

Même si cela la dérange de l'admettre Elizawelle a raison, cela fait trop longtemps qu’elle travaille sans faire la moindre pause, ses travaux sont de pire en pire et elle accumule les erreurs… Sans parler des petites voix dans sa tête qui se font de plus en plus présentes. “La mort peut parfois être une délivrance quand la vie est un fardeau.” Jusqu'à présent elle a résisté à cette envie d’en finir avec tout ça… Mais elle commence à être très fatiguée et l’idée d’en finir devient de plus en plus séduisante. Puis au bout de quelques secondes de silence, la scientifique parle.

- Tu me demandes de quitter la sécurité de mon laboratoire pour aller jouer aux aventurières dans la brume ?

Une question qui n’attend pas vraiment de réponse.

- Nous savons toutes deux que ma présence ne t’apportera rien, au contraire tu risque de perdre ton employeuse.

Quelques seconde de silence.

- Dit moi quand tu seras prête à y aller chaton, il va falloir que je me prépare.

Oui, c’est illogique, c’est dangereux mais elle accepte d'accompagner la mercenaire, la mort ne lui fait pas peur, elle l’attend presque. Et plutôt que de dépérir seule dans ce laboratoire lugubre ou être éliminé par sa famille qui n’attend qu’une bonne raison pour se débarrasser d’elle, mourir au milieu de la brume, cette entitée qui la passionne depuis toutes petite lui semble bien plus agréable.