Mer 15 Nov - 23:22
Wigliam Forth
Xandrie / Citoyen
- 23 ans
- Humain / Masculin
- Xandri
- Hétéro / Il, lui
- Maître du Serpent blanc
- Feat Daily Prompt Image by LeThe
Description
Une crinière rousse qui rivalise en longueur avec le bras du Cartel, des yeux azur pétillants de malice, un sourire enchanteur capable de faire rougir l'honnêteté elle-même, et un corps aussi dépourvu de muscles que de tout penchant pour l'effort physique. Point n'était besoin de broder outre mesure dès lors qu'il s'agissait d'évoquer ma propre physionomie. Si d'aventure, j'avais pratiqué l'art de l'auto-flatterie, peut-être aurais-je agrémenté mes traits juvéniles et mes tatouages exotiques de quelques adjectifs flatteurs. Toutefois, à une époque où l'esprit critique prospère au gré du mouvement révolutionnaire de Xandri, l'idée me semble aujourd'hui bien hasardeuse.
Non, ces éloges, je les réserve aux flaques de boue éphémères qui parsèment les ruelles des bidonvilles, lors des rares pluies bénies par Xandrie. Aussi teinté que mon âme, elles s'amusent à renvoyer ces signes distinctifs à mon appartenance au cartel et plus précisément à mon rôle dans ce dernier : des boucles d'oreilles blanches en forme de serpents. Cela peut paraître cliché, mais à l'heure où les rumeurs se propagent comme des flammes, il est parfois judicieux de rappeler à tous qui je suis et le prix à payer pour défier ma sphère d'influence.
Le Cartel n'est point cette assemblée où l'on échange des accolades, mais plutôt celle où l'on fait chorus en brisant quelques coudes, érigeant ainsi l'échelle de la prospérité avec les débris de la malchance d'autrui. Cela, je l'ai saisi depuis belle lurette. Et si l'idée de plonger plus profondément dans mes écrits pourrait vous donner des frissons dignes d'une glacière, permettez-moi de vous réchauffer l'âme avec une poignée de compliments à mon égard. Je me présente comme un individu avide de lecture, imprégné de pensées profondes et éclairé par une réflexion aiguisée. Mon ambition gravite autour de l'humour, cette fine manifestation d'intelligence capable de délier la langue même des plus taciturnes grâce à un simple éclat de rire. On me qualifie tour à tour de bon vivant, de camarade jovial, et parfois, lorsque mon cœur décide de prendre la parole, il m'est courant de descendre dans les bas-fonds urbains pour faire pleuvoir ma générosité sous forme de pièces sonnantes ou de remèdes salvateurs. Un geste exempt de toute considération utilitaire, si ce n'est ma compassion humaine envers les défavorisés. Après tout, j'ai traversé des épreuves similaires : la paupérité, les rongeurs en guise de repas, la pluie comme seule source de désaltération. Aujourd'hui encore, ces expériences laissent des marques indélébiles, notamment un ressentiment envers les nantis de la cité : les commerçants, les politiciens, et bien sûr, le monarque, sans omettre sa fille. Ces gens qui prétendre guider des âmes égarées dans la détresse sans avoir éprouvé celle-ci personnellement ? Pff... Sottises. L'évidence demeure que le pouvoir doit être rétabli au sein de la sphère du peuple et c'est un combat que je suis disposé à entreprendre, que ce soit en solitaire ou en compagnie, que ce soit par des moyens pacifiques ou dans le tumulte des affrontements...
Habiletés et pouvoirs
Un parcours enfantin pavé de trottoirs, doté uniquement des talents subtils de la main légère. À travers mes compétences, nulle terreur ne s'éveille. Un individu des plus ordinaires, vulnérable au point de succomber face à l'agression testiculaire d'un marmot. Tel est mon statut. On me qualifie de débrouillard, habile avec les mots telle une jongleuse avec ses quilles. Cependant, je demeure conscient des périls qui guettent à chaque coin de rue. À commencer par cette crinière qui, par moments, semble avoir l'intention, lors de matins complexes, de me faire passer l'arme à gauche de manière capillaire...Biographie
Entre une benne débordante de détritus et des ruelles insalubres, l'édifice délabré à la façade d'une ère révolue avait été mon havre de toujours. Peu de description s'imposait quant à ce dernier, si ce ne fut qu'il exhalait des effluves peu enviables, hébergeait une foule bien trop nombreuse, et avait l'art de se muer en fournaise les jours caniculaires. Érigé sur quatre étages, nous avions en contre-parti le privilège de jouir de la sainte terrasse, offrant alors une vue saisissante sur les rongeurs des quartiers déshérités – tant les hommes que les créatures à quatre pattes.Lors des soirs absents de boulot, il m'arrive encore de l'imaginer là, appuyée nonchalamment contre la rambarde en paille, sa chevelure rousse serpentant le long de son dos marqué par le labeur d'antan. Dans ces cinquante mètres carrés, on la désignait du titre maternel. Une figure d'autorité, affublée non pas de talons aiguilles et de signes ostentatoires de noblesse, mais investie du pouvoir d'offrir son amour à tout être issu de son sang. En d'autres termes, à mon cadet et à moi-même. Et si elle était la flamme de l'espoir, celle qui aspirait à voir un jour sa descendance émerger de la misère pour s'élever au sein de l'élite, j'avais pris un malin plaisir à l'éteindre méthodiquement, billet après billet subtilisé, dès mes plus tendres années. Il me vient à souvenir encore, de la teinte de son visage, rivalisant avec la couleur de ses cheveux, lorsqu'elle avait découvert un cran d'arrêt et un sachet équivoque dissimulés dans ma paire de chaussures à mes douzes années de vie. Elle était une femme intègre, peut-être trop bonne pour la société Xandrie. On prêtait au peuple une dose d'optimisme, mais nul ne le taxait de masochisme. Car quel qualificatif autre que celui d'esclave pourrait dépeindre cette âme laborieuse, astreinte chaque jour à l'usine du lever au coucher du soleil, tout cela pour assurer la subsistance de ses enfants et financer les services d'un tuteur privé pour le dernier-né ? Peu sont ceux en qui auraient le cran. Encore moins cet individu qui répondait au titre de père jusqu'à mes sept ans, avant de s'évaporer dans la nature, les maigres économies de la famille serrées dans sa poche. Est-ce que je lui en veux ? Pas spécialement. Le monde est impitoyable, chacun tente de survivre à sa manière, même si cela implique d'immerger son semblable pour utiliser son cadavre comme un radeau. C'est peut-être ce que j'essaie avant tout d'inculquer, dans mon rôle de grand frère, à l'érudit qui se pavane en qualité de mon cadet. Que la connaissance ne rapporte pas, ici, dans les méandres des bidonvilles, et que si l'on doit user de son intellect, autant le faire au service d'une organisation telle que le Cartel.
À ce sujet, si je daigne à peine considérer cette entité comme une seconde famille, étant donné la discutable réputation de ses membres, affligés d'une mentalité quelque peu avare, je lui octroie néanmoins une estime singulière. Après tout, c'est grâce à l'organisation que je m'abreuve au quotidien, me préservant ainsi de l'indignité de ramper au sol en quête de subsistance. Mieux encore, j'y réside en tant que dirigeant, une qualité qui, à l'instar des nobles opulents, offre à ma voix cette portée que j'espérais depuis un certain temps. C'est une position qui suscite bien des sentiments tels que la convoitise et la jalousie, mais qui me permet de subvenir, depuis la disparition de la vieille, aux frais de logement et de nourriture pour moi et mon frère incompétent. Plongé dans ses études, il représente plus un poids pour moi qu'autre chose. Mais bon... Maman m'a demandé de veiller sur lui avant de succomber à sa pneumonie, alors je peux bien m'acquitter de cette tâche en son honneur...
Celui qui rêvait, mais agissait peu / Il / Lui
Un étudiant en informatique qui cherche à s'évader de sa vie ennuyante à coup de mots et papiers.
Dernière édition par Forth le Sam 18 Nov - 22:19, édité 7 fois