Mer 5 Juil - 10:46
Metzi Tlahuizcalpantecuhtli
Opale / Citoyenne
- Estimé entre 18 et 25 ans
- Grigoris / Féminin
- Lieu de naissance officiel : Dunes d'Oman
- Indéfinie / Elle
- Réparatrice
- Feat : liuyitangtang
Description
La Création ne savait plus où elle avait rangé ses pots de peintures, le temps qu'Elle les retrouvent, ils s'étaient fait la malle. Metzi est bleue, verte, rose, jaune, c'est un prisme vivant que tournoie sur lui-même. La jeune fille semble frêle et innocente, tant qu'on la regarde de loin. Fragile, elle ne l'est pas, fille des dunes d'Oman, elle a grandit bucheronne et chasseuse, ses bras et ses jambes se sont forgées dans et par le labeur. Si ses mains sont fines, elles sont abimées et le plus souvent, elles empestent les huiles et graisses plus ou moins chimiques. Metzi travaille comme réparatrice à Lavill, elle rafistole les équipements des aventuriers qui y font étape, leur bricole des choses utiles, prend soin de leurs armes, effectue les maintenances vitales et soigne les bobos mécaniques. Elle aime les problème à résoudre et les énigmes à base d'engrenages sont ses préférées.
L'ange n'en est pas un aux yeux de ceux qui l'entour. Ses ailes ont toujours été cachées sous de larges bandes de tissu et des vêtements amples, elles sont aussi colorées que ses cheveux mais si elles ont grandi en même temps que la jeune fille, elles n'ont jamais eu l'occasion de voler. Metzi les cache par habitude, dans sa famille, il y a des secrets que les autres ne comprennent pas, c'est sa maman qui lui a dit avant de l'enlacer de ses grands bras poilus, soufflant du museau dans l'arc-en-ciel.
Un peu tête en l'air, Metzi oublie parfois certains détails.. qui finissent pas lui revenir, éventuellement. Elle a grandi dans une région désertée jusqu'à il y a peu et c'est finalement auprès des aventuriers qu'elle a apprit à peu près tout ce qu'elle sait du monde extérieur. C'est sans doute d'eux aussi qu'elle tient son vocabulaire. Pour certains les mots sont une arme, dans les mains de Metzi, cette lame est nue, sans garde, sans fourreau, si elle est parfois affutée, elle lui scie aussi les mains. Les filtres, elles en a plein sa sacoche, mais pas devant la bouche.
Habiletés et pouvoirs
Jouvence : Metzi n'a jamais consciemment fait l'expérience de son pouvoir.
Ailes : Multicolores et cachées depuis l'enfance, solidement maintenues dans son dos et dissimulées par de larges bandes de tissu qui enserrent le haut de son corps.
Coeur mécanique : L'unité centrale d'un automate de seconde main mal employé et molesté, puis détruit, par son ancien propriétaire.
Call me DXSID N°XC4479 aka MacGyver : Un câble rongé, une planche cloutée et du fil dentaire, vous voilà avec une toute nouvelle antenne 12G. Metzi est une mécanicienne quasi-autodidacte, elle aime réparer les choses cassées. Elle est talentueuse mais pas forcément rapide.
Biographie
Elle est tombée du ciel.
Comme tant d’autres avant elle.
Un coucou occupe le nid.
Comme tant d’autres avant elle.
Un coucou occupe le nid.
- Mitsu ?
On secoue la tête, de gauche à droite.
- Mikey ?
On lève les yeux au plafond et les araignées haut perchées semblent aussi dépitées que les deux pauvres ères qui, perdant patience, répondent en coeur.
- METZI !
- Oh..
- Ne nous dit pas oh !
- Ah..
Des deux, c'est la femme qui perdra la première son sang-froid, empoignant les joues rebondies de la gamine pourtant sagement assise en face d'elle.
- C'est pas possible de pas réussir à ret'nir son propre nom ! Tu as douze ans, Metzi, douze ans !
L'homme, silencieux, a enfoui son visage entre ses mains, les coudes appuyés sur le bois de la table sur laquelle ils venaient de dîner. Les écuelles vides seront les seules témoins de cette énième et tragique conversation. Quels dieux avaient-ils ou n'avaient-ils pas priés pour hériter d'une enfant pareille ? Quant à lui faire retenir son nom de famille, d'un commun et tacite accord, ils abandonnèrent.
Elle est tombée du ciel.
Comme la neige.
Comme la pluie.
Comme la neige.
Comme la pluie.
Bûcherons, chasseurs, trappeurs, ils faut être bien des choses et toutes à la fois, quand on veut survivre dans les hauteurs des dunes d’Oman. La nature n’y est pas clémente, la vie n’y est pas simple. Elle est agréable pourtant, aux cœurs laborieux et aux mains calleuses.
Dans la poudreuse, un arc-en-ciel installe un piège à lapin. Dans son dos, deux ombres discutent à voix basses.
- Est-ce qu’on devrait le mettre au courant ?
- Al’ c’est pas un mauvais boug’ mais c’est un gnome quand même..
- Eh bah tant mieux non, il y voit que dalle sorti d’sa grotte. Et de toute manière, la p’tite fait attention, elle oublie pas ses bandes..
- Elle a bien oublié ses chaussures..
- .. mais pas ses bandes..
La petite silhouette se redresse, observe son travail et se tourne vers ses parents, levant un bras, agitant la main. Elle sourit de toutes ses petites dents blanches et les milles couleurs d’Oman font leurs ce visage juvénile. Alors l’homme pose sa tempe sur l’épaule de sa femme et tout deux soupirent, le coeur lourd mais un sourire léger aux lèvres.
- On doit la laisser quitter le nid.. pas vrai ?
Sa femme ne répond pas et leurs visages se ferment. Les mots étaient maladroits. Aussi maladroits que cette adolescente qui court vers eux, les pieds gelés.
Elle est tombée du ciel.
Ses ailes enfermées.
On refuse de la voir s’envoler.
Ses ailes enfermées.
On refuse de la voir s’envoler.
- La gamine a pas fini, m’sieur. Faut lui laisser l’temps.
Il est poli et il en rajoute une bonne couche pour faire comprendre au gus qu’il est bien aimable de pas lui foutre un poing dans le plexus. Trois fois qu’il se ramenait dans son atelier pour lui faire réparer un tas de boulons qui tenaient plus que sur une jambe à force d'être cogné. C'était pas un automate fait pour le combat, ça, c'était évident mais le gonz avait du mal à se faire une raison. Difficile de savoir qui tapait le plus dessus, entre les bestioles brumeuses et le propriétaire mécontent.
- Ah la voilà, la voilà.
Une tignasse multicolore sous un bandana rouge maculé de traces plus ou moins récentes de produits plus ou moins toxiques, des traits brun sombre sur le front, la demoiselle fait se lever un sourcil sur le visage de l'homme qui la rencontrait pour la première fois. Elle ressemblait encore à une gamine, faut dire, petite et frêle créature arrachée à un livre d'images. Elle passait ses mains dans un torchon et levait son visage angélique sur le client.
- T'es un con.
Les délicates lèvres se referment et l'ange est toujours là, innocente enfant qui regarde l'homme qui cligne des paupières, indécis.
- Un gros con.
Il y a comme un blanc. On ne dira pas qu'un ange passe. Puisqu'elle est restée là, à fixer le client en l'insultant le plus posément du monde. Le poing qui se leva par la suite, déclencha une bagarre générale dans la rue marchande de Lavill qui serait connue par les rares habitués parmi les aventuriers comme le "premier baroud du Duddo".
Elle est tombée du ciel.
Refusant la coercition,
des Hommes, des Rois, des Dieux, du Ciel.
Refusant la coercition,
des Hommes, des Rois, des Dieux, du Ciel.
Elle tenait son petit coeur entre ses mains, des dextres fines et abîmées, ses prunelles azurées couvant avec tendresse, l'objet froid et métallique.
- Y a pas grand chose à faire p'tit Duddo.. c'était déjà un tas de ferraille les trois premières fois mais là..
Le cadavre avait été abandonné là, dépourvu de tous les alliages qui pouvaient encore avoir un peu de valeur, l'automate n'avait plus rien ni d'humanoïde, ni de vivant, quelque soit la définition qu'on puisse donner à ce terme. Sa source d'énergie avait disparue avec son propriétaire. La bagarre datait de l'an passé mais, visiblement, il n'avait pas oublié de remercier la gamine pour l'humiliation et le nez tordu. Voilà sa récompense. Un coeur froid dans un cadavre de métal.
Elle serre l'objet contre sa poitrine comme on réconforterait un chaton abandonné sous la pluie. Le gnome à ses côtés tapote gentiment son épaule, il n'a jamais été doué pour présenter ses condoléances. Il se détourne, il lui laissera le temps de faire son deuil avant de la remettre sur une machine brisée, la pauvre gamine, elle avait de l'or dans les mains mais un coeur d'enfant et la bouche d'un charretier. Il n'a le temps de faire qu'un pas dans la direction opposée qu'un bruit dans son dos le fait se retourner.
- Je le réparerai !
Et pour la première fois depuis qu'elle était devenue son apprentie, il la vit. Ce n'était pas un reflet, pas un effet de la neige, pas une de ces conneries dont il s'était persuadé, par ignorance ou par paresse de trouver une explication logique. Il la vit vraiment. Dans son petit atelier crasseux, dans l'obscurité du crépuscule, il vit l'arc-en-ciel qui auréolait depuis toujours la gamine. Il vit aussi, qu'elle n'était plus vraiment une gamine.
Elle est tombée du ciel.
Emportant dans sa chute, un bien précieux.
Un trésor, aux pieds de l’arc-en-ciel.
Emportant dans sa chute, un bien précieux.
Un trésor, aux pieds de l’arc-en-ciel.
Je suis fichedepresentationphobique / Elle
I'm a wave ! J'ai des piques de présence et d'inspiration mais aussi des baisses de disponibilité et de motivation, dans le premier cas je préviens et dans le deuxième cas ça ne dure jamais longtemps !