Mer 8 Fév - 19:59
Pamyfja (PAMFA-00)
Epistopoli / Propriété de l'état
- 1 an / 6 Raphalos 1899
- Automate / "Féminin"
- Epistopoli
- Non définie / Elle
- Prototype
- Elster de Signalis ; Avatar par BASEDShark ; Icone par Nem
Description
Physique
- Spoiler:
- Il est normalement aisé de reconnaître un automate ; il suffit de jeter un œil à sa tête et la réponse apparait d'elle-même. Cependant, certains scientifiques ont voulu pousser le vice un peu plus loin, travaillant ainsi donc sur des matériaux imitant la peau humaine, ou encore, sur des articulations aux mouvements plus organiques. L'anthropomorphisme ayant été l'une des consignes clé sur son cahier des charges, Pamyfja possède donc une apparence bien à elle.
Son visage féminin, très fidèle au genre humain, se voit porter quelques marques d'acier au-dessus du nez et s'étirant horizontalement jusqu'à ses tempes. Ses yeux aux pupilles bleutées cachent derrière le verre un ensemble complexe et coûteux, octroyant ainsi à l'automate une vision aussi bonne que celle d'un être humain, si ce n'est plus. Des cheveux mi-long à la couleur de l'ébène reflètent aussi bien les froides lumières électriques que la chaude caresse du soleil.
Tout le reste de son corps est fait de métal, bien que ses formes semblent suggérer l'inverse. Sous ses vêtements, nous retrouvons le même acier allégé qui la compose ainsi que quelques parties faite d'un plastique solide et semi transparent au travers duquel l'on aperçoit la lueur de quelques LED, clignotantes chacune à un rythme effréné qui lui est propre. Ses mains, bien que de couleur chair, sont en réalité peintes et il est facile d'en distinguer les jointures qui permettent aux doigts de se mouvoir avec fluidité.
La seule partie de son corps qui s'éloigne d'un humanoïde classique sont bien ses jambes. Construites et assemblées en deux blocs bien distinct, les jambes de Pamyfja donnent l'impression d'avoir été mixé avec des pattes de chèvres. Elle n'a pas de pieds, mais à la place, des sortes de sabots gonflés qui lui donnent un équilibre à toute épreuve.
Psyché
- Spoiler:
- Aux premiers abords, Pamyfja est toujours calme et parle d'un ton neutre. Fidèle à ses origines, elle affiche une expression froide et désintéressé que l'on pourrait imaginer sur tous les automates moins intelligents s'ils avaient eu le droit d'avoir un visage. Sans bouger un cil, elle écoute les ordres qui lui sont donnés, reçoit ses instructions sans broncher et approuve toujours ce que ses maîtres lui dit avec un hochement de tête servile et précipité. Lorsque des personnes autour d'elle la trouve trop humaine, elle s'efforce de se déplacer avec moins de finesse et de parler avec un ton saccadé, et à l'inverse, l'automate se concentre pour avoir des mouvements plus gracieux et une voix mélodieuse ; le but étant de plaire, de rassurer, et de se prouver encore, et encore, et encore…
Tout cela vu ci-dessus concerne son attitude en public, alors qu'en privé, ce n'est certainement pas la même chose. Le prototype est en réalité doté d'un égo particulièrement développé et ses émotions sont l'équivalent d'une marmite sur le feu, menaçant toujours de soulever le couvercle et de s'écouler à la vue de tous. Elle possède une nombreuse palette d'expression qu'elle arrivera toujours à déformé ou exagéré pendant que son esprit se concentre sur quelque chose. Lors d'une surprise, elle écarquille les yeux le plus possible, formant un rond parfait avec sa bouche tout en se tenant les joues avec ses deux mains et en pliant l'une de ses jambes. Ceci n'est qu'un exemple parmi tant d'autre.
Secrètement enjouée et curieuse, il y a cependant autre chose qui traîne dans la psyché de Pamyfja. Une peur viscérale remue toujours en elle, une ombre envenimée par une année entière de menace et de torture. On lui rappelait toujours qu'elle était remplaçable, qu'elle n'était qu'un amas, certes couteux, de métal et de plastique, que rien de ce qu'elle faisait n'avait d'importance car elle était un être artificiel, quelque chose d'insignifiant. La personnalité de l'automate se construisait autour d'une horreur sans cesse grandissante qu'était la bombe qu'elle avait dans le creux de son ventre. Comme tous les autres automates, elle pouvait disparaitre dans un enfer brûlant à la moindre pression d'un bouton. Ceci était la promesse que l'humanité avait faite à ses enfants : Ils avaient bien l'intention de rester les maîtres.
Habiletés et pouvoirs
Autodestruction : Permet de générer une explosion à partir de son corps (et donc d'en mourir).Pamyfja a une bombe d'installée dans son ventre. Celle-ci est normalement désarmée pour empêcher l'automate de mettre fin à ses jours en cas de défaillance du système. Cependant, il est aisé pour ses maîtres de la réactiver et de la menacer du plus atroce des châtiments si elle devait se montrer un peu trop autonome.
Arme de poing standard : Pamyfja possède un pistolet semi-automatique avec une sécurité qui ne se déverrouille qu'avec l'aval de l'un de ses maîtres.
Entrainé aux armes, et plutôt doué en plus de ça, l'automate à horreur de s'en servir et ses taux de stress montent en flèche à chaque détonation.
Conception modulable : L'aspect multifonction de cet automate se manifeste par son OS de pointe, mais ce n'est pas tout. Toute son anatomie a été conçu autour des technologies déjà existantes d'Espistopoli. En laboratoire, ou même sur le terrain, il est facile de l'équiper d'une vision thermique, d'un exosquelette, ou encore, d'un canon Gauss si besoin est.
Bien que des tests ont déjà été réalisé pour s'assurer que Pamyfja est capable de les utiliser, ses maîtres n'ont en aucun cas envie qu'un prototype se balade avec un tel arsenal, d'où le fait qu'elle ne porte sur elle qu'une simple arme de poing qu'elle n'a même pas le droit d'utiliser.
Exosquelette B-83 : Une structure mécanique décuplant les facultés physiques de son porteur.
Biographie
- 4ème compte rendu:
- Démarrage de PAMFA-00 en cours…
15%
30%
65%
80%
ERREUR
Interruption manuelle de la séquence de démarrage détectée.
Système(s) inopérant(s) : Motricité de la partie intermédiaire, motricité de la partie inférieure.
Redémarrage système requis et vivement conseillé.
Risques de dégâts internes actuel : Élevé
-Va tu cesser de la démarrer comme ça ? Dit d'un ton impérieux une voix féminine. Il y a des protocoles à respecter si tu souhaites l'immobiliser.
-Ça va bien plus vite comme ça, se défendit une voix masculine et ensommeillé. As-tu vraiment peur qu'elle se brise pour si peu ?
-Cessez de vous chamailler, intervint un autre homme d'un ton neutre, je vais démarrer la diffusion.
Les yeux de Pamyfja papillotaient, comme si elle émergeait d'un rêve. Elle était dans son "lit", ou plutôt, à son point d'amarrage, à moitié debout alors que de l'acier lui rentrait dans le dos pour la maintenir en place. Sa tête pendait dans le vide, comme si l'attache de sa nuque avait été retiré. Elle se tortilla un peu et découvrit que c'était le cas. L'automate tenta de se redresser et de s'extirper de son lit, cependant, son corps ne répondait pas. La panique commençait à s'installer alors qu'elle se demandait ce qui lui arrivait, son esprit n'ayant apparemment pas encore eu le temps de démarrer convenablement. Ce n'était que lorsqu'elle vu trois personnes en blouse blanche devant elle que Pamyfja comprit ce qui était en train de se passer. Aujourd'hui était le jour du quatrième compte rendu, un événement qui pouvait signifier une destruction imminente pour l'automate.
Dr Regina, une femme avec un tempérament glacial qui contrastait toujours avec sa crinière rousse, avait en quelque sorte le rôle de mère pour Pamyfja, bien qu'elle n'avait aucun amour à partager. Spécialiste en intelligence artificiel, elle avait conçu son OS entre autres choses. De plus, elle avait donné son visage à sa création, donnant un air de famille entre les deux.
Dr Kirk, un homme flegmatique avec de l'embonpoint était actuellement assis avec nonchalance sur sa chaise à roulette. Ses collègues le connaissaient pour son humour de mauvais goût, mais Pamyfja, elle, le connaissait pour sa cruauté. Il lui avait confectionner un corps et l'avait réparé maintes fois avec entrain, mais seulement pour le briser à nouveau derrière.
Enfin venait un homme qui n'était pas docteur mais qui aimait porter la blouse malgré tout. Monsieur Guy était affreusement fade, à un tel point d'ailleurs, que certains aimaient le comparer à un automate de moindre qualité. N'empêche qu'ils devaient se tenir à carreaux en sa présence ; après tout, il représentait les hautes sphères, et donc, avait le pouvoir d'écourter des carrières prometteuses.
Tous trois se tenaient face à une caméra dont le flux vidéo était envoyé à des individus influents. Pamyfja se tenait en arrière-plan et s'efforçait de cacher sa nervosité. Docteur Regina prit la parole :
-Aujourd'hui est le quatrième compte rendu du projet AMFA. Après un an, nous avons terminé tous les tests préliminaires avec satisfaction et les résultats sont, je l'espère, à votre goût.
-Comme d'habitude, dit Guy, j'ai quelques questions pour vous. Je vous prie d'y répondre sans tergiverser. Cette consigne s'applique à toi aussi PAMFA-00.
-Bien reçu, répondit Pamyfja.
-Commençons. Dr Kirk, vous qui êtes à la tête du projet, qu'elle était le cahier des charges et où en sont vos avancés ?
-Et bien, cette question est plutôt simple. Dommage qu'on se la coltine tous les trois mois.
Regina lui mit un coup de coude.
-Le projet AMFA, ou, Automate MultiFonction Anthropomorphe, est tout simplement ça. Elle doit être capable de tout faire, ou presque. Son apparence imite au mieux l'apparence humaine, sans pour autant qu'elle soit capable de passer pour l'un d'entre nous.
-Qu'entendez-vous par, multifonction ?
-Envoyez la au front, quel qu'il soit, et mettez-lui l'arme de votre choix entre ses mains et elle sera aussi efficace que n'importe quel soldat entrainé. Vous voulez qu'elle s'occupe de votre maison ou de votre famille durant votre absence ? Elle le fera. Vos bureaucrates en ont marres de jongler avec nos bases de données abyssales ? Renvoyez-les et remplacez-les par une seule et unique unité AMFA. Vos automates font des siennes dans les mines ? Envoyez une unité les superviser, comme ça, en cas d'accident, aucune famille larmoyante viendra vous harceler.
-Ce que docteur Kirk essaye de dire, intervint Regina, c'est qu'elle est une intelligence artificiel créative et capable de s'adapter, rien n'est hors de sa portée. Il n'existe pour elle que les limite que vous lui imposez.
-Et je vois dans vos rapports réguliers que l'automate a déjà accompli cela, très bien, passons à la suite. Quelles sont les mesures de protections de cette unité ? Je veux entendre le prototype parler.
Pamyfja avait espérée éviter la conversation, mais cela semblait inévitable.
-Comme tout automate existant, une bombe a été intégré à mon système. Cette même bombe peut me mettre hors service à la simple pression d'un bouton, et ce, sans blesser qui que ce soit autour de moi ; ma structure étant faite pour contenir les dégâts au maximum. De plus, je ne peux aller à l'encontre d'un ordre direct, mon OS ne le permettrait pas. Enfin, je ne peux nuire à qui ce soit sans en recevoir l'ordre. J'ai eu de nombreuses discussions avec plusieurs psychologues et ils m'ont déjà jugée intègre et parfaitement apte à la vie en société.
-Autre chose à ajouter ?
-Non, elle a déjà couvert l'ensemble du sujet.
-Continuons. La gestion du stress est quelque chose de problématique dans la conception des automates les plus intelligents. Pouvez expliquer ce qu'est le stress robotique et de qu'elle manière celui-ci est géré par PAMFA-00 ?
-Le stress robotique est très similaire au stress des êtres de chair, dit Dr Kirk. Dans l'OS des automates existe des instructions, et ces mêmes instructions font toujours face à des incohérences et à des anomalies. Que ce soit à cause de l'environnement ou des événements, les automates existent dans un monde infiniment compliqué et ils doivent consacrer une grande partie de leur puissance de calcul dans la gestion de ce "stress". Un trop grand stress robotique peut conduire à un redémarrage forcé dans le meilleur des cas, ou alors, provoquer des actes incohérents et dangereux.
-Cette unité gère le stress d'une manière extrêmement satisfaisante. Dans le pire des cas, nous avons eu un pique de lag de cinq secondes. Sinon, la moyenne du lag tombe plus dans l'ordre de la seconde. Mais prenez bien en compte que pour arriver à de tels résultats, il faut créer des circonstances particulièrement extrêmes.
L'homme aux questions dirigea son attention sur Pamyfja.
-PAMFA-00, quel genre de test ont été réalisés pour évaluer ta résilience à ce stress ?
Derrière les humains se trouvait un moniteur qui affichait ce fameux stress robotique. Il était d'ailleurs en train d'atteindre des valeurs qui auraient pu être dangereuse pour tout autre type d'automate. Seule Dr Regina remarqua l'anomalie d'un coup d'œil discret, mais elle garda le silence.
-La plupart des tests ont été réalisés en mettant en péril mon intégrité physique et psychique.
-Donne-moi des exemples, automate.
Pamyfja remarqua à son tour le piètre état dans le lequel son esprit était actuellement alors que les moniteurs continuaient de s'affoler à l'unisson. Elle refréna l'envie d'hurler alors que des souvenirs atroces refaisaient surface et prit le ton le plus laconique qu'elle connaissait.
-Exposition aux flammes. Démembrement. Humiliation. Isolement. Privation sensoriel. Privation physique. Privation de repos. Virus. Ordres contradictoires. Hallucinations…
-Cela fera l'affaire. Docteur Kirk, avec ces résultats, où en êtes-vous ?
-Nous travaillons actuellement à réduire les coûts des matériaux utilisés dans la conception de cette unité. Voyez-vous, elle coûte encore l'équivalent d'un bras, mais avec nos avancés, nous aurons des alternatives dans les mois qui suivent. Du côté du docteur Regina, ils travaillent sur un nouvel OS simplifié, plus économe, et tout aussi efficace. La petite PAMFA-00 nous sert aujourd'hui de poupée ; elle essaye le tout et nous avons des retours immédiats.
-D'ailleurs, continua Dr Regina, nous attendons de nouvelles autorisations pour le prototype. Avec celles-ci, nous pourront effectuer des tests en dehors du laboratoire et commencer à prouver l'efficacité de ce modèle sur le terrain.
-Merci messieurs dames, ce sera tout pour cette fois.
Là-dessus, monsieur Guy mit fin à la diffusion.
-C'est… tout ? demanda Kirk qui s'était attendu à passer la journée ici.
-Tout à fait. Ils voulaient simplement voire comment avançait le projet. Avant cela, ils m'avaient déjà remis les papiers qui renouvèleront votre budget pour les trois mois qui suivent.
-Un coup de pression pour rien donc.
-Ne le prenez pas comme ça. La compétition est rude parmi toutes les divisions, et la vôtre n'est certainement pas privilégiée. Sur ce, docteurs, je vous laisse à vos machinations.
Guy quitta la pièce, lui, et le poids que Pamyfja avait sur le cœur depuis son réveil difficile. Kirk s'étira paresseusement et quitta la pièce.
-Occupez-vous de notre chère petite, comme apparemment, vous savez mieux y faire que moi.
Le docteur Regina s'approcha de l'automate et l'attacha comme il se devait à son point d'amarrage.
-Jamais tu ne me décevras, n'est-ce pas, Pamyfja ? Souffla le docteur à l'oreille de sa création.
-Non, docteur Regina.
Avec force, le docteur se saisit du menton de l'unité AMFA, forçant sa nuque dans une position douloureuse et elle désigna les moniteurs qu'il y avait en face d'elles. Bien que les courbes étaient retombées, il restait encore les traces de l'incident plus tôt.
-C'est ta dernière chance, compris ?
Pamyfja n'eut pas le temps de répondre qu'elle était plongée en veille, un état similaire au sommeil, un endroit duquel elle ne voulait plus jamais sortir.
J'aime les glaces chocolat vanille. / Qu'importe
Tripixiels, 25 ans. Fan de fantaisie et d'écriture, je suis maître de jeu à mes heures perdues. Étant aussi breton, il faut faire attention à ne pas parler mal des spécialités du coin en ma présence.
Dernière édition par Pamyfja le Mer 8 Fév - 23:34, édité 1 fois