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[Event] La cour des intrigants

[Event] La cour des intrigants - Page 2 Brandw10
Mar 7 Nov - 3:57

La cour des Intrigants

Acte premier, Chapitre 2 - Opale

À l’étage de l’immeuble où l’avait entraîné Seraphah, Maël observait la scène.

De là où ils étaient, ils assistèrent à un véritable massacre. Les corps tombaient comme des pierres sous les assauts d’individus aux capes sombres, et les gardes opalins, équipés à la fine pointe de la technologie spécialement pour l’occasion, peinaient à faire le poids face aux terroristes. Plusieurs civils furent pris dans les échanges de coups, et si les chefs d'État avaient rapidement été mis à l’abri - le diplomate n’avait aucun doute que le Chancelier devait lui aussi observer la scène de là où il se cachait - autour de l’estrade, les corps s’amoncelaient dans un écoeurant bain de sang.

Imperturbable, Maël détacha sa cape d’un mouvement pour libérer ses ailes avant de se figer, aussi immobile qu’une statue d’albâtre. Il demeura ainsi, tendu comme une flèche, pendant une bonne minute avant de soudain saisir son carnet de dessin. Il griffonna rapidement, toucha du doigt son cristal d’animation et se retrouva avec une paire de jumelles entre les mains. Il les mit tout de suite à contribution pour scruter la foule et les corps à la recherche d'indices susceptibles de le renseigner sur la nature de ces ennemis et, peut-être, sur leurs buts. Il avait un mauvais pressentiment. Un très mauvais pressentiment.

Les corps des moins chanceux gisaient sous le passage de la foule paniquée qui les avait piétinés. Le mouvement de foule se dissipait à mesure que les invités se dispersaient dans les rues d’Opale, et au centre de la grande place ne demeuraient que les plus courageux. À travers les verres de sa création, le diplomate observa les cachettes improvisées, les tentatives désespérées et les combats féroces. Ici et là, des visages connus. Si certains étaient rassurants, d’autres trouvèrent, sous l'action de son cristal d'hypermnésie, une signification plus qu'inquiétante qui lui fit craindre le pire.

Il aurait voulu dégainer son arme pour plonger dans la foule, sentir le sang bouillir dans ses veines le temps d’un combat, avoir le plaisir d’égorger quelques-uns de ces criminels. Pourtant, il ne bougeait pas, toute son énergie concentrée à comprendre l’étrange situation. Un puissant sentiment l’habitait. Il le savait, comme un instinct : la menace n’était pas complète. Ces encapuchonnés n’étaient que le comité d’accueil : ce groupe était trop organisé pour ne pas avoir un but précis. Il se retourna et plongea son regard dans celui de son vieil ami.

Il était trop tôt pour intervenir. Tous les trois le savaient très bien. Dans un silence pesant, ils attendirent de voir si le ciel allait leur tomber sur la tête.

Résumé:
Mer 8 Nov - 19:28

Les yeux dans les yeux

La Cour des Intrigants - Acte I, Chapitre 2


Une seconde qui s’étire à l’infini, entre le dernier son de cloche, la première détonation et la chute du premier corps. Le temps semblait suspendu. Autour, je les voyais sortir des canons rutilant. Le corps anonyme tombe, et la foule s’embrase tout autour. Celle qui il y a encore quelques secondes ne pensait qu’à invectiver le banc en face, les grands ensembles se réunissant pour se déchirer dans une cacophonie épuisante avait volé en éclat. Maintenant, c’était chacun pour soi. J’avais encore du mal à assimiler ce que je voyais par le prisme de mes lunettes, ce que je voyais était impossible.

Revenir à la réalité et au chaos, une bousculade, un coup dans le dos et la douleur récente me réveille. Salvatrice et remettant les idées en place. Je me raccrochais au phare et à la lumière. Pietro. Il était encore au centre de la place, secoué par la violence qu’il avait toute sa vie réussit à éviter à coup de tractation et manipulation. Il essayerait de rejoindre la protection de la Garde au centre mais, vu l’attitude, impossible de croire qu’ils laisseraient passer même un Tribun.

Je suis là grand frère, je vais t’aider. D’un clignement d’œil, je me retrouvais à sa portée, traversant l’espace nous séparant en un instant, apparaissant à sa droite dans l’anarchie ambiante, invisible altération de la réalité, une main sur l’épaule de mon aîné.

« Arno… »

Il se réveillait du choc et, tout de suite ses yeux cherchèrent les miens. Il se remettait vite en marche, à l’instinct. Je baissais mes lunettes, détournais le regard. Je savais déjà ce qu’il essayait de faire alors qu’il me saisissait l’épaule endolorie.

« Suis moi.»

Piqué au vif, il attrapa mon épaule et serra sa prise en se rapprochant pour me murmurer à demi-mot.

« On va faire comme je dis, caravanier. Regardez-moi quand je vous parle. »

Évidemment qu’il savait, ce n’était même pas une surprise et, si ça l’avait été j’avais aussi mes certitudes. C’était mon monde ici, la situation de crise là où lui s’était sans doute ramolli dans les dorures des salons aramilans. Je me dégageais de sa main, serrant un point de pression à la naissance du poignet et le voyant se contorsionner pour se dégager.

« Écoute-moi bien maintenant parce que je vais pas me répéter. Je te sors de là, laisse-moi faire si tu veux vivre… Frère. Et soyons clairs, garde ton tour pour quand je te le dirais.»

Le Portebrume se raidit de la froideur de son petit frère, il n’avait connu qu’un enfant chétif quand il avait quitté la maison, raison contre passion, il perdait cette manche, je le savais. On restait courbés, ne s’offrant pas comme des cibles faciles aux encapuchonnés. Avançant cahin-caha, je sentais les rouages s’enclencher autour de moi, l’adrénaline montait, j’assimilais tout ce que je voyais. Les mouvements de foules, les fils du destin les poussant à fuir les lieux par toutes les sorties, tous les appels d’air. Ils se massaient comme autant de chair à canon.

Sauf dans cette accalmie. Son regard me transperça, elle voyait à travers moi comme elle avait pu sentir à travers les fêlures.

La petite flamme était là, au milieu du vide, au milieu de rien, seule avec la foule la fuyant autant qu’ils fuyaient les balles. Les histoires sur sa race étaient sans doute vraies alors. Seule aussi, cible facile. Non, je ne le permettrais pas. Embarquant Pietro avec moi, il n’y avait pas de choix à faire, j’embarquerai les deux, le temps des questions viendrait plus tard.

On progressait, d’abord difficilement dans la foule fuyante, puis je compris en voyant l’environnement changé autour de moi, humide, sombre. Je savais où j’étais. Les yeux apparurent dans l’ombre, si similaires, si froids. J’étais à sa place sur une chaise enchaîné. Il me regardait avec un sourire narquois là où je ne lui avais affiché que de l’indifférence.

« Tu es mort.»

On m’arrachait de cette illusion, bien joué vieux frère, il avait vu que quelque chose n’allait pas quand je m’étais figé. Cette fois, je le regardais bien dans les yeux, si similaires aux miens.

« Enlève-moi la peur pour l’instant.
- Comme il vous siéra sire.»


Ironique, mais il s’exécuta, pas de questions inutiles et je reconnaissais son attitude hautaine habituelle. Je sentais cette petite voix dans ma tête, encourageante, je sentais aussi qu’un poids me quittait peu à peu alors que j’avançais à nouveau dans la clairière de Lö. Cette fois l’illusion était plus faible, un voile sur les yeux, je me concentrais autant que possible pour ne pas replonger. Réflexe reptilien, je chantonnais comme j’avais pu le faire au cœur de la tempête de sable, au cœur de cette tempête de peur.

« Calme-toi Lö, je suis là… »

Sûr de moi, je m’approchais, la petite voix dans ma tête me supportant dans mon avancée.

« Je te protégerai, amie. »


Résumé:


Dernière édition par Arno Dalmesca le Mar 12 Déc - 10:31, édité 1 fois
Sam 11 Nov - 17:30

Ce jour-ci, la grande place d'Opale s'en souviendrait. Jamais en son sein autant de sang n'avait coulé. Jamais ses pavés n'avaient entendu autant de cris. Jamais son sol n'avait porté tant de corps inanimés. Ceux qui parmi vous ont choisi de rester sur la place sont en proie à deux menaces aux contours flous. Le pouvoir de Lö vous assaille, vous fait voir vos peurs et les mêle aux atrocités qui se déroulent sous vos yeux. Les assaillants eux aussi tressaillent, mais ils sont préparés. Les larmes aux yeux, implorant leurs esprits de les laisser en paix, ils continuent de tirer aveuglément sur la foule. Celui que Violette a touché pleure à chaudes larmes, les mains fermement ancrés sur son arme automatique. Elle s'est enrayée. Il la secoue dans tous les sens, hurlant à la mort sous les visions imposées par Lö.

- Ma.. Maman..! Non ne... Ne la touchez pas ! Il... Il... Il reviendra ! Elle reviendra... Il fera d'Uhr... Le coup part sans prévenir, alors que son arme pointe sur le pavé. La balle rebondit sur la pierre lisse et vient mourir au creux de son œil. Il s'affale sur l'asphalte, face contre sol. La faute à pas de chance.

Les cris ont atteint toute la cité, précipitant une partie de la population vers la périphérie. Seuls quelques inconscients ont laissé leurs pas les guider vers la place. Des inconscients et des criminels. Car la pègre opalienne s'est organisée et marche en nombre vers l'épicentre du drame. Le patriotisme n'est pas au monopole des classes dominantes, et bon nombre de mafieux portent la fierté opaline comme une ombre. L'appel s'est relayé plus vite encore qu'une traînée de poudre. Les familles se sont réunies, organisées, et elles arrivent maintenant en masse aux alentours de la grande place. Les assaillants, trop occupés à chasser leurs démons, sont pris à revers. Beaucoup tombent, d'autres fuient, pour quelques secondes au moins. Les quelques citoyens chanceux d'avoir échappé aux balles se précipitent derrière les milices nouvellement formées.

Mais l'espoir est de bien courte durée. Dans un éclair de lumière que personne ne peut supporter, une silhouette apparaît au centre de la table ronde désertée. Quand la lumière s'estompe, les  traits d'une femme singulière se dessinent plus clairement. Ses cheveux gris ondulent jusque sous ses fines épaules. Ses yeux verts contrastent avec la pâleur de son teint, celui de cette peau laiteuse qui disparait sous une longue toge rouge. Son sourire doux fait l'effet d'un mirage. On croirait voir un tableau de maître intact subsistant au milieu des décombres d'un musée bombardé. Son bras droit s'échappe de sa toge. Sa main s'ouvre. Soudain, le pouvoir de Lö n'affecte plus personne sur la grande place. Blessés comme assaillants retrouvent leurs esprits.

- Yo... Yodicaëlle ! Hurle un encapuchonné. Gloire ! Gloire au Treizième Cercle ! Gloire à Yodicaëlle !

Les criminels organisés d'Opale ont un temps d'arrêt. Leurs yeux retrouvent un peu de leur utilité. La bataille reprend. Au bas du bâtiment dans lequel plusieurs d'entre vous sont réfugiés, un grondement sourd et répété se fait entendre. La porte saute. En bas, on jurerait voir un ours se changer en homme. Il n'est pas tout jeune, mais a assurément plus d'expérience que n'importe lequel des soldats auto-proclamés du moment. Ses yeux froids fouillent le premier étage du regard. Son visage émacié trahit son inquiétude naissante. Sa voix rugit.

- Je suis Réno Callaghn ! Que celles et ceux en mesure de combattre se joigne à moi. MAINTENANT !
Dim 12 Nov - 0:11

agrougrou grou grou GROU !! visage choqué

Event



Restant en retrait invisible sur la place, loin du chaos d’une foule qui se précipitait sur les sorties, la xandrienne restait jusqu’ici parfaite spectatrice de ce qui ressemblait de plus en plus à un tragique et effrayant bain de sang.

C’était tragique, néanmoins Violette ne faisait rien pour tenter sérieusement de stopper cela. Ce n’était pas une héroïne, et elle n’avait jamais prétendu l’être. Sauver quelqu’un qui se faisait tabasser dans la rue, pourquoi pas. Son indifférence aux choses n'allait pas jusqu’à être impassible à toute situation et à toute injustice. En revanche, sacrifier sa vie pour les autres, encore plus quand ils étaient de parfait inconnus c’était d’un autre niveau qu’elle n'attendait.

Même pour sa propre famille, elle ne se suiciderait pas consciemment. Pour un nombre de personnes très restreint, elle serait prête à prendre des risques inconsidérés, que ce soit sa famille, cet imbécile de Ryker ou bien ses connaissances de toujours des guildes des aventuriers ou des maraudeurs. La souffrance commune unifiait les cœurs bien plus que toute parole.

Elle n’avait pas l’intention de prendre une balle ou de se faire écraser par des fuyards dans un mouvement de foule. De toute manière sa mission ne concernait que le Roi de Xandrie, rien d’autre. Dans la situation actuelle, elle ne se contenterait que de ça. Opale et les tarés qui n’en ont rien à foutre de leur vie feront les choses très bien tout seul.

Malheureusement pour elle, ce que la maraudeuse n’avait pas prévu, c’était Lö. Qui comme toute son infâme espèce était une utilisatrice du pouvoir d’hypersensibilité. Alors que la portebrume était statique, des ombres commencèrent à l’entourer. Celle-ci en se façonnant devenait des corps, et à mesure que les détails s’affinaient devenaient des personnes de sa connaissance. Sa mère, son père, ses frères et sœurs, des camarades d’expéditions. Violette resta un instant figée, le regard circonspect avant de froncer les sourcils ses yeux devenant de plus en plus noirs à mesure que la frustration et une colère froide commençaient à envahir son esprit.

Alors qu’elle rangeait son arme à la ceinture pour empoigner sa rapière, serrant plus que nécessaire la garde comme pour évacuer une frustration de plus en plus grande. Tandis que les ombres se rapprochaient d’elle, indifférente pour l’instant à ses dernières, la xandrienne scrutait l’horizon.

Tout le monde semblait atteint. Ce n’était même pas ciblé. C’était comme pour sa fortune, un pouvoir de zone indifférent à toute chose. Assaillant comme civil, personne n’était épargné. L’utilisation de ce pouvoir avait dû être chaotique et désespérée.

Une Hespéride ou un cristal… Putain, c’est déja la 2e fois que je me mange ça en 1 mois.

Elle avait eu déja quelques… problèmes avec une hespéride il y a quelques semaines, subissant cette même matérialisation des peurs. C’était un pouvoir particulièrement chiant, incontrôlable qu’importe la manière car il atteignait toujours sa cible, le cœur.

Si jusqu’ici Violette ne regardait pas les ombres qui pourtant s’approchaient d’elle, ce n’était ainsi pas pour rien. Ayant déjà vécu l'expérience, elle savait plus ou moins sans les détails ce qui allait se passer. Sa peur n’était pas centrée sur quelque chose de dangereux pour elle mais sur son rapport à autrui. Autrement, cela ne ferait rien d’autre que la gêner et de la distraire. Chose à laquelle elle ne pouvait malheureusement pas échapper. Elle avait beau savoir parfaitement ce qui se tramait devant elle, sa résilience à la provocation était tout sauf absolu.

Alors qu’elle voulait faire un pas pour se rapprocher de la table des dirigeants, elle fut saisie par une ombre qui a genou l’enlaçait à la taille. Tournant son regard vers elle, Violette l’observa, c’était sa mère.

Violette… Rentre à la maison… je t’en pris…

Partout des visages, présents ou passés. Son père, ses frères et sœurs, toutes ses rencontres qui avaient fait sa vie. Tous ces gens qui lui disaient des mots d’où, d’amitié ou d’amour peu importe.

La maraudeuse de son coté, restait silencieuse. Finalement après un soupir, elle se retourna vers la table ronde encore une fois.

Pas le temps pour ces conneries…

Tandis qu’elle fit un pas pour forcer sa mère à la lâcher, celle-ci explosa en morceau, devenant un cadavre de chair immonde. Violette ne prit même pas la peine de se retourner, connaissait la nature de sa souffrance, elle savait déjà plus ou moins, ce qui se passerait et ce qui est en train de se penser.

La peur d’aimer et la peur de s’attacher, deux choses causées par la peur de perdre tout simplement. Depuis sa naissance, la vie de Violette n’avait été fait que de liens dont tous avaient fini par des larmes devant une tombe. Son père dont le deuil n’avait jamais été fait, ses frères et sœurs qui n’avaient pas réussi à passer les froids hivers de Xandrie, ses camarades morts pendant les expéditions que ce soit dans Uhr ou contre la brume.

Toujours les mêmes liens.
Toujours les mêmes histoires.
Toujours les mêmes fins.
Toujours les mêmes souffrances.

Aimer c’était souffrir, s’attacher c’était souffrir. Elle fut une enfant des rues, une jeune maraudeuse en apprentissage, une expérimentée portebrume. Mais qu’importe sa puissance tout finissait toujours pareil.

Ayant marre de perpétuellement pleurer ce qui était perdu, se refermant sur elle-même, Violette avait fini par se couper de tout lien pour ne plus avoir rien qui puisse être perdu et donc ne plus souffrir en retour de ces deuils dont le nombre était conséquent. Elle s’était ainsi créé un personnage, vulgaire, violent, infecte et arrogant destiné à antagoniser tout ce qui était proche d’elle. Mais avec l’habitude, le rôle avait fini par devenir lui-même la réalité bien que tout autre à travers ses contradictions internes, celui-ci se distordait notamment dans son habitude de discuter avec les autres assez facilement quand elle était dans de bonnes dispositions.

Colère pour cacher amour.
Indifférence pour cacher empathie.

A mesure qu’elle confrontait des hespérides, Violette finissait par comprendre ceci. Néanmoins, cela n’avait d’autre résultat que de profondément énerver la portebrume.

Si jamais je chope la pute qui a fait ça… Elle va passer un sale moment…

Toujours sans se retourner, elle continuait son chemin, enjambant les cadavres qu’elle causait à la moindre collision avec ses ombres. Elle n’avait pas le temps pour eux quitte à forcer l'exécution, de ce qui n’était rien d’autre que factice.

Heureusement, lorsqu’apparut une nouvelle personne dans un halo de lumière qui l’obligea à détourner le regard, la première action de cette nouvelle arrivante fut de faire cesser ce pouvoir infect. Violette était rassurée, elle n’avait vraiment pas envie de se coltiner ça pendant toute cette affaire.

Toutefois, ce répit ne devait pas lui faire oublier où elle était actuellement. Cette personne que les terroristes vénéraient comme une membre du 13e cercle. Elle maîtrisait une capacité d’annulation des pouvoirs. Une raison de plus de faire attention vis à vis de sa fortune. Elle devait rester subtile, celle-là ne devait pas se rendre compte de ses pouvoirs ou il était fort à parier qu’elle serait la prochaine à y passer à cause de la flexibilité de son pouvoir.

Peu importe ces interrogations, ce qui était certain, c’est qu’elle était une ennemie. Une ennemie qu’elle n’affronterait pas volontairement. L’intelligence, c’était de choisir ses combats et la règle première était de ne pas affronter des gens sans information quand on en avait le choix.

Toujours invisible, elle augmentait les probabilités de rester non détectée avant d’avancer discrètement vers la table ronde. Tous les yeux devaient être sur cet ange tombé du ciel, et de son côté elle avait sûrement d'autres chats à fouetter que de regarder dans le vide les endroits où la foule et les gardes opalins n’étaient pas.

Une fois proche de la table, elle se glissait en dessous, jetant des regards ici et là pour retrouver le roi qui devait y être caché, une fois cela fait, Violette finissait par redevenir visible.

Psss… Votre majesté…

Histoire d’éviter les complications, elle avait l’insigne des maraudeurs xandriens bien en vue, un emblème reconnaissable par tout Xandrien, voir dans le continent entier. Après tout, à la manière des aventuriers, les activités des mercenaires n’avaient pas de frontière.

Ici la force d’appoint pour vous servir. On doit vous sortir de là.

C’était étrange pour elle, de devoir aider une tête couronnée. Mais malheureusement qu’importe la haine qu’ils avaient pour les élites. Les intérêts des maraudeurs et du cartel étaient profondément enchaînés à ceux du système. D’autant plus que depuis qu’elle avait été vaincue par Jerry, les conséquences potentielles d’une telle disparition. S’il devait mourir son temps n’était pas venu. Ce n’était pas du sentiment, mais du pragmatisme. D’autant qu’à mesure qu’elle acceptait enfin sa nature de portebrume, un projet, une idée naissait progressivement dans son esprit. Et pour cela elle avait encore besoin de lui et d’obtenir sa confiance. C’était une occasion presque inespérée pour ce qui ne restait ici que des chimères impossibles d’une idée irréalisable pour ce qu’elle était. Finalement, tout ces massacres auraient peut être une conséquence positive. Enfin pour elle.

Résumax:
Mar 14 Nov - 21:33
Pierre lisse, caillou des champs
L’espace d’un instant
La ville a craint ton nom

Elles dansent les illusions. Comme des cendres, on les attrape entre ses doigts et elles deviennent tout de suite poussière, une poudre anthracite qui s’installe dans ses empreintes pour ne plus vouloir partir. Toujours là, la peur. Mais impossible à attraper. Comme la brume, un voile obscure qui épouse le parfait contour de son esprit, une silhouette oppressante qui a sa main crochue posée sur son ventre et menace à tout moment de la planter.
Entre les corps qui mimaient des gestes étranges, elle respirait enfin. Un souffle froid, et tiède à la fois - elle voulait être sûre d’être bien vivante avant de poursuivre sa route, le chemin maintenant clair dans le creux de la vague, le cercle net qui s’était dessiné autour d’elle.

Ils dansent, les corps. Il se tortillent comme des vers. Ce n’était pas normal, ces danses folles, ces réflexes tordus. Ils voient des choses qu’elle ne pourra jamais voir - face à des folies secrètes, l’incarnation de traumas passés, de cauchemars d’enfance. Les capuchés, ils dansent aussi. Mais eux tirent, encore. Elle entend chaque coup qui résonne dans ses oreilles deux fois, dix fois, cent fois plus forts. Et les corps, eux, devaient continuer de tomber.

Mais il y avait Podrick.

Les yeux dans les yeux, elle avance vers le caravanier avec la rage au bord du cœur, la peur jusqu’au fond des viscères, et l’envie de détaler loin de ce cirque d’horreur qui n’avait aucun sens.

Elle fend la foule - ce qu’on voit - et la foule la fuie - ce qui est.

Prunelles se toisent, prunelles se ferment, et tombent dans la danse. Qu’avait-elle fait? Elle vit le caravanier marcher droit, face à elle, et se figer. Comme les corps, tombé dans une danse macabre. La valse des illusions qui avait conquis toute la place, enfermée entre les balles et les fantômes. C’était Lö? Il est figé. Son ventre se tord. C’est Lö. La peur, c’est Lö. La danse… Comment arrêter? La peur… Réfléchir fort, c’est ça? La danse, les corps, la peur, c’est…

Un chant sur la foule. Une mélodie familière. Prunelles s’ouvrent grand - mais cette fois-ci, c’étaient celles de l’hespéride qu’elle jetait face à elle, et loin dans ses souvenirs. Prière des dunes, du désert. Les notes s’échappèrent de ses lèvres, fugaces, comme un réflexe. Pendant un instant, elle fut à l’abri, chantant entre les balles.

Un flash blanc. Prunelles se ferment. Coeur s’éteint. Silence. Quand elle ouvre les yeux, Podrick est là, bien là. Mais son coeur est silence. La foule est là, bien là. Mais leurs coeurs sont éteints. Elle n’entend plus personne… Pour la première fois de sa vie, Lö ne ressent plus rien. Ce miracle, c’était Podrick? Elle le regardait si fort, cherchant la moindre bribe d’émotions, une miette peut-être qui lui ferait comprendre qu’elle fonctionnait encore. Mais rien. Silence. Prunelles sourient.

Podrick. Grand merci.” Elle attrapa ses mains qu’elle serra fort. Comme si elles allaient tomber par terre, ou qu’il allait tomber par terre. Ou elle, peut-être. Le regard gris remonta dans son esprit, serra son estomac. “Jolie mélodie.”  

C’est alors qu’elle le vit, derrière lui. Un deux Podr… Non, LE deuxième Podrick. Le soleil, l’attrape-lumière qui se dressait au centre de la foule et attirait l’attention de tant de monde autour de lui. Le même qu’ami. Mais… Il semblait pourtant différent. Sur ses gardes, l’hespéride le dévisagea, consciente des balles, consciente qu’au loin, on criait un nom. On pouvait avoir un double? On pouvait exister deux fois?
Elle était troublée.  

Podrick aussi?” Elle le regarda dans les yeux, lui aussi. Et tout comme Podrick et le reste de la foule, il était éteint, silencieux, aucune émotion. “... Ami?

Un cri de ralliement ébranla la place - elle n’avait pas senti la révolution arriver. Les cris retentissaient. La guerre approchait. Une guerre sans émotions.
Jeu 16 Nov - 12:44

La cour des Intrigants

Acte premier, Chapitre 2 - Opale

Et le ciel se déchaîna sur leur tête.

Depuis quelques secondes, il avait cessé d’observer la foule. Ses jumelles lui permettaient de voir les visages de ceux qui se rassemblaient, et ils avaient un point commun : leur expression décidée. Pourtant, Maël avait le pressentiment que quelque chose clochait. Il sentait au fond de ses tripes que la Brume était liée à tout ça, telle une douce vibration. Il en avait même la profonde conviction. Il avait donc le nez en l’air, flairant vers l’horizon une menace plus grande. Serait-ce une simple rémanence, ou une nouvelle catastrophe comme celle qui s’était abattue juste un peu plus au nord, trente ans plus tôt ? Plus intrigué qu'inquiet, le grigori millénaire scrutait la ville, passionné à l’idée de faire partie d’une page de l’histoire.

C’est là que le ciel tomba. D’un coup, la vibration qu’il ressentait implosa, se matérialisant sous la forme d’une femme au regard envoûtant. Belle et gracieuse, vêtue d’une robe d’un rouge carmin, elle s’imposait sans peur au centre de la mêlée, son inquiétante prestance écrasant la menace environnante. Elle ouvrit alors la main et Maël crut voir l’air frissonner autour d’elle. Il cessa aussitôt de regarder à travers ses jumelles pour se tourner vers Seraphah et Maëlstrom. Ceux-ci présentaient la même expression décidée qui convainquit le diplomate qu’ils étaient tous les trois sur la même longueur d'onde.

Au même moment, un cri leur parvint, un cri d’extase et de ferveur qui fit courir un frisson de dégoût dans le dos du diplomate. Le treizième cercle. Que faisaient-ils ici ? Quel intérêt avait cet acte terroriste pour eux ? Et qui était cette Yodicaëlle ? Déjà, en contrebas, un visage familier appelait au rassemblement. Réno Callaghn, chef de la guilde des aventuriers. Connaissant ses exploits et le respect sans borne que lui portait ceux qui avaient un jour combattu, Maël n’hésita pas plus longtemps : il sauta par la fenêtre pour le rejoindre, laissant égoïstement ses compagnons le soin de le rejoindre à leur façon.

Réno ! Je combattrai avec toi !

Il eut le réflexe d’ajuster l’âge de son corps, et pourtant rien ne se passa : une sensation plus terrifiante encore que l’idée de ce combat sans issue. D’un geste, il frôla son cristal de lumière : rien. Le sang se glaça dans les veines de l’ange. Combattre sans pouvoirs, vraiment ? Il toisa la femme d’un air mauvais, le regard de celle-ci rivé sur le groupe qui se rassemblait. Autour d’elle aussi, les gens se rassemblaient. Foutu Cercle. Le grigori dégaina son arme à feu : elle n’avait rien à voir avec les merveilles technologiques des gardes opalins, il s’agissait malgré tout d’un pistolet épistote de qualité.

Au signal de Réno, il bondit, ses ailes accompagnant son mouvement pour lui faire parcourir une distance phénoménale. Il n'atterrit qu’une poignée de secondes, le temps de viser et de tirer deux balles qui se logèrent exactement là où il le souhaitait, avant de bondir à nouveau... d’essayer de bondir. Car il demeura là, rivé au sol, alors que le mouvement de ses ailes puissantes aurait déjà dû l’emporter en altitude. Le sang se mit à battre avec force dans ses veines alors qu’une peur intense éveillait chacun de ses sens dans une phénoménale montée d’adrénaline. Incertain de comprendre ce qui le retenait au sol, il dégaina immédiatement son épée, les yeux écarquillés et un grand sourire sur les lèvres.

Jamais il ne se sentait plus vivant que lorsqu’il risquait la mort.

Résumé:
Jeu 16 Nov - 22:42

Les festivités sont ouvertes

La Cour des Intrigants



Tandis que Maël s’armait de ses jumelles, Seraphah contemplait la place qui ressemblait à une mer agitée. Bien vite, il fut rejoint par Maelström qui semblait très heureux de sa trouvaille. Une arbalète à portée longue dernier cri, digne de la citée d’Opale. Ce dernier ne savait pas que le mari de la très chère Madame Landmark avait combattu un temps avec la Guilde des aventuriers, son entreprise leur fournissant une rente appréciable. Même si son compagnon de maintenant dix ans se voulait rassurant, ce qui venait le plus marteler l’esprit de l’élémentaire étaient les cris qui ne cessaient de se faire entendre. Le tumulte de la vie qui voulait gagner face à la mort.

Même sans jumelles, l’apparition de la femme en rouge attire l’attention des trois hommes. Son nom se fait entendre, tandis que Maelström ouvre une fenêtre et vient affiner le son afin qu’ils l’entendent parfaitement. Yodicaëlle. Rien qui ne vient lui rappeler quoi que ce soit à priori. Par contre l’énonciation du 13eme cercle ne fait plus de doute quant à l’identité de ceux osant braver tous les gouvernements.

C’est à ce moment qu’un fracas se fait entendre au rez-de-chaussée. Seraphah reconnaît la voix de Réno pour avoir mené des expéditions en sa compagnie en tant qu’ancien membre actif de la Guilde. Tandis que Maël saute par la fenêtre sans plus crier garde, Maelström se cale à la fenêtre et vise l’élément le plus visible – et le plus beau en cet instant d’après le jugement de Seraphah – qui se trouve au centre de la place : la fameuse Yodicaëlle.

L’arbalète permettait d’envoyer trois flèches d’affilé. Tandis qu’une première flèche aiguisée et taillée pour fondre l’air et prendre toujours plus de vitesse, Seraphah observe la pièce où il se trouve et est heureux de remarquer un feu qui était entrain de mourir de sa belle vie. Il se saisit de deux bûches qu’il positionne au mieux, puis se met à actionner le soufflet pour qu’il prenne une plus grande proportion.

En parallèle Maelström croise le regard de Reno qui a remarqué les trois flèches déboulées, au point qu’il leva la tête. Il sut ainsi qu’il avait des hommes avec lui à l’étage.

Pour la suite, Maelström était déjà entrain de munir son arbalète de nouvelles flèches, prenant garde à ne pas rester visible, tandis que Seraphah faisait un éloge au feu qui commençait à avoir une proportion idéale pour que des boules de feu pleuvent du ciel.

Résumons:

Sam 18 Nov - 12:16

Schemers court

starring Jane Kaldwin & event participants


La grande place d'Opale avait disparu. Surprise, je me demandai où j'étais. Était-ce un mirage, un rêve ? Pourtant tout avait l'air bien réel... Non où est ce que... la planque ! Le... la mission à Oman ! Par instinct, une main se porte à mon oreille. Mon agent allait commettre une meurtre, une véritable atrocité... Je criai de n'en rien faire mais c'était comme si je n'existai pas... Une silhouette d'un garde que je devinai implorante à terre... Une supplication déchirante entrecoupée de sanglots et de grognements de douleur car il était blessé... Il avait une femme, une famille dont il devait aider à s'occuper... Il avait un enfant, il allait être père pour la seconde fois, il devait vivre, il ne représentait plus une menace, mon agent devait ranger son foutu flingue ! ... Mais rien de tout cela n'arriva, une double détonation fit taire définitivement le malheureux qui mourut dans un râle bref mais horrible. Aussitôt, la peur, la culpabilité... L'impuissance de n'avoir pu sauver cet inconnu qui ne méritait pas de mourir aussi misérablement... Tout ça à cause d'une ordure qui ne savait pas se maîtriser... Qui ne voulait que tuer et plaider une légitime défense... Je jette de rage mon oreillette voir l'écrasait pour qu'une demande de soutien reste lettre morte... Je n'ai qu'une envie, c'est de pleurer la mort de ce garde et d'éventrer mon agent.

Soudainement, ma vision disparaît... et je vois mon petit drone un bras dehors en train d'essayer de maladroitement secouer ma veste de costume, le visage à l'écran mimant un pleurs. Forcément, ses bras sont conçus pour ne rien soulever de plus lourd qu'une dizaine de feuilles de papier alors un bord de veste. Mademoiselle Kaldwin ! Mad... Vous êtes revenue à vous ! Viiiite ça craint il faut bouger ! La voix effrayée de Bob balaie toute peur et tristesse que je range au placard et le cerveau entraîné un nombre incalculable de fois à réagir quand c'est la merde prend le dessus, remisant au placard les sentiments négatifs car ce n'était pas le moment. Bob fait le tour de ma personne et se fixe sur mon épaule pour regarder dans mon dos tandis que je vise avec l'arme en restant à couvert. Merde mais d'où sortent tous ces gus... C'était la pègre ? Et où sont ces foutus terroristes ?? Le champ de bataille qu'était la place était un foutoir sans nom. Non je ne devais surtout pas ouvrir le feu, il ne fallait pas toucher davantage d'autres civils, faire d'autres victimes... Que faire, se terrer dans mon trou, le fusil contre moi et prier qu'on ne me trouve pas ? Je ne savais pas ce que je pouvais faire... lorsque le rai de lumière zébra le ciel et visa la table des dirigeants, vide. Je fus aveuglée un instant. C'est là que je la vis...

Mais que.. commençai-je, ébahie de ce que j'avais sous les yeux. Qui était cette femme ? D'où venait-elle... ? Et surtout, comment se fait-il que toute vision cauchemardesque, que toute culpabilité, peur ou tristesse avait disparu ? C'était un prodige que je n'expliquai pas... du moins, pas autre que la magie. Foutue magie... Qui elle... Yodicaëlle ? Mais... Ils la révèrent ? Le... 13e cercle ? Mon sang ne fit qu'un tour lorsque j'entendis l'un des terroristes clamer sa vénération envers... cette chose et je lui expédiai un paire de rafales pour le faire taire. Je fus prise pour cible par un autre que je pus voir juste avant de me mettre à couvert. Puis, un cri déchira le vacarme de la bataille, un cri d'ours. Mademoiselle Kaldwin, un ours ! Il s'en est pris à votre assaillant ! C'était la providence qui l'envoyait... Je relevai la tête pour apercevoir l'ours... qui me parut immédiatement familier. Je ne connaissais qu'une seule personne ainsi grimée, c'était Réno. Pas manqué, l'ours se changea en homme et je reconnus immédiatement la tignasse du sieur. Il cria ensuite son nom comme pour confirmer ce que je savais déjà. JE VOUS SUIS RÉNO ! hurlai-je en espérant qu'il m'entende dans le fracas de l'affrontement. Bob, couvre moi, si un de ces salauds me prend pour cible... Je sortis en trombe de mon abri, l'arme en avant mais en prenant bien soin de ne pas viser le moindre garde ou le moindre civil. En chemin, j'aidai un couple à fuir en leur prenant le bras et en les poussant vers la sortie ou encore en je pris à revers un criminel en le plombant de derrière, sauvant un garde blessé à terre. Je parvins à la porte défoncée.

Il y avait déjà un peu de monde aux côtés de Réno, notamment un gus ailé que je connaissais pas mais armé. Je me signalai immédiatement pour ne pas être prise pour cible. J'suis avec vous, j'suis avec vous ! ... Je viens aider, Jane Kaldwin, j'étais avec la délégation d'Espistopoli, j'ai pris une arme à terre... Je viens me joindre à Réno pour les efforts de résistance. Je vins me placer à côté de l'homme immense avant de recharger le fusil et de changer le mode de tir. Marre de gâcher des munitions... Nous nous remîmes en route.

Résumé:
Sam 18 Nov - 15:51
Atahara se retrouva plongée dans un tourbillon de terreur et de violence. Autour d'elle, la place d'Opale était le théâtre d'une tragédie dont les échos résonneraient dans les mémoires pour des générations à venir. Les cris, les tirs, les visions induites par Lö et les assauts des assaillants conféraient à cet endroit un air d'enfer.

Ses yeux, habitués à l'éclat des eaux calmes, étaient assaillis par la brutalité de cette réalité. La scène se mélangeait dans son esprit avec des visions marines, un poulpe mauve aux reflets d'émeraude flottant au-dessus de la place. Elle savait que ces images n'étaient pas réelles, mais elles perturbaient son esprit, menaçant de l'égarer dans l'abîme de la terreur.

Pourtant, même face à cette terrible illusion, Atahara refusa de céder. Elle se força à puiser dans sa connexion avec Tohorâ, à retrouver la force tranquille et la détermination de la déesse baleine. Malgré les visions obscures qui se bousculaient devant elle, elle garda les yeux fixés sur les enfants terrifiés, cherchant à les mettre à l'abri.

"Restez près de moi, ne craignez rien. Nous allons nous éloigner d'ici, vers un endroit sûr", murmura-t-elle, ses paroles vacillantes sous le poids de la terreur ambiante.

Ses gestes étaient empreints d'une assurance feinte, d'une détermination fragile. Elle tendit la main vers les enfants, les incitant à la suivre. La foule paniquée, prise dans le tourbillon de la terreur, les bousculait sans ménagement. Les enfants, pétrifiés, se cramponnaient à elle, cherchant un refuge dans sa présence rassurante.

Alors que les balles sifflaient et que les cris résonnaient, Atahara fit de son mieux pour les éloigner du cœur de la tragédie, les guidant vers une avenue perpendiculaire. Elle se battait contre les visions déconcertantes qui tentaient de l'ébranler, focalisée sur l'urgence de protéger ces jeunes âmes innocentes.

Elle se sentait comme une bouée fragile de calme dans cet océan de chaos. Son esprit vacillait entre la réalité brutale et les images altérées par le pouvoir de Lö. Mais la prêtresse refusait de céder à la peur. Elle se força à être combative, à guider ces enfants vers un semblant de sécurité dans ce tourbillon de terreur.
Sam 18 Nov - 23:13

Soutenir le regard

La Cour des Intrigants - Acte I, Chapitre 2



L’hésitante mélodie qui s’échappait de mes lèvres, la douce pression de la voix de mon frère dans ma tête, je savais que j’avais avancé jusqu’à l’orée de cette foule tortillante, de ces fous apeurés. Mais plus loin, c’était le désert et la tempête, avec Lö en son centre. Ne t’approche pas petite flamme, pour l’instant je résiste, mais qui sait pour combien de temps.

Un pas et je me fige, deux pas et la vision revient, plus forte. Le paternel est là, les gens deviennent des chaînes qui m’enserrent. La vision se fait plus forte, la peur plus présente. La voix de l'aîné se fait plus sourde et je m'emmêle dans les paroles des cantiques. Mieux vaut éviter de rentrer dans le détail de ce que je vois dans ce cachot, qui sait qui pourra me lire. Une autre voix se fait entendre, avant que la lumière ne revienne et que je quitte ce lieu d’infamie. Figé, l'hespéride est face à moi. Ses mains douces enserrent les miennes. Le cauchemar est fini, mais la réalité n’est pas mieux.

Après la torpeur, la situation redevient folle, les gens sortant des illusions de Lö reprennent leur fuite de plus belle. La zizanie règne alors qu'au loin, l’ordre de rassemblement tonne. Qu’est-ce que Callaghn fout là ? Enfin, c’est une chance, le vétéran pourrait nous être d’une grande, autant que cette pègre d’habitude si discrète. Le rapport de force change, mais je comprends vite que la vraie menace est celle derrière nous.

“Tu connais cette sorcière?
- Elle n’est pas plus sorcière que toi Pietro…


On aura le temps de parler de tout ça plus tard Lö, du rapport familial entre deux frères, des alias et des masques, pour l’instant, mettons nous à l’abri. Je vous mettrai à l’abri. Car on tire encore au hasard dans la foule, des corps tombent et la rousse troublée risque de devenir une cible après la menace qu’elle a représenté.

Suivez moi tous les deux.


Plus rien ne fonctionne comme prévu, mes lunettes ne me permettaient que de voir devant moi, ce qui était déjà pas mal. Autour de Réno, une résistance s’organise, une percée se prépare. C’est là qu’on serait le plus en sécurité. Derrière cette ligne de front. Des carreaux fusent d’un bâtiment. Ce sera une bonne cache, encore faut-il l’atteindre. La pègre s’avance peu à peu. Nous profiterons de la confusion ambiante louvoyant dans la foule.

Le salut venait de cette embrasure de porte défoncée. Par les douzes, que ces aventuriers peuvent être brutaux, et l’homme-bête n’échappe pas à la règle. La protection des murs m’appelle. Le plan est clair, le chemin tout tracé, je vais pour avancer vers les batiments, mais me les voilà arrachés. Solide main sur mon épaule, solide griffe. Je me tourne et tombe sur ma paire d’yeux, en mieux. Il m’avait eu.

“Ma femme est quelque part dehors Arno, va la chercher. Je m’occupe de cette « chose ».
- Va aux Limbes Pietro, c’est pas le moment.


Son pouvoir reprenait force, sa Nébula se réveillait de sa torpeur passagère au pire moment alors qu’il s’éloignait de l’épicentre de la place. Je luttais, mais la petite voix dans ma tête ne cessait de me harceler, une voix lointaine bien sûr, mais qui prenait ses marques, qui se répandait comme une vérité absolue. Chaque pas vers ce perron salvateur deviendrait plus difficile, l’idée de replonger dans cette tempête de violence, plus tentante.

Retourne sur la place, cherche Lady Brightwige, petit frère, c’est le mieux à faire.


Dans un sursaut, les dents serrées, j’approchais mon visage du sien, défiant son attitude sûre de lui retrouvée et sa Nebula cachée dans un coin de sa psyché. Je n’y décelais pas de peur, mais sa confiance s’ ébréchait face à l’homme que je devenais.

Tu as intérêt à la protéger jusqu’à ce que je revienne Pietro. Tu peux t’amuser comme tu veux avec ta magie impie, mais tu m’en dois une… et ça vaudra cher.


Résumé:


Dernière édition par Arno Dalmesca le Mar 12 Déc - 12:44, édité 3 fois
Dim 19 Nov - 0:34
la cour des intrigants
Ce n'était pas tous les jours qu'une grand fête s'organisait dans cette ville pourrie. Plusieurs s'en réjoussent. Plusieurs s'en montrent indifférent. Pluiseurs remarquent que l'ambiance est différente. L'ambiance est lourde. On sent qu'il a de gros changements dans l'air. De grandes personnes faisaient un long voyage spécial pour se réunir à Opale. Une réunion politique qui ne pouvait que mal se terminer. Les quatre factions réunies sous les mêmes quelques bouts de nuages. Ça annonçait rien de bon. Pour une certaine saraphe, ça lui était un peu égale. Le pays n'était pas important à son coeur. Même si c'est l'endroit ou elle a grandit, il lui est et sera toujours impossible de s'y attacher. Cette célébration ne représentait pas grand chose à ses yeux. Uniquement des échanges qui ne mènent généralement nulle part. Aucun optimisme du côté de la jeune femme. Certainement pas pour un lieu qui lui avait apporté que du malheur et transformé en humaine aux cornes brisées.

Tomoe était elle-même. Rien ne jouait avec des ficelles pour la contôler. Tomoe était totalement maître de son corps et s'en réjouissait presque ouvertement aux habitants qui passaient près d'elle. Une très légère courbe au niveau de ses lèvres pouvait être visible pour les plus fins observateurs. Tomoe profitait du vent. Tomoe profitait de la vie. Tomoe profitait de l'odeur alléchante des mets provenant de la Grande Place. Là ou les gens s'étaient réunis pour la petite scéance ennui de la journée. Plus elle s'en approchait, plus le contact humain accidentel était fréquent. Étrangement, la belle grande n'avait pas explosé. Du moins, pas encore. Elle n'avait qu'un objectif en tête. Juste à rester quelques secondes à ses côtés on pouvait deviner. Son ventre grondait. À croire qu'il y avait une bête féroce en colère caché sous sa robe.

La foule devenait plus dense et chaotique. Des cris se faisaient entendre, une panique générale faisait rage. Ses jambes ne lui obéissaient plus. Ses pas étaient dirigés encore plus près de tout ce boucan. Elle avait serré les poings et croisé les bras. Un peu colère, elle pensait à la nourriture qui allait être gachée à cause de toute cette agitation. Faisant presque une tête de plus que la plupart des gens, elle pouvait voir ce qui se passait. Les gens se bousculaient de droite à gauche. Ça ressemblait à un troupeau de moutons fous. Avec une gazelle en plein milieu qui se laissait sagement faire. Puis boum. Elle avait enfin été libérée ! Une joie un peu amère puisqu'elle s'était retrouvée par terre et s'était blessé comme un enfant. Les genoux, l'intérieur des mains et le front couverts d'égratignures douloureuses.

La folie. Les cris. Les gens qui ne se gênaient pas de lui marcher littéralement dessus pour s'enfuir. t'excuse pas surtout. sale connard. Tomoe avait finalement explosé. Elle s'était relevée en bousculant quelques personnes. Ceux qui osaient trop s'approcher se prenait un coup de coude un peu violent. La grande ne connait pas sa force et sait encore moins la contrôler. Ça pouvait donc ressembler à une scène dans Astérix et Obélix. Quelques insultes fusaient entre les coups et le bruit sifflant des balles. Ce n'était pas une situation habituelle et encore moins amusante, Tomoe ressentait de la peur. une autre bousculade et elle avait levé la main pour l'éloigner. Depuis le début, elle n'avait frappé que des adultes. Son élan s'était arrêté au momenet de se rendre compte que ce n'était qu'un enfant. Son regard terrifié mélangé avec de grosses larmes qui tombaient sur ses joues lui avait serré la poitrine. Oui, même celle qui a un coeur de glace peut se retrouver avec des émotions. Un petit garçon. C'était dur de le voir dans cet étât. La saraph lui avait attrapé la main et essayait de ne pas la serrer trop fort. Elle voulait le protéger. La jeune femme sursautait à chacune des balles tirées. Un véritable cauchemar.

« cache tes yeux mini, tu ne dois pas voir ce genre de choses. ce sont de vilaines choses laides. »

Dans la panique, elle ne pouvait pas bien réfléchir. Enfin, ça ne faisait pas vraiment différent qu'à l'habitude. La seule façon qu'elle imaginait pouvoir lui éviter tout danger était de le poser sur ses épaules. Habituellement, les gens visaient devant eux, les hauteurs devraient donc être sécuritaire. Du moins, elle l'espérait très très fort. La trop grande aux cheveux rouge regardait les alentours, cherchant désespérément un coin pour déposer le gamin. Elle lui tenait bien les pieds et lui avait les mains autour de ses cornes, les serrant fort pour être sûr de ne pas tomber. Pas très loin, il y avait une dame entourée d'une dizaine de petites personnes marchant tranquillement main dans la main. Étrangement, elle voulait les protéger eux aussi. Aucun d'entre eux semblaient être rassurés, leur grands yeux terrifiés faisaient trembler son coeur. Comme si c'était quelque chose qu'elle connaissait déjà.

Tête baissée, sans réfléchir, Tomoe s'était précipitée vers eux. Elle voulait les rassurer. Rapidement, elle s'était accroupie pour déposer le petit bonhomme avant de tous les serrer dans ses bras. « on va tous sortir d'ici, vous allez voir. en attendant, on se cache les yeux pour pas voir les méchantes choses. » La vie était déjà bien assez difficile comme ça et cette expérience apportait déjà beaucoup de peur. Ils n'avaient pas à voir les cadavres et tout le sang qui coulait au sol. Pas besoin d'en rajouter encore plus. La prochaine mission personnelle était de sortir de cet endroit avec tout le monde.

La saraph regardait partout autour. Elle essayait de penser à un plan, même si réfléchir n'avait jamais été sa force. Sa force physique compensait un peu quand c'était possible. C'était probablement un autre de ces moments ou ça pouvait s'appliquer. « tenez-vous bien ! » Encore une fois, sans réfléchir, tout le monde était dans ses bras. Cette fois, elle ressemblait à un opossum avec sa famille sur le dos et comme un sac de patate de chaque côtés. Évidemment, l'adulte qui était au milieu des petits les accompagnaient, mais elle ne l'avait pas attrapée comme les autres. Tomoe estimait qu'elle pouvait marcher toute seule. D'une vitesse de tortue, la bande s'était dirigée vers ce qui semblait être une sortie. Puis vite dans une direction ou il y avait le moins de gens pour se mettre à l'abris. Hors de question de les lâcher avant d'être sûr et certain.


RÉSUMÉ
- l'hypersensibilité de lö ne l'a pas atteint puisqu'elle n'était pas là éhé.
- tomoe se fait entraîner dans la foule et devient obélix qui renvoie les romains.
- a un enfant qui la bouscule et a pour mission de le protéger.
- voit celle qui a plusieurs enfants à ses côtés (atahara) et tel une maman opossum avec ses bébés sur son dos, hop on part !


Mar 21 Nov - 16:01

Le temps semble ne plus pouvoir se mouvoir. Les secondes, capturées au creux d'une main invisible, s'égrainent quand sa poigne se fait moins puissante, une à une, peu à peu. Les affrontements se poursuivent dans le chaos le plus total. La pègre d'Opale parvient tant bien que mal à faire reculer les membres du Treizième Cercle vers le centre de la place. Quelques tireurs embusqués restent perchés en haut de quelques gradins et aux fenêtres des bâtiments alentours, mais le gros des assaillants git au sol. La mort a investi Opale et ne la quittera pas de si tôt. Les cadavres jonchent le sol, sans qu'on ne puise plus différencier les bons des mauvais. Malheureusement, le sang coule invariablement rouge, jamais teinté de la teneur des actes des vivants.

Les trois flèches tirées en direction de Yodicaëlle font mouche. Du moins, elles atteignent sa position. Sans se départir de son sourire, elle fait apparaître au niveau des impacts, près de ses épaules, de larges excroissances cristallines où viennent mourir les pointes en fer. Suivant la trajectoire des projectiles, elle pointe le bâtiment du doigt. Sans que rien ne l'annonce, la foudre le frappe par deux fois, mettant feu à sa base et faisant s'effondrer un pan de mur, fragilisant grandement sa structure. Le camouflage de Violette ayant été percé à jour, elle apparaît tout proche de Yodicaëlle. Cette dernière met un pied au sol et se penche sous la table. D'un geste doux, elle frôle le corps du Roi Dynaste puis celui de Violette. La Xandrienne, peu habituée à subir son propre pouvoir, peut toutefois percevoir que quelque chose ne va pas. Comme si un mauvais coup du sort l'attendait maintenant.

- Bonne chance. Ou pas. Dit-elle en se relevant lentement.

Dans son dos, un Opalien a réussi à franchir la dernière ligne de défense du Treizième Cercle. Il essaye de lui sauter à la gorge, poignard fermement ancré dans sa main droite. Elle ne l'a pas vu mais se retourne pourtant à une vitesse spectaculaire. Elle saisit son poignet et le brise. L'arme blanche tombe au sol. La paume sur le torse de son adversaire, elle fait naître au creux de son torse une boule de foudre. Le corps inerte retombe au sol. Au même moment, un ours s'élance vers l'épicentre de l'infortune.

Assuré d'avoir rassemblé assez de combattants, Reno s'est changé en ours. L'ancien chef de la Guilde des Aventuriers a ensuite foncé vers la place, écrasant une partie non négligeable des derniers terroristes. Il a chargé, plein de sa fureur et de sa puissance, pour sauver ce qui pouvait l'être. Mais au moment de bondir, il a marqué un temps d'arrêt.

Devant lui, plus de Yodicaëlle, ni de membres du Treizième Cercle. Il n'y a là que deux Rois Dynastes, affalés sous la table, à quelques centimètres l'un de l'autre.

- Ne... Ne me tuez pas ! Ou vous aurez créé l'incident diplomatique le plus grave de l'histoire moderne de tout Uhr ! Hurle l'un des deux. Ne l'écoutez pas ! Tuez-le ! C'est un imposteur ! Rétorque l'autre.

Si vous avez décidé de suivre Reno, vous l'avez vu s'arrêter. Il reste quelques terroristes sur la place, mais encore moins de forces armées d'Opale. Vous sentez vos pouvoirs revenir à vous, si tant est que vous en possédiez, sans savoir pendant combien de temps ils seront utilisables. Si vous avez décidé d'aider les civils à fuir la place ou à se mettre à l'abri, vous êtes pourchassés par une partie des assaillants qui vous traquent par petits groupes de deux ou trois dans les rues les plus proches de la Grande Place. Et si vous êtes dans le bâtiment frappé par la foudre, celui-ci s'effondrera d'une minute à l'autre.
Jeu 23 Nov - 10:28

Well...

Event



Dans un premier temps… Tout se passait bien… Peut-être trop bien même. Masquée par les tirs venant du palais, la maraudeuse parvenait sans vraiment de difficultés à atteindre la table pour rejoindre son pseudo-souverain. Il était bien drôle sous cette table, mais bon, il ne devait pas mourir, pas maintenant et elle avait une mission.

Les choses changent toutefois quand la portebrume commença à frémir de l'épiderme, sa nébula étant annulé par le bien de l’abjuration de zone massive que venait d’enclencher la mystérieuse ennemie.

L’effet de ce pouvoir, Violette l’avait aussi bien compris que sentis. À la manière des élémentaires, le rapport à leur pouvoir des portebrumes différaient pleinement de celui des utilisateurs de cristaux et des nascents. Pour elle, sa nébula était comme une partie de sa propre existence, et désormais c’était comme si une partie d'elle-même venait d’être contrainte à la négation. C’était loin d’être une sensation agréable pour elle, mais c’était loin d’être aujourd’hui le pire de ce que la jeune femme allait ressentir.

Néanmoins avant même que tout cela n’arrive, sans même regarder ce que faisait Yodicaëlle, des gouttes d’une sueur froide coulait sur la joue de la xandrienne.

Bordel…

Pour un néophyte de ce genre de capacité, ce qu’elle venait de faire relève juste de l’utilisation classique d’un pouvoir. Mais pour une utilisatrice d’un pouvoir qui était dans la forme similaire, ce qu’elle venait de faire était une absolue démonstration de force. La fortune comme l’abjuration était des pouvoirs dont la nature était d’altérer les gens. Si en théorie, tous les utilisateurs pouvaient balancer des zones sur 100 mètres à la ronde, la réalité n'était qu’une telle utilisation dispersant l’énergie d’un individu normal en quelques secondes au vu de la foule et de tous les potentiels utilisateurs de pouvoir à réprimer simultanément. Et non seulement la terroriste se payait le luxe d’imposer une abjuration massive dont personne ne parvenait à sortir, mais en plus elle était capable en plus de cela d’utiliser d’autres pouvoirs sans difficulté apparente.

Son énergie, son expérience et sa puissance étaient de fait sans commune mesure avec tout ce que la demoiselle avait vu jusqu’ici, y compris dans la brume. Elle se rendit compte à quel point elle avait sous-estimé le problème.

Enfin… il n’était pas lieu de penser à cela ici. Il fallait déjà s’en sortir tout en gardant la tête couronnée en vie.

Malheureusement encore une fois, au-delà de ses pouvoirs, les capacités qu’avait l’ennemi à faire plusieurs choses complexes en même temps étaient effrayantes. Car tout en tirant sur le palais et les édifices lointains, elle avait été repérée dès que son camouflage avait été brisé par l’abjuration. A peine avait-elle eu le temps d’adresser une simple phrase au Roi, que l’inconnue était déjà à son niveau sous la table, la regardant elle et le Roi.

Tandis que l’attention de Violette passait du Roi à l’ennemi, ses neurones chauffaient et son cœur battait la chamade. Il fallait dire que vu ses combinaisons et le fait qu’elle l’avait privé de tous ses pouvoirs, la xandrienne ne pouvait que constater sa propre impuissance dans cette situation. Face à elle, elle ne pouvait strictement rien faire. Elle n’avait ni moyen de se défendre, ni moyen de se tailler.

Il était rare pour elle de se sentir impuissante, même face aux agents du Magistère elle ne l’avait jamais été. Elle faisait partie de ces gens qui avaient toujours une solution pour tout, qu’importe le contexte. Mais là, c’était trop.

Ainsi, elle ne bougea même pas que Yodicaëlle s’approcha, se contenta de fermer un œil en s’attendant à prendre un coup et manger sévère quand celle-ci tendait la main vers elle. Mais rien, rien d’autre qu’une douce caresse sur son épiderme. Suivis de mots douteux que Violette ne comprenait pas tout de suite.

Ce qu’elle ne tarderait pas à comprendre dès que les variables auront une possibilité.

De toute façon, elle n’avait ici pas le loisir de demander la moindre explication étant aux premières loges pour admirer Yodicaëlle anéantir l’impudent qui avait osé l’attaquer. Ce qui confirmait clairement qu’elle était imprenable pour le commun des mortels. Vouloir combattre ce truc même à plusieurs, c’était du suicide.

Abjuration, Foudre, Cristallisation, Vision renforcée, Hypervélocité, force… Du point de vue de Violette, elle disposait à minima de tous ces pouvoirs-là.

Le pourquoi du comment était une grande question. Peut-être avait elle réussit à récupérer autant de cristaux mais au vu de l’utilisation la plupart de ces merdes devaient être vivifiées à défaut d’être purifiées. C’était une théorie plausible mais pas la seule. Depuis qu’on parlait de Mandebrume, il y avait bien toutes ses légendes sur des cristaux plus puissants que les autres qui ressortaient. Ils nourrissaient les comptes et les histoires. Entre ceux qui offraient une véritable immortalité, ceux qui permettaient de redéfinir le monde et ceux qui permettaient d’obtenir une multitude de pouvoirs différents, tout cela suscitait autant le rêve que le désir.

Peu importe ce qu’était la réalité c’était la merde mais si en face c’était un effectivement un de ces fameux cristaux légendaires c’était encore pire que prévu. Surtout que vraiment, Violette ne voyait pas comment se sortir de là.

C’est alors que derrière elle déboula un ours suivis d’aventuriers, légèrement surprise la xandrienne devina qu’il devait s’agir de l’ancien maître des aventuriers. Elle connaissait bien cette guilde depuis plus de 10 ans, elle savait en reconnaître les grandes têtes.

Son regard revint alors sur le Roi xandrien, enfin les deux rois étaient apparus. Yodicaëlle pour une raison inconnue, avait décidé de jouer à un sacré jeu. Bien que Violette face à cette scène ou deux rois se disputaient faisaient semblant d’hésiter, en réalité elle savait parfaitement qui était qui. Même si elle avait perdu ses pouvoirs, elle gardait ses habitudes de maîtresse des variables à aucun moment elle n’avait pleinement lâcher des yeux le Roi et Yodicaëlle, les reléguant tout simplement dans son champ de vision externe.

Toutefois, il n’était pas l’heure de dire et de faire quoi que ce soit. Si jamais il y avait un combat, elle se retrouverait entre un colosse et une puissance de la brume. L’ennemie voulait jouer à ce jeu, elle jouerait à ce jeu jusqu’à ce qu’elle puisse elle-même se mettre à l'abri avec l’autre empaffé qui servait quasiment d’otage.

Elle se contenta alors de lever le bras en direction de Reno, comme pour lui dire stop.

On a pas les moyens et c’est pas le moment de déterminer qui est qui ! Faut évacuer les deux et remettre cela à plus tard !

Reno semblait accepter, Yodicaëlle également. Tant mieux. La mission allait pouvoir avancer.

Résumax:
Jeu 23 Nov - 13:31

Les festivités sont ouvertes

La Cour des Intrigants



C’était parfait. Trop parfait. Ce genre de perfection qui annonce un ouragan...la fin du monde...la foudre. Pile au moment des impacts, Seraphah laissa tomber le feu et se précipita vers Maelström. Sans crier garde, ce qui servait de fenêtre quelques secondes avant avait laissé place à un vide donnant sur la grande place qui ressemblait à une mer de vacuité. Le bras levé, c’est Seraphah qui se prit la majorité des pierres qui leur tomba sur la face, un bout de verre parvenant tout de même à venir se loger dans la joue du porte-brume qui le retira dès qu’il le put. Dès qu’ils se redressèrent laborieusement tandis que des flammes commençaient à lécher la base d’une bonne partie du bâtiment. L’élémentaire eu une rapide pensée pour la femme qui les avait hébergé. Il la savait pleine de ressources, mais cette fois-ci, réussirait-elle à s’en réchapper?

Il savait que le temps leur était compté. C’est ainsi qu’il attrapa l’un des rideaux à rallonge qui recouvraient les fenêtres quand le soleil devenait trop intense et qu’il le cingla autour de sa taille avant d’inciter Ström à faire de même. C’est ainsi qu’il se tint à une légère intersection murale, le dos plaqué contre la bâtisse, tandis que celui qui avait osé tiré sur Yodicaelle, commençait son escalade vers la terre ferme. Tandis qu’il maintenait le poids de celui qui faisait partie de sa vie depuis maintenant 10 ans, il se concentra pour que le feu ne vienne pas là où se trouvait son ami. Un rapide coup d’oeil, lui indiqua que ce dernier était désormais à 2 mètres du sol. Il évoluait avec grâce le long de ce qu’il restait de brique, évitant les grandes voltiges pour que Seraphah puisse maintenir sa prise.

L’opération se déroulait aussi bien que possible dans de telles conditions. Toutefois, même si les flammes se réduisaient, l’impact de la foudre sur l’édifice avait été bien trop violente. C’est ainsi qu’il sentit sous ses pieds que le sol lui échappait. Que le bâtiment poussait son dernier souffle dans une contraction de souffre et de miel. Il eu juste le temps d’entendre un léger cri et un bruit mate, mais retenu. Tandis que son corps épousait les flammes, il se changea simultanément en cet élément purificateur.

Maelström avait su amortir sa chute avec une légère cabriole comme ses années entraînements à Aramila le lui avait appris. Il se retrouva agenouillé au sol, son vissage recouvert de suie et ses poumons s’exprimant à travers une toux qui dura quelques minutes. Le temps pour lui de se relever, de commencer à observer les alentours et à sentir la présence de Seraphah qui revenait d’entre les flammes. Ce dernier le prit dans les bras un bref instant. De la tête il fit non à Maelström. Il était hors de question qu’il continue de se mettre en danger. C’était sans compter le bâtiment voisin du leur qui s’effondra à quelques mètres d’eux, apportant dans la foulée énormément de poussière qui vinrent créer un instant un souffle brumeux sur tous ceux qui se trouvaient dans les 4 mètre [Arno et son frère]

Finalement, cela agit comme une diversion, vu que Seraphah et son acolyte décidèrent de se distancer sensiblement de là où ils se trouvaient. Même si distinguer quoi que ce soit fut dans un premier temps difficile, ils remarquèrent rapidement être au côté d’un homme brun [Arno] et de quelques égarés qui cherchaient encore l’extérieur de la place. C’est à ce moment-là qu’un groupe de trois hommes encapuchonnés s’approchèrent d’un pas décidé. Seraphah était prêt à user de son feu, même si cela ne serait pas discret, mais c’est Maelström, remarquant l’étincelle d’une lame qui agit en premier lieu. Il pointa ses mains ouvertes, avec un rayon large de ses bras vers les hommes, qui se retrouvèrent propulser à quelques mètres en arrière. La voie était à nouveau dégagée. Il était temps de partir d’ici. Seraphah s’enquit de l’homme à leurs côtés « Tout va bien pour vous? Vous pouvez nous accompagner si vous le voulez. »

Résumons:

Dim 26 Nov - 13:33
Et juste ainsi, le monde s’effondrait
et son petit esprit cassé
restait quelque part
sous les décombres


Comprendre, comprendre… Que d’efforts. Que de peines. Les yeux dans la foule, prunelles se perdent, prunelles ne comprennent pas le vacarme des corps et le silence sur la place, jusqu'à s’écraser sur le sol nappé de sang. L’autre Podrick aux cheveux d’or l’avait regardé comme un ennemi, des yeux écarquillés et pleins d’aigreur, de haine même. Ces deux grands yeux bleus qui semblaient capable de temps de lumière, plissés et froncés, deux billes acusatrices et elle, penaude, qui n’avait pas besoin de sentir ses émotions pour lire en son coeur et y sentir le poids de sa méfiance.
Lö était coupable - mais de quoi? La danse macabre, la peur, les corps qui tournent et se confondent dans la folie. A son tour, ses yeux se froncent. A son tour, son coeur est méfiant. Il n’y a plus de solaire dans cet homme que la couleur de ses cheveux, car tout son être transpire la défiance.

Podrick reprend la main, les guide tous les deux vers un abri - un grand abri, une maison immense qui se dresse aux abords de la place comme tous ces temps qu’elle avait vu aux abords des fleuves guider les âmes et les navires vers un lieu de rédemption. Il lui faisait l’effet de la terre promise - le salut? Le calme?
Comprendre… Le silence des coeurs l’aide. Un peu. Plus de joie, de colère, de peine, plus rien des coeurs qui palpitent autour d’elle. Podrick n’est plus que silence, l’autre Podrick… Un prédateur. Elle les suit. Elle aussi est silence. Et son coeur: une énigme indéchiffrable où chahutent des sentiments à comprendre, mais pour l’instant improbablement lointain.

Le silence de la place… Elle regarde au loin - tombe au sol quand elle entend la détonation d’une arme. On tirait encore sur la foule, mais elle n’en comprenait que le bruit, celui de la mort, celui des yeux gris qui implorent pour quelques minutes de plus, avant que le carmin ne repeigne ses vêtements, sa peau, les pierres polies par le passage incessant sous lui. Chaque détonation est un nouveau corps qui tombe, une nouvelle mort, et la rousse le comprend. Elle comprend la mort. La fin. Etait-elle venue pour mourir, elle aussi? Elle n’avait pas le mot. Mais elle savait que chacun des ces debouts gisant ne se relèverait pas.
Dans le silence, elle suivait Podrick comme si lui aussi était le phare. Il ouvre la voie, trouve le chemin - dans son coeur git aussi la culpabilité de l’inutilité. Si elle avait plus… Si elle comprenait.

Bientôt, une ouverture, une porte cassée à demi arrachée par d’autres mains, avant eux. Sur la place, on crit. Et la flamme se retourne, happée par la voix qui hurle sur la place. Tant de corps. Tant de petites choses trépassées aux mains de leurs semblables. Pourquoi? L’animal tue pour se nourrir. Pour protéger sa famille. Qui protégeaient-ils?
Là.

Juste Là. Elle est morte un petit peu plus. Et une nouvelle fois. Plus la colère, la peur. La peur dévorante, la peur venimeuse, la peur absolue. Le silence disparaît. Et comme un barrage qui éclat, les émotions se ruent de nouveau jusqu’à son coeur, qui s’ouvre comme la porte que l’on a défoncé plus tôt. Le monde n’est plus silence, et Lö ressenti de nouveau tout.

Dans le doute, elle cherche Podrick des yeux, à la recherche de réponses, de l’abri. Il était avec l’autre Podrick, ils se toisaient devant l’entrée, les yeux verrouillés. Colère. Défiance. Ego. Elle les sonde sans le vouloir, les émotions claires devant elle comme les pages d’un livre. Mais elle ne comprend pas - les mots vides. Deux rivaux, deux amis, elle voyait en eux ces deux chefs dans les meutes puissantes qui cohabitent sans s’apprécier, et cherchaient constamment à prendre le dessus. Podrick serra les crocs. Il avait perdu. Et elle serra les dents à son tour.
Sur la place, un cri. Des cris. Les partis qui s’affrontent, eux aussi, des forces contraires opposées dans le sang. Ses yeux se tournent. La lumière.

La lumière.

La foudre.

Comme sa naissance, mais sans les nuages. Elle retient un cri - surprise. Un éclair sorti d’un ciel bleu venait de heurter la maison, et avait affaibli jusqu’à ses plus profondes fondations. Les poutres se mirent à craquer violemment, cris d'agonis avant de rendre l’âme et en emportant avec elle jusqu’à la moindre de ses briques. Elle essaya d’appeler Podrick - les deux, entendant les fenêtres se briser, les planches éclater, tout jusqu’au plafond céder à son propre poids. Lö voulait se rouler en boule dans un coin. Courage. Courage, enfant de la boue et des terres noyées de pluie. Courage.

Elle courut en avant, attrapa un poignet - Podrick blond, le tira vers l’arrière, vers là où la maison - pousse un dos, Podrick brun, espère le contraindre à avancer plus loin, y met toutes ses forces. Les éloigner du danger. Le danger qui s’écroule dans un nuage de poussière. Sous sa paume - Podrick brun n’est plus, il est assez loin devant maintenant, il n’est pas sous la maison. Au bout de son autre main, la haine - Podrick blond va bien. Et elle. Et elle?
Elle tousse, Lö, ses poumons se remplirent de poussière et de sciure, la maison a craquée, un vacarme assourdissant de la création qui se dérobe, tout le bâtiment au sol. Elle voit le feu au loin, une flamme vive qui tombe dans le sillage des briques. Elle doit fuir, à nouveau, et dans un réflexe elle se jette sur le côté, heurte d’autres corps. Elle a survécu, le courage qui coulait dans ses veines lui a permis de se pousser suffisamment vite pour éviter les pierres et les briques, pour repousser les deux hommes qui l’accompagnent loin des heurts - elle l’espère, elle prie. Mais pour l’instant, elle est au sol, le corps blanc de la poussière de plâtre, son voile Aramillin de qualité couvert des restes de la maison, et elle l’arracha pour le jeter au loin contre un corps inerte pour mieux respirer, son torse s’ouvrant pour y aspirer l’air.

Elle ne le sent pas encore, mais son pied est cassé - douloureux sous l’adrénaline. Mais qu’importe, Lö est en vie. Les corps hagards les rescapés s’entassent près d’eux. D’autres survivants, d’autres combattants. Elle lève les yeux. Colère. On s’organise, des ennemis viennent se présenter face à eux. Colère. Salut. Un homme aux cheveux de feu, comme elle, se présente, se détache sur la foule. Elle bouge, s’éloigne. Podrick blond est là, hargneux. Ennemie?
Elle ne voit plus Podrick. Panique. Ses émotions… Une étincelle, et la danse macabre reprendrait. Elle devait se contrôler. Lentement, elle rampa dans la poussière, s’extirpant de la petite foule, s’abritant contre les restes d’une poutre. Se cacher. Abritée à moitié sous des débris, les boucles poussièreuses, elle lutte pour ne pas perdre le contrôle sur les émotions qui se pressent à son coeur. Elle luttait contre elle-même, avant tout, sans se rendre compte que le véritable ennemi rôdait. Elle avait perdu de vue Podrick, et son double de blé, et proscrite, elle comptait les corps tomber un à un, la mort qu’elle sentait encore dans les ruelles alentours, et sur la place derrière elle.
Sans voir que devant elle, sous la poussière… Brillait dans la main d’un mort un fusil.

***

Petit résumé:
Lun 27 Nov - 11:34

Schemers court

starring Jane Kaldwin & event participants

Je suivis Réno, me disant que j'avais sans doute plus de chances de rester en vie auprès de lui et ainsi armée. L'homme ne devait sans doute pas savoir qui j'étais mais peu importe. Moi je savais qui il était, nous avions déjà travaillés avec lui et contrairement à beaucoup de monde, Réno était quelqu'un d'intègre. Pour moi il serait le dernier à nous trahir. Je n'avais donc aucun doute sur ses véritables intentions dans la bataille. Après tout ça, je disparaîtrai au siège d'Opale et prendrait contact pour confirmer que j'étais bien vivante. Je ne doutais absolument pas que les nouvelles de la tuerie ici parviendraient au reste du monde d'ici peu. Les conséquences, on verrait plus tard. Pour le moment, il fallait rester en vie. Réno revint dans la place et fit son lot de morts, transformé en ours. Je lui emboîtais pas le pas, suivie des autres résistants.

La place était devenue un charnier. J'eus un haut-le-cœur en voyant autant de cadavres et de sang, voire de tripes à l'air. Il y avait toujours des affrontements mais la vision était horrible et l'odeur de la mort et de la chair morte qui commençait déjà à se décomposer était écœurante. Si c'était ça être en enfer... Je pâlis devant un tel spectacle mais la vision de Réno qui fonçait suffit à me garder concentrée. Certains inconscients débiles essayaient de l'arrêter mais autant essayer de stopper un char d'assaut. Dans le sillage de Réno, je vis qu'un des terroristes était encore en vie et pas en si mauvais état. Je l'empêchai de se relever d'un coup de pied avant de lui donner une rafale presque à bout portant qui le tua aussitôt. L'arme en avant, je me dirigeai à nouveau vers Réno qui pour une raison inconnue s'était stoppé devant la grande table des dirigeants. Pourquoi s'était-il stoppé ? Quelle merde y avait il encore ? Et pourquoi... Oh.

Il y avait... deux Rois Dynastes ? Mais où était passé l'apparition... C'était elle le faux Roi ? Je baissai légèrement le fusil pendant que j'évaluai la situation. Je regardai ensuite la femme chapeautée qui avait levé la main vers Réno. Mais ? Elle était là elle ? Depuis quand la Fosse... Hm peu importe. En attendant, on avait un dilemme à résoudre et je n'étais catégoriquement pas d'accord avec Cheveux Blancs. Faux, c'est pourtant ce qu'on doit faire. Réno, on ne peut se permettre d'embarquer un imposteur pour qu'il explose au milieu de nous ou nous sorte je ne sais quelle connerie magique dans notre dos, c'est beaucoup trop dangereux et il y a eu assez de morts pour aujourd'hui. On doit déterminer maintenant qui est le vrai Roi et supprimer l'autre. Je me préparai à remettre en joue quelqu'un devant moi mais je n'en fis encore rien. J'attendis la réaction de Réno et qu'est ce qu'il allait faire. C'était de l'inconscience selon moi d'embarquer un ennemi parmi nous, on devait éliminer la menace d'abord. La place était bien moins dangereuse qu'il y a quelques minutes, je considérai qu'on pouvait démêler le vrai du faux, là.

Résumé:
Mar 28 Nov - 10:26

Regard Noir

La Cour des Intrigants - Acte I, Chapitre 2



Lady Brightwige, Arno, va la chercher.

Cette voix dans la tête, cette épine dans le pied. Pourquoi fallait-il toujours que les pulsions de Pietro me retombent dessus ? Sa femme n’était jamais qu’une couverture, je le savais autant que lui, une nouvelle marche pour l’aider dans son ascension. Mais, dans la peur, elle devenait ce à quoi il se raccrochait le plus, plus qu’à moi. Je ne saurais pas dire la sensation que cela me faisait, la tristesse, le dégoût ou bien… L'indifférence ? J’avais toujours au fond de moi idolâtré ce frère qui avait laissé un trou dans ma vie, lui imaginant milles aventures et intrigues en le voyant de loin réussir à s’imposer dans la vie politique aramilanne. Mais il se laissait trop dicter par l’instant, sa vision n’était pas claire. Et après que ferait-il ?

Je sentais son souffle chaud sur mon visage, maudite génétique qui l’avait fait plus grand que moi. Il se savait gagnant, son tour habituel avait fonctionné en y ajoutant un peu plus de vice et de surprise. Il y aurait d’autres duels comme ceux-ci bien sûr et certains bien plus importants à remporter.

Un bruit, un impact, un souffle. En un clignement d'œil, le monde bascule à nouveau, plus violent encore. Je ne sais quelle main salvatrice m’avait sauvé de cette situation, quelle force m’avait poussé hors de la chute des décombres avant que Pietro me narre plus tard que la petite flamme avait été notre ange gardien, petite flamme qui avait disparu.

Mon oreille me vrille, le son est étouffé par le tonnerre qui a suivi l’éclair dans l’instant. Ma vue est floue par la poussière paresseuse qui n’en finit pas de voleter autour de nous, instant de calme indifférent d’une mer de brouillard. Mon corps me brûle des échardes et des pierres qui m’ont frôlé telles des balles, heureusement que j’avais été relativement épargné jusque-là. Un manteau de poussière m’enveloppe, Pietro est là également, hagard. Où est Lö? Je n’imagine que difficilement mon ridicule en le regardant là, stoïque dans le nuage, elle a disparu mais elle était derrière, impossible qu’elle soit sous les gravats. Je me relève et sens encore mes jambes chancelantes, maudit corps lâche, un peu de nerf.

L’impact est devant moi alors que je me retourne, je ne vois que deux choses, une flamme rousse, Lö ? Non, trop grand. Et un autre, aramilan ? En tout cas, cette façon de se mouvoir en a tout l’air, même si sa tenue détonne. J’aurais le temps d’y réfléchir plus tard, car nous ne sommes pas ou plus seuls dans les décombres de ce qui était il y a encore quelques instants une maison bourgeoise. Le chaos est autour, la menace également, celui que j’identifie comme aramilan nous ouvre la voie. Je ne savais pas quel pouvoir il avait utilisé, mais il avait fonctionné. On pouvait donc imaginer que l’interdiction qui avait été prononcée par la chef des terroristes au centre de la place avait disparu. Projeté au loin, j’entendais des craquements sinistres. L’élémentaire de feu nous approche à voir les échanges de regard entre lui et son comparse, c’était le chef.

Merci pour le coup de main, mais j’ai encore à faire ici. Lady Brightwige. Amenez ces gens avec vous.

Pietro pouvait bien faire ce qu’il voulait, la situation retombait autour de la place alors que la tempête pouvait toujours éclater en son centre. Mon oreille sifflait toujours, mais m’avait remis les idées au clair. Ne pas s'embarrasser des civils maintenant, récupère ce qu’il y a à récupérer, grappille, fouille, creuse, roquet de caravanier. Retourne sur la place et trouve ma femme. Peu à peu, ce que j’identifiais comme une petite voix devenait mes propres pensées, quel formidable outil tu as là Pietro, toujours été le plus chanceux.

Un nouveau souffle, une toux, plus faible dans les décombres me rapprochant insidieusement de la place. L’image se reconstituait, l’un des terroristes projeté par Maelstrom était encore en vie. Je m’approchais de lui avec un pas encore hésitant, mon oreille interne troublée, le sang coulant légèrement d’anciennes blessures rouvertes. Il est là l’encapuchonné et le calme me quitte un peu, la violence subit voulant sortir par vagues hautes, je me contiendrai à une houle douce, à être une baïne le temps d’avoir ce que je veux. Mon pied heurte sans ménagement les côtes du blessé qui lâche un hoquet de surprise et m’adresse un regard déjà voilé. Il est en train de partir et je le rattrape.

“Laissez-moi mourir…
- Oh, mais tu vas mourir ne t’en fais pas… Seulement ce sera quand je l’aurai décidé.



Résumé:


Dernière édition par Arno Dalmesca le Mar 12 Déc - 12:45, édité 3 fois
Mar 28 Nov - 12:36

La cour des Intrigants

Acte premier, Chapitre 2 - Opale

Se servant de ses ailes comme d'immenses contrepoids, il envoyait valser ceux qui s’approchaient de lui, passant au fil de sa lame ceux qui osaient le confronter. Rapidement, alors que les cadavres s’amoncelaient autour de lui, on cessa de l’approcher, se contentant de l’attaquer de loin. Se protégeant de ses ailes, il récolta de nombreux coups de feu. Il était bien dans la merde, cette fois. Une douleur cuisante remontait le long de ses plumes, chaque coup de feu comme un électrochoc qui le bloquait au milieu des ennemis en une cible facile. Bientôt, ses ailes ne protégeraient plus sa tête. Était-ce ainsi qu’il allait mourir, comme l’idiot qu’il était de s’être ainsi précipité dans la bataille ?

Le retour de ses pouvoirs lui fit l’effet d’un retour à la vie.

Sa réaction fut instantanée. Dans un éclat, il se changea en un rayon de lumière étincelant, éblouissant ceux qui se trouvaient près de lui, ami ou ennemi. D’un coup, il se retrouva à l’endroit qui avait attiré son attention, l’endroit où il aurait dû se rendre dès le début : le centre de la place. La situation était tendue. Pourtant, sur le reste de la place, les alliés prenaient le dessus. Malgré les effondrements et les morts, un calme relatif revenait, même si le fracas de la bataille ne semblait pas tout à fait terminé. Devant la table se déroulait toutefois une situation irréelle qui attira l’attention du veilleur.

Deux Roi Dynaste ! s'exclama Maël. Il me semble que nous en avions déjà bien assez d’un !

Il examina les deux rois avec attention. Quel idiot, quand même, celui-là ! Se cacher sous la table, enfin ! Les autres dirigeants avaient eu la présence d’esprit de quitter rapidement les lieux. Est-ce qu’il valait vraiment le coup de le sauver ? Si Maël n’avait pas été diplomate pour l’Alliance, il ne se serait pas posé de question et aurait tiré une balle dans la tête des deux rois. Voilà qui aurait rapidement réglé le problème ! Il sourit à cette idée en une expression qui tranchait avec les mines graves qui l’entouraient. Deux femmes à l’opinion contraire se toisaient alors que Réno, lui, réfléchissait intensément.

Si nous les évacuons tous les deux, ce sera avec les mains liées et un sac sur la tête, déclara le grigori sans cesser de sourire. Et il faudra les fouiller, aussi. Mais je doute que Yodicaëlle nous laissera faire, fit-il en plongeant son regard, tour à tour, dans ceux des deux rois.

Bien sûr, tuer le roi Dynaste n’était pas une option. Cela mettrait définitivement fin à la stabilité xandrienne, et même si le grigori n’était pas contre l’idée d’une bonne révolution, cela irait à l’encontre des désirs immédiats du Chancelier. Non, il y aurait forcément quelque chose qui trahirait la représentante du Cercle. Une attitude, un faux mouvement, une faille dans le mimétisme ? Il pouvait bien dessiner des cordes et des sacs de papiers, mais ceux-ci n’entraveraient que le vrai roi si la terroriste venait à utiliser à nouveau son pouvoir d’abrogation. Un pouvoir effrayant, celui-là.

Résumé:
Mer 29 Nov - 14:43

Alertées par les hurlements de la population civile en fuite, les garnisons de la Garde d'Opale restées en retrait affluent vers la Grande Place. Avec pour seules informations ce qu'ils ont pu tirer des paroles confuses des locaux terrorisés, ils endiguent le reste des troupes assaillantes dans l'enceinte partiellement détruite que forment les bâtiments aux frontières de la place. Dans la panique, la plupart de ces jeunes soldats ont bien du mal à discerner leurs amis de leurs ennemis. Les balles fusent sans grand discernement, redonnant certes l'avantage à la Garde, mais vous mettant tous et toutes dans une situation compliquée. Près d'une des entrées de la place, le terroriste cuisiné par Arno meurt d'une balle en pleine tête avant d'avoir pu livrer tout ce qu'il savait au sujet de Yodicaëlle. La balle qui s'est logée dans son front aurait tout aussi bien pu finir sa course sur le tien, Arno. Mais le soldat n'en a cure, il avance en hurlant :

- Décline ton identité, MAINTENANT ! Fais pas le con ou je t'en mets une entre les deux yeux ! Décline ton identité et explique moi ce qu'il se passe !

Au centre de la place, Reno ne goûte guère aux conseils qu'il n'avait pas réclamé. Ses yeux féroces vous toisent tour à tour, avant que dans un grognement il ne vous désavoue. Une balle lui frôle l'épaule et atteint l'un des deux Rois dans le creux de la cuisse. Aucun cri de douleur ni de surprise ne quitte sa bouche. Son visage pourtant commence à fondre doucement et à recouvrer les traits de Yodicaëlle. Toujours aussi stoïque, belle comme la dernière fleur d'un hiver sauvage, la portebrume vous toise. Peut-être est-ce l'adrénaline vous jouant un tour, mais vous seriez prêt à mettre votre main au feu qu'une larme coule sur sa joue.

Sa main, à elle prend feu. Du bout de son index, un trait enflammé naît et va mourir sous la table, où se terre Richard Almond, le plus ancien des conseillers d'Opale. Il meurt sur le coup. Le deuxième trait de feu aurait atteint Elias Von Beck de la même manière si Reno n'avait pas attaqué de front Yodicaëlle. Le Grand Sapiarque est touché au flanc mais semble encore en capacité de se mouvoir. Les crocs de Reno sont plantés dans la chaire blanchâtre de celle qui n'exprime toujours ni douleur ni émotion. Elle ferme les yeux et à nouveau, tous vos pouvoirs se volatilisent. Reno redevient un humain aux dents tâchés de rouge, incrédule face à sa propre impuissance. Elle le balaye d'un revers de la main gauche et l'envoie s'écraser quelques mètres plus loin. Manifestement désireuse de créer autour d'elle un espace, elle projette plusieurs boules de foudre : deux pour Violette et le Roi, une pour Maël et une pour Jane.

Constatant la déroute des siens, Yodicaëlle s'agenouille. Son propre sang tâche ses vêtements en divers endroits. Personne ne peut l'entendre, mais elle murmure une sorte de complainte, une prière qu'elle seule peut entendre. Une fois la foudre morte, une fois les blessés relevés, une fois le silence retombé, il ne reste rien de la belle assaillante. Rien, sinon un trou béant, à même le sol. Un trou aux contours irréguliers, aux contours vivants, qui tressautent. Un trou à même les pavés, mais qui ne laisse rien deviner des souterrains d'Opale. C'est un trou comme vous n'en avez sans doute jamais vu, aux étranges lueurs violacées et à la noirceur plus pure encore que celle qui habitait l'âme de vos agresseurs.

La Garde approche de Reno et de vous, au centre de la place, répétant des avertissements semblables à ceux entendus par Arno. Pressé, vexé ou simplement fou, le zooanthrope se lève et se précipite vers le trou.

- Il faut l'arrêter ! Avec moi !

Il ne chute pas, il disparaît.
Mer 29 Nov - 18:17

Les yeux fermés

La Cour des Intrigants - Acte I, Chapitre 2



Sarnegrave serait donc son dernier mot, ce mot, ce nom, résonnait en moi sans que je sache parfaitement pourquoi et je n’avais pas vraiment le temps d’y réfléchir maintenant. Gardons précieusement cette pièce du puzzle avec nous. Ça siffle à mon oreille, et je n’avais pas besoin de ça alors qu’elle était encore dans un sale état. Ça siffle et ça chauffe surtout, le terroriste devant moi n’est plus qu’un amas de chair là où se tenait son visage. Ils font pas la finesse ici.

Je souffle en sentant d’instinct que le canon est maintenant tourné vers moi et qu’il se rapproche. Faisons vite dans un premier temps, adieu petite lame apportant la vérité, j’ai pas le temps de te récupérer et tu auras fait ton office, par contre il faut que j’attrape le bon document. Ma main touche le cristal puis s’enfonce dans le néant, il n’y fait ni chaud, ni froid, ni rien, mais tout est là. J’attrape le document que je cherchais prestement, rapide et discret dans l'ombre, lent et visible dans la lumière, je lève mes mains au-dessus de ma tête, je ne suis pas une menace, je le jure. Nos yeux finissent par se croiser alors que je me tourne, un bleu. Il y a de la panique dans son regard, mais si j’en crois la précision de son tir, je vais pas me fier à cette impression pouur tenter de l'esquiver et puis, on va éviter qu'un tir parte accidentellement. Je comprends qu’il puisse douter, mes vêtements sont couverts de poussière et élimés par endroits, du sang les macules et je peux remercier notre ami pour ça. Apportons un peu de calme à cet allumé en lui donnant le document convoité un peu taché. Une missive parfaitement en règle et tamponnée mentionnant…

Eustache Cassandre, Magistère… Dites donc ça vous arrive souvent de tirer d’abord et parler ensuite ? Non, mais franchement, j’étais en train d’interroger ce gus, je le tenais, j’étais à ça de mieux comprendre ce foutoir et vous m’avez enlevé cette occasion. Vous avez pas mieux à faire que venir saborder mon travail ? C’est quoi votre problème à la fin ? Vous étonnez pas après qu’on se retrouve dans ce genre de situation… Bon, tu aurais pu encore plus faire foirer hein, mais c’est pas joli joli et ça me retarde. Aller, c’est qui ton sergent ? Faut que je lui cause… Je vais avoir l’air de quoi, Jerry va bien se foutre de moi.

En déblatérant, je nettoyais mes mains dans les pans de ma tenue. C’était toujours un avantage de ne pas avoir à réfléchir à ce qu’on devait dire, quel serait le meilleur mot après le précédent. Je continuais à parler, mélangeant reproche paternaliste, remise en question et pression autoritaire. Je me dressais de toute ma hauteur. Je faisais le choix de tenter le coup avec cet autre jeune qui arrivait dans un cadre de désolation, après la guerre et alors que le chaos retombe de notre côté.

Pietro regarde dans ma direction plus loin, je soutiens son regard, laisse-moi bosser, je vais aller la chercher ta douce. Mais avant ça, il fallait continuer à ruminer, cet attirail, c’était épistote à n’en pas douter et pas du vieil ouvrage. Non, on est sur du neuf, sans doute même des armes et protections qui n’avaient pas été fourbis avant. J’aurais bien aimé en apprendre plus auprès de notre ami au sol, mais il n’avait plus rien à dire. Jouons sur cette carte pour distraire le garde, faisons preuve de pédagogie en indiquant le cadavre du menton, devient le détective que tu es censé être Eustache et fait de ce gars ton complice, fait le venir dans ton camp.

Regardez-moi ce matériel, nos amis d’Epistopoli se sont surpassés… De chez qui ça peut bien venir tout ça ? C’est du premier choix, soit il y a eu une fuite de matos… Soit… Non, impossible, ce serait trop gros…

Hésitation, réflexion interne, distillation du doute, et si tout ça avait été orchestré par Epistopoli pour nettoyer les classes dirigeantes des autres pays ? Cela expliquerait bien l’absence du Régent autour de la table. Je n’en pipe pas un mot, mais la graine avait été plantée dans l’esprit du Garde, du moins je l’espère.

Si nous sommes dans un relatif calme, c’est pas le cas au centre de la place et je vois bien que c’est là que se concentre le gros des regards. Sans rire, jamais je ne me serais approché, comme l’ont fait ces aventuriers et ces malheureux, de la chef des terroristes, il fallait être fou ou sûr de soi, mais sans doute plus du premier. Mes yeux s'écarquillent reflétant les langues de feux dessinées dans l’air par notre ennemi. Par les Douze, j’ai bien vu ?

C’est Almond ?

Je m'étranglais à moitié, n'ont pas que j'en avais quelque chose à faire, mais le vieil opalien n’avait pas trouvé là une belle mort. Prostré sous la table et espérant y réchapper, il finissait carbonisé. Au moins n’avait-il pas souffert trop longtemps. L’homme-ours avait sauvé le Grand Sapiarque avant que l’adversaire des quatre nations ne disparaisse dans un portail, non sans laisser un cadeau d’adieu aux personnes encore présentes autour de la table. Sacré spectacle pyrotechnique, impressionnant et terrifiant à la fois. Où s’arrêtaient les pouvoirs de cette femme ? En tout cas, Callaghn n'entend pas en rester là. Il disparaît à son tour dans ce qui semble être la table. Le temps d’une respiration, le temps se suspendait aux mots du chef des aventuriers. Longue vie à toi mon grand et bonne chance là dedans. Je me tournais vers mon vis à vis, un regard de défi et de défiance.

Vous allez le laisser aller là-bas tout seul ? Du nerf enfin, vous êtes la Garde oui ou non ? Cette fugitive vient de tuer le conseiller.

Résumé:


Dernière édition par Arno Dalmesca le Lun 18 Déc - 13:24, édité 2 fois