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Jane Kaldwin ~ Stand amongst the ashes...

Jane Kaldwin ~ Stand amongst the ashes... Brandw10
Sam 9 Sep - 19:02

Jane Kaldwin

Xandrie / Cheffe de la Guilde des espions

30 ans / 11 Themiatis 1870
Humaine / Femme
Manoir des Kaldwin, Epistopoli
Homosexuelle / Elle
Cheffe de la guilde des espions de Xandrie
Emily Kaldwin de Dishonored 2

... of a trillion dead souls...

"La fille unique des Kaldwin est une jeune femme de haute taille, élancée et athlétique, reflétant le résultat d'années d'entraînement physique. Bâtie comme une coureuse d'athlétisme, des cicatrices sur son corps et sa jambe droite sont comme des stigmates rappelant la rudesse de son entraînement. Des cheveux noirs de jais autrefois longs et serrés dans un chignon à l'arrière de la tête et désormais courts et rassemblés en une frange d'un côté laissés libre de l'autre, encadrent un visage ovale aux traits fins. Des yeux marron sombre et vigilants sont surplombés par des sourcils secs comme des coupures, accentuant un regard sévère voire sombre. Un nez un brin allongé et des lèvres légèrement pulpeuses terminent de faire partie des détails de ce fort beau visage"
- Notes du peintre Alvar Herston sur Jane Kaldwin, commandité par la famille Kaldwin pour un portrait de leur fille pour ses 25 ans

"On s'est vu avec Jane, elle est venue dormir à la maison. Toujours pareille quand on marche ensemble, le port droit et une marche assurée. D'après elle, nombre de réprimandes familiales sur ses pieds lui ont rappelé que quoi qu'elle fasse, une Kaldwin se doit de montrer le pas sûr et ferme. Ça lui va très bien je trouve... Et cette espèce d'aura qu'elle a juste... en respirant. Je ne saurai pas comment dire ça mais elle a cet air de "ne m'emmerdez pas".

Je sens toujours mon cœur s'emballer quand elle me parle de son air sérieux ou quand elle me fait son si joli sourire... Elle a toujours cet espèce de réflexe quand elle est concentrée avec sa main devant la bouche ou encore ce pincement de lèvres quand elle est contrariée. Même quand elle est en colère, elle est craquante... Pourtant quand je l'ai connu, on avait du mal à briser la glace avec elle. Elle est plutôt pudique comme fille mais si on arrive à piquer son intérêt, elle est beaucoup plus démonstrative et attachante. Elle est du genre tactile quand elle connait bien. Ça doit être un truc de fille unique sûrement. Elle n'est pas méchante loin de là sinon on ne serait pas en couple mais je pense qu'en plus de sa pudeur, elle doit avoir du mal à faire confiance...

J'ai noté autre chose aussi, Jane retient du premier coup tous les prénoms que les gens lui donnent quand elle rencontre quelqu'un. Voilà un talent étrange... Faudra qu'elle me dise comment elle fait.

Penser à lui apporter des chocolats et de l'alcool plus léger pour notre fin de semaine, elle n'a absolument pas touché au verre du distillé à 50° avant-hier.

Penser aussi à ramener des sushis de Xandrie, elle en raffole.

Et ne plus jamais essayer de lui faire manger du caviar ou des légumes farcis, elle déteste ça !!!"
- Extrait du journal intime de Keira Feller, fille aînée de la famille Feller et amante de Jane Kaldwin à ses 26 ans

"Kaldwin est l'une des officières les plus compétentes qu'il m'ait été donné d'expertiser sur ces dernières années. Sa détermination à résoudre des affaires, son sens aigu d'une certaine justice et à œuvrer pour le bien commun est à noter. Sans son investissement dans l'affaire du "Tueur de la Baliste" il ne fait aucun doute qu'il sévirait encore. Kaldwin fait preuve de sang-froid, de concentration et de ténacité dans sa tâche et aux moments les plus critiques. Il est aussi à noter que sans son travail de renseignement et d'enquête dans l'affaire du trafic des pièces d'automates équipant la 3e Flotte, la dite affaire aurait piétiné si Kaldwin n'avait pas prise autant de risques.

La décision de confier un détachement complet sous les ordres de Kaldwin avait été âprement discutée, force est de constater que les critiques sur son manque d'expérience de commandement, son désir de faire ses preuves quitte à brûler quelques étapes ou encore sur son attrait à agir en secret plutôt qu'ouvertement aux yeux de ses camarades n'ont pas entamé la volonté de Kaldwin. Au sein de l'unité, nos observations et nos retours ont démontré une réelle capacité d'encadrement et de gestion de son personnel, le travail en équipe comme seule lui est important. Kaldwin est soucieuse de ses subordonnés et de les mettre dans les meilleures conditions de travail possible, elle leur fait confiance et sait également répartir au mieux les ressources dont elle dispose. Sous son commandement, l'unité de Kaldwin a affiché les meilleurs résultats de tout son bataillon de la police militaire.

Toutefois, malgré une compétence certaine, il est à retenir qu'un certain cynisme a été également observé dans ses échanges avec ses interlocuteurs/cutrices, que d'aucuns qualifieraient de pragmatisme ou de sarcasme. Si cela peut être apprécié pour son caractère pratique, des critiques ont néanmoins été formulées par des supérieurs, estimant notamment que cela peut mettre à mal son relationnel avec ses collègues. Certains personnels passés par l'unité de Kaldwin ont témoigné que cette dernière ne se préoccupait que peu de ce que ses subordonnés lui disaient, cherchant à leur nuire ou d'autres encore ont jugé que Kaldwin détestait des remarques venant de ses subordonnés. Il semblerait que ces propos tiennent plus de griefs venant de détracteurs plutôt que de critiques objectives.

S'il est une chose dont nous pouvons attester, c'est l'absence de patience concernant du personnel inexpérimenté. Si Kaldwin est capable de patience dans la résolution d'affaires, elle en est en revanche dépourvue lorsqu'il s'agit de personnel nouveau. Kaldwin a répété à maintes reprises son désir de ne travailler qu'avec des éléments déjà éprouvés et/ou avec des états de service. L'incompétence est pour elle un défaut. L'exigence dont elle fait preuve au quotidien est le résultat de son entraînement au fil des années, elle attend la même chose de ses subordonnés. Des témoignages nous sont remontés que son exigence est telle qu'en cas d'échec dans sa mission, Kaldwin est dans une certaine difficulté à surmonter son échec surtout s'il est de son fait et nécessitera un temps variable avant d'apporter une remise en question et des ajustements. En revanche, si l'échec est du fait d'un tiers, Kaldwin est capable d'une sévérité et d'une dureté parfois excessive"
- Extrait du rapport d'expertise psychologique de Jane Kaldwin par le médecin Havelock Lanser ordonné par le commandement de la police militaire d'Epistopoli avant son transfert au renseignement militaire

... and ask the ghosts if honor matters...

Avant le renseignement vient l'enquête et Jane excelle dans le domaine, la raison en venant à des années de service au sein de la police militaire et auprès des limiers de l'armée mais aussi à beaucoup d'erreurs de débutante comme des indices contaminés, des mauvais suspects interrogés de manière trop expéditive ou tout simplement des erreurs de jugement... L'expérience amère et difficile a fait de Jane une détective chevronnée tout en lui donnant son cynisme. Collecter des indices sur une scène de crime, un lieu où s'est déroulé un évènement, aller interroger des témoins et des suspects... ont donc fait partie du quotidien de Jane pendant toutes ces années, une montagne de paperasse en plus. Rien ne s'est fait en un jour ou naturellement, les débuts de Jane ont été chaotiques au sein de la police militaire. Jane passe beaucoup de temps à examiner, regarder, parfois toucher quand cela est possible. Interroger des gens ou poser des questions est un volet un peu moins intéressant pour elle mais Jane sait que c'est indispensable pour la suite de son enquête et confondre le ou les coupables. Elle a tendance à se présenter de manière professionnelle et ne perd jamais de vue son objectif : résoudre l'affaire.

Investigation et surveillance font bon ménage. La veille quant à des menaces éventuelles ou encore la filature d'un suspect sont devenues intégrantes des tâches que Jane a dû accomplir d'abord comme enquêtrice puis avec la casquette de renseignement. L'adage militaire veut que "l'on doit voir sans être vu". Si certains peuvent l'être à cause d'une nature plus peureuse ou moins encline à prendre des risques comme le seraient nombre d'informateurs, Jane n'y est parvenue qu'à force de travail. Rester discrète et observer ne s'acquiert qu'au fil des missions de surveillance. Elle a vu des cibles lui échapper ou des surveillances ne rien donner car on ne surveillait pas la bonne personne ou au bon endroit. Ces erreurs ont poussé Jane, une fois devenue officière, à repenser la manière de collecter du renseignement et sous ses ordres, ses agents se sont mis à travailler davantage en équipe qu'à être livré à eux mêmes.

L'analyse de l'information collectée que ça soit de l'image, du son ou de l'information première, à l'instar d'une enquête, requiert un temps donné que Jane n'a jamais négligé afin de limiter les risques d'erreur. De même, Jane s'était mise à travailler avec des automates dans sa tâche de collecte et d'analyse de l'information. Elle n'est absolument pas une ingénieure chevronnée mais son travail lui permit d'acquérir des rudiments de réparation et de maintenance de son automate de travail. Des tâches simples comme une mise à jour ou remettre en place un morceau du corps de l'automate ne lui sont pas insurmontables mais une défaillance technique dans les circuits, l'automate qui ne répond plus ou encore une interface qui ne fonctionnerait plus vont être des problèmes qu'elle ne pourra résoudre qu'avec une assistance technique.

Jane a déjà usé de menaces, de chantage dans le cadre de son travail lorsque l'offre de simple coopération ne suffisait pas. En règle générale, le cynisme de la jeune femme contrastant avec l'offre de conciliation était une raison suffisante pour que les suspects obtempèrent mais la menace et l'intimidation n'étaient pas rares. Certains informateurs à sa botte l'étaient davantage car Jane disposait de moyens de pression sur eux et leurs proches. Jane ne prenait pas de plaisir à menacer, rien n'était plus important que de parvenir à son objectif et l'information voulue, aucunement de retirer du plaisir à la souffrance d'autrui.

Lorsque cela est nécessaire, Jane sait user de la force. Son usage était encadré dans ses professions et Jane le savait bien. Aussi, elle tâchait de l'éviter et d'être trop expéditive mais il est arrivé où la force n'était plus que le seul moyen de faire plier des suspects ou des gens à sa volonté voire d'accomplir sa mission. Si la discrétion est de mise durant la phase d'enquête voire la plus grande partie de la mission, l'usage d'une arme qu'elle soit blanche ou à feu reste autorisé. Jane n'a pas peur de faire feu ou d'user de sa lame, elle n'hésitera pas à le faire lorsque cela est nécessaire. Le corps-à-corps ne lui est également pas étranger, cela faisait aussi partie de son entraînement militaire puis de sa formation d'agente de terrain dans le renseignement. Si Jane n'excelle pas dans un style de combat en particulier et qu'elle préfère utiliser une lame ou une arme, elle sait où frapper pour désarmer, désorienter... ou pousser dans la bonne direction un ennemi. Pas de force brute ou de violence exacerbée, une certaine force utilisée à bon escient associée à une rapidité d'exécution est un résumé bien plus exact et illustre bien Jane dans son travail.

Épée courte modifiée modèle JK-07:

Pistolet Lock 24 modifié:

Drone B.O.B ou Bureau d'Observation Biorobotisé:

The silence is your answer

Posséder un pouvoir dans la main est quelque chose de grisant, de dangereux. Savoir que l'on est l'élément déclencheur de quelque chose qui aura des conséquences, que l'évènement à venir ne tient plus qu'à soi sur un fil et que nous sommes les seuls à avoir la main tout en tenant celles des autres est ce qui fait le sel de ce métier. Cette passion de savoir que l'on influe sur les autres, cette adrénaline que l'on ressent en sachant que le futur peut basculer d'un côté comme de l'autre seulement grâce à soi-même, que même parmi les plus puissants doivent composer seulement sur la base de notre nom et d'une réputation et qu'une partie de la paix mondiale ne dépend que de notre bon-vouloir, est précisément ce qui m'a amené dans ce siège. Ma prédécesseure ne saisissait pas l'ampleur de la guilde qu'elle avait contribué à consolider et à construire, elle n'arrivait pas à voir le pouvoir que nous détenions car elle était bien trop effrayée. C'est sans doute la raison pour laquelle elle n'est plus là. S'asseoir dans ce siège n'est pas seulement un acte de confort. C'est un immense acte de responsabilité, l'acceptation de savoir que le pouvoir de cette foutue guilde fait de nous une cible et donc un acteur indispensable des affaires de notre monde. Être assise dans le siège de la cheffe de guilde est un contrat signé avec le destin, le futur ou je ne sais quelle autre entité supérieure en acceptant toutes les conséquences inévitables bonnes comme mauvaises.

Comment en suis-je arrivée là...

Par un travail acharné, l'obstination de vouloir faire ses preuves et penser mériter la place qui me revient, une certaine violence graduée et nécessaire, la chance qui se provoque et qui est là au moment où l'on s'y attend le moins, sans oublier une dose de folie car il ne faut sans doute pas être complètement sain d'esprit pour pouvoir tout conjuguer et arriver à cette situation. Dans chaque étape de ma vie, j'ai été confrontée aux difficultés et aux obstacles.

Car en effet être une fille d'un général de l'armée et d'une courtière pour industriels n'est pas synonyme de long fleuve tranquille.

Le plus dur et paradoxalement ma meilleure période, a été l'armée. Je sortais de mon petit univers au sein de la haute ville d'Epistopoli pour ensuite mettre les pieds dans cette machine implacable qu'était l'armée qui protégeait ce pays. Je me suis rendue compte que mes déboires d'écolière ou d'étudiante studieuse à l'école privée n'étaient rien. Qu'on s'entende bien, je n'étais pas là contre mon gré. Sous l'impulsion de mon père, je voulais entamer une carrière militaire. Mais rien ne m'avait préparé à ce niveau de dureté, d'entraînement, de pression psychologique... L'armée d'Epistopoli ne visait qu'une chose : être la meilleure armée du monde grâce à sa technologie supérieure, ses méthodes d'entraînement poussées de ses soldats, son commandement qui regroupait les meilleurs des stratèges et des théoriciens militaires... et un toujours plus gros flingue que son voisin, qu'il se disait dans la troupe.

Je pensais que les sermons de ma mère et la sévérité de mon père m'avaient préparés à tout ce que l'on pouvait m'envoyer. J'avais tort.

De par mon niveau d'études, j'étais dispensée de faire la militaire du rang, je pouvais entrer en service comme officière. J'avais outrepassé la volonté parentale en demandant à intégrer la police militaire. Mon père voulait m'affecter dans une unité peu dangereuse et exposée, à l'arrière, sans doute voulait-il que je travaille dans les dépôts aussi, le mis-je devant le fait accompli. Aller tuer de l'étranger, peu pour moi. En revanche, j'étais plus préoccupée des gens à qui on autorisait de le faire. Tous n'avaient pas envie de servir dignement leur pays, il fallait les garder à l'œil. L'armée était une institution qui accueillait tout le monde mais pour un pays qui s'enorgueillissait de posséder la meilleure armée, il ne pouvait pas se permettre de posséder de brebis galeuses et je voulais y veiller. Mon ennemi n'était pas celui d'en face mais bien celui qui se trouvait dans nos rangs. On était surnommés les inquisiteurs, les garde-chiourmes... Peu flatteur mais on veillait à ce que chacun se tienne à carreau. À cette occasion, j'y développai mon sens de la suspicion, de l'enquête et de la recherche. J'apprenais auprès des policiers militaires expérimentés, comment on enquêtait dans l'armée était assez différent que dans le civil d'après eux malgré le fait qu'il fallait chercher des indices, poser des questions... et procéder à l'arrestation voire utiliser la force. Ma vie dans l'armée me donnait l'impression de renaître, je découvrais une vie différente. Plus sombre, plus dangereuse mais bien plus intéressante, au grand dam de mes parents.

Plusieurs fois mon père essayait de me transférer dans un autre métier. Une fois, j'avais même reçu une affectation pour aller dans l'administratif de l'armée, alors que je venais déjà de résoudre plusieurs affaires de trafic et disparitions. J'ai défié mon père d'aller à la cour martiale pour contester l'affectation, bien lui en a pris de ne pas y donner suite. Quelque part je me demandais s'il voulait vraiment me protéger ou si pour lui une femme ne pouvait pas être militaire... Je pense que ma mère quant à elle, avait accepté depuis longtemps mon choix, elle n'avait plus protesté après mes premières armes dans la police. Mieux même, elle m'avait arrangé certaines dotations et matériels qu'on me fournissait. Être une courtière, c'était utile...

C'est toujours bien quand maman nous offre des joujoux.

Là où je me suis véritablement sentie dans mon élément, c'est lorsque j'ai intégré le renseignement militaire. J'avais un dossier en béton armé, mon unité avait le plus haut taux de résolution d'affaires, les meilleurs résultats aux tests physiques et balistiques et même une recommandation de mon supérieur. Le poste qui était disponible était pour un officier qui chapeauterait un bureau entier d'agents. Je me rappelle que l'état-major avait débattu un bon moment, mon père me disait même que ça puait sévère pour avoir le poste... Mais j'ai finalement pu l'obtenir après un entretien, qui pour moi ressemblait davantage à une évaluation psychologique. C'est vraiment là, à cet instant, en pénétrant pour la première fois dans l'aile "Renseignements" du quartier général de l'armée d'Epistopoli, que j'ai senti que j'étais pleinement actrice des choses, que je pouvais influer. Je pouvais combiner mes compétences de limier et d'enquêtrice avec les moyens du renseignement... Posséder un tel pouvoir était grisant. Et dangereux. Déjà là je sentais que si je n'étais pas en maîtrise, je pouvais basculer... L'adrénaline était inédite lorsque je la ressentais. Mon premier ordre a été de remanier la façon de travailler de mes agents. De par mon expérience dans la police militaire, j'imposai aux agents de terrain d'être entourés, il leur fallait un soutien technique, technologique et pratique. Sous mon commandement, les agents de terrain n'étaient plus seuls en mission. Ceux qui restaient derrière pour analyse des informations et les transformer en éléments servant à la prise de décision recevaient le soutien technique requis, tant que c'était possible. On mettait plus de travail d'équipe que solo.

Les premières missions, les premiers succès... et les premiers échecs sont arrivés. Le travail que l'on me demandait était plus dangereux, plus décisif, plus difficile que ce que j'avais connu comme policière. Je n'étais néanmoins pas en terrain totalement inconnu, il y avait toujours de l'enquête, des interrogatoires... sauf que mon terrain de jeu s'étalait sur tout Uhr. Garder à l'œil cette fois l'ennemi au dehors, peu importe sa nationalité. C'est véritablement en tant qu'officière du renseignement que je me rendis compte à quel point nous étions en avance sur les autres, qu'Epistopoli ne craignait pratiquement rien. Certains hauts gradés de l'armée allaient même jusqu'à affirmer qu'à nous seuls, nous pouvions vaincre les trois autres pays sans trembler. J'avais peu d'éléments pour lui donner tort, aucune de leur armées ne nous arrivait à la cheville, même pas celle d'Opale qui faisait surtout du maintien de l'ordre et d'un point de vue plus personnel, je devais admettre que ça m'aurait grandement... fait chier si on venait réduire en cendres un pays comme Xandrie. Le gouvernement était pourri dont son foutu roi, son armée n'était qu'une force de police de plusieurs décennies en retard mais les paysages, des gens que j'y ai rencontré... me donnait envie d'épargner ce pays alors que j'aurai eu moins de scrupules si on envahissait Opale ou Aramila. C'est pendant ces discussions, ces rapports à l'état-major... qu'une certaine frustration s'emparait de moi. Je ne pense pas que c'était l'effet de la Brume, plutôt... quelque chose qui était suffisamment mauvais pour que j'en vienne à me plaire de moins en moins dans mon métier.

Ça fait un peu mal au cul.

On arrive au moment où... tout a basculé. Ma vie s'apprêtait à se renverser. L'influence, le pouvoir que je ressentais au début s'était estompé. Je n'étais en réalité pas entière maîtresse de ma tâche, je dépendais toujours d'une autorité supérieure. Le renseignement militaire est une affaire pas toujours très belle. On me contraignait parfois à faire des choses... avec lesquelles je n'étais pas d'accord. Il m'était arrivé d'avoir des agents sous mes ordres avec un goût prononcé pour le meurtre ou pour ne reculer devant aucun sévice, aucune torture pour extorquer la moindre information, la plupart du temps erronée et fausse car le victime ne souhaitait seulement que ça s'arrête. Les plaintes en haut lieu, les transferts, les rapports incendiaires à l'état-major, certains restaient en place, j'avais la désagréable impression que certains de mes supérieurs possédaient la même malveillance et cela me révoltait. Ce fut en supervisant une mission, lorsqu'un de mes agents, débusqué, avait prit la fuite pour essayer de semer des hommes du Guet de Xandrie, que je ressentis comme... un point de non-retour. Un basculement... Je ne voyais pas la scène mais nous avions la communication. Mon agent avait les mêmes règles d'engagement que d'ordinaire : s'enfuir d'abord, tuer peut être. Il devait tout faire pour ne pas tomber entre leurs mains, tuer seulement si nécessaire. Un homme du Guet lui barrait la route. Mon agent l'avait facilement mis de côté mais au lieu de fuir... il s'était arrêté. Le xandrien était suppliant, il demandait pitié, il avait une famille dont il devait prendre soin... Mon agent n'a rien voulu savoir et l'a exécuté. Ce meurtre de sang-froid, facilement évitable car le xandrien n'était plus une menace, a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase. J'ai mis mon agent aux arrêts pour la cour martiale. Ça n'aurait tenu qu'à moi, il aurait subi les mêmes souffrances que ce xandrien avait d'être exécuté lui même. Ce meurtre m'avait tout simplement horrifié. Je ne pouvais plus travailler dans ces circonstances. Mon superviseur direct fut fort surpris de voir ma lettre de démission sur son bureau.

Voilà comment bien flinguer une carrière.

Je pensais faire carrière dans l'armée, comme mon père. Servir mon pays. J'avais déjà tué ou avoir été témoin de morts, le problème n'était pas là. Mais entre tuer un ennemi dans le feu de l'action et tuer un homme sans défense qui ne représentait plus une menace, contrairement à ce que prétendait mon ancien agent, il y avait une énorme différence. J'avais tort de penser que l'armée d'Epistopoli était ma voie, comme le fut celle de mon père. Pour lui, ma démission était une humiliation, à la fois pour lui comme pour moi et la famille, il ne comprenait pas que l'on pouvait quitter l'armée autrement qu'en mourant ou en retraite après une carrière et un service irréprochable. La dispute fut mémorable lorsqu'il l'apprit... Cela... brouilla en grande partie la relation avec mon père, encore aujourd'hui. Ma mère quant à elle... resta neutre dans l'affaire quoiqu'elle me confia en privé, comprendre ma décision. Mais devant mon père, elle n'avait pas le choix, elle devait le soutenir. Quand je revois mon père aujourd'hui, il a peu de scrupules à m'afficher ce qu'il appelle comme un échec énorme. Psychologiquement, les semaines suivants ma démission furent dures, plus difficiles que mes classes dans l'armée, des années auparavant. Mon père me méprisait. Ma mère était prise entre deux feux. Moi, je ne ressentais que colère et haine pour un père qui ne m'aimait peut être plus et incompréhension et frustration envers une mère pas assez ferme pour se positionner. Pendant plusieurs jours, je ne sortis pas de la maison, je n'autorisai même pas nos automates à me visiter. Je ne voulais voir personne.

J'avais crains également que l'armée ne se venge envers moi, de par mon statut. Je n'étais pas dans le secret des dieux, je n'étais pas assez gradée mais j'avais passé suffisamment de temps dans l'armée pour qu'une armée ou une organisation étrangère s'intéresse à moi. Une autre organisation, tiens donc... Plusieurs mois après ma démission de l'armée, j'étais convaincue de ne plus être surveillée. Pensais-je avec un certain dédain, ils ont dû se remettre à travailler n'importe comment depuis que je ne suis plus là... Ma mère m'avait envoyé chez une amie à elle en Xandrie. Elle savait que j'aimais le pays, elle voulait m'envoyer au vert là bas. Ce que ma mère ne m'avait pas dit, c'était que l'amie en question connaissait des personnes avec qui je pourrai m'entendre. Les mots énigmatiques de ma mère restaient gravés dans ma mémoire mais demeurèrent mystérieux jusqu'à ce que j'arrive là bas. L'amie en question, du nom de Miyabi habitait une charmante demeure au bord du lac Xandrie, à quelques heures de la capitale. Miyabi me disait qu'elle avait des "amis" à me présenter. C'est de cette façon que j'entrai en contact, pour la première fois sans la casquette du renseignement militaire epistopolien, avec la guilde des espions de Xandrie. C'était comme dans une fiction, la rencontre dans le salon avec une ambiance tamisée, quelques bouffées de cigarette et une paire de verres d'alcool xandrien... Heather Cinneadh était l'une de ces personnes. Cette rencontre fut décisive pour la suite et mon séjour en Xandrie.

Maintenant on repart.

Heather et son groupe avait bien prêché pour leur paroisse. Replonger dans le renseignement, sans la moindre autorité au dessus autre que Heather, ne pas tuer sauf dans l'extrême nécessité, les seuls intérêts du groupe priment -et accessoirement je l'interprétai comme "la paix mondiale"- ... et j'aurai un département entier de la guilde à chapeauter. Une équipe était déjà en place mais j'avais toute latitude dessus. Ce qui voulait dire, me dis-je sinistrement et me rappelant douloureusement comment ce xandrien est mort, que le premier fils de putain qui s'amusait à jouer les meurtriers regrettera de ne pas avoir rejoint la guilde des assassins ou pire, la Brume. J'avais une pensée pour ma mère lorsque j'allais accepter l'offre de Heather. Elle avait tout calculé... Elle savait. On ne pouvait jamais tromper sa mère... Est ce que mon père le savait ? Peut-être... Toujours était-il que lors de mon second séjour en Xandrie, j'acceptai l'offre de la guilde et y fit mon entrée quelques jours plus tard.

La providence fut peut être ce qui m'amena là, avec ce soupçon de chance et de folie car je me trouvais tout de même bien folle que de replonger dans ce milieu, même avec une autre casquette. Néanmoins, j'avais réalisé à quel point jouer les détectives et faire du renseignement m'avait manqué. La guilde n'avait pas le même niveau technologique d'Episto, mettant l'accent sur le renseignement humain mais nous pourrions arranger ça. J'étais devenue une Ombre comme dit dans la guilde. J'avais en charge les affaires ayant trait aux armées d'Uhr, aux forces de l'ordre le cas échéant en bref tout ce qui était martial. L'espionnage industriel, économique, la Brume, former les recrues ou encore l'administratif de la guilde n'était pas de mon ressort.

Je repris goût à mon métier. Je retrouvai de l'intérêt voire du plaisir dans ce que je faisais. Je faisais la navette entre la maison à Epistopoli et Xandrie où se trouvait la base de la guilde, je renouai des liens avec des connaissances, des contacts, des amis... mon père. En général je leur disais que je m'étais reconvertie dans la sécurité privée et que je me déplaçais souvent. Je n'allais pas plus loin. Seule ma mère savait ce qu'il en était vraiment mais étonnamment, elle ne s'impliquait pas plus ou ne posait jamais de questions.

Me retrouver dans le siège de la dirigeante... n'a pas été une partie de plaisir. Heather était une cheffe très peu regardante sur mes activités, j'avais beaucoup de marge mais je trouvai la jeune femme un peu trop prudente voire frileuse quand il s'agissait de diriger, de décider pour la guilde. C'était vraiment génial de pouvoir "faire ce que je voulais" mais je me disais que la guilde pouvait faire mieux. J'avais l'impression qu'on ne se donnait pas à fond... Lorsque je voulus m'en ouvrir à Heather, j'étais très loin d'imaginer comment les choses allaient se passer, que ça impliquerait du monde...

J'étais en retard ce jour là. C'était quelque chose qui m'arrivait, j'aimais bien être à l'heure voire être ponctuelle mais il m'arrivait d'être en retard. J'avais ma réunion mensuelle avec les deux autres Ombres et Heather à Xandrie, la ville. J'arrivai accompagnée de deux gardes du corps et d'emblée je sentis que quelque chose n'allait pas. L'entrée de la planque n'était plus gardée... Lorsque je m'approchai de la salle où se tenait la réunion, un filet de sang suintait de sous la porte. Nous entendîmes quelqu'un parler derrière la porte... Nous nous étions arrêtés pour écouter, reconnaissant la voix de l'une des Ombres en colère. Il avait l'air de parler tout seul, il voulait me retrouver... Je choisis de faire une entrée spectaculaire pour le surprendre en ouvrant la porte à la volée, mon pistolet brandi. Comme prévu, l'autre ne s'attendait pas à me voir là. Il ne chercha même pas à discuter malgré nos trois pistolets braqués sur lui, il fit immédiatement feu dans un cri à moitié étranglé, sûrement dans la panique à cause de notre arrivée. Nous n'eûmes pas le choix, il fallait le supprimer. L'un de mes gardes prit la balle qui m'était destinée tandis que l'autre et moi faisions feu. Les balles lui furent fatales et il ne tarda pas à mourir, sans expliquer son geste ni qui le commanditait. Après sa mort, je balayai la salle du regard et je compris. L'Ombre restante avait tué son collègue et sa cheffe. L'autre Ombre avait prit une balle en pleine tête, effondrée sur la table tandis que Heather avait l'air d'avoir essayé de fuir car elle portait plus d'impacts de balles, c'était son sang qui suintait de dessous de la porte. Elle n'avait pu faire que quelques mètres avant d'être tuée elle aussi, se vidant de son sang.

Mes gardes avaient appelé de l'aide, du moins celle qui était disponible. Intérieurement j'étais heureuse de ne pas être venue seule, traduction avec des témoins. Les choses auraient pu bien plus mal tourner... Peut être même que j'aurai été désignée comme coupable de vouloir détruire la guilde. Beaucoup nous en voulaient à coup sûr et nous avions failli y passer. J'eus un regard de pitié pour le cadavre de Heather dont les yeux morts me fixaient avec horreur et stupeur mais d'un autre côté... Je me disais que Heather payait sa frilosité, une trop grande prudence mal dirigée et sans doute un manque de vigilance, parmi même ses collègues proches. Elle avait peur de ce dont nous étions capable de faire et d'autres s'étaient chargés de lui montrer ce qu'ils étaient capables de faire. Voilà où ça l'a mené... À une mort affreuse. La fouille du cadavre de l'Ombre traitre n'avait rien donné, il ne portait rien sur lui, l'analyse de son arme ne renvoyait que vers le marché noir et nous ne pûmes fouiller son domicile, quelqu'un y avait foutu le feu. On ne voulait laisser aucune trace...

Nous sommes enfin à la dernière étape.

Hors de question d'abandonner la guilde. Elle et donc Heather m'avaient offertes une seconde chance, un moyen de retrouver ce que j'aimais faire à mes conditions. Heather était une patronne imparfaite, timorée voire peureuse bien qu'elle connaisse les intérêts de la guilde et sache les fondamentaux du métier. Je décidai de prendre sa relève, de reprendre en main la guilde et de la remodeler pour en faire une organisation bien plus redoutée et puissante que sous Heather. Les agents dont avaient la charge les autres Ombres ainsi que tout le personnel de la guilde serait sous ma supervision le temps que la guilde se remonte et les opérations prévues allaient pouvoir reprendre. J'allais nommer les Ombres moi même, je m'occuperai de leur recrutement et chaque membre du personnel ferait l'objet d'une vérification de profil. Technologiquement, nous allions monter en gamme. Nous ne pouvions pas rivaliser avec le renseignement d'une nation comme Epistopoli mais sous ma direction, j'allais imposer à notre guilde de se développer, mon dernier petit drone de surveillance en était la preuve. Si en plus, il pouvait m'aider à organiser tout ce foutoir qu'était la guilde... Rien qu'à Xandrie, on doit être en avance sur le Guet, surtout avec ce qui se fomente dans le coin. Le Guet n'est pas notre ennemi mais nous aurions une carte à jouer dans cette situation...

Nous y sommes. Installée comme dirigeante de la guilde, j'ai pour ambition de la mener à œuvrer pour imposer une certaine forme de paix à Uhr, tout en protégeant ses intérêts. La tâche sera immense, difficile, d'autres voudront aussi nous imposer leur volonté. Nous devrons agir partout où nous le pouvons sur Uhr mais j'ai bien l'intention de pouvoir faire ce que j'entends. J'ai la volonté et maintenant le pouvoir et l'influence de mener cet objectif à bien.

Chronologie

1870 : Naissance de Jane Kaldwin à Epistopoli
1887 : Jane obtient son diplôme lui ouvrant la voie à des études supérieures
1890 : Engagement dans l'armée après ses études. Début dans la police militaire
1894 : Transfert de la police militaire au renseignement militaire comme officière
1896 : Accède au grade supérieur et supervise plusieurs cellules d'agents
1898 : Incident de Logdar Rim. Jane posera sa démission un mois plus tard
1899 : Premier contact de Jane avec la guilde des espions de Xandrie
1900 : Intégration au sein de la guilde en tant qu'Ombre
Nagidir 1900 : Jane Kaldwin devient la cheffe de la guilde des espions de Xandrie
"There's some good in this world Mr. Frodo and it's worth fighting for" / Elle

Moi c'est Ada, j'aime rater mes tartes aux pommes ou les crampes en sport, je n'aime pas les gens qui parlent trop fort dans la vie et dormir 4 heures par nuit. Fan de la première heure de Resident Evil (Ada Wong est par-faite), Mass Effect (Fin Destruction et Liara romance FTW) et Persona (Même Long-Nez peut se tromper).
Dispo en fin de journée et le week-end



Dernière édition par Jane Kaldwin le Jeu 21 Sep - 23:07, édité 39 fois
Dim 10 Sep - 12:25
Je repasse te souhaiter ta bienvenue ici, hâte de lire ta fiche et.. très bon choix de feat, vraiment !
Dim 10 Sep - 16:49
Hello Jane, et sois la bienvenue dans la brume! Très hâte de lire ta fiche et de découvrir ton personnage. Je te souhaite d'avance d'incroyables aventures Jane Kaldwin ~ Stand amongst the ashes... 1f33b
Lun 18 Sep - 19:49
Hello Jane ! Je repasse t'embêter :). N'hésites pas à nous confirmer si tu as besoin de plus de temps, et si tu as d'autres questions. Courage pour tout!
Lun 18 Sep - 20:23
Coucou ! Oui pardon, je me dépêche de finir, encore un peu de temps working ❤ c'est gentil de demander !
Mar 19 Sep - 12:12
Pas de soucis! :) C'est noté, courage pour tout et n'hésites pas si on peut aider! A bientôt!
Sam 23 Sep - 10:04

D'élégance et de secrets

Une main de fer dans un gant de velours

Ce n'est que le début de la route, pourtant, son histoire est déjà si riche. A première vue, Jane ne laisse rien passer. On l'imagine facilement assise sur ce grand fauteuil, tenant dans les mains ses réseaux et ses espions pour nourrir en secrets la guilde Xandrienne. Un portrait tout en discipline et en ascension, peintes dans les voiles d'un visage angélique. Il me tarde de découvrir quel chemin tu vas prendre - et avec toi, toute la guilde! Tu vas avoir du pain sur la planche pour tes premiers pas en Uhr. Mais avec une telle formation et l'aide de Bob, ça devrait être du tout cuit! Bienvenue à Jane, et nous lui souhaitons tous les plus beaux secrets.

Rang : Dirigeant
Arme :  Drone B.O.B., Pistolet modifié, épée courte modifiée
Affinité : 5 PA
Astra : +200 Astra

La suite logique

Avant d'aller RP, assure toi de bien recenser ton avatar pour que personne ne te le prenne. Si tu ne sais pas avec qui commencer, tu peux toujours faire une recherche de partenaires ou répondre à celles en cours. Accessoirement, tu peux aussi poster ta fiche pour récapituler tes liens, ta chronologie, tes possessions... Enfin, si ton personnage fait partie d'une organisation, n'oublie pas de demander à la rejoindre ou à l'ajouter, si elle n'existe pas encore.