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[Animation] Cure thermale

[Animation] Cure thermale Brandw10
Mer 21 Fév - 13:44

Sous le signe de l'amour

Animation N°10

Cure thermale

L'art du barbotage

Quelle soirée Ryker... Vous vous êtes endormi, enveloppé dans la chaleur des thermes. Lorsque vous vous réveillez, plus aucune lumière n'éclaire les lieux, l'eau est froide et les vestiaires sont fermés. Les vestiaires sont fermés ? Il semblerait que vous ayez été oublié, et visiblement, vous n'êtes pas seul. Pas loin, une silhouette s'agite sur la porte d'entrée. Une autre victime d'un lourd sommeil.*

*Le rp peut se terminer en 6 à 10 postes (mais libre à vous de faire durer le plaisir!)
Ryker
Mordekai
Mer 21 Fév - 14:34
L’art du bain était chose récente pour le Patrouilleur : il n’y goûtait que rarement et préférait les ruisseaux frais des montagnes ou les lacs à l’abri des regards. Ainsi, après toutes les péripéties vécues cette année, il avait décidé de profiter d’un de ses rares passages en ville pour s’adonner à ce plaisir qu’il avait découvert grâce à la mansuétude de Seraphah. Les bains publics, en dépit de leur hygiène relative, étaient un endroit de détente où, pour une fois, on ne lui jetait pas des regards courroucés à la vision de son insigne. Cependant, ils permettaient d’admirer la topographie ciselée de ses muscles saillants. Ciselée par un nombre inquiétant de cicatrices : là, un torse barré par la griffe d’un Fledermaux, là un avant-bras brûlé par la glace d’une nuée d’élémentaires, là les séquelles d’une explosion de Blieg … Bref, autant de raisons de douter que l’aventureux personnage soit encore en un seul morceau.

Ryker se réveilla avec la peau gonflée de ceux qui avaient passé trop de temps dans l’eau. Il sentait ses muscles dénoués, ses travers un peu corrigés et, surtout, la voix de sa Nebula elle aussi endormie par la chaleur ambiante. Il s’était extrait de l’eau à tâtons, à la recherche de son chemin puis avait suivi sa route les mains en avant pour tenter de s’y retrouver. Son casier n’avait pas été dur à identifier, ainsi avait-il pu revêtir une tenue en lin simple, ouverte sur le devant et révélant sa composition pilaire pectorale. Il ne portait ni arme ni colifichet, pieds engoncés dans des sandales fragiles. Un pantalon en toile de jute tombait, un peu grand, sur ses mollets. Le Patrouilleur noua ses cheveux en un catogan négligé, puis entreprit de se diriger vers la sortie. Dans un endroit public comme celui-ci, il n’avait pas considéré prendre ses effets martiaux : c’était un risque trop grand de se les faire dérober. De ce fait, il n’avait pas plus de quelques pièces de monnaie et, surtout, aucun moyen de se repérer dans cet endroit fort peu connu.

Il parvint à se repérer, à l’aide principalement des meubles qu’il se prit dans les genoux, et arriva non sans mal à la porte d’entrée. L’aventurier fut bien mécontent de la trouver close, avec un verrou trop lourd pour qu’il ne puisse se débrouiller pour le forcer. Il soupira, tapa plusieurs fois sur la porte et jura tout haut. Une fois, deux fois.

- Hé ! Les fonctionnaires ! grogna-t-il, ses épaules basses.

Un bruit le fit sursauter et attira son attention derrière lui. Il se retourna d’un bond et se mit en garde, les poings en avant. Il faisait nuit noire dans l’établissement et il n’y voyait rien mais il était persuadé d’avoir vu quelque chose bouger, il avait senti du mouvement !

- Halte, qui va là ? C’est le maître des clefs ? Vous seriez de bon ton d’allumer la lumière et de vous présenter à moi : je … je crois que j’ai loupé l’heure de fermeture et je suis un peu paumé là.
Ven 23 Fév - 10:44
Après quelques discussions légères, Mordekai avait finit par s'éclipser des thermes, endroit peu propice à la survie long terme d'une entité méchanique.
Une salle annexe lui avait été fournie pour sécher sans déranger personne, il avait pu y déployer ses aérateurs à leur plus grand angle: une mini-tempête avait balayé la pièce pendant une petite demi-heure.
Afin de s'assurer du séchage et parce qu'il ne pouvait pas retourner de manière pertinente et optimales au termes, l'automate était resté dans la salle et en avait profité pour terminer l'analyse des récents évènements et des implications pour le programme DRAGON.

Après plusieurs heures de calculs, il fallait se rendre à l'évidence: Sa première mission quand à la brume était une impossibilité complète et sa résolution par l'unité constituait une impossibilité aussi sure que 1 et 1 font 10. Les réactions de la brume à forte inclination pour tout appareillage électronique empêchant tout adaptation de l'unité 3941 pour palier à ce manque, il fallait trouver quelqu'un pour le faire. Cependant cela constituait un non-sens cette fois administratif quand à la présence d'unité biologique dans le programme.
L'abandon de la mission première signifiant automatiquement la désactivation logique de l'unité, cette possibilité était écartée d'office, restait donc à adapter le programme.

Reprenant une ligne habituelle, mordekai sortit de la pièce pour constater que le bâtiment était vidé de 99% de ses occupants. 98% à en juger par les coups sur une porte. Quelqu'un était resté derrière comme lui, quelqu'un qui avait sursauté au bruit des pas de l'automate.
- Halte, qui va là ? C’est le maître des clefs ? Vous seriez de bon ton d’allumer la lumière et de vous présenter à moi : je … je crois que j’ai loupé l’heure de fermeture et je suis un peu paumé là.
Les lieux avait donc été désertés avec l'heure tardive.
- Unité MORD3941, mais vous pouvez m'appeler Mordekai. Je crains de ne pas pouvoir vous aider, n'ayant sur moi aucune clé et mes concepteurs n'ont pas jugé utile de me fournir de la lumière. Le bâtiment semble vide mais nombre des canalisations et isolations particulières de ce bâtiment ne me permettent pas d'en juger de manière certaine. La seule solution n'impliquant pas de détruire la porte semble de chercher une sortie annexe si vos appels ne portent pas fruit.
L'automate entreprit immédiatement d'essayer de cartographier ce qu'il captait du bâtiment pour trouver une issue.
Mar 26 Mar - 16:17
Le Patrouilleur fit un bond. Littéral, primal. Habitué aux créatures difformes de la Brume, c’était une chose, mais la part de Nébuleuse en lui semblait avoir une sainte horreur de ces choses mécaniques. Il la sentit frémir et tortiller comme à chaque fois qu’elle essayait de prendre le pas ou de laisser ses pouvoirs exsuder malgré lui. Ryker chercha son arme au-dessus de son épaule mais dû se rendre à l’évidence de sa nudité martiale. Ce n’était pas très poli de sa part.

Dans la pénombre, il parvint à distinguer la forme générale de ce qui venait de le sortir de ses essais au tambourin. Par les vitres, la lumière de la cité perlait et lui révéla le spectacle. Quelque chose de grand, sur laquelle la lumière se reflétait, comme sur une surface métallique. La créature mécanique était plus grande que lui, plus massive et plus inhabituelle, aussi. Enfin, sauf dans cette cité de malheur. Le Patrouilleur se rappelait pourquoi il n’aimait pas les cités. La Brume était son refuge. La mortelle, pernicieuse et vicieuse Malice.

- Heu … répondit-il, aussi charismatique que prolixe.

Il secoua la tête. Les automates sont des êtres sensibles, ils ont un cœur qu’ils peuvent faire exploser à l’envie et des formes inhabituelles mais ce sont des amis, Ryker.

- B… bonsoir. Vous vous occupez de la maintenance ?

Piètre tentative.

- Non, mais je dis pas ça parce que vous auriez besoin de maintenance ou parce que vous êtes une machine et que les machines font les tâches qui sont … heu … reprit-il, pataud.

Le Patrouilleur se pinça l’arrête du nez et expira sa maladresse. Il passa son pouce sous la gaine de son pantalon en lin pour occuper sa main et éviter de l’agiter dans tous les sens pour se rassurer.

- Pardon. Détruire la porte ? Parce que vous en seriez capable ?

Genre, à métal nu ? Plus une question réthorique qu’une réelle question. Ryker était plutôt bien bâti pour un humain, et rompu à certains arts martiaux survivalistes à en voir ses – trop – nombreuses cicatrices. Il se racla la gorge, face au silence qui s’étendit entre eux. Il ne voyait toujours pas grand-chose mais il prit cela pour de l’embarras, à défaut de comprendre vraiment à qui, ou quoi, il avait affaire.

- Veuillez excuser ma surprise et … mes questions. Vous m’avez surprise, je n’ai pas l’habitude … des gens comme vous. Je … heu … putain mais c’est pire comme excuse ça … Je … je viens de la Brume vous voyez ?

Pitoyable, Ryker. Il se plaqua la main sur le visage et frotta pour chasser la stupidité de son crâne.

- Je m’appeler Ryker. Et vous ?

Dim 31 Mar - 23:24
- Je ne suis ici qu'en qualité de client sur recommandation de ma lanceuse. Bien que comme suspecté l'humidité ambiante ne soit pas des plus procices à un fonctionnement optimal.

Ouverture nouveau profil
Profil 1111:
Prénom: Donnée manquante
Nom: Donnée manquante
Type: Humain altéré(?) / Male
Note: Difficulté d'usage social en situation de stress


L'automate ne pouvait lui jeter le boulon, il avait parfois lui même du mal avec les vaste nœuds logique des programmes d'échanges vocaux entre humanoïdes. Il reporta brièvement ses capteurs sur la porte à la question de l'individu qui lui faisait face.
- C'est en effet une possibilité, elle n'est cependant pas recommandé en dehors d'une situation de danger, ce dans l'optique d'éviter toutes conséquences négatives liés aux propriétaires de cet établissement. Expliqua Mordekai après un silence de calcul de quelques instants.
- Mon genre d'unité est unique et donc en effet peu croisable dans Uhr. Il n'est cependant pas interdit que dans un futu-

Nouvelle acquisition de donnée.
Identification de Brume potentielle.
Assimilation retour capteur: altération = brume.
Re-paramétrage capteur pour exploitation profil Dragon partiel
Mise en batterie armement chiral
Modification profil 1111:
Prénom: Ryker
Type: Humain porteur de Brume / Male
Classification: Danger potentiel.
Niveau de danger: INCONNU


La voix qui sortit de nouveau de la carcasse métallique était aussi dur que les poings qui s'était refermé dans l'attente de la réaction du portebrume:
-Unité MORD 3.9.4.1, Escadron DRAGON. Mission principale: assurer la survie d'Uhr face à la Brume et son éradication à long terme pour éviter l'éradication de la vie en Adhra. Veuillez décliner les intentions qui vous porte en ce lieux ou vous serez jugez par cet unité et traité pour maintenir la paix et la survie de la population d'Uhr.



HRP:
Lun 1 Avr - 20:59
Son genre d’unité ? La voix désincarnée qui sortait de l’automate avait quelque chose de dérangeant pour le Portebrume. Comme une absence qui lui renvoyait au visage toute la difformité de son humanité négligée. Il soupira et secoua la tête : voilà qui n’allait pas les aider à sortir de là. Il se tourna vers la porte, appuya dessus comme si cela avait changé dans l’intervalle puis se raidit. Un frisson figea sa nuque et vrilla son échine, relevant chacun des poils de son dos. Il resta tourné face à la porte lorsque la voix une octave plus basse de la créature le mis en garde. Il fronça les sourcils, prêt à dégainer les armes qu’il n’avait pas. Les bienfaits procurés par les bains cessèrent de faire effet presque aussitôt et il se maudit de sa tolérance envers les robots. Ces choses étaient encore plus contre nature que la Brume. A moins que ce ne fut sa Nebula qui lui soufflait cette haine de la mécanique ?

- Mordtroisneufquatreun … Unité Mords-moi-le-neuf, que voulez-vous dire par …
commença-t-il avant que les cliquetis ne le fassent réagir : on aurait dit six armes à feu qui s’armaient.

Le Patrouilleur pivota et frappa le bras mécanique de la créature pour éviter de se prendre un tir. Il en résulta un son de chair molle qui s’écrasait et un piaillement peu viril. Il passa sous l’armature et parvint grâce à sa souplesse toute martiale à s’éloigner de la porte où il était à portée de tir dans l’encéphale. Qu’avait-il dit ? La Brume ?

- Et oh ! On se calme ! Y’a pas de Brume ici : je suis un Patrouilleur !
grogna-t-il.

Il chercha de ses yeux de quoi se protéger contre l’automate qui semblait décidé à l’éradiquer. Il n’y voyait rien : seules les lueurs électriques qui se dégageaient de Mord lui permettaient de voir un peu ce qui se passait autour. En soi : pas grand-chose. Il tâtonna pour s’emparer d’un chandelier et le tourna vers la source de lumière avec un style qui trahissait à la fois état de panique et compétence martiale éprouvée.

- Mon travail est de chasser la Brume et de protéger Uhr, bon sang. Mais c’est quoi ce délire ? Depuis quand les robots vont dans la Brume ? C’est pas un endroit pour les tas de ferraille ... heu c'est pas ce que je voulais dire. Alors baisse ces gros engins et écoute-moi deux secondes … se reprit-il, conscient d’être une menace pitoyable face à la machine à tuer.

Décliner les intentions qui le portaient en ce lieu ? Menace de la Brume ? Ryker se renfrogna. Cette chose venait-elle de détecter qu’il était habité par une Nebula ? C’était possible ça ? Bon sang, ça voulait dire s’éloigner encore davantage de ces foutues villes avant que la chasse aux Errants ne commence. Il serra les dents.

- J’arpente la Brume depuis plus de dix ans, Automate. Ce que tu perçois n’est que le sang des centaines de créatures issues de la Malice que j’ai pu détruire depuis que j’ai mis ma vie au service de la protection d’Uhr.

Il se rappela qu’Adhra était le nom de leur planète. Ce qu’il avait vu au milieu de la Tour d’Yfe. Il se rappelait aussi les yeux rouges qu’il avait pu observer au centre de cet espèce de trou noir béant. Il serra les dents, se maudit de ne pas avoir ni son arme ni ses cristaux. Il fit quelques pas de côté, prêt à tout.

- Je suis venu ici pour me reposer, pas pour me battre. On a la même cause, mon grand …

Dire mon grand à la chose qui faisait bien trois fois sa largeur n'était peut-être pas la façon la plus fine de l'amener à baisser les armes.
Mar 2 Avr - 16:30

Tentative de parade défensive: echec
Récupération d'une arme improvisé
Style défensif incohérent avec les données sur la brume
Données supplémentaires nécessaires
Diminution de 10% des paramètres Dragon
Reboot module social en cours


- Problème connu. Traitement expérimental en cours depuis le démarrage de cette unité.
La ventilation qui avait progressivement envahi la pièce retomba à un rythme de croisière lorsque l'automate désengagea ses paramètres martiaux tout en se relevant autant que lui permettait le plafond de l'endroit.
- Veuillez m'excuser pour la surprise, ma mission m'incombe à la plus grande prudence. Si vous souhaitez partager le fruit des 10 années citées précédemment, mon escouade vous en serait très reconnaissante.

Le robot laissa un long blanc tandis qu'un fichier sortait d'un processus annexe de calcul. La mise en parallèle informait d'un timing correct pour la mise en application.
-Patrouilleur Ryker. Comme vous l'avez fait remarquer les interactions avec la brume de cette unité sont malheureusement limitées par sa réponse unilatérale irritée à l'encontre d'automates. Un rassemblement fixe va bientôt s'établir à plus large spectre dans la ville de Xandrie avec la possibilité éventuelle de rassembler des participants de tous horizons dans le but de mutualiser et d'améliorer la réponse à notre ennemi commun. Si tant est que cela voit le jour, seriez vous intéressé pour participer à la mise en pratique et l'exploitation de votre expérience dans un tel cadre?

La main métallique s'avança ouverte, des leds parcourant le dos des doigts s'allumant pour mettre en valeur la proposition.

Voyant l'hésitation de l'humain, Mordekai ajouta:
-Aucune décision ferme n'est nécessaire aujourd'hui, les tenants et aboutissants exact étant encore en cours de programmation. Vous serez tout a fait libre de refuser et quitter par la suite dès que vous ne vous sentirez plus à l'aise. Il m'est uniquement nécessaire de savoir s'il faut s'attendre a vous revoir à Xandrie pour cette raison dans les temps à venir.

Mar 2 Avr - 19:57
Ça avait … fonctionné ? Le Patrouilleur se détendit, souffla pour chasser son anxiété. La mécanique huilée de l’automate était chose qui aurait pu l’émerveiller si elle n’avait pas été aussi terrifiante. Il le garda tout de même en joue. Il y avait quelque chose d’horrifique dans les diodes qui s’allumaient et s’éteignaient dans cette pénombre. De quoi se sentir pris en chasse, en réel danger de mort. Il n’avait jamais affronté pareil adversaire et cette inconnue le mettait mal à l’aise. La Brume était mystérieuse, parfois retorse. Son mysticisme et le surnaturel qui l’emplissait était rassurante pour lui. C’était devenu sa normalité. Mais là, là c’était bien plus inquiétant. Il ne comprenait pas les détails de ce que ce Mord lui disait, mais au moins le sens général était clair.

- Partager ? Cela doit être possible … mais je gage qu’être fait de chair et de sang n’implique pas les mêmes stratégies … entama-t-il, perplexe.

La perspective de servir de repas à un prédateur ne demandait pas les mêmes précautions. Sans compter qu’il semblait l’avoir écarté de l’hypothèse qu’il était un Portebrume. Son explication semblait donner satisfaction. Il baissa petit à petit son chandelier. Il percevait mieux son environnement avec les multiples lumières qui émanaient de son interlocuteur. Il le détailla, se demanda si tous avaient leur cœur qui battait à ce point la chamade lorsqu’ils faisaient face à pareil arsenal.

- Rassemblement fixe … une réunion ? Mutualiser et améliorer la réponse … trouver des faiblesses et façon de l’affronter ? reprit-il, tâchant de repérer un assentiment dans le faciès inexpressif pour vérifier qu’il avait bien compris.

Cette façon mécanique de dialoguer lui rappelait quelques expériences malheureuses, en particulier dans l’Astrolabe. Il frissonna à ce souvenir.

- Bien que la Guilde ne soit pas affiliée à Xandrie, si votre but est de la combattre et de protéger le plus grand nombre, je ne crois pas que Réno y soit opposé. Notre but … mon but est de la comprendre pour éviter le maximum de victimes. En soi, je n’y suis pas opposé. répondit-il, le chandelier chancelant.

Il posa l’objet sur le côté, qui vacilla et se stabilisa. Il contempla la main tendue. Etait-ce du mimétisme ou une réelle preuve d’allant robotique ? Le Patrouilleur décida de ne pas s’en offusquer : le monde était meilleur lorsqu’il était composé d’amis. Les récents événements avaient prouvé qu’il faudrait bien s’entourer pour faire face à ce qui les attendaient dans le laboratoire de Zénobie. Peut-être qu’une machine … Il chassa cette pensée de sa tête et attrapa le gigantesque appendice encore tiède de Mord. Il grimaça, par peur de se la faire écraser par la pince monumentale de l’automate.

- Heu … par principe oui, j’ai toujours rêvé de faire parti d’un groupe de travail. Mais les gens ne sont pas très amènes lorsqu’on leur parle de la Brume. Vous comptez inviter quels types de personnes ? Disons que j’ai une expérience terrain teintée de chance, mais l’étude et la rigueur scientifique me font défaut … Heu, ma programmation comporte encore pas mal de bugs. C’est comme ça qu’on dit par chez vous ? continua-t-il avant de retirer vivement sa main.

Ceci dit, cela ne réglait pas leur problème de départ. Ils étaient enfermés. Mais au moins entre « amis ». Une connaissance lui avait autrefois signifié que face à l’intelligence des machines, il y avait deux façons de procéder. Soit on faisait en sorte de les aider et tout se passerait au mieux. Soit on faisait en sorte de les aider et lorsqu’ils prendraient inexorablement le pouvoir, peut-être que les intelligences artificielles s’en souviendraient en bien. C’était le pari le moins risqué, selon cette même source. Voilà qui était rassurant …

- Et concernant cette porte, cher heu … MORD 3.9.4.1. – je prononce bien ? – vous auriez une solution ? Du style un passe-partout caché sous vos aplats ? Un détecteur de clef ? Ou encore de quoi forcer le passage … en douceur ? proposa le Portebrume, préférant l’optique de forcer le passage à celle de rester là jusqu’au petit matin.

Et puis c’était la faute de ces employés qui ne vérifiaient pas les salles aussi ! Non mais, quel service client déplorable. Au moins, dans la nature, il n’y avait pas de mauvaise surprise. L’eau était froide et il n’y avait pas de sèche-linge. Lorsqu’elle était chaude, il y avait aussi des moustiques. Moins agréable, certes, mais on savait à quoi s’attendre.

- A moins que vous ne sachiez comment contacter le propriétaire ? En l’état … je propose un petit forçage de gonds discret et … je vous offre un tonnelet d’huile de vidange ? Hm, c’est ce que vous buvez ou je viens de me montrer incroyablement raciste ?
Mar 2 Avr - 20:41

- Réunion n'est pas un bon terme, quelque chose de plus long terme est prévu; Et oui c'est dans ce but ainsi que dans celui de limiter au maximum le taux de victime.
L'automate leva un doigt dans une mimique partielle de sa lanceuse:
- Guilde! Excellente terme! J'ignore encore si c'est le fonctionnement qui sera adopté au final, mais c'est une comparaison très honnète.

Mordekai serra très doucement la main du patrouilleur, l'entrainement avec Cathilda faisant foi. La tentative d'humour fut noté par la machine qui se retint juste à temps de corriger son interlocuteur.
-Seront invité toutes personnes capables et volontaires pour faire comprendre à la brume qu'un partage de notre sol est inconcevable et ce par tout les moyens possibles. J'aimerais vous fournir un discours sur l'importance de dépasser les limites de votre programmation mentale quand au stress généré par l'existence de la brume.... Malheureusement mon incapacité à ressentir une telle diminution m'empêche d'être cohérent en la matière, quand à vos bugs, ma lanceuse préfère appeler ça "de la place pour de l'amélioration".

Après quelques minutes de calcul, le "forcage de gond discret" semblait la solution la plus rapide et évidente simultanément. Il faudra sans doute demander à Cathilda de payer les réparations. Ce qui veut dire des remontrances en rentrant. Mordekai découvrait soudain qu'il avait peut-être parlé un peu vite en disant ne pas subir de diminution mentale.

- Vous pouvez m'appeler Mordekai comme tout le monde, et ma bouche est purement esthétique, bien que je ne serait pas contre une cartouche de myste après mon retour.
Il appuya sa main contre le pan de porte, poussant d'abord doucement. Quelques secondes passèrent, le silence seulement percé par le vrombissement doux des aérateurs manuel et brachial. Des craquements commencèrent cependant à s'ajouter au concert alors que le pan se mettait lentement mais surement à perdre la bataille. Un déchirement de métal distordu, comme entendu à travers une radio, brisa soudainement l'espace alors que la porte encastrait sa poignée extérieure dans le mur.

- D'ici une semaine, venez quand vous le souhaitez au bureau du ministère des affaire étrangères pour y demander l'intendant Mustang. Il vous dira si cela se fait et ce qu'il en est d'ici là.

Se baissant, l'unité passa la porte sans attendre la réponse.