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[PARTIE 2] LE SECRET DES PYRAMIDES

[PARTIE 2] LE SECRET DES PYRAMIDES - Page 2 Brandw10
Ven 1 Mar - 10:51

Quel curieux goût, celui que laisse le sel sur le fond de la langue. La trahison aurait presque ce goût là, aussi. Elle pique, noie la gorge dans l’amertume, tout en laissant les neurones fumer. Alors qu’au fond du long couloir disparaissent les lueurs des torches, sentez-vous également le sel sur le fond de vos langues?

Tromperie habile, voilà que vous avez tous les trois atteint le fond du couloir grâce aux manigances de Keshâ - le ton doux et mielleux de sa voix résonne encore au-dessus des dalles qu’il a habilement trompées. Néanmoins, la manœuvre s’est clôturée en victoire, et ainsi lui, Seraphah et Maelström sont parvenus à faire fi de l’épreuve pour continuer leur chemin. Une façon de ralentir de nouveaux ennemis, de tromper l’ennui, d’éliminer la concurrence ou de simplement amuser la galerie? Il faudra percer ce secret à jour, à moins que le groupe ne soit éternellement morcelé.

Tout juste est-il que vous êtes maintenant séparés en deux groupes, et la première moitié continue d’avancer le long de ce qui semble être un escalier qui mène aux profondeurs. Sur les murs, des gravures anciennes évoquent toujours ce même culte, cette figure supplantant les autres, des croyants prosternés… Les croyances d’Ader’rhazak barbotent dans vos pensées avec insistance. A mesure que vous descendez, l’obscurité vous enveloppe, tout juste dégagée par vos torches. Jusqu’à ce que…
Une branche vous barre la route. Puis deux - une liane - non, un tronc. D’épaisses feuilles vertes qui vous abritent de la lumière diffuse d’un ciel couvert et gris, que vous ne parvenez pas à distinguer sous la canopée. Est-ce possible, une jungle? Vous étiez pourtant dans l’escalier il n’y a pas une seconde. En regardant derrière vous, il n’y a aucune trace de l’escalier que vous descendiez une seconde plus tôt. Si de murs, d’ailleurs. Ni d’une sortie…

Illusion, réalité? Un petit cri familier attire votre attention. Jarouk? Un narangpe assis face à vous vous regarde, serein. Mais ses poignets ne montrent aucun signe de marque… Avant que vous ne puissiez réagir, une meute d’une dizaine de ces petits primates s’enfuient avec vos affaires - vous pouvez les suivre de leur cris rieurs et de leur odeur marquée, ils s’élancent de branche en branche en vous narguant presque. Est-ce seulement avisé de les poursuivre?

Pendant ce temps, Arno et Violette, vous voilà piégés… Encore et toujours. Violette, aurais-tu joué d’orgueil en laissant aux autres le travail et le raisonnement? Keshâ s’est joué de toi, de vous.
Le couloir s’étend toujours devant vous, plus sombre que jamais. Il y a pourtant une façon de faire, d’atteindre le fond de celui-ci - vous en avez eu la preuve, après tout. Jarouk vous appelle - son cri semble si triste dans l’obscurité.

Comment piéger le piège? Quel test, quelle expérience n’avez-vous jamais tentée?

Mer 6 Mar - 12:18

Le Fou fait un mauvais coup

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Bon.

Pas le moment de montrer mon admiration, mais on peut lâcher un peu de surprise quand même. Je ne t’aurais pas imaginé comme ça Ocÿan, atteindre à la vie d’une camarade juste parce que les choses ne vont pas assez vite pour toi. A moins que ça n’ait été ton plan depuis le début ? Que nous n’étions que des variables d’ajustement oubliables. Merci pour les services, maintenant il est temps de se quitter. ça aurait eu le mérite d’être clair, une poignet de main et basta, mais ça ne va pas pouvoir en rester là tu comprends ?

Parce que ce qu’il y a dans cette pyramide, appartient à Aramila et au désert. Et à eux seuls.

Nouvelle dynamique, cartes rabattues et des lumières qui s’enfoncent dans les ténèbres. Quelque soit tes raisons bellâtre aux yeux clairs, je ne suis pas sûr que tu te sois fait des amis en agissant de la sorte. Oh, je ne suis rien de plus qu’un grain de sable, mais pour l’autre… Disons que c’est pas le serpent que j’aurais choisi de réveiller. Situation intéressante tout de même, merci d’avoir dévoilé ton jeu et de m’assurer ce que je pouvais déjà estimer du rapport de force.

Merci aussi, d’avoir dévoilé une partie des autres joueurs autour de la table. Peut-être ne fallait-il pas oublier les couvertures que vous vous étiez créé avant de nous laisser en plan? Etais-tu si sûr de ton succès que tu pouvais te le permettre ? Tu avais prononcé le prénom de Seraphah, une pièce de plus à ajouter sur l'échiquier, pièce forte pour sûr. Sans doute as-tu été grisé par ton coup. Parfois il suffit d'un écart pour qu'un coup de maitre devienne une erreur fatale, mais on s'en rend généralement compte quand il est trop tard.

Celui qui se faisait appeler Aleph reprenait déjà sa route de l’autre côté dans un courant d’air. Etait-il… Amusé ? Je n’aurais su vraiment le dire malgré nos bons échanges. Une nouvelle épreuve que voulait nous faire subir le notable. Soit, lâchons aussi du lest, mais il vous faudra comprendre qu’on ne peut pas laisser passer ça. Je plantais mon regard dans celui de Violette, un regard bien différent de celui du paysan timide qu’elle avait rencontré. Oiseau de proie voyant sa cible au loin.

J’ai un nouvel accord à vous proposer et je pense que nous serons tous les deux ravis d’enfin faire tomber les masques.” Je marquais une petite pause en enlevant la boucle factice qui pendait à mon oreille pour la remplacer par une autre pierre en tout point similaire. “Vous voulez l’or et je veux les secrets. Rappelons-nous d’abord aux souvenirs de nos bons amis… Je vous attends de l'autre côté.” proposais-je à la maraudeuse. Alliance de fortune, intérêts communs, il me fallait au moins ses compétences à elle pour espérer emporter la partie.

Sans vraiment attendre car je pensais avoir cerné le personnage, je me suis mis en action. Enfin. Ne disait-on pas que les chiens aboient et la caravane passe ? Cette fois-ci, elle était là pour rester et que ses roues s’enfoncent dans le sable, solide arrimage. Dans ce qui fut semblable à un instant, je parcourais la distance au dessus des dalles sans m’en rendre compte. Le froid cristal dans ma main semblant couper ce voile de réalité pour me faire atterrir auprès des torches laissées allumées. Le temps d’un clin d’œil, je me retournais vers l’entrée, rectangle de lumière sur le sable et la silhouette de Violette. Pas besoin de mots, autant encore jouer la carte de la surprise si nous le pouvions. La proie n’avait pas à savoir qu’elle était traquée d’aussi prêt. Si mon intuition était la bonne, ma partenaire devrait pouvoir passer sans heurt maintenant que j'étais sorti du dédale invisible comme nos trois compères.

Jaruk finit par réapparaître depuis les ombres. Une tristesse dans les petits sons sortant de sa gueule. Je l'accueille sur mon épaule en lui donnant une caresse. Pourquoi être triste ? J’espère que tu t’es bien amusé petit père, il y a des choses intéressantes plus bas ? Attendons notre camarade et reprenons la route.

Grain de Sable est là maintenant, continuons.

Résumé:
Ven 8 Mar - 16:41

Garder la face

Ft. Arno/Kesha/Seraphah



En voyant le trio disparaître dans les ténèbres de la structure, Violette n’afficha dans un premier temps qu’une expression parfaitement circonspecte avant finalement de remonter ses cheveux d’une main tout en soupirant.

Stupide…

Elle ne pouvait pas lui reprocher en soit de tenter de lui faire les choses à l’envers, peut être pourrait elle faire la même chose. Néanmoins, quand bien même elle y réfléchissait, elle ne voyait aucunement les intérêts de faire une telle chose dans cette situation. Si les mercenaires avaient en effet un certain goût pour la déloyauté, la trahison opérait surtout avec une forme de logique qui servait de code. Après tout, le fait de trahir les autres pour tout et n’importe quoi n’aurait jamais permis à la guilde des maraudeurs d’obtenir son statut actuel dans le continent.

La trahison se divisait en deux grandes possibilités. La première étant que le maraudeur privilégie toujours sa propre vie à la réussite de ses contrats. Ce qui le rendait apte à la désertion lorsqu’il estimait que le risque n’en valait pas la chandelle. La seconde étant qu’il pouvait effectivement se faire débaucher par un adversaire proposait un meilleur contrat. En dehors de ces deux points, il n’y avait ainsi pas d'intérêt à tenter le diable, si bien qu’elle ne comprenait pas à quel jeu jouait Kesha.

Pensait-il gagner quelque chose de ce qu’il venait de faire ? Pensait-il que le fait de forcer la main à des gens qu’il ne connaissait pas aller dans sa faveur ?

Peu importe. De toute manière, il était hors de question que la portebrume ne laisse passer ça. Elle ne faisait déja pas en situation normale, autant dire que là il n’y aurait pas d’exception non plus. Oeil pour oeil, dent pour dent. La loi du talion s’appliquait pour tout.

C’est alors qu’Arno venait lui parler, changeant les termes de l’accord. Violette restant silencieuse en se contentant de hocher la tête. Mieux valait qu’elle ne dise rien dans cette situation pour ne pas déverser du fiel. On la pensait orgueilleuse, il ne fallait pas oublier que son principal vice n’était pas l’orgueil, c’était la colère.

Arno se téléporta alors de l’autre côté, laissant ainsi libre champ à Violette pour le rejoindre sans se faire téléporter en respectant les instructions.

Téléportation hum… Pratique.

Elle se tourna alors vers la suite du chemin.

Allons y. Parle, même si tu ne me vois pas pas je t’entendrais.

Violette disparaissait alors progressivement pour devenir invisible.
Sam 9 Mar - 19:30

À travers les Mirages

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Amusé. Uniquement en partie. Seraphah avait soif de connaître la suite et il espérait bien qu'Arno et Violette parviennent à les rejoindre. Il se doutait que ce serait le cas d'Arno en tout cas. Ce dernier lui ayant montré à quel point il sait être débrouillard et plein de ressources lors de leurs échanges du soir. De plus, les Pyramides étaient loin d'être une promenade de complaisance. En avançant en premiers, ils prenaient la majorité des risques, au même titre qu'il avait éliminé une piste pour traverser le premier couloir, qui aurait très bien pu l'éliminer lui sans sa capacité de dématérialisation par le vent. Après tout, personne à part ses deux compères, ne savait que le feu était son élément de prédilection. Vu qu'au final, il n'avait pas eu à l'utiliser dans la première étape de leur périple.

Prudemment, ils avancèrent pour ouvrir le chemin, se saisissant au passage de la main de Maelström qui tenait également celle de Kesha. C'était un ordre qu'il avait donné tandis qu'ils descendaient un escalier toujours un peu plus sombre malgré leurs lumières. L'élémentaire n'était pas du genre à faire d'esclandre au milieu de nulle part. Toutefois, lui aussi avait noté que l'apprenti de son bras-droit, n'avait pas prononcé le "bon nom" le concernant. Quelque chose lui disait qu'Arno en particulier devait apprécier l'information, même s'il doutait de sa propre popularité à travers Urh.

«J'espère que tu te souviens parfaitement de la carte?» murmura-t-il à l'attention de Maelström. Ce dernier répondit par la positive. À force d'expéditions dans la Brume, les deux hommes avaient conscience de la nécessité d'avoir une mémoire de fer. Sans elle, un bout de papier pouvait rapidement disparaître dans le sable. De son côté Maelström jeta un bref regard vers Kesha, comme pour s'assurer que ce dernier se rendait compte de son geste précédent...à moins qu'il ne faisait que veiller sur lui?

Alors même que leurs pas semblaient certains d'être descendu dans les entrailles des Pyramides - à peine le temps de relever les mêmes dessins qui racontaient l'histoire du dieu et disciples - qu'ils se retrouvaient en extérieur, des singes venant leur voler - étrangement - leurs affaires de fortune - tandis qu'ils prenaient l'ampleur de cette jungle qui les entouraient. «Ne vous fiez pas à ce que vous voyez.» leur souffla-t-il, même si cela allait de soi. Seraphah leva un bras afin de constater...que le mur ne semblait plus être là, alors même qu'il y en avait un...non?
Son regard se mit alors à arpenter ce nouveau décors, ne cherchant nullement à retrouver les singes qui se trouvaient de toute façon en hauteur et avec ce qui lui était le plus futile.

Il commença à avancer, amenant dans la foulée Maelström à faire de même et donc également Kesha.

Seraphah semblait suivre un chemin, son regard arpentant la jungle, prenant garde toutefois à ce qui se trouvait sous ses pieds, autant dans la sensation, que dans la vision. Ils marchaient ainsi depuis quelques minutes tout au plus, quand Arno apparut. À cette occasion l'élémentaire tourna sa tête en sa direction, et sur ses lèvres se déposa un sourire. «J'espère que vous n'êtes pas seul. Comme vous le voyez nous défrichons à peine les nouveaux mystères de cet endroit.» Il n'avait pas le temps de s'inquiéter des querelles ou des moyens que chacun pouvaient mettre à disposition pour se rendre d'un point A à un point B; seul comptait pour lui les secrets de cet endroit et ce que ces derniers pouvaient révéler à tous ceux qui sauront les atteindre.

Pendant ce temps Maelström était particulièrement attentif au moindre son ou mouvement autours d'eux.


Résumé:



Lun 18 Mar - 5:36

Une jungle intérieure

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Il avait agi sous le coup d’une impulsion. Sans doute aurait-il à le regretter. Ne serait-ce que parce que les boyaux des pyramides avaient déjà montré leurs ressources à les digérer. Mais mieux valait seuls que mal accompagnés, pas vrai ? Cette maraudeuse impolie aurait de toute façon due être éconduite à la sortie d’Aramila. Aleph ne l’avait probablement gardée dans l’équipe que pour éviter qu’elle ne court-circuite l’opération toute entière.

Comme il se mordait la langue, cependant, d’avoir laissé échapper le prénom de son mentor. Les chances étaient maigres que cette fausse note soit passée inaperçue, en premier lieu aux oreilles de l’intéressé. Par chance, ils n’étaient plus en ville et au jeu du parole contre parole, personne n’irait très loin.

Les parois du couloir étaient beaucoup plus irrégulières qu’ils auraient cru. Le plafond était bas, les forçant à se pencher ou à louvoyer dans l’escalier, à croire qu’il s’était agit d’une cavité naturelle. Impossible de courir par ici, sans prendre le risque de se cogner ou de se vautrer salement. L’atmosphère fraîche et poussiéreuse avait ce quelque chose de souverain et d’impénétrable qui tenait en tout lieu d’initiation à la lumière vacillante des torches, dont les flamment léchaient goulument la pierre du plafond.

N'étaient leurs mains entrelacées, cette oppression aurait suffi à ébranler sa conviction d'aller de l’avant dans ce sanctuaire inviolé. Tous trois progressaient lentement dans l’escalier, aux aguets des pièges et des monstres. Ils ne pouvaient que humer cet air emprunt de sacré. Impressionné par la mémorisation de la carte par ses deux acolytes, Keshâ’rem s’en remis à eux pour avancer, rendant un regard encourageant à Maëlstrom-Léonin.

Les trois hommes se retrouvèrent rapidement à affronter lianes et troncs en dépit de scènes d’adoration d’une divinité qui interpelait le regard marmoréen de « Nishrem ». La forêt tropical les engloba, non sans rappeler à Keshâ d’indicibles souvenirs d’enfance dans la jungle de Lapis. On ne sait comment, des narangpés étaient parvenus à lui ôter son sac-à-dos des épaules sans même qu’il s’en rende compte. Difficile de ressentir de la colère envers ces petits mammifères à l’odeur entêtante. Keshâ nourrissait pourtant envers eux un agacement non feint.

Le piège était flagrant et personne n’irait leur courir après, sur consigne stricte de Seraphah. C’était à se demander si derrière l’espace boisé ne se cachait pas tout simplement une fosse à pieux. Mais l’échange télépathique qu’il nourrissait avec Maëlstrom l’informa que le portebrume ne percevait rien d’anormal concernant les échos d’éventuelles cloisons de pierre ceignant la forêt. Cela ne répondait pas à ses interrogations concernant l’incertitude d’un ciel ; mais toutes ses pensées étaient tournées vers l’opportunité idéale de cueillir les petits primates provocants. Car il n’était pas question de se laisser voler. Au moment où les chapardeurs passaient sur des lianes au-dessus de leurs têtes, il se mit à les bercer d’un chant bas et enjôleur comme la terre. Les singes titubèrent avant de tomber de la canopée dans les feuillages, où ils purent aisément récupérer leurs possessions à leurs pieds.

~° فرشته °~ effleura-t-il doucement les paupières de Maëlstrom, « Fereshte » signifiant « ange » en dialecte andoleïa.
~° Fait attention aux pas d’Arno et Violette. Je serais presque déçu qu’ils soient déjà éliminés. Mais la criminelle a la rancune tenace et comme tu sais, peut se rendre invisible. Sois attentif aux battements de cœur que tu pourras amplifier à ton oreille. °~

Ils suivirent Seraphah en s’enfonçant dans la jungle, dépourvue de tout layon. Ainsi engagés dans la jungle, nul ne saurait rebrousser chemin sans se perdre. Il ne fallait vraiment pas rompre le contact visuel. Öcyan portait la plus grande attention à là où se posait son pied et scrutait l’écorce des arbres tortueux et des lianes en quête de mouvement.
Bientôt, Arno les avait rejoints. Le moins que l’on puisse dire est que pour un « simple guide », il n’avait pas froid aux yeux. Lui-même était assez impressionné par les manifestations déroutantes qui affectaient l’espace intérieur de la grande pyramide.

-« Je vois qu’Aleph avait bien raison de ne pas s’inquiéter. Pourquoi tant de mystère quant à vos capacités ? Nous avons défriché les premières syllabes de cette énigme. Reste à en trouver le sens pour sortir d’ici. Violette pourra sans doute vous y aider. Son odeur de piquette fera fuir les animaux et sa chance insolente nous guidera peut-être sur le bon chemin. »

Bluff absolu. Pique gratuite. Si jamais au grand jamais la maraudeuse était dans le coin à portée d’oreilles, elle pourrait penser que l’odeur de l’alcool l’avait trahie. Il n’avait aucune raison de la penser hors du coup, sauf si Arno avait lui aussi choisi d’avancer sans elle.

Ce faisant, Öcyan avançait, doublement vigilant au moindre crissement sur le sol, jaugeant la végétation comme s’il espérait entrapercevoir une stèle ou une porte dissimulée sous la végétation moussue. Peut-être même que, sous ce sol boueux rouge de latérite, se cachait les dalles irrégulières annonçant la construction de la pyramide. Un indice, quelque chose.

Résumé:
Jeu 21 Mar - 19:01

Réalité, illusion, mystère tenace… Votre groupe a tout du miroir brisé, mais le reflet qu’il vous renvoie est celui d’une jungle épaisse, opaque. Combien se sont perdus dans cet espace qui n’a, apparemment, pas de limites visibles?

C’est séparément que vous êtes entrés dans la jungle, mais c’est ensemble que vous vous y retrouvez. Oeil pour oeil, dent pour dent? Parviendrez-vous à retrouver l’unité d’un groupe soudé, ou est-ce la porte ouverte à de curieux coups bas? Violette est tapie dans l’ombre, la confrontation se fera à quatre.

Mais que dit la carte? Seraphah détient la clef du mystère, gardien des notes et de leurs secrets. Votre succès repose sur sa coopération, mais il s’obstine à la garder pour lui. Pourtant, vous voyez des signes: la présence de dalles à moitié visibles sous la boue de la jungle, et si vous plissez les yeux, vous croyez bien voir, à travers les feuilles et les branches d’étranges symboles, des représentations des croyants, des prêtres qui ornaient les murs quelques minutes plus tôt. Oui, il y a bien une façon de sortir de ce rêve, encore faudrait il pouvoir décoder cette énigme.

Pendant que vous pourriez en discuter, les narangpes chapardeurs dorment à poing fermés. Keshâ aura été prompt à user de ses cristaux pour les aider à vous rendre vos affaires. Ils ne peuvent plus vous alerter… Dans leurs sommeils, ils ne sentent plus approcher le danger. Seul Jaruk, perché sur une épaule, commence à doucement couiner, avant de montrer ses crocs. Maelström capte ensuite es bruits étouffés de nouveaux invités en chasse. Mais il sera déjà trop tard quand vous remarquerez les branches les plus basses des immenses monsteras trembler, et les premiers grognements emplir vos oreilles.
Un, deux… Trois museaux en sorte, suivis d’autant de crânes canins: trois yearrks s’approchent de vous, effleurant le sol de la jungle, les canines sorties vers vous.

La pyramide pourrait vous laisser poursuivre. La jungle… Moins.


Mer 27 Mar - 8:40

Nouvel échiquier

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Etrange sensation que celle d’avoir la sensation d’être épié dans son dos en permanence. à mesure que je descends les marches, je sens l’air s’alourdir, devenir plus humide. Finalement, la végétation perce. Quelle folie nous avait à nouveau amené ailleurs ? Comment cette pyramide au cœur du désert pouvait-elle cacher une telle luxuriance qui aurait même fait pâlir la Jungle d’Aramila ? Il fallait bien comprendre que le lieu se défiait des lois de l’espace, le vestibule nous en avait donné un vomitif aperçu.

Pas vraiment le temps de tergiverser que déjà Jaruk regagne les hauteurs, petit guide agile qui nous rapproche de notre cible, de notre trio qui ne regarde pas en arrière. Horreur simiesque, Jaruk imagine que les chapardeurs aux pieds de Ocyän ont passé l’arme à gauche plutôt qu’ils ne dorment simplement. Je lui siffle entre les dents de poser le caillou qu’il s'apprêtait à lancer. L’animal entend raison en comprenant la situation et revient sur mon épaule. C’est ma cible. Poing serré, je m’avance vers le blondinet, je le jauge du regard. Je n’écoute qu’à demi-mot les paroles de Seraphah, au moins ne s’agissait-il pas d’un plan coordonné entre les trois étrangers. J’ai mon attention focalisée sur celui qui se prend pour un donneur de leçon. Sourire sûr sur le visage, sans doute parce que j’avais moi aussi un ange gardien au-dessus de mon épaule. Et il ne sentait pas spécialement les agrumes…

Vous avez raison, enfin Seraphah n’avait pas à s’inquiéter… Vous parlez de mystères hein… arguais-je en lui retournant la question à ce donneur de leçon. Qu’est-ce qui vous a pris ? Vous n’avez pas vu les piques ou quoi ? Tout le monde ne peut pas se transformer en courant d’air et qui sait si Zahl comme vous l'appeliez au début ou Violette, de son vrai nom, avait connu la chute ? Faites gaffe à vous Ocyan, on est jamais à l’abri des conséquences, présumer l’innocence ça va pour les enfants. Le désert n'oublie pas.

Ultime ruade, je lui passais devant en tentant de distiller le doute et un peu de peur. Il y avait bien une épée de damoclès au-dessus de sa tête, cachée de la vue de tous. Je ne risquais même pas un coup d'œil, dans cette jungle, au milieu des odeurs de plantes et de terre riche, même moi je ne sentais pas de quand datait le dernier verre de la mercenaire.

M’approchant de notre chef, je me désintéressais du cas de l’enfant gâté, seulement étonné que celui que j’appelais Aleph se soit associé avec le personnage. On a tous quelque chose à cacher. Je refuse qu’on m’en tienne rigueur si tout le monde ne jouait pas carte sur table, défaut de joueur me direz-vous. “Désolé pour ça, adressais-je au courant d’air. Je n’ai pas tout saisi de votre histoire, mais je ne laisserais pas un autre décider d’où je peux aller.” Je portais mon attention sur la jungle maintenant, on était au milieu de tout. Seuls quelques éléments rocheux et taillés pouvaient montrer qu’il y avait eu une présence humaine. Seuls quelques indices pouvaient faire croire que nous étions sur un chemin.

J’entendais les sons feutrés de la végétation grandissante et les ronflements de quelques narangpés. ça aurait pu être bucolique, s’il n’y avait pas cette pesanteur dans l’air. J’épongeais mon front, je préférais la chaleur sèche. L’atmosphère semblait encore alourdir les ressentiments des uns et des autres. il fallait reprendre la route et laisser cet épisode derrière nous. Des couinements, puis un cri et des crocs montrés. Prédateurs. On voyait ses meutes dans le désert, j’étais donc surpris de les voir dans ce genre de jungle. Ça pouvait dire plusieurs choses, notamment qu’un groupe aurait été coincé dans les Pyramides depuis des générations… Non ils auraient tout bouffé et pas le temps pour la zoologie maintenant. Enfin, un peu quand même.

Couvre tes oreilles mon petit Jaruk, ça va être quitte ou double et ça va pas te plaire. “Ils vont d'abord attaquer les dormeurs d’abord.” Dans le désert, ses bêtes s’attaquent toujours au tamanain le plus faible du troupeau, la proie facile. En cet instant, c’était les narangpés charmés par Ocyan. Il fallait utiliser cet appât pour réduire à néant cette menace. Parce que sinon, nous étions les suivants.

Résumé:

Ven 5 Avr - 22:33

À travers les Mirages

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Il était étrange ces quelques paroles prononcées en son esprit. Maelström se doutait de ce que tu essayais de faire. Racheter une promiscuité que rendait possible vos mains liées par la volonté du Feu Seraphien. Toutefois le temps n'étaient point aux représailles, mais bel et bien à la vigilance, comme tes propres paroles/pensées le laissèrent entendre. «Comme vient de le dire Seraphah, ne pas être dupe des apparences. L'invisible est bien parmi nous.» C'est que sa capacité à entendre le moindre bruit était impressionnant. On pouvait comprendre pourquoi ses rêves étaient silencieux. Comme si les sons devenaient invasifs bien malgré lui.

Il écouta distraitement l'échange entre Kesha et Arno, mais préférait rester attentif aux vrais dangers potentiels que pouvaient receler cette jungle. Pendant ce temps l'élémentaire les avait guidé, son regard sur les dalles, mais aussi sur le moindre dessin qu'il retrouvait au sein même de la végétation de la jungle. Il tourna son visage vers Arno qui venait de se poser à ses côtés. «J'aime entendre votre détermination. Il en faut pour un tel endroit.» Toutefois, la discussion ne se poursuivrait pas. Alors qu'ils venaient de récupérer leur sac respectif, des prédateurs du désert firent leur apparition. L'élémentaire s'immobilisa immédiatement, sa main se portant sur la garde de son sabre. Mais cela était sans compter sur l'intervention de Maelström qui avait toujours quelques minutes d'avance de par son ouïe.

Quelques minutes avant dans l'esprit de Kesha: «Tiens toi sur tes gardes. Quelque chose approche.» Maelström avança toutefois de façon à être au même niveau que Seraphah et d'Arno, comme prêt à protéger la troupe. Quand les yearrks furent visible, il intima à Kesha, toujours par l'esprit: «Émet une note aigüe, de suite!» Dans le même temps, son regard plongea dans celui du jeune homme pour l'encourager à se lancer. Les deux hommes s'étaient déjà entraînés, et le chanteur savait qu'il n'avait pas besoin de chanter fort...

Parce que l'intérêt n'était pas là. Dès que la note fut émise, Maelström usa de son pouvoir pour diriger la note au creux même des oreilles des yearrks, animal qu'il connaissait très bien en tant qu'Aramilan. C'était quasi suicidaire de s'en prendre à une meute, ainsi, personne ne les attaquait directement. Le son aigüe fut tenu et amplifié uniquement dans les oreilles des trois animaux, pour le reste du groupe, on entendait à peine Kesha. À tout moment, il pouvait augmenter l'intensité du son, jusqu'à percer les tympans, mais ce n'était pas ce qu'il souhaitait pour le moment. Il voulait qu'elle parte avant tout.

Seraphah comprenant ce qu'il se passait, ordonna à tous: «Reculez doucement, et tenez vous prêts à grimper sur un arbre.» Il se mit lui-même à reculer de son côté, observant comment les prédateurs allaient réagir. À priori, ils ne seraient pas une cible prioritaire par rapport aux narimgpés, mais il ne fallait prétendre de rien. De plus, s'ils venaient à avoir les tympans percés, ils seraient totalement déséquilibrés.




Résumé:



Dim 7 Avr - 3:07

L'heure de la course

Ft. Arno/Kesha/Seraphah



Certes… elle avait dit à Arno qu’elle le suivrait de loin… Mais plutôt que le terme “suivre”, il fallait faire attention à “de loin”. L’aramilan était son partenaire… certes. Mais rien n'empêchait pour autant de suivre sa propre voie. Lui aussi n’était pas très honnête avec elle sur la réalité de sa vie. Les quelques jours qu’ils avaient passés ensemble, et pire les quelques heures dans cette pyramide suffisait à le montrer. Elle n’était pas encore assez stupide et naive pour croire à ses mots quand se qu’il déclarait être et ses actions étaient bien différente…

Enfin… en tant que telle elle s’en foutait. Tant que ce bonhomme ne lui portait pas préjudice, elle ne ferait rien contre lui. C’était les affaires de la fosse d’une part, pas les siennes. Et puis il était inutile de se faire des ennemis dont on ne connaissait ni les moyens ni la force.

Néanmoins, cela ne voulait pas dire qu’elle s’alignerait systématiquement sur ses préférences. Violette restait violette, une freelance qui n’en faisait qu’à sa tête. D’autant plus que présentement, la demoiselle avait ce que l’on appellerait dans le pays qui prétend avoir inventé la frite, le seum.

Un terrible seum contre un individu du nom de Kesha. Elle n’irait pas jusqu’à tenter de le tuer pour si peu, contrairement à ce qu’on pouvait penser la portebrume avait un minimum de sens des proportions, d’autant que dans ses souvenirs de leur première rencontre abimé par sa consommation excessif d’alcool épistote de merde, c’était elle qui lui avait conseillé d’arrêter d’être gentil et donc de devenir une sale petite fouine. L’arroseur arrosé.

Mais, Violette avait aussi précisé que l’on finissait toujours par devoir assumer ses actions. Et elle comptait fort bien lui faire assumer sa perfidie. Ainsi, lorsque le groupe commença à être attaqué par des saloperies, la xandrienne se gardait bien d’aller les aider, se contentant de continuer à avancer seule pour prendre de l’avance tout en réfléchissant au meilleur moyen de mettre sa vengeance à exécution. La vengeance était un plat qui se mangeait chaud après tout.

Marchant aléatoirement tout en réfléchissant, c’est par hasard lié à sa nébula que la demoiselle arrivait sans vraiment faire exprès pile là où il le fallait. Qu’il était bon d’être un portebrume de fortune, c’était bien pour cela que le magistère était si tolérant avec elle en tant que chien à dresser.

Des symboles divins, puis un symbole d’une divinité unique gravé sur des arbres. Risible, risible, ses religions inutiles la débectait. Comment on pouvait passer autant de temps et avec autant de sérieux à faire des dessins sur des arbres. La religion était quelque chose qui la dépassait autant que l’art.

Quoi qu’il en soit, le tronc avec le symbole unique avait l’air spécial. En s’approchant il était fendu. En regardant la faille dans laquelle on pouvait passer, la maraudeuse était mitigée. D’un côté elle n’avait pas envie de prendre de risque, mais de l’autre… elle avait une vengeance à accomplir.

Qu’est ce qui pourrait faire chier ses enfoirés… La lumière… Ils sont motivés pour des raisons mystérieuses par les informations de ce lieu et d’Aramila. Au nom de la loi du Talion, est ce qu’il ne serait pas délicieux de pouvoir complexifier leurs recherches… Ce n’était pas un point dans la gueule… mais cela devrait les faire plus chier qu’un simple pied bouche. Il faudrait voir à quoi ressemble le trésor. Si elle pouvait retirer quelques pages d’un document ou bien au contraire malencontreusement le donner à Arno plutôt qu’à eux, cela pouvait se faire… Mais il faudrait qu’elle arrive en première… Ce qui n’était pas gagné d’avance.

Quoi qu’il en soit… avançons… Elle glissait alors dans l’arbre pour se retrouver dans le même couloir qu’au départ. Non c’était un peu différent… cela semblait différent. Plongée dans l'obscurité, elle ne pouvait rien faire. Elle désactiva alors son invisibilité, inutile dans ce genre d’environnement avant de récupérer dans son sac une torche et de l’allumer.

Avançons…

Jeu 11 Avr - 18:50

Une jungle intérieure

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Les propos du guide ne suscitaient que son désaccord. L’humeur n’était pas à répliquer, puisqu’Arno lui délivrait des mots acerbes et un soupçon de menace. Il fallait le dire, il l’effrayait un peu et il peina à ne pas reculer devant lui. Mais qui était-t-il pour s’arroger le monopole du désert. Maintenant qu’il avait appris être natif d’une contrée proche des Terres Brulées, sa peau blanche ne suffisait pas à l’écarter du droit du sol aride.

Cela tombait sur Arno, mais rien n’avait été dirigé contre lui. Et c’était bien mal connaître Violette que de la décrire en victime éplorée des épieux sous les dalles. Plus encore de croire en sa sobriété, comme le confirmait les semaines de périples à travers les oasis.

La suite devait confirmer qu’ils avaient raison concernant les parasites. Violette et Arno avaient volontairement minimisé leur aide au franchissement du premier obstacle pour ne pas dévoiler leurs dons. Il ne voyait personne agir non plus, alors que surgissait l’effroyable meute de Yeerk.

Ils n’auraient pas dû être si surpris. Créature de savane et de désert, la jungle bordaient bien Aramila. Etrangement, sans qu’il sâche d’où il tenait l’information, la pensée que cette créature avait une mâchoire assez puissante pour broyer un fémur d’éléphant le terrassa. Ces charognards mangeaient les os des cadavres putrescents avec le reste. De ce fait, leur force de broyage surpassait celle de la mâchoire d’un Warg.

Heureusement, Maëlstrom l’interpela pour lui donner des instructions pressantes, ce qui lui permit d’agir malgré l’effroi. Il s’exécuta après une grande inspiration, démarrant un chant vocalique fondé sur la lettre i, partant d’une octave basse qui montait de plus en plus vite comme une sirène sur un léger trémollo. Aussitôt passée ses lèvres, il eut l’impression que sa voix lui était arraché par un fantôme. C’était comme si un tourbillon d’air contenait le son et le transportait dans un tunnel de silence. Mais les yeeark en revanche avaient l’air de l’entendre décuplé.

Les bestioles réagissaient avec agressivité à cette pulsion sonore particulièrement douloureuse. Si leur comportement devenait incohérent et maladroit, pas sûr qu’elles renoncent immédiatement à s’en prendre à eux. Après tout, pas sûr qu’elles aient compris que l’arrêt de la douleur se trouve dans la direction opposée. D’où la directive de Seraphah pour se rapprocher des arbres.

Keshâ’rem battit prudemment en retraite dans les hautes herbes. Il n’était en soit pas rassurant de s’éloigner du layon, puisque toute sorte de rampants et de reptiles pouvaient se fondre dans la végétation. Mais le ratio entre les risques était clair et il se rassurait en pensant que toute la faune fuyait la fournaise écrasante du zénith. Dans son dos se trouvait à présent les branches entremêlées d’un figuier étrangleur. L’arbre hémi épiphyte offrait de nombreuses prises sur les troncs qui étaient par trop épais et lisses dans les contrées tropicales.

~°Si on a une ouverture, nous devrions continuer à avancer, quitte à les repousser à nouveau. Tu sais bien comment les vaincre, Aleph, en cas de besoin… quel était ce symbole qu’il fallait chercher déjà ? Violette n’a pas du demander son reste. °~
~° Arno, au cas où vous voudriez sincèrement vous rendre utile et prouver votre appartenance au groupe… on cherche une signalisation particulière sculptée ou dessinée dans le paysage pour sortir de la jungle. Voyez avec Seraphah. °~


En cas de refus, il ne ferait qu’annuler le poids de sa charge précédente et confirmer qu’ils avaient bien fait de les laisser sur le carreau. Mais l’absence éventuelle de Violette l’amènerait peut-être à se poser différemment la question.

Bon an, mal en, en fonction de la réaction de la meute de yeeark, les hommes de l’expédition allaient se rapprocher pour tenter d’examiner les symboles à retrouver afin de retrouver leur boussole au milieu de ce pétrin végétal.


Résumé:
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Sam 20 Avr - 19:33

La pyramide a effacé sa silhouette pointue, les vestiges de la pierre ne sont presque plus qu’un lointain souvenir alors que vous êtes piégés dans la jungle, vestige intemporel ou illusion élaborée. Seule l’une d’entre vous a pu s' extirper de son ventre, avançant maintenant plus loin dans les entrailles de l’édifice.

Le cri strident, répété à l’infini par le pouvoir d’audiokinesie de Maelström, s’attaque vivement aux oreilles de yearrks, les plongeant dans un supplice sonore, une agonie auditive que vous tous, oreilles humanoïdes, ne pouvez guère concevoir. Rapidement, les trois bêtes se mettent à gémir, couiner entre deux grognements.
Malgré cela, vous avez opté pour une solution intermédiaire: l’escalade.

La hiérarchie, chez une meutre, est primordiale, une représentation de force au-delà d’une représentation de l’âge. Si une, puis deux individus commencent à japper bruyamment, le troisième semble encaisser et ne pas en démordre. Celui qui apparaît comme le chef de la meute devient rapidement le rescapé, alors que les deux autres finissent par prendre la fuite, torturé par le son incessant qui broyait leur crâne. Ce dernier yearrk, au dos clairsemé de blanc, finira par se jeter sur vous dans le but de vous attaquer. Mais seul, ses chances de vous avoir sont grandement diminuées.

Pendant ce temps, à quelques mètres de vous, et pourtant infiniment plus loin, Violette allume la torche: elle révèle face à toi un long couloir poussiéreux similaire à ceux que tu as déjà croisé. Tu avances, passes quelques coudes où le sol semble s’enfoncer, descend quelques marches - il est clair que tu t'enfonces de plusieurs niveaux avant de retrouver l’ouverture béante qui te mène vers une nouvelle salle. Ta torche ne te permet que d’en distinguer une partie: à son entrée, une plateforme de pierre sur laquelle tu peux avancer. La pièce, longue d’une trentaine de mètres, et large d’une vingtaine, est entièrement immergée. Tu ne distingues que les reflets brillants de ce qui ressemble à une grille… Exactement face à toi. Au-delà de l’eau.

L’eau est parfaitement immobile, face à toi…

Ven 26 Avr - 15:46

Pion prend Cavalier

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Odeur d’orange sur l’épaule, je sentais les petites griffes du singe s’enfoncer dans les tissus. Il était aux aguets. Ses invectives se mêlant au terrible sort que celui que j’identifiais comme un garde du corps réservait aux Yearrks. Deux de moins, restait ce qui semblait être l’alpha qui n’en démordait pas. On reculait tous face à la bête, vous auriez fait pareil instinctivement, même isolée, j’aurais pas voulu me retrouver à jouer avec. Qui sait comment ces animaux pouvaient réagir hors de la meute.

Je n’aime pas vraiment les surprises, ce n’en est pas une pour autant. Si mon alliée de circonstance ne venait pas à la rescousse ou que les bêtes ne la sentaient pas, alors elle était sans doute déjà loin. Déjà en avance. On pouvait croire ce qu’on voulait dans ce genre d’environnement vivant et mouvant, néanmoins j’étais à peu près sûr d’avoir vu une fougère bouger dans un sens contraire aux autres. Je devais retenir cette direction, notre amie était beaucoup de choses et la chance en faisait partie. Nul doute que, même sans le savoir, elle avait vaguement pris la bonne direction.

Je n’aime pas vraiment les surprises, alors quand ça bourdonne directement dans mon cerveau, mon regard se tourne un instant vers Ocÿan. Quelle sorcellerie encore, il se donnait le bon rôle. Je devais prouver mon appartenance au groupe ? Pourquoi faire ? Et surtout pourquoi plus que lui ? Parce qu’à part se plaindre de la chaleur, repousser une partie de ses compagnons en arrière et pousser la chansonnette, il n’avait pas fait grand-chose pour le “groupe”. Au moins les avais-je menés ici sans risque. On aurait pu croiser des yearrks aussi dans le désert, quelle chance que quelqu’un ici connaisse les voies sûres.

Toujours dans la périphérie, je continuais à regarder la bête. Il fallait jauger les forces en présence, à leur emplacement, faire attention aux racines et aux dénivelés bruts dans cette forêt où la végétation venait recouvrir le tout. Je me concentrerai sur le reste une fois qu’on aura géré cette menace. Jaruk sauta prestement sur une branche pour se cacher en hauteur. J’avais un plan, j’aurai juste besoin que quelqu’un me suive dans l’attaque. Violette absente, Ocÿan déjà proche des branches, restait Seraphah et son aide de camp. Il fallait s’appuyer là-dessus, d’autant que j’avais besoin de notre chef et de ses informations en priorité.


~°Evitez de parler pour les autres Ocÿan.°~


L’air était moite, la température montait. Je cherchais à le repousser mentalement, à verrouiller mon esprit sans vraiment savoir comment m’y prendre. Essayant de ne plus penser qu’à l’instant présent, de visualiser un mur. Qui sait ce qu’il pouvait y lire s’il s’aventurait plus loin. Il était temps de jouer une carte pour donner un os à ronger. Sans mouvements brusques, j’attrapais une fiole à ma ceinture d’une main, un cristal discrètement dans l’autre. Regard planté entre les quatre yeux du Yearrk, était-ce vraiment pire que de devoir en affronter un durant les épreuves ? J’avais vu pire.

Fermez les yeux et réouvrez-les à mon signal, commandais-je au reste de la troupe. On va l’encercler…

Joignant le geste à la parole, je lançais l’explosif vers la gueule de la bestiole sans regarder en arrière, à eux de voir s'ils voulaient suivre mes directives. Un projectile comme un autre, elle allait sans doute l’esquiver. Néanmoins, toucher n’était pas le but. L’enchainement devait être parfait et fluide. Les paupières fermées, j’attendis que la déflagration lumineuse apparaisse.

Au même moment, j’ouvrais les yeux sur cette fin d'éclair de lumière, j’allais être bon pour voir quelques petits scintillements ensuite, mais ça valait le risque. Zieutant derrière l’animal, je réapparaissais derrière celui-ci dans un instant suspendu. Le cristal s’étant mué en une lame. Si personne ne suivait, je tenterais ma chance seul. Comme toujours.

Maintenant !” annonçais-je autant pour mes alliés de circonstance que pour désorienter un peu plus la bête aux deux paires d’yeux. La situation était un peu meilleure, j’avais dû griller l’un de mes tours, mais on pouvait jouer sur l’effet de surprise.

Et je ne doutais pas de la capacité de Seraphah et son homme pour profiter d’un avantage.

Résumé:
Mar 30 Avr - 3:33

À travers les Mirages

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Un danger. Il en fallait toujours pour qu'un groupe puisse se rapprocher. Ou se dévoiler. La première étape des pyramides n'avait pas été dangereuse. Il s'était mis en danger. Un danger tout relatif. Même si Kesha ne lui avait pas dit toute la vérité sur la posture de Violette et Arno, ce qui les avait amené à avancer, il savait que le risque sur leurs vies était minime. Sauf s'ils se mettaient à faire comme lui, mais il n'y aurait eu aucune raison à cela.

Mais présentement, les animaux sauvages en étaient un. Et il notait que Violette n'avait rien fait pour leur venir en aide. Il notait également qu'Arno avait pris une initiative à laquelle il ne fut pas indifférent. Pas uniquement en raison du rôle qu'il allait devoir jouer, sans encore le savoir. Mais car il aimait qu'un esprit d'équipe naisse, même s'il n'était qu'éphémère. Il a toujours apprécié lors d'expéditions dans la Brume, observer ses hommes qui faisaient réellement connaissance que lorsque le choix de la vie les réunissait. Il en allait de même dans cette aventure.

À peine eut-il le temps de te répondre Kesha, qu'Arno commença le spectacle sur le yearkk restant. L'animal devait être à bout de force, mais il donnerait tout semble-t-il pour cet affront. Tapis brièvement dans les arbres, il put observer la stratégie d'Arno et constater, une fois la bombe lancée et ton appel lancé, que tu n'étais pas sans ressources. Mais pas le temps de discuter, ta voix avait retentit et sans hésiter, deux sabres courts, un dans chaque main et se laissa tomber sur l'animal qui s'était retrouvé grâce à toi à l'endroit parfait pour une telle attaque. Il sentit les lames s'enfoncer sans broncher, au contraire du yearkk qui se secoua de droite et de gauche, Seraphah tenant bon et attrapant une couteau à sa ceinture pour viser la tête et sentir le corps de la bête se relâcher totalement et s'abattre sur le sol.

Les bruits de la jungle ne retentirent pas immédiatement. Cela faisait quelques minutes que les cris de la bestiole retentissaient de douleurs. La nature voulait s'assurer que tout rentrait dans l'ordre...

Seraphah récupéra ses lames, les essuya avant de les ranger à sa ceinture et à son dos, et se tourna vers Arno, faisant quelques pas pour te rejoindre: «Vous m'avez épaté. J'apprécie les hommes courageux.» Rapide regard vers Kesha et Maelström qui étaient déjà entrain de redescendre de leur perchoir. «Je crains que nous avons été devancé dans notre quête...et je n'apprécierai pas que par mégarde notre chère désinvolte ne malmène les connaissances de ce lieu.» Si Arno, tu en doutais encore malgré vos longues discussions dans le désert, Seraphah n'était nullement intéressé par l'or.

«Voyez sur ces branches et troncs là-bas» Il pointa l'index vers les dessins visibles précédemment sur les murs des pyramides. «Ce sont ces gravures que je suivais avant cette interruption. C'est cela que nous cherchons et les notes parlent clairement du dieu que nous voyons pour le moment sans tête, mais il nous faudra à un moment identifier le symbole qui le représente.» Sans plus tarder, son regard arpenta la jungle et il reprit le chemin vers les feuillages que tu avais précédemment vu bouger Arno.


Résumé:



Mar 30 Avr - 16:49

Rencontre spectrale

Le Secret des Pyramides - Partie 2



Réfugié dans la trame du figuier étrangleur, l’orphelin se sent raisonnablement hors d’atteinte du yeark. Plus opiniâtre que ses comparses, il s’accroche à l’attaque. Mais pourquoi ? Qu’ont-ils fait ? La faim ne peut pas les tenailler à ce point dans une jungle aussi luxuriante. Kesh’ârem tente de le surveiller en se dévissant le cou, ne goûtant que moyennement le fait de lui tourner le dos.

Il ne sait pas pour qui se prend Arno, mais pas pour un guide en tout cas. Une part de lui prend son miel de voir sa réaction troublée à son contact mental. Et sent son esprit se tortiller. Sa moue devient réprobatrice. Qui sait ce qu’il peut faire une fois dans l’esprit des gens ?

Malgré une relation à couteau tiré, le jeune homme suit la consigne et ferme les yeux. Renforçant sa prise en griffe sur une encoche du tronc, il dégaine son pistolet et se prépare à tirer sur le yeark. Il se demande ce que ça pourrait donner de mettre son buste en torsion tout en tirant. A la fois difficile pour la visée et d’assumer le recul pour un tireur peu expérimenté. Le flash retentit.

Il exécute le mouvement, mais se rend compte au dernier moment qu’Arno est dans la ligne de mire juste derrière le yeark. Pas assez assassin pour prendre le moindre risque, il se ravise et laisse Seraphah se charger de l’assaut. Comment Arno a-t-il pu se retrouver de l’autre côté instantanément ? C’est aussi une surprise de voir son mentor en combat physique. Faire couler le sang n’est pas quelque chose qu’il l’imaginait faire aussi facilement. Lui-même ne savait pas comment il réagirait en pointant son arme. Même sur ce prédateur charognard, aurait-il pu presser la détente ?

Une pointe de tristesse l’étreint. A en oublier sa querelle avec Violette ou Arno. Au moins, les narangpés se portent bien. Ils commencent déjà à s’agiter dans leur sommeil.

Une fois en bas, les quatre hommes se retrouvèrent sur un front commun pour venir à bout de l’énigme du petit poucet laissée par les anciens. Seraphah avait identifié un premier glyphe. Maëlstrom et Arno les suivants. Puis, ce fut un peu plus difficile de trouver les derniers.

-« Ici ! » s’écria Keshâ, en repoussant une ramure de plante qui recouvrait une roche affleurant au sol. Le symbole du dieu unique y était incrusté. Assez rapidement, ils tombent sur l’arbre qui semble enroulé autour d’une fissure.

Il en avait presque oublié qu’ils se trouvaient dans la Grande Pyramide. Les escaliers ensablés sont là pour le lui rappeler. Il est le premier à se glisser à travers l’embrasure et à allumer le goudron de sa torche avec un briquet. Une certaine confiance l’anime, malgré l’allure angoissante des alcôves désertes. Du végétal au minéral, tout paraît plus confidentiel au détour des coudes qui s’enfoncent dans la terre. Ne referont-ils jamais surface ? Il se dit que Violette a du les précéder. Si des pièges se trouvaient au-devant, ils en verraient le résultat. Néanmoins, c’est sans compter les pièges qu’elle aurait pu laisser à leur intention par esprit de vengeance. Keshâ regarde donc par deux fois avant de poser le pied sur une pointe de clou rouillé.

A un moment, il ressent l’envie de faire une pause pour boire et refaire son lacet. Les autres se faufilent devant lui. Alors qu’il est assis sur un banc de fortune, une sombre présence plane au-dessus de lui. Il se retourne et voit une niche dans le mur de pierre. Sans discerner ce qu’elle contient, il s’approche. Elle s’illumine d’une lueur violine qu’il juge maléfique.

Une voix le charme par l’esprit.

~° De la lumière… un jeune explorateur. °~

A dire vrai, cela pourrait aussi bien être un constat qu’une question.

~° Plusieurs sont passés juste avant. Aucun n’a senti ma présence… °~
Les lueurs prennent en intensité jusqu’à illuminer les orbites caves d’un crâne. Passé un terrible moment de stupeur, Keshâ’rem est fasciné.
~° Qui êtes-vous ? °~

Au-delà des mots, il y a cette aura vénéneuse, une séduction interdite.
~° Plus tard, plus tard… les questions. En échange de mes secrets… je te demande de m’emporter avec toi… ne le dis à personne. °~

Comme hypnotisé par le spectre, le jeune homme s’empare avec cérémonie du vestige. Il fait de la place au fond de son sac en abandonnant un tricot et y place le crâne énigmatique. L’espace de quelques secondes, il vient de dériver, de vivre un voyage dans le voyage.

Puis il se hâte de rattraper les autres pour dissimuler son secret. Mais surtout pour fuir les bras enténébrés qui se referment sur lui à quelques virages du halo des torches des éclaireurs.

L’aventurier talonne à présent Seraphah, qui l’interroge du regard pour demander où il était passé.
-« J’avais fait tomber mes affaires en cherchant de l’eau. »

Pourquoi mentir. Ce secret précieux est le sien. Est-ce son choix ou bien un esprit ancien qui s’est joué de lui ? Seul l’avenir le dira.

Un éternuement retentit au-devant. L’air est vicié et plein de poussières en suspension qui s’agitent autour des torches. Les flammes lèchent parfois la rugosité du plafond. Celui-ci est très bas. Et Keshâ remarque qu’il est noirci, comme s’ils n’étaient pas vraiment les premiers à passer par là.

Enfin, ils débouchent sur une impasse. C’est la salle du bassin qui s’évase largement sur une obscurité miroitante, face à la grille. Se sont-ils trompés à l’embranchement, on dirait que cela ne mène nulle part.
-« Pas question de nager dans une eau croupie depuis au moins huit cent ans, n’est-ce pas ? » plaisante-t-il. Qui sait ce qui peut barboter dedans ? Ne serait-ce que les cadavres de tous les pilleurs précédents.
 



Résumé: