Fiche de lieu : Val de Phylène

Jeu 15 Déc - 23:53

Val de Phylène

Artère des Steppes d'Epistopoli

Immense et majestueux, le Val de Phylène fait grande impression. Que vous veniez directement d’Epistopoli ou encore du village de Rakimson, il s’ouvrira à vous tel un océan de verdure à l’apparence idyllique. Milieu particulièrement humide, son vert éclatant camoufle un sol particulièrement spongieux. La tourbière marécageuse et florissante abrite mille et une richesses naturelles, mais rend les déplacements pénibles, voire dangereux. Telle une colonne vertébrale, le fleuve homonyme court de l’est vers l’ouest et est bordé par une route plus ou moins praticable (selon la saison) qui disparait parfois sur de grandes distances avant de réapparaître lorsque le sol s’y prête. Lové entre les monts d’Ébènes au nord et les remparts de Phylène au sud, le Val marque la frontière ouest du pays de Sancta.

Le Phylène est au centre des activités animales et humaines du Val. Bien qu’il ne soit pas possible d’y faire naviguer de gros bateaux, les canoës et autres embarcations de petite taille sont monnaie courante sur le fleuve et sans doute le moyen le plus efficace pour se déplacer dans le Val. Avec les avancées technologiques d’Epistopoli, les bateaux y sont de plus en plus sophistiqués. C’est donc un endroit sauvage de prime abord, malgré tout pollué par de vieilles carcasses d’embarcations et autres déchets provenant de la civilisation. Ceux qui ont le choix éviteront habituellement ce territoire déliquescent, alors que les plus fortunés pourront le traverser par la voie des airs, bien que cela ne soit pas sans périls.

En cela, son impraticabilité et les dangers qui s’y cachent ont fait du Val un endroit particulièrement prisé des trafiquants et autres contrebandiers. La surveillance épistote y est légère, voire plus généralement inexistante et le territoire à l’emplacement stratégique est partagé depuis des dizaines d'années entre plusieurs organisations criminelles qui assurent la surveillance des lieux. Marqué, entre autres, par des couleurs définies d’embarcations, chaque groupe veille jalousement sur ses passeurs tout en n’hésitant jamais pour détrousser les âmes les plus naïves. Il n’est pas rare de se voir offrir une traversée guidée lorsqu’on s’aventure sur les routes du Val, et si certains vous mèneront à bon port, d’autres n’hésiteront pas à vous prendre tous vos astras et à vous abandonner dans les régions les plus sauvages.

Toutefois, vous aurez probablement besoin d’aide pour traverser le Val vivant, d’autant plus que le danger n’est pas qu’au sol. Abritant un grand nombre d’espèces endémiques, c’est un milieu particulièrement prolifique pour les plantes carnivores et les bêtes sauvages. Quelques scientifiques épistotes s’intéressent donc à sa faune et sa flore, mais cela demeure plutôt anecdotique. En plus des criminels qui se livrent une guerre de territoire, des communautés de nagas occupent les marais les plus profonds, si bien qu’il vaut mieux ne pas s’y aventurer seul. En raison des conflits avec les autres groupes du Val, ils y sont très territoriaux et protègent farouchement leurs ressources.

Ruines de Phylène

À flanc de montagne, dans un endroit reculé du Val de Phylène, se trouvent des ruines étranges qui ne ressemblent à rien de ce qui est connu. Des arbres millénaires semblent avoir été gravés de symboles inexplicables et le vestige de curieuses constructions intrigue les chercheurs épistotes. Découvertes officiellement lors de l’essor du transport aérien, rien ni personne ne semble pouvoir expliquer l’origine de ces ruines. Tout comme certains endroits de la Mer de Brume, cet endroit unique semble antérieur à la fondation d'Uhr, au grand déplaisir de l’église panthéiste.

Forêt de champignons

Dans l’un des dénivelés les plus profonds du Val se trouve un lieu étrange où la vie mycologique a pris le dessus sur la vie végétale. Difficile d’accès, l’endroit doit être exploré avec prudence, car il n’est pas moins dangereux que la Mer de Brume. Les spores de certains champignons peuvent être mortelles et le sol est un véritable parcours miné, la narce fongueuse agissant par endroit comme des sables mouvants.
Comme son nom l’indique, les champignons y prolifèrent plus que nulle part ailleurs, atteignant des tailles concurrençant ceux d’arbres millénaires. Si plusieurs de ces champignons sont trouvables — dans une moindre mesure — ailleurs sur Uhr ou dans la Mer de Brume, la plupart sont endémiques à l’endroit. Selon la légende, on y trouverait un champignon aux propriétés miraculeuses, capable de guérir le corps et l’esprit de tous ses maux. Mais ce n’est qu’une légende...

Évènements

An 1646 à 1665 - Les secrets de Sancta

Quelques décennies après la révolution de Sancta, des ruines sont progressivement découvertes aux quatre coins du pays. Nul doute qu'elles étaient là auparavant, mais que personne n'y prêtait attention... ou bien que ceux qui tombaient dessus préféraient conserver le secret. Visiblement, et même au sein du clergé, personne n'a la moindre idée de la civilisation qui pourrait être à l'origine de ces sites, situés au cœur de la forêt du Val de Phylène ou profondément enfouies sous le Puits d'Aspharos. Et si les théories sont nombreuses pour cette seconde découverte, la première, quant à elle, reste à jamais un mystère...