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Ombrelle et Hémoglobine.

Ombrelle et Hémoglobine. Brandw10
Mar 29 Aoû - 19:18
La vérité, je ne sais pas trop comment c'est arrivé. Moi, les mains pleines de sang, ma tenue blanche rougie par l'hémoglobine. Le principal, c'est que c'est pas le mien. Un gars s'accroche à ma seule chemise  potable et la déchire en s'effondrant.

Remontons le temps, il y'a une heure environs. Je suis partis dans le quartier le plus malfamé et le plus raciste envers les autres races qu'humaine pour y distribuer un peu de mon talent à une vieille amie. Comprenez qu'elle est agée. Et j'ai du changer deux ampoules alors c'est assez désabusé que je passe devant le "Stan's and Son", un bar typique du quartier, avec des vehicules garés devant, et une clientèle portant le cuir et les écussons des "pro-humains". Et puis là, je la vois. Elle est belle, bien trop belle. Et puis elle a cette folie dans le regard, ce regard opale comme le miens est bleu océan. Je comprends tout de suite qu'il faut que j'aille lui parler.

Ne prenez pas ce fait pour une vaine tentative d'engager la conversation avec une jolie fille. Je suis seul, mais je crève pas la faim. J'ai une casse ; Mais j'ai rien d'un chien de la casse. Non, mais reconnaissant une strigoi qui discutait avec la seule personne ne la regardant pas de travers -le barman et tenancier, je me suis dis d'abords "Non, laisse la se débrouiller c'est pas tes histoires...."  puis j'avais vu le barman rigoler, l'air de rien, prenant les Astras qu'elle lui donna en commandant un nouveau verre.

Une ombrelle dans le cocktail, les autres loubards ont tilté qu'elle est pas du coin, et commence déjà à s'approcher. Puis l'odeur de sang, les yeux et la peau blafarde les firent s'approchèrent encore plus...

- Alors ma jolie, t'es loins de chez toi ... Commença le plus fort et le plus gros de tout ses énergumènes. J'arrivais comme un cheveux sur la soupe. Je me glissa entre les bedaines en m'excusant "Pardon, j'ai de grosses fesses" ... Fis je en la rejoignant dans cette galère, je l'embrassais sur la bouche, avant de me rasseoir sur le banc, m'excusant toujours auprès de nos "chaperons" pour me glisser sur la chaise ...

- Comment va ma douce ? Tu me commande un sex on the beach, je suis ép-ui-sé. Que je lança comme ça, comme si de rien était.

Mine de rien, les salopards avaient reculé et semblaient se concerter dans un coin de la pièce.
Mar 29 Aoû - 22:07
Au fil des voyages, après avoir écumé les rues de Xandrie et commençant à s’y ennuyer (ou ayant trop attiré l’attention des gardes), Lili entra dans le territoire epistopolien de nuit. Enfin non. Pour être plus précis, la charrette qu’elle squattait l’emmenait à Epistopoli. Tout du moins quand elle s’était endormie, c’était la destination qu’était censée prendre le conducteur.

Alors pourquoi ce connard s’est arrêté au milieu de rien? J’ai loupé Gaspard à cause de lui ! J’aurais dû l’égorger et conduire moi-même !

Quand elle s’est réveillée elle avait passé un moment à chercher où elle était. Heureusement que l’idiot s’est arrêté près d’un lac, permettant à la rebelle de se situer. Désireuse de rejoindre son époux, force est de constater que même en partant de nuit sans s’arrêter, elle ne le trouva pas. Il était probablement parti pour une autre mission, cela n’avait rien de surprenant. Elle croisera son familier si jamais il veut changer le lieu de rendez-vous.

Traversant les chemins avec sa batte à l’épaule, ressemblant à une yankee perdue, Lili chantonnait doucement. Maintenant qu’elle était dans la capitale, dans l’auberge où elle devait retrouver Gaspard… Qu’est-ce qu’elle allait bien pouvoir faire pour occuper son temps? Trouver une mission aussi? Ou juste trouver un humain à enlever…  Ou les deux? Elle y est allée. Où? N’importe où. Un coup elle tournait à gauche, la rue d’après à droite. Elle observait, écoutait, cherchait. Jusqu’à tomber dans un de ces endroits qui sentent la nuit et où le silence est pesant.

Le genre d’endroit où n’importe quelle gonzesse autre que moi reculerait. Mais c’est bien dans les bas fonds qu’on a les meilleures histoires! Et je sais de quoi je parle. C’est toujours la même chose dans ces lieux.

Les heures de marche se faisaient sentir quand la Strigoi poussa la porte du Stan’s and Son. Aussi assurée qu’à l’accoutumée, le dos droit et le pas net, la démarche altière, Lili Cassandre traversa la pièce. Elle sentait les fleurs et la paille - la faute à cette charrette bien trop pleine. Son petit derrière s’assit au bar et elle souriait inlassablement en laissant le tavernier l’approcher. Elle discuta avec lui, rit franchement en le draguant. Une pinte offerte plus tard elle se releva pour aller s’asseoir un peu à l’écart.

Tous les signes du danger faisaient frissonner sa peau. Les écussons pro-humains, les slogan anti-strigoi qu’elle entendait, les regards étranges qu’on lui offrait. Contrairement à ce qu’elle aurait dû faire - c’est-à-dire se cacher et se faire la plus discrète possible - Lili s’exhibait. Aucune cape, aucun vêtement ample. Bien au contraire. Un pantalon aussi moulant que possible, d’un noir nuit parfait et un haut bleu nuit au décolleté aguicheur. Et puis soyons honnête : Lili arborait dans ce taudis des bijoux, des cheveux colorés et n’hésitait pas ni à rire ni à montrer sa peau pâle. Si elle ne détonnait pas tant, on aurait presque pu la prendre pour une humaine. Une humaine avec une batte de baseball et un sourire malicieux qui n’augurait rien de bon. Elle osa même repasser devant les véhéments, recommandant un verre en discutant un peu des logements du coin. Un rire un peu forcé, un paiement, une boisson. Elle ne faisait rien de “mal”. Mais son comportement était étrange, décalé. Trop… Strigoi pour l’endroit.

Et ils sont venus ! Ces connards sont venus ! J’avais réussi ! Sans aucune phrase, aucun regard, aucune casse ! Franchement je suis super fière de ce que j’ai fais! Et puis il était super beau le petit cocktail. Le mec a même mit une petite ombrelle trop adorable !

Les chuchotements étaient enfin là. Ces petites phrases anodines qui prouvent que l’ambiance s’échauffe “C’en est une?”, “On va la crever?”, “Une buveuse de sang?”, “Saloperie de monstres”. Tant de douces attentions qui enchantaient d’autant plus la petite Strigoi.

- Alors ma jolie, t’es loin de chez toi…

Elle n’eut même pas le temps d’y prêter la moindre importance. L’idée de tuer était là mais Malice était calme. Etonnamment Lili aussi.

Je les 1v1 sans arme. Je les 1v3 avec Malice sans soucis. Prêtre même 1v4! Pourquoi j’aurais paniqué?

Un homme débarqua. Beau et bien bâti, il glissa contre elle avant de l’embrasser. La chaleur de son souffle se dispersa sur les lèvres de la Strigoi qui soupira. Elle se contrôlait si bien… Paraissait-elle désespérée pour qu’il vienne l’aider? Et pourtant à sa question elle sourit, lui tendant son verre en se laissant rire. De ce rire de princesse qui semblait sortir de son palais.

- Tu peux finir mon verre Darling ~ Ils m’ont coupé l’envie de boire!

Petite magicienne - ou juste habile de ses doigts- elle fit apparaître une cigarette à l’allure étrange qu’elle alluma tranquillement. L’odeur s’éleva. L’herbe brûlée et la fumée blanchâtre troublèrent la vue de la belle.

- Et du coup. J’imagine qu’on est pas tous réunis pour le plus grand plan à … sept? Et bien et bien. Que vous êtes gourmands ~

Un nouveau rire tinta. Et si le premier lui avait offert une vision très pur, très doux; celui ci l’était moins. Plus féroce, plus rauque. Plus inhumain. Elle sourit. Ses dents semblaient doucement plus pointues.

- Hey Darling. T’es sûr d’être du bon côté de la table?
Mer 30 Aoû - 3:29


La définition de la folie, c’était de faire la même chose, en attendant un résultat différent. En face de moi,  une magnifique créature, un peu blafarde à mon goût, semblait prendre un vilain plaisir à la situation. La gorge sèche, j’acceptais le verre et l’invitation à me rapprocher me laissait de marbre. Franchement n’avait-on pas des problèmes plus importants que ça à régler ? Ma libido actuellement, devait tourne autours de 0 ou p’tet 1 ou 2 à tout casser. Bon, vous m’direz que cela dépends de l’échelle, mais bon, j’étais pas là pour disserter sur ma sexualité. Sachez qu’elle se portait comme un charme, cependant. Maintenant, j’avais du boulot, ou du pain sur la planche, comme on dit. J’offrais ma tournée, et cela eut l’air de calmer quelques esprits.

Je me penchais vers la dame aux cheveux bicolore : Tu peux m’appeler Sirius, désolé de mon intervention, mais j’peux pas m’empêcher d’aider mon prochain, ni de me fourrer dans des situations pas possible … haha fis je en me grattant l’arrière du crâne.

La ligne du fixe que le bar mettait à disposition  de tout à chacun était occupée par un énergumène à l’allure patibulaire, nez enfoncé, yeux porcins, et pulsion clairement visible pour ceux qui savaient voir ce genre de chose.

- Tu vois le gars dans le fond, c’est Fat Joe, tout l’monde l’appelle comme ça parce que… Enfin j’pense que t’a saisi. C’est le numéro 3 d’un gang pro humain. Et on s’aime pas, lui et moi…


Alors c’était peut être moi la princesse en détresse ? En tout  cas j’étais honnête avec mon… Avec mon quoi ? Date ? Amie ? Peut être les deux ? J’savais pas trop comment me placer. Les limites, c’est un truc flou, et extensible comme … Un élastique, oui, comme un élastique… Plus-on tirait dessus, plus les limites étaient grandes, jusqu’au jour ou l’élastique romprait.
C’est là  ou la violence venait aplanir tout ça, faire des limites une absolue dont l’on pouvait se passer …  Allégrement. Je continuais mon discours : Et là, il téléphone sans doute à son chef. Une strigoi et l’chef d’un gang concurrent, ça va faire jaser. Tu peux être sûr … Je sirotais son cocktail, même pas si dégeu que ça … Que d’ici dix minutes va y’en avoir une vingtaine de guguss  qui arriveront, fis-je en désignant l’extérieur avec mon bras mécanique, dissimulé sous un gant et ma veste ample.


- Alors deux solutions … Soit on discute un bout et on attend de voir l’inévitable … Soit on se casse d’ici jusqu'àu quartier que je dirige… T’en dis quoi ?
Fis-je en finissant mon verre. Un bruit de succion, et je lui sourie. Dents blanches et carnassières : Perso les deux me vont, ils n’arrêtent pas de s’en prendre à mes gars dès qu’ils sont d’une race différente de la leur, et moi, quand on touche à l’un des miens … Ma voix devint froide comme l’acier d’une lame … Je réplique. Œil pour œil, dent pour dent, ne croyez vous pas miss .. ? Je n’ai pas saisie votre nom.

Fis je ironique.
Mer 30 Aoû - 12:32
L’air s’échauffait, mes doigts fourmillaient. J’entendais Malice me parler. C’est toujours significatif quand j’entends ma meilleure copine me parler. Ce jour-là ne devait pas faire exception.

Tout se réunissait pour attiser le sang et la violence. Tout semblait tournoyer autour de Lili pour indubitablement lui ouvrir la porte de son défouloir préféré. Mais une bonne baston nécessitait toujours un peu de préparation. C’est pour ça qu’elle fumait tranquillement. Elle avait regardé son partenaire de fortune - ou d’infortune dirons les plus médisants - payer une tournée que la Strigoi trouvait inutile. Mais bon, il était assez grand pour faire ce qu’il voulait de ses astras. Sirius. C’était son nom et Lili fit un effort pour tenter de le retenir. Après tout s’il voulait jouer au couple~

- Appelle-moi… Lili~ Elle lui offrit un clin d'œil, laissant planer le doute quant au nom qu’elle venait de lui donner. Après tout, “Lili” pouvait être un diminutif, un surnom ou un pseudonyme.

Elle sembla l’écouter en détaillant le cochon qui était au téléphone. Il lui apprit son nom mais la Strigoi ne l’entendait presque plus. Qu’allait-elle lui exploser en premier? Un bras? Une côte? Une jambe? Quel visage allait-il lui montrer? Peut-être que ses traits deviendraient beaux sous la douleur? Tant de questions qui faisaient frissonner la jeune femme. Certains auraient pu prendre ça pour une réaction de peur. Et ceux qui croisèrent son regard en aurait ri. Elle semblait affamée, pressée, presque intenable. Pourtant elle ne bougeait pas. Elle attendait de voir jusqu’où la situation allait dégénérer sans qu’elle n’ait besoin de lever le moindre petit doigt.

- Patron ! J’peux avoir un verre un peu… costaud?

Alors que Sirius lui parlait, Lili commandait. Elle fumait inlassablement sans se départir de son éternel sourire. Elle avait dix minutes. C’était largement suffisant pour boire un petit whisky. Pour sa tranquillité - et parce qu’elle avait à faire dans les bordels de la ville - elle se remerciait d’avoir payé le silence du taulier quant à ce qui se préférait. Camélia sera sûrement ravie de recevoir une facture salée.

C’pas comme si elle avait autre chose à foutre de son pognon. Et ça lui fera un peu l’cul.


On l’appellait et elle se leva pour revenir avec un verre plein d’un liquide ambré qu’elle dégustait avec un calme malsain. Elle posa une fesse sur la table pour l’équilibre et huma son verre comme si elle découvrait l’odeur du whisky. Pas son alcool préféré mais la bagarre amenait le whisky et…

Et j’avais pas mes cigares! Putain.


Ouais voilà. C’était sa seule pensée. Ses cigares oubliés et comment retrouver sa moitié. L’échauffement qui arrivait n’était qu’une péripétie oubliable. La petite tourna le visage vers son “prince” de la soirée et ricana.

- Que vingt? Je suis déçue. Je pensais que les humains se battaient en meute. C’est une caractéristique des races faibles non? Plus ils sont faibles, plus ils sont nombreux.

C’était une simple question, pas spécialement prononcée fort. Elle couvrait son caractère du voile de l’ignarde. Lili papillonnait du regard comme si la pique était sortie sans qu’elle ne le réalise. Elle revint s’asseoir à côté de lui pour poser sa tempe sur son épaule, amusée de la situation.

- Moi c’est Grim. Ou Lili. Ou peu importe. La Strigoi ça me va aussi. Appelle-moi comme tu veux Darling ~ Enchantée.

Et là, normalement, à Opale, le bar se serait vidé. Les gens seraient partis dans les minutes qui arrivaient. Et j’aurais eu un terrain de jeu merveilleux. Mais ça c’est mon amour du nouveau qui me fait défaut ! Personne ne part, personne ne me connaît. C’est trop bien ! Je peux marquer plus d’esprits ~

Alors que dans ce bar malfamé, qui désemplissait malgré tout - les citoyens ne sont pas tous aveugles quant à l’air qui s'électrise de secondes en secondes - les regards devenaient mauvais et les sons délicieux des armes arrivaient aux tympans de la petite.

- Tu crois qu’on peut finir nos verres? Ou alors ils sont adorables et vont attendre gentiment leurs copains?
Mer 30 Aoû - 15:39
Lili hein. J'doutais que ce soit son vrai prénom, ou que ce soit juste un diminutif. J'lui parlais mais j'avais l'impression qu'elle était plus absorbée par ses pensées que mon discours. Bon soit, elle avait peut être pas tout entendu. J'sortais mon paquet de cibiches, et lui en proposa une. Libre a elle de s'intoxiquer si elle le souhaitait, c'est pas moi qui lui mettrait un couteau sous la gorge. Pas le genre de la maison, les menaces en l'air. L'autre raccrocha et nous regarda avec un grand sourire.

Si tu savais à quel point ton gang allait souffrir des conséquences de tes actes, le lardon, t'aurais plutôt la queue entre les jambes. Remarquons que c'était le cas, ou alors le type avait une anatomie étrange.

- Tu sais, c'est pas le numéraire qui fait la qualité, Grim chérie, mais bon, tu as raisons, ils sont entrain de sacrément se planter, s'ils comptent me chercher moi et mon invités, alors ils en subiront les conséquences. Tu m'as entendu Fat Joe ?!  T'es en présence d'une invité de Zanetti des ferrailleurs

L'autre sembla balbutier quelque chose, mais moi j'le regardais pas. Pas le temps, puis il était laid comme un poux, puis toute façon, la machine était lancée.

Ce que je voyais, c'était la troupe de larbins qui arrivait de droite et de gauche.

- bon les festivités vont pouvoir commencer, Fat joe et ses sbires avaient pris la poudre d'escampette par la porte de service.... Je te conseille de dégager de ton bar, Stan, ou tu verras plus ton fils grandir ... Et l'autre de répondre : J'ai jamais eu de fils, c'est juste pour me donner un genre, et jamais un de ses couillons ne me feront peur au point de quitter mon établissement. Il venait de lâché le discours le plus bad ass du moment ou c'était moi ? Bref, les hommes étaient maintenant devant le bar, attendant qu'on sorte peut être ... Ou alors ... Je frappais de toutes mes forces dans la table, qui se mit sur le flanc et baissa la tête de mon aimée du soir, pour l'empêcher de prendre une bastos.

Des armes à feu, carrément ?

- Bon, va falloir ruser miss Lili, on se sépare ? Tu vas à droite moi a gauche ?
On se rejoint au millieu et on leur montre ce que c'est qu'une vraie baston ?

Pendant ce temps là, Stan agonisait derrière son bar, une balle dans la trachée. Je l'avais prevenu. Je donnais le signal de départ, sauta derrière le comptoir tandis que les balles sifflèrent à mes oreilles. J'attrapais une bouteille d'alcool fort, déchira ma chemise, et improvisa un cocktail molotov de dernière minute.

Je mis feu au chiffon, attendant le bon moment et hop la : Mèche courte ! Que je lachai en envoyant le projectile vers la vingtaine de fachos qui attendaient dehors. Ca eut effet de les disperser. Usant de ma rapidité accru par mon exosquelette, je m'élançais dans la mêlée...
Mer 30 Aoû - 21:11
Lili observait la scène, quelque peu interdite. Alors qu’il lui parlait, l’homme s’est mit à élever la voix pour attirer l’attention de l’autre cochonou. Alors. Alors alors alors. Lili roula des yeux. Pour une fois qu’elle s’essayait à la subtilité… Et lui qui parlait de Zanetti, de ferrailleurs… C’était quoi Zanetti d’abord?! N’était-il pas en train de l’utiliser comme prétexte pour amorcer une baston? Etait-il si inconscient? Était-elle si bonne actrice qu’il la croit innocente? Elle en doutait. En l’instant Lili voyait les règles du jeu se moduler sous ses yeux. Ceux qui était censé l’agresser prenaient la fuite et d’autres les remplacèrent. Et l’homme blablatait avec le barman qui se la jouait héros de film d’action !

Elle soupira un peu avant de finir son whisky et son joint pour attraper Malice. Dans l’esprit embrumé de la Strigoi, la voix stridente du bout de bois résonnait, tel un sombre echo de ses propres pensées. Tellement emportée qu’elle se laissa agenouiller de force et n’eut aucune sorte de réactions quand aux balles. Il lui parlait de ruse. De se séparer. Il semblait s’énerver et s’agacer. Elle ne comprenait pas. Les gémissements du barman devenaient une douce mélodie à ses oreilles et elle se décala quand il sauta derrière le bar.

Un sourcil se haussa quand le bruit d’un tissu déchiré se fit entendre à travers les balles qui fusaient. Planquée dans un sombre recoin, Lili retirait ses chaussures. Elle détonnait. Si calme, si sereine. Elle ne paniquait pas, ne semblait pas enragée. Elle était… pleine de quiétude. Une explosion retentit et la petite s’élança sans se soucier de l’humain étrange.

Un des avantages des Strigoi c’est que nous ne pesons pas lourd. Alors courir donne parfois l’impression que nous volons ! Idiots.


Elle était divine. Son pas léger devenait aussi dangereux qu’il rendait imprévisible les baisers de Malice. Et si Lili ne semblait pas spécialement taillée pour le combat ou juste musclée, il fallait avouer que tenir une batte de baseball et utiliser l’inertie comme force principale ne demandait pas de faire un 200 kg au développé-couché. Alors elle semblait danser. Ou se défouler. Tout dépendait de votre vision de la chose. Mais elle était entière. Si seulement on pouvait la prendre en photo alors qu’elle éclate une tête en riant, le regard enfantin et le visage maculé de sang… Tout le monde serait d’accord pour dire qu’elle était belle et dangereuse. Et folle.  

Tarée qui écrase sa meilleure amie sur les crânes ou, à défaut, sur les bras, les épaules, les genoux. Tarée qui détruit ses ennemis un par un. Qu’il est bon d’être une femme et de ne voir que peu d’adversaires. Lili aurait préféré avoir toute l’attention, comme lui. Mais elle se connaissait mieux que n’importe qui. Et sans Gaspard elle ne pouvait pas se battre inconsciemment. Elle avait conscience de ce simple fait qui dirigeait sa liberté.

Si on m’attrape je suis morte.

Alors son jeu consistait d’abord à ne pas être attrapée. Ensuite à les massacrer. Puis à continuer son voyage. Et qu’est-ce qu’elle aimait ça! Exploser des membres et lire la douleur, voir la frayeur. Son regard s’enivrait. C’était ce qu’elle recherchait. Ce qu’elle aimait. Cette excitation, cette ivresse. Même si sa peau s’ouvrait sous les couteaux, elle continuait de danser avec le danger.

- Oh mais je devrais les laisser en vie ! Ça me fera un goûter sur le retour! Pris d’une illumination elle attrapa sa victime avant de soupirer et de le relâcher, déçue. S’ils survivent évidemment ~ Que c’est faible les humains…
Lun 18 Sep - 13:08


Quel dégout ne me prit quand je compris la nature de ma divine compagnie. Plutôt sanglante compagnonne. J'activais la pompe à adrénaline. Première dose. Les bruits me parvenaient tous plus amplifiés, mais comme déformés... C'était toujours comme ça au début. Je comptais jusqu'à huit, qu'ils rechargent leurs armes, et fonçait dans le tas à la suite de Lili, vers les ennemis qui tentaient déjà de la prendre ne tenaille. Je fonçais, la pompe me donna une seconde impulsion d'adrénaline, et tout sembla ralentir à mes yeux, tout semblait si ... Beau, et si dégeu en même temps. C'était cet instant, cet instant d'infinité de possibles, d'éternité et des promesses du bout des doigts. Ce que je touchais était bien différent, j'activait mon exosquelette, mit mon bras devant moi et rentrait dans la foule compacte qui s'était formée pour essayer de trucider ma strigoi de compagnie. J'appréciais guère ce genre d'initiative, et j'emboutissais quatre type d'un coup, qui se percutèrent en même temps que je forçais sur la mécanique, et sur mon bras de métal, pour leur faire rencontrer le mur de l'autre côté de la chaussé. Le mur céda et je terminais ma course avec mes adversaire dans un magasin de fringues bon marché. Ce n'était pas mon quartier, alors clairement rien à foutre.

Chacun ses problème. Troisième dose d'adrénaline. J'étais extatique, de la bave coulant le long de mon menton ... Je ressortais en m'époussétant.

- SIRUS, ZANETTI ! Retenez bien ce nom, car c'est le dernier que vous connaîtrez ce soir ... !!! Criais-je, pas du tout stratège ni réfléchit. Il faut dire que l'adrénaline coulait autant dans mes veines que la vie ne quittait celle de mes adversaire écrasés contre un mur, comme si on les avaient cloué là. Un reprise d'un mythe d'un autre temps, d'une autre dimension, dirait qu'il ont été cloués sur place.

L'attention se porta sur moi, et les hommes tentèrent de m'encercler, mais mon bras méchanique tira une déflagration qui en fit voler trois d'un coup, tandis que la strigoi continuait de faire office .... Avaient ils envie de finir comme le "goûiter" de l'autre timbrée ? Ou bien se faire hachés menus par moi ? Entre le marteau et l'enclume, ils n'avaient guère de choix, tandis que je continuais mon œuvre de destruction méthodique ... Coup dans le genoux, suivit du foiie, l'homme tombe à terre, je me penche sur lui et l'assourdit de coups, tandis que deux gars me firent lâcher prise ... Ce soir, je libérais  les chiens. En m'empêchant d'accéder à ma proie, ils avaient attirés mon attention ...

Tout ça pour dire que l'homme était déjà un loup pour l'homme, et que la strigoi était le sur prédateur de ce genre de petites frappes.