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Soins hospitaliers et visites

Soins hospitaliers et visites Brandw10
Jeu 3 Aoû - 19:41
Soins hospitaliers et visites


Des sirènes, l'ambulance, les infirmiers, les médecins, tout cela restait flou dans l'esprit d'Ekiel. Il se souvenait des gens agglutinés autour de lui, de Prune le suppliant de rester éveillé et d'avoir été transporté en urgence à l'hôpital central d'Epistopoli. Le reste n'avait été que brouillard, douleur intense et perte de connaissance. Durant les jours suivant l'attentat, Ekiel ne reprenait pas conscience et s'était sans doute préférable.
De nombreux examens avaient été pratiqués afin de déterminer l'étendue des dégâts occasionnés par la balle et les résultats n'étaient pas encourageants. L'avant-bras du ministre était trop endommagé pour qu'il soit possible de le sauver. Après des heures de concertation, vu son état, les médecins avaient décidé de lui greffer une prothèse en remplacement. Il n'y avait pas de temps à perdre, la situation d'Ekiel devenait de plus en plus critique à mesure que le temps passait.
L'opération se révélait délicate, compliquée et longue. Les chaires, les muscles et autres veines étaient salement déchiquetés. Les chirurgiens avaient œuvré avec efficacité des heures durant afin que le ministre puisse avoir la chance de réutiliser un jour son bras. Pour cela, une prothèse perfectionnée, ultra-réaliste, haut de gamme lui avait été greffée. L'opération avait nécessité des transfusions de sang en quantité, bien plus que les médecins et autres soignants ne l'auraient pensé. Comme si le corps d'Ekiel s'en nourrissait à mesure.

Au-dehors, la situation diplomatique était tendue, car très vite la nouvelle s'était répandue jusqu'à Xandrie. Le fait qu'un ministre soit pris pour cible dans une autre faction, n'arrangeait les choses. Mais dans l'état actuel, rien d'autre n'était plus préoccupant que l'état du ministre et savoir si oui ou non, il allait s'en sortir. Aussi, quand la nouvelle tombait qu'il était hors de danger et que son état était stable, la tension retombait légèrement.

Cinq jours plus tard, Ekiel reprenait enfin ses esprits, il lui fallait plusieurs minutes pour réaliser où il se trouvait. Une chambre d'hôpital, des perfusions, des pansements et cette odeur si particulière qu'il avait toujours détestée. Il se sentait désorienté et dans le coton, comme sous l'effet d'une drogue. Puis soudain, il se souvenait, le désaxé, le coup de feu, la douleur, Prune.
Prune ? Avait-elle été blessée ? Allait-elle bien ? Il s'agitait, voulant savoir. Cherchait à se lever, débranchait les appareils auquel il était relié, déclenchant une batterie d'alarme, arrachait ses perfusions. Quelques secondes plus tard, des soignants entraient dans la chambre précipitamment, tentant de le raisonner, en vain. Le Strigoi ne cessait de répéter la même chose, à savoir si elle était en vie. Il faisait tout pour sortir de cette chambre, bataillant avec eux, afin de trouver une réponse à son interrogation. Il s'agitait de plus en plus. La rage et la détermination lui donnaient l'énergie nécessaire pour repousser les soignants.

"Je dois la voir, laissez-moi ! Il faut que je sache !"

On lui clamait de rester tranquille, mais rien n'y faisait. Tout se mit à tourner autour de lui alors que les infirmiers le maintenant tant bien que mal.

"Restez tranquille ! Vous allez aggraver votre état ! "

Puis plus rien, perte de conscience avant qu'il ne soit allongé dans le lit.  Il n'avait pas conscience de recevoir des soins approfondis, ni même d'être rebranché aux machines. Si le corps du Strigoi reprenait doucement des forces, son esprit divaguait. Sous ses paupières closes, ses yeux roulaient, signe d'une intense activité. Il s'agitait subitement comme s'il ne se trouvait pas bien dans ce lit. Sa tête allant et venant de part et d'autre de l'oreiller, en proie à la fièvre, il délirait. Combien d'heures ou de jours restait-il ainsi, il n'aurait su le dire. Mais quand il ouvrait enfin les yeux, il se sentait mal, avec une sensation de cœur au bord des lèvres, déplaisante. Il lui fallait plusieurs secondes avant de distinguer correctement ce qui l'entourait. Une personne se tenait là, à son chevet et quel ne fut pas son étonnement lorsqu'il finissait par la reconnaître.

 "Toi !" 

De toute évidence, ce n'était pas Liana qu'il pensait voir, mais quelqu'un d'autre.  Il tentait de bouger, mais la douleur l'arrêtait dans son élan. Il grimaçait. Ses traits étaient tirés et son tint plus pâle que d'ordinaire.

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Dernière édition par Ekiel Reyes Zadicus le Lun 7 Aoû - 20:15, édité 3 fois
Sam 5 Aoû - 11:22
Ce n'était pas ainsi qu'elle s'attendait à entendre de nouveau parler du strigoi. Car elle savait qu'elle finirait par devoir renouer avec lui, ne serait-ce que parce qu'ils évoluaient dans des mondes qui se croisaient régulièrement. Certes, leurs sociétés n'étaient pas exactement la même, mais elles se ressemblaient. La noblesse tentait après tout d'imiter le train de vie des politiciens, et surtout, d'attirer leur attention pour se hisser plus haut dans la hiérarchie xandrienne. Mais pas Liana. Elle, ce n'était pas le pouvoir qui l'intéressait. Et puis, elle avait appris sa leçon. Elle ne s'approcherait plus des ministres, même si son père le lui ordonnait... À la réflexion, SURTOUT si son père le lui ordonnait. En effet, elle avait récemment découvert qu'elle A-DO-RAIT lui désobéir. Certes, cela lui valait toujours une punition, mais peu importait. Elle montrait ainsi à ses cadets ce que c'était que la liberté, la vraie, pas celle qu'on leur vendait.

Enfin, ça, c'est une autre histoire. Toujours était-il qu'elle avait de nouveau entendu parler d'Ekiel. Mais pas de la manière dont elle s'y serait attendue. En effet, il aurait été victime d'un attentat ? À Episto... Epistopo... Bref, cette ville dont elle n'arrivait jamais à prononcer le nom. Devait-elle aller le voir ? Après tout, il lui avait bien fait comprendre qu'il ne voulait plus d'elle...

Mais malgré ces réflexions, elle dut bien se rendre à l'évidence : elle avait déjà sauté dans un véhicule en direction de la cité technologique et payé le trajet. À présent, elle n'avait plus le choix, il lui fallait aller au bout et affronter les conséquences de sa décision inconsidérée... Comme d'habitude.

Elle se fit indiquer l'hôpital, se présentant comme une amie du ministre qui voulait prendre de ses nouvelles. Cela lui ouvrit donc toutes les portes. Et son histoire n'en était pas une, c'était la vérité ! À un détail près : la voyait-il toujours comme une amie ? Enfin, il était trop tard pour se poser ces questions. Déjà, on lui ouvrait la porte de la chambre, en lui expliquant qu'il la réclamait... ça, elle en doutait. Mais cela lui ouvrait les portes, alors pourquoi pas ? S'il se réveillait pendant qu'elle était là, elle pourrait toujours éclaircir les choses avec lui. Il avait une amie proche, une vraie amie, c'était certain. Elle souhaitait que cette amie réussisse là où elle avait échoué. Qu'elle parvienne à soutenir cet homme comme elle n'avait pas pu le faire, qu'elle parvienne à le faire sans dépasser les bornes...

Mais il ouvrait les yeux. Et lui prouvait tout ce qu'elle pensait. Ce n'était pas elle qu'il voulait voir. Elle devait partir. Mais avant, elle devait s'excuser et se justifier.

- Bonjour... Je sais que tu ne veux pas me voir. Je vais partir. Mais je m'inquiétais, voilà tout... Je sais que tu attendais quelqu'un d'autre. Je lui laisserai la place dès qu'elle arrivera, c'est promis.

Elle voulut s'excuser, mais quelque chose lui disait qu'il ne fallait pas trop lui parler, au risque de le fatiguer. D'un autre côté, c'était peut-être l'occasion ou jamais. Ils étaient seuls. Mais probablement pas pour longtemps. Alors, elle prit une grande inspiration et lança doucement :

- Je tenais également à m'excuser pour la dernière fois. J'ai trop pris mes aises, je le réalise aujourd'hui. Pardon.

Puis elle se prépara à partir. Elle ne le forcerait pas à lui répondre. Et puis, il attendait quelqu'un d'autre.
Lun 7 Aoû - 19:59
Soins hospitaliers et visites 

Ce n'était effectivement pas Liana qu'il pensait voir se tenir près de lui et son intonation de voix était suffisamment éloquente pour que la demoiselle le comprenne très vite. D'ailleurs comment avait-elle su pour lui et l'attentat. Cela était-il déjà parvenu qu'à Xandrie ? Comment l'avait-elle retrouvé dans cet hôpital ? Et comment était-elle parvenue jusqu'à lui sans encombres ? Après ce qu'il s'était passé, un garde se tenait en faction devant la porte de la chambre en permanence. Et puis pourquoi venir le voir ? Très vite, il trouvait la réponse à cette question.

Après l'avoir salué, elle lui débitait un flot paroles. Comme quoi, il ne voulait pas la voir. Qu'elle partirait rapidement, mais qu'elle s'inquiétait pour lui. C'était mignon de sa part en un sens. Qu'il devait sans doute attendre quelqu'un d'autre et qu'elle lui laisserait la place dès qu'elle arriverait.
Houlà doucement, tout allait trop vite pour Ekiel qui sortait des bras de Morphée. Tout s'entremêlait dans son esprit. Et comme si cela ne suffisait pas, Liana en rajoutait, s'excusant pour l'attitude qu'elle avait eut la dernière fois qu'ils s'étaient vus.

"Doucement Liana. Tu vas trop vite." 

Il tentait de se redresser contre l'oreiller, en vain.

"Je… je suis ravi de te voir, malgré ce que tu penses. Juste surpris." 

Il passait la main droite sur son visage, se frottant les yeux de l'index et du pouce.

 "Comment as-tu su pour l'attentat ? Pour la dernière fois, oublie ce qui s'est passé. Passons à autre chose. Je n'étais pas dans bonnes dispositions."

C'était sa façon à lui de lui pardonner sans prononcer les mots.

" Mais... ne refait plus jamais ça." 

Il parcourait la chambre du regard et avisait un verre d'eau sur la table de chevet. Il tentait de s'en emparer de la main gauche, mais rien. Nulle sensation, nul mouvement, juste un membre mort. Il fronçait les sourcils se souvenant avoir été touché à l'avant-bras. Mais là, il n'y avait rien, plus rien, pas le moindre bandage,ni la moindre blessure. Comment était-il possible ?
Une panique sourde s'emparait intérieurement de lui. Avait-il perdu l'usage de son bras ? Etait définitif ou bien allait-il retrouver toute sa mobilité d'ici à quelques semaines ou mois ? Il ne ressentait aucunes sensations ? Une autre question s'imposait à lui. Depuis combien de temps était-il à l'hôpital ? Quelques jours, plusieurs semaines ? Était-il resté dans le coma longtemps ? Suffisamment pour que son bras ait le temps de guérir et n'affiche aucune blessure ? Tant de questions qui demeuraient sans réponse. Son regard azur se posait sur Liana avant qu'il ne lui demande.

" Depuis quand suis-je ici ? As-tu pu parler aux médecins ? Si oui, t'ont-ils dit quelque chose sur mon état ? Vais-je pouvoir sortir bientôt ? "

Il tentait une nouvelle fois de faire usage de son bras et pestait. Se rendant à l'évidence qu'il n'arrivait à rien. Être ainsi réduit à l'état d'impuissance sur un lit d'hôpital le rendait fou. Il se contenait, mais bouillait. Cela ne lui ressemblait pas de rester inactif. Une nouvelle fois, il pensait à Prune. Serait-elle en mesure de lui apporter les réponses qui lui manquait ? À moins que… Non, il refusait cette éventualité. Elle était vivante, c'était certain, mais peut-être blessée et alitée, elle aussi, quelque part dans cet hôpital.

"Liana ? Puis-je te demander un service ? Lorsque tu partiras, peux-tu te renseigner et savoir sur une demoiselle Oystein se trouve dans les locaux ? Elle m'accompagnait le soir du drame et j'ignore si elle a été blessée."

Il en demandait certainement trop, mais ne pouvant sortir de son lit pour le moment, il n'avait d'autre choix. Il se frottait de nouveau le visage.  Il était évident qu'il n'était pas au mieux. Lui d'ordinaire était si fort, si vigoureux, voici qu'il se retrouvait en état de faiblesse. Mais qui ne le serait pas après ce qui était arrivée.

" Depuis quand es-tu là ? Je veux dire à mon chevet ?"


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Mar 8 Aoû - 17:32
... Etait-ce vrai ? Ou se moquait-il d'elle ? Etait-ce vraiment possible d'être sincèrement heureux de la voir ? Surtout après leur dernière entrevue... Dans tous les cas, il lui demandait de ne pas recommencer. Elle hocha la tête.

- C'est promis.

Réussirait-elle à tenir cette promesse ? C'était une autre histoire. On verrait cela plus tard. Pour l'instant, elle vit le regard du strigoi. Suivant la direction de ses yeux, elle avisa le verre. Ah... Alors, elle alla le chercher pour le lui tendre. S'il montrait de nouvelles difficultés, elle l'aiderait à boire. Néanmoins, elle se devait de s'expliquer.

-Avant que tu me rejettes encore, laisse-moi te donner la raison de mon acte. J'ai vu que c'est ce que tu voulais et, pour une raison ou une autre, tu ne le peux visiblement pas. Alors, je t'aide, c'est mon rôle puisque je suis ici.

Une fois le verre terminé, elle le remit à sa place avant de soupirer, puis d'enfin lui répondre :

- Je viens d'arriver. Si tu veux tout le contexte, j'ai entendu des rumeurs de ce qui était arrivé, et... Je me suis inquiétée. Avant même de m'en rendre compte, j'étais en chemin. Ah, il te sera peut-être utile de savoir que je me suis présentée comme l'une de tes amies. Pardonne-moi, mais j'avais besoin de savoir où tu te trouvais, et de te voir.

À présent, elle l'avait vu, elle savait qu'il n'était plus en danger de mort, elle était rassurée et pourrait donc partir dès qu'il la chasserait. Car il la chasserait probablement à nouveau.

- En ce qui concerne les médecins... je dois admettre ne pas vraiment comprendre leur jargon médical. Mais de ce que j'ai compris, tes jours ne sont plus en danger. Néanmoins, je n'ai pas souvenir d'avoir entendu parler d'une date de sortie... Mais à ce que je vois, tu ne me sembles pas blessé, j'imagine que cela ne devrait pas tarder.

Elle ne pouvait malheureusement rien lui dire de plus précis... Sachant également que ces informations étaient pour la plupart tirées de sa propre compréhension, donc à ne pas prendre pour argent comptant.

Puis il lui parla d'une demoiselle Oysten... Hum, certainement celle qu'il attendait. Elle devait juste savoir si elle faisait partie des patients ? Elle hocha la tête.

- Tout ce que tu voudras.

Ce n'était pas le moment de l'énerver.
Ven 11 Aoû - 21:15
Soins hospitaliers et visites

Ekiel était un être entier qui ne trichait pas. Alors oui, il était ravi de voir un visage familier, même si la personne à qui il appartenait l'avait fait tourner en bourrique de nombreuses fois. Il ne comptait plus le nombre de fois où Liana avait fait des siennes alors qu'ils se fréquentaient. Lorsqu'elle lui promit de ne pas recommencer à agir de la sorte, le Strigoi esquissait un léger sourire, comme s'il savait que cela relèverait du miracle si ça venait à arriver.
Il haussait le sourcil sur le fait qu'il pourrait la rejeter, encore. Pourquoi diable remettait-il cela sur le tapis ? Ah... c'était donc ça ! Le fait qu'il ne puisse se servir seul. Qu'elle se devait de l'aide puisqu'elle était ici, que c'était son devoir. Non, ce n'était pas son devoir et non, elle n'était pas obligée/ Mais allez donc savoir, elle le faisait tout naturellement.

"Je te remercie."

Il but énormément, comme s'il n'avait pas bu depuis des jours. Elle lui expliquait par la suite que sa venue était due à la rumeur qui avait couru, concernant l'attentat et son état de santé. Heureusement, depuis ce fameux jour, son diagnostic vital n'était plus engagé.

"Tu étais inquiète, vraiment ? Je pensais que seule ta famille te tenait à cœur. Je présume que notre passé commun y est pour quelque chose. Tu as pris la peine de venir jusqu'ici pour voir dans quel état je me trouvais, je te remercie. Il est toujours plaisant de voir un visage ami en de telles circonstances. Avoir besoin de me voir…"

Un semblant de sourire amusé avant qu'elle ne poursuive sur les médecins, avouant son ignorance sur leur jargon.

“Pas de date de sortie... Je vois. Peut-être que j'en saurai plus quand ils viendront me voir. J'espère tout de même ne pas devoir rester ici trop longtemps. Cela m'ennuierait, vu la masse de travail que j'ai. Enfin, je verrai bien."

À l'évocation qu'il n'était pas blessé, il tiquait.

"Je l'étais pourtant. Je me souviens du projectile m'atteignant au bras, du sang et puis plus rien, avant que je ne me réveille ici."

A sa demande concernant Prune, il la trouvait bien complaisante d'accepter aussi rapidement. Probablement, voulait-elle faire amende honorable.

"Si cela t'ennuie, tu n'es pas obligé, tu sais."




Codage par Libella sur Graphiorum
Ven 18 Aoû - 20:45
Seule sa famille l'intéressait ? Non, ce n'était pas vrai. Tout ce qui pouvait la sortir de sa routine l'intéressait. Alors, tout laisser tomber pour partir à l'autre bout du monde... Voilà qui lui ressemblait bien. Partir sur un coup de tête, et penser aux conséquences plus tard, de préférence TROP tard.

Elle se contenta de hocher la tête à la suite. Au moins, il ne la chassait pas. Du moins, elle n'avait pas encore fait de bêtise assez importante pour qu'il le fasse. Mais elle savait également où elle se trouvait. Dans un lieu où il ne fallait surtout pas malmener les malades. Alors, elle lui laisserait du répit tant qu'il s'y trouverait.

Elle sourit lorsqu'il mentionna la raison de son envie de sortir. Le travail, vraiment ?

- Es-tu sérieux ? Ne vivre que pour son travail... C'est d'un ennui ! Non, tu dois voyager, faire des rencontres, n'importe quoi, mais juste oublier ce fichu travail ! Tu n'as jamais pensé à prendre des vacances, pour, ne serait-ce que pendant une semaine, faire ce que toi, tu veux vraiment ? Honnêtement, je serais morte d'ennui au moins cent fois, à ta place !

Néanmoins, ce qui suivit lui rendit son sérieux. Il avait été blessé, vraiment ? Oubliant la délicatesse, elle vint examiner son bras en détail.

- Où ? Où penses-tu avoir été blessé ? Je ne suis pas médecin, mais je ne vois rien...

Elle prit le temps de se calmer avant de lui répondre concernant son amie. Puis haussa les épaules.

- Dans tous les cas, je suis déjà sur place. Si j'étais à ta place, je n'aurais probablement pas opté pour une solution aussi facile, j'aurais essayé de trouver l'information par moi-même... J'espère simplement qu'on ne me répondra pas immédiatement. Je veux enquêter !

Elle s'était animée sur cette dernière phrase. Voilà une aventure !
Dim 27 Aoû - 16:39
Soins hospitaliers et visites


 
Il était vrai que Ekiel s'était montré particulièrement rude dans ses propos en parlant de Liana, affirmant qu'elle ne pensait qu'aux siens. Il savait au fond qu'il n'en était rien, sinon elle n'aurait pas parcouru autant de lieux pour venir à son chevet. Et puis, il savait aussi combien la routine l'ennuyait et ça depuis toujours. Alors un voyage à l'autre bout du pays et dans une autre faction qui plus est, avait dû être une aubaine pour elle.

Voici que tout à coup, elle se mettait à le houspiller, comme s'il était un gamin, assurant qu'il devait arrêter de penser qu'à son travail, sortir, rencontrer des gens. Mais tout cela, il le faisait déjà dans le cadre de sa fonction.

"Voyager et faire des rencontres, mais que fais-je à Epistopoli à ton avis ? Ce sont des semis vacances dirons-nous. Quant à oublier mon travail, je ne le peux Liana. Ma fonction exige que je réponde présent. On n'abandonne pas comme ça un poste aussi important que le mien. Je suis chef d'État et ministre, ce sont là des fonctions qui prennent beaucoup de mon temps. Alors maintenant que je suis alité ici, je n'ai d'autres choix que de me tenir informé de ce qui se passe en Xandrie. Je ne suis pas un simple citoyen, Liana et cela implique des responsabilités.
Alors oui, ma vie te semble peut-être ennuyeuse comme tu dis, mais elle est loin de l'être. Je rencontre énormément de monde grâce à mes activités et cela me permet aussi de voyager. Alors, tu vois, ma vie n'est pas si morose comme tu le penses. Certes, je ne peux partir sur un coup de tête comme toi, mais quand on choisit d'œuvrer pour sa faction, il y a certains sacrifices à faire. Je n'ai pas travaillé dur pour tout envoyer valdinguer sur un simple caprice. Tout le monde, ne peut pas arriver là, où j'en suis, sans y laisser une part de liberté. "
 

Lorsqu'il affirmait avoir été blessé, voici qu'elle se jetait sur lui, enfin sur son bras, l'examinant sous toutes les coutures, mais rien, elle ne trouvait rien.

" Je suis certain d'avoir été blessé, mais je ne m'explique pas l'état de mon bras actuellement. Il est indemne, mais je ne ressens absolument rien, aucunes sensations à tes touchés. Il faut que je sache ce que l'on m'a fait et comment cela est-il possible ? Il y avait tant de sang. "

Il tiquait quand elle argumentait sur le fait qu'il aurait pu trouver la réponse par lui-même concernant son amie.

" Liana, j'étais inconscient. Comment aurais-je pu me renseigner à son propos ? Et concrètement, je ne suis pas en état de bouger avec tous ses appareils branchés à ma personne. "

Elle l'avait piqué et la réponse avait été un peu sèche.

“Va donc jouer les enquêtrices, si cela te chante. De toute façon, tu sais où me trouver. ”

Il savait qu'elle aimait ça, aller fouiner un peu partout. Comme s'il n'y avait pas plus simple comme solution. Enfin c'était Liana, avec elle rien n'était et n'avait jamais été simple. Pourtant il gardait une certaine tendresse pour elle, sans doute dû à leur passé commun et parce qu'il la considérait comme une amie. Certes un rien agaçante parfois, mais une amie.


Codage par Libella sur Graphiorum
Dim 27 Aoû - 22:36
Abandonner son poste ? Elle n'avait jamais suggéré cela !

- Non, bien sûr, je ne te demande pas de tout laisser tomber. Et évidemment, pas non plus de partir sans prévenir. Mais... Tu aimes vraiment ne pas avoir de temps libre ? Je dois bien admettre que je ne comprends pas... De mon point de vue, tu n'as pas une minute à toi et cela ne semble pas te déranger... Tu sais quoi ? Profite de ce moment de repos forcé pour vraiment penser à toi. Xandrie... Elle s'en sortira sans toi jusqu'à ton retour. De toutes manières, elle n'a pas le choix. Et puis, j'imagine que le gouverment est au courant de ce qui t'est arrivé, si j'ai pu le savoir, eux l'ont probablement su avant. Ils participent d'ailleurs probablement au moins en partie au financement de tes soins... Voilà peut-être pourquoi aucune blessure n'est visible... Peut-être qu'ici, il y a des soins particulièrement performants...

En réalité, elle n'en savait rien. Cette ville avait la réputation d'être très douée dans ce qui touchait à la science, alors... La médecine était-elle une science ?

Puis il lui annonça qu'il ne sentait même pas ses mains... Voilà qui était plus qu'étrange. S'il avait bénéficié d'une médecine performante, il devrait avoir retrouvé ses sensations... À moins qu'on l'ait opéré et qu'il soit encore sous l'effet des anti-douleur ? Oui, elle ne voyait que cette explication.

- Hum... Attendons encore un peu. Si dans quelques heures tu n'as pas retrouvé tes sensations, là, il faudra vraiment s'inquiéter... Quant à savoir ce qu'on t'a fait... Je soupçonne quelque chose contre la douleur, non ? Mais je ne pense pas qu'un tel effet dure indéfiniment.

Puis il la réprimanda. Mais elle avait quelque chose à répliquer.

- Pas pendant ton sommeil, évidemment. Mais tu as bien reçu la visite d'un médecin à un moment, non ? J'imagine que vous avez pu parler...

Lorsqu'il l'y invita, elle se leva avec plaisir. Une fois arrivée à la porte, elle se retourna pour l'informer :

- Je vais voir si je peux apprendre quelque chose au sujet de ton traitement... Et de Madame... Euh... Oysten, c'est cela ?

Dès qu'il lui aurait répondu, elle franchirait la porte et apprécierait la possibilité de se remettre à marcher, tout en se disant qu'elle devait se dépêcher d'obtenir les informations demandées et de revenir, afin de ne pas l'inquiéter plus que nécessaire... Si tant était qu'il s'inquièterait pour elle.
Lun 28 Aoû - 16:01
Soins hospitaliers et visites


Et voici que la charmante Liana recommençait à insister, ne comprenant pas le point de vue d'Ekiel, affirmant qu'il n'avait jamais de temps libre. Qu'elle ne comprenait pas. Mais lui avait-il seulement demandé de comprendre ? Non. Il soupirait légèrement.

" Liana, je ne suis pas comme toi, né avec une cuillère d'argent dans la bouche. Je ne dois ma position actuelle qu'au fait que j'ai travaillé dur des années durant. Sans compter la chance que j'ai eue d'avoir reçu l'éducation nécessaire à cela. Je le dois à mon père adoptif et en cela, je mets tout en œuvre pour rester au sommet, parce qu'il a cru en moi et m'a offert une chance de changer de vie. Alors, peut-être que pour toi, je n'ai pas de temps libre, mais j'en ai crois-moi, seulement, ils sont moins importants que les tiens. J'ai d'autres priorités que les tiennes, Liana. Je ne te demande pas de comprendre, mais de te mettre à ma place. Quand une personne du gouvernement devient inutile, elle est vite remplacée et en l'état actuel des choses, je ne renoncerai pas à mon poste. Il est trop important à mes yeux."

Il eut un léger rire à l'évocation de Xandrie et du fait que probablement, elle avait participé au financement de ses soins.

" Le ministre des Finances ! Débourser un seul astras pour un des ministres ! Allons, ne soit pas sotte ! Si ce n'est sur ordre du roi, il ne fera rien.  Je doute que Xandrie ait quelque chose à voir dans tout ça. Alors oui, je suis cloîtré ici, mais ce n'est pas pour autant que je pense rester loin des affaires d'Etat. Je vais m'informer de ce qui se passe là-bas et rapidement. Certaines affaires ne peuvent souffrir d'aucun retard. Et une fois encore ne t'inquiète pas pour moi, je sais m'occuper de ma petite personne et depuis bien des années." 

Il se redressait légèrement contre l'oreiller. Elle lui préconisait d'attendre quelques heures suite à son aveu, de ne rien ressentir, affirmant qu'il était peut-être encore sous l'effet d'anesthésiant ou d'anti-douleur. Aller donc savoir pourquoi, il en doutait fortement. Non, il y avait forcément autre chose, il le sentait au plus profond de lui.

" Si j'ai reçu la visite d'un médecin ? Je suis incapable de te le dire. J'étais dans une sorte de brouillard comateux. Tout est très vague. Je me souviens d'avoir été transporté ici, et puis c'est le flou total, jusqu'à aujourd'hui et que je te découvre à mon chevet. Enfin ça ne fait rien, tôt ou tard, je verrais bien quelqu'un qui saura me renseigner." 

Liana était déjà prête à aller mener l'enquête, comme la petite fouineuse qu'elle était. Trop ravie d'ailleurs de le faire, cela se lisait sur son visage. Cela amenait un léger sourire sur les lèvres d'Ekiel.

" Oystein. Oystein Prune. Et tâche de ne pas faire de vague. Parce que je te connais suffisamment pour savoir comment ça peut finir avec toi.  Allez file, j'ai besoin de me reposer un peu. À plus tard."  

Le Strigoi la laissait donc œuvrer à sa place. Il n'avait pas trop le choix de toute façon. Il espérait juste qu'elle ne retournerait pas cet hôpital en tous sens pour obtenir ce qu'elle voulait.

Codage par Libella sur Graphiorum