Dim 16 Avr - 22:35
Laguna Faye
Aramila / Vagabond
- 19 ans
- Saraph femelle
- La Crevasse
- Non determiné - elle
- Ecclésiastique
- Laguna Faye - Theodyme
Description
Dans les dunes de Saleek, bravant le plomb de la chaleur, peau nue à même le sable et ce vaste océan blond ruisselant entre ses orteils, une étrange humanoïde s'élève et marche. Cela fait quelques jours déjà qu'elle longe cette route commerciale. On la croise souvent sur ces chemins, depuis quelque temps - comme une âme errante, perdue sous le soleil écrasant du désert, elle mène son chemin au gré du vent et entre les cités du désert d'Aramila. De grands iris d'un incarnat clair, protégés hasardeusement par du lin brûlé, scrutent l'horizon depuis des heures déjà, insensibles à la sécheresse ambiante. Elle porte sur les épaules des drapées riches d'ornements et somptueux de textile ; d'ivoire, de corail et d'argent. D'aucun d'instruit sur les organisations de la capitale reconnaîtrait sur ses capes les blasons d'une guilde étrange qu'on ne connaît que de nom et de réputation. Ils abritent derrière eux une femme frêle, de petite taille, à la musculature discrète, mais présente, et à la carrure timide. On est souvent étonné de réaliser qu'il s'agit là d'une Saraph, égarée loin des siens, mais sa peau de bleuets fumés et ses cornes trahissent bel et bien sa nature. Sa hauteur ne dépasse pas le mètre cinquante. Elle semble jeune, mais rien qui ne justifie une si chétive carrure, si peu courante chez ceux de son espèce. Sur sa peau d'azur se dessinent d'orange pâle, tranchants, des symboles étrangers dont la signification demeure un mystère pour le commun. Derrière les linges secs se disperse une longue et épaisse chevelure blanche, ondulée, emmêlée, telle une crinière à peine apprivoisée. Son visage, orné de traits ronds, semble toujours trembler d'un sourire prêt à faire craqueler ses lèvres. Et forte de cette énergie juvénile, elle s'élance à nouveau, bravant le plomb de la chaleur, peau nue à même le sable, dans cet océan blond et vertigineux.
Habiletés et pouvoirs
Forme bestiale... ? ꞏꟷ Les Saraphs sont réputés pour être des créatures de guerre ; grands, imposants, dépeints comme des êtres de passion et de sang chaud, ils sont perçus comme des bêtes de violence par le commun. Laguna, de son nom, n'est rien de tout ça. Ses jambes sont courtes, ses épaules étroites. Son allure est composée, son caractère est discret. Mais sous l'épaisse chair d'azur si caractéristique de son espèce se dessinent, dormants, de solides muscles de fer, et sous ses attitudes pondérées et ce vernis de flegme somnole, arrogante, une impulsivité gargantuesque. La jeunette partage avec ses congénères une voracité sans égal pour la vie et la compétition et une éducation martiale d'envergure. Fidèle à Enek Ishtem et à son clan d'origine, la blonde a été solennellement éduquée à l'art délicat du pugilat. De coutume, elle emploie toute sa force à manier de gigantesques gantelets de bronze.
Biographie
« Et donc, je passe par cette porte dérobée, derrière le salon de jeux. L'air est un peu lourd, je ne saurais pas comment expliquer : c'est oppressant, on a du mal à respirer, mais ça a quelque chose de reposant. Comme si une présence alourdissait les lieux, mais une présence... réconfortante. C'est vraiment une expérience très étrange. La salle est quasiment vide. Il n'y a que deux, trois invités, venus se recueillir, probablement. C'est une immense salle de pierre blanche, lumineuse, presque éblouissante ; elle reflète le soleil qui passe à travers un immense plafond de verre. Sur les murs, il y a de grandes fresques noire ou brune. À l'avant de la salle, une immense représentation d'un Hebai. Et sur les cotes, il y en a d'autres. Elles représentent le désert, l'océan et pleins d'autres paysages vastes, dans un style vraiment difficile à décrire. C'est comme si on avait peint sur les murs et qu'on avait brulé la peinture ensuite. » Un soufflement de nez se glisse dans la conversation. Bruler de la peinture, c'était du jamais vu. Persuadé que le récit n'est tissé que d'inepties, on attend la suite.
« Je vous le jure, je n'ai jamais rien vu de tel. Les gens qui sont là pour se recueillir ne prient pas très longtemps ; ça n'a pas l'air d'être le cœur de leurs croyances, ils sont surement juste là pour demander des faveurs. Je me demande quand même, à ce moment, si je fais bien d'être là. On m'a déjà raconté que la chapelle du Culte de Heb n'était pas un lieu prive, mais enfin, je ne vois aucun autre visiteur, tout le monde a l'air d'être habitué des lieux... C'est un sentiment très bizarre. Et puis la salle est vraiment cachée à l'arrière du bâtiment ; quand on passe, tout le monde vous regarde, on dirait que tout est fait pour dissuader les étrangers, mais une fois devant le lieu de prière, subitement, c'est comme chaleureux. Finalement, je me suis barré un peu vite. J'avais le sentiment mitige d'être à la fois invité et pas le bienvenu. Ça m'a mis trop mal à l'aise. »
Un rire moqueur éclate aux cotes du conteur. « Eh ben heureusement que t'es pas resté longtemps, mon pauvre ! Un peu plus et tu serais sorti en croyant dur comme fer à une apparition religieuse. Ces gens sont tarés, je vous le dis. J'ai déjà joué avec ces fous, ils respectent rien. Ils prennent des risques sans aucune raison, sont persuadés que tout est décidé par leur dieu chèvre et que si les choses sont comme elles sont, c'est parce que ça a été décidé ainsi. S'ils sont gagnants, c'est parce qu'une entité plus grande en a décidé ainsi ; s'ils sont perdants, c'est qu'ils devaient perdre. Vous imaginez un peu le mental de ces gens-là ? Y'a que les gros vainqueurs qui veulent justifier leur chance et les pauvres désespérés qui cherchent à se réconforter de leur misère pour croire à des âneries pareilles. Et ils s'en servent pour justifier les pires comportements. J'aimerais pas en avoir dans mon entourage si je pars à l'aventure ! C'est d'un caractère à se faire tuer dans la nature pour rien, ça. »
« J'ai entendu des trucs similaires sur une de leurs prêtres, ou peu importe comment ils appellent ça. Une Saraph. Personne ne sait d'où elle sort, quand exactement est-ce qu'elle est arrivée... Je l'ai déjà croisée. Vous imaginez bien, une Saraph, ça passe pas exactement inaperçu ; mais elle, elle est toute petite ! Et ça a l'air d'être une allumette, en plus. Elle est toujours cachée sous une demie tonne de capes et elle est super discrète, on l'entend à peine arriver. Bref. C'est une des plus grosses joueuses du salon. Et c'est très bizarre, de voir mêlés religion et jeux comme ça, mais la majorité de ses décisions, elle les joue à pile ou face. C'est invraisemblable. Et même en jouant comme ça... elle gagne. Tout le monde l'appelle le Requin. Honnêtement, je sais pas depuis combien de temps elle est à Aramila - peut être un an, ou quelques mois - mais elle fait presque partie du paysage. » L'un des marchands s'esclaffe. « Pour une Saraph, je trouve ça marrant. De ce qu'on raconte de leur mentalité, j'imagine qu'elle est là parce que ça a mal tourné chez les siens. Elle a l'air jeune. Mais petite comme elle est... m'est avis qu'elle ne devait pas être très respectée chez ses congénères. On raconte qu'elle aurait changé de nom en arrivant pour pas qu'ils ne la retrouvent. Au moins, dans cette secte de fous, elle a trouvé une place. »
Brusquement, une lourde présence se fait sentir, immobile, derrière le groupe de voyageurs accoudés au bar de la taverne. Elle était debout, inerte, là depuis au moins une dizaine de minutes avant qu'ils ne la remarquent ; et de ses yeux perçants, grèges, à peine à leur hauteur, du haut de leurs sièges, elle les scrutait. Ses paupières se plissèrent, iris menaçants, et un sourire carnassier déchira son visage, tel un requin prêt à s'abattre sur sa proie.
« Je vous le jure, je n'ai jamais rien vu de tel. Les gens qui sont là pour se recueillir ne prient pas très longtemps ; ça n'a pas l'air d'être le cœur de leurs croyances, ils sont surement juste là pour demander des faveurs. Je me demande quand même, à ce moment, si je fais bien d'être là. On m'a déjà raconté que la chapelle du Culte de Heb n'était pas un lieu prive, mais enfin, je ne vois aucun autre visiteur, tout le monde a l'air d'être habitué des lieux... C'est un sentiment très bizarre. Et puis la salle est vraiment cachée à l'arrière du bâtiment ; quand on passe, tout le monde vous regarde, on dirait que tout est fait pour dissuader les étrangers, mais une fois devant le lieu de prière, subitement, c'est comme chaleureux. Finalement, je me suis barré un peu vite. J'avais le sentiment mitige d'être à la fois invité et pas le bienvenu. Ça m'a mis trop mal à l'aise. »
Un rire moqueur éclate aux cotes du conteur. « Eh ben heureusement que t'es pas resté longtemps, mon pauvre ! Un peu plus et tu serais sorti en croyant dur comme fer à une apparition religieuse. Ces gens sont tarés, je vous le dis. J'ai déjà joué avec ces fous, ils respectent rien. Ils prennent des risques sans aucune raison, sont persuadés que tout est décidé par leur dieu chèvre et que si les choses sont comme elles sont, c'est parce que ça a été décidé ainsi. S'ils sont gagnants, c'est parce qu'une entité plus grande en a décidé ainsi ; s'ils sont perdants, c'est qu'ils devaient perdre. Vous imaginez un peu le mental de ces gens-là ? Y'a que les gros vainqueurs qui veulent justifier leur chance et les pauvres désespérés qui cherchent à se réconforter de leur misère pour croire à des âneries pareilles. Et ils s'en servent pour justifier les pires comportements. J'aimerais pas en avoir dans mon entourage si je pars à l'aventure ! C'est d'un caractère à se faire tuer dans la nature pour rien, ça. »
« J'ai entendu des trucs similaires sur une de leurs prêtres, ou peu importe comment ils appellent ça. Une Saraph. Personne ne sait d'où elle sort, quand exactement est-ce qu'elle est arrivée... Je l'ai déjà croisée. Vous imaginez bien, une Saraph, ça passe pas exactement inaperçu ; mais elle, elle est toute petite ! Et ça a l'air d'être une allumette, en plus. Elle est toujours cachée sous une demie tonne de capes et elle est super discrète, on l'entend à peine arriver. Bref. C'est une des plus grosses joueuses du salon. Et c'est très bizarre, de voir mêlés religion et jeux comme ça, mais la majorité de ses décisions, elle les joue à pile ou face. C'est invraisemblable. Et même en jouant comme ça... elle gagne. Tout le monde l'appelle le Requin. Honnêtement, je sais pas depuis combien de temps elle est à Aramila - peut être un an, ou quelques mois - mais elle fait presque partie du paysage. » L'un des marchands s'esclaffe. « Pour une Saraph, je trouve ça marrant. De ce qu'on raconte de leur mentalité, j'imagine qu'elle est là parce que ça a mal tourné chez les siens. Elle a l'air jeune. Mais petite comme elle est... m'est avis qu'elle ne devait pas être très respectée chez ses congénères. On raconte qu'elle aurait changé de nom en arrivant pour pas qu'ils ne la retrouvent. Au moins, dans cette secte de fous, elle a trouvé une place. »
Brusquement, une lourde présence se fait sentir, immobile, derrière le groupe de voyageurs accoudés au bar de la taverne. Elle était debout, inerte, là depuis au moins une dizaine de minutes avant qu'ils ne la remarquent ; et de ses yeux perçants, grèges, à peine à leur hauteur, du haut de leurs sièges, elle les scrutait. Ses paupières se plissèrent, iris menaçants, et un sourire carnassier déchira son visage, tel un requin prêt à s'abattre sur sa proie.
« Messieurs. Pile ou face ? »
Pensez à vous hydrater ! / il, iel
Nouveau DC (ou TC on ne sait plus) de Bora !
Dernière édition par Laguna Faye le Mer 24 Mai - 17:56, édité 12 fois