Sam 4 Fév 2023 - 2:00
Nuï
Concade / Citoyenne
- 18 ans / 5éme lune 1882
- Zoanthrope octodon ♀
- Archipel des géants
- Vague curiosité | Elle/…
- Fouineuse / Aventurière
- OC par rsef
Description
Toute encapuchonnée de soierie féerique, petite silhouette dans la Brume. Court, court, vive, vive. Une queue sourissote qui ondule dans la nappe grise, pour un équilibre de perfection. Sens en éveils, renifle, renifle. Un instinct qui frémit son museau, ou son nez à peine truffé. Petits pas, petits pas. Comme un truc qui guette, par-delà l'apparence. Tendre l'oreille, juste un peu plus, littéralement ; rond parabolique, pavillon duveteux. D'un replis, s’acculer, gratter à l'arbre, tester sa résilience et puis… s'élancer, toutes griffes dehors, prendre de la hauteur, se retirer du sol, s'en épargner les plus subtiles secousses.Nuï perchée, à prendre un repos. Calme petit cœur, arythmie d'adrénaline. Écoute les murmures de la Brume ; nostalgiques. Où qu'elle soit, c'est la même. Pas un refuge pour vagabonde, mais un foyer tout de même. Nuï douce, fredonne, fibre de sa guimbarde, s'insinue dans le rythme de la clameur mystique. Rejoint le rêve voilé dans son grand éprouvé, éloigne les cauchemars d'un charme mystérieux… Pas toujours efficace, faut savoir courir ! Nuï blonde, polaire, un peu cendré-glacé, comme une neige sur un mont qui fulmine ; plane dans le voile, fait corps avec ; cape au vent, tête dénudée et on refile, vite, vite.
« Ça peut pas nous rattraper, ça a des trop petites jambes ! », « … des trop petites jambes… ». Écholalie de voix de fey, au grand jamais aucune pensée exprimée. Bien d'autres moyens de démontrer émotions, bouillonnements et enchantements. Danse, pas d'esquive, glisse. Ne pas répondre aux questions de la chose. C'est furibond, et quelle détente ! « Faut s'méfier des jambes trop courtes, ça s'fait ressort ! Zip zip tong ! », « … ressort, zip… ». Aucune pertinence des propos ; concentration sur les alentours, un souffle froid dans le cou. Alter retord, ça talonne, ça talonne.
Nuï filée, trait lumière, ombre gracile, élégance illusoire des regards qui effleurent. Fuite miracle, pas chanceux. Un soupire, couinement de relaxe. Des yeux dans la pénombres. Figer. Nuï lunaire, fin de course. Battre la tétanie qui emplie la tête, le corps, de ses bourdonnements. Une inspiration, une détermination. Danger étudié ; son regard ciel se couvre, s'éclipse de pure ténèbre ; vif, couperet terminal. Nuï rouge, plic, ploc. Deux gouttes à nourrir la terre avide. Ruisseau au râle chagrin. Riposte fatale au belliciste. Griffes effilées, crocs rasoirs. Tout son pelage gris tacheté. Capuchon à fleurs carmines s’évanouit dans le lointain.
Habiletés et pouvoirs
Biographie
Ton histoire commença une nuit de tempête. Du moins pour nous. Le ciel crépitait, narguant la Brume dans un essaim d'éclairs grondants.« C'est ballot… ça l'enrage ! », « Zappy, tout zappy ! », « Héhé, adieux petit navire ! »
Voile déchirée, mat brisé, pont écartelé ; naufrage.
D'où s'en revenaient-ils ?
Vers quelle destination ?
On s'en foutait un peu, nous on ne faisait que parier sur quels trésors allaient s'échouer sur nos rivages.
Et le lendemain… ce fut la déception !
Un pôv' panier qui n'avait pas prit entièrement l'eau par une vile torsion au destin !
Pire ! Ça pleurait !
Mais pourquoi ça nous tombait dessus ?
Bien ennuyeux !
« On n'a qu'à l'y retourner, à la mer !? », « Y'a plus drôle à faire… », « l'filer aux harpies ? », « Oh, ça déchiquette, ça déchiquette ! », « Notre amusement… pourquoi on le céderai comme ça ?! »
Oui… que devions nous faire de ce paquet déposé par les eaux ?
« Conciliabulons ! » Un, Deux, Trois, Quatre… Que des désaccords !! C'était fabuleux ! Ça aurait fait notre journée… si une voix de raison ne s'était pas faite entendre…
« Dites… ces trucs là, quand c'est tout seul comme ça… ça devient quoi ? », « Pas nos soucis ! », « Pas le moindre ! », « Z'avez vu ses petites z'oreilles ?? », « Touche pas ! Ça va te mordre, te boulotter en entier ! J'les ai déjà vu faire ! »
… Et les pleures avaient cessés.
Par épuisement, sans doute, mais peut-être aussi d'amusement.
« Roh… Nan, v'là qu'ça gazouille ! Ça veut nous prendre par les sentiments ! », « Zou, à la flotte avant que ça nous bouffe de l’intérieur », « Hey ?! Dites, faut le nourrir le truc, nan ? »
Quelle drôle d'idée l'un avait eu là… Eh bien, non, en effet, tu ne te nourrissais pas de Brume.
« C'est une anomalie fini ! »
… ou pas tout à fait encore entièrement développée…
Déjà que nous avions eu du mal à te ramener jusqu'à notre village, voici que tous les ans tu nous forçais à devoir tisser une nouvelle tenue, à l'ajuster, à l'élargir… puis à nous la faire repriser tous les quatre matins… Raaaah !
À quel moment les noyistes avaient-ils perdu des voix ? De quand datait le dernier enlèvement en pleine nuit vers la falaise du Zoup-ça-hurle ? À devoir poursuivre les flûtistes qui te menaient vers ton ultime saut ? Les aurais-tu charmés ? À les acclamer, à battre avec eux la cadence, à les pousser à l'encore de trop, à les épuiser !
Nous avions fini par t'adopter, petite humaine griffue, poilue ; avec nous, l'île, toute entière, t'a accepté ; ainsi, Nuï, tu fus baptisée au sommet du pin le plus ancien. Tu y étais montée seule, refusant nos coups de mains ; « Que tu es agile ! », « Le poirier 'sus la branche ! Le poirier ! ».
Entre les géants de notre domaine tu t'élançais, plongeais tes griffes dans l'écorce, glissais de quelques stries, avant de te reprendre, d'en atteindre finalement la cime et de contempler l'étendue de notre domaine, du tien par extension.
Bien vite, tu appris à connaître par cœur notre petite archipel, dans ses moindres recoins ; même si tes connaissances s’arrêtaient parfois à : ''Faut pas aller par là-bas !'', « Obéissante que tu es ! », Nous t'aurions perdue bien vite si ce n'était pas le cas ; tu appris les marées, à quelle époque les isthmes émergeaient et permettaient le passage de l'un à l'autre de nos petits îlots ; tu appris les bruits sauvages, à quels cris il fallait se cacher, même lorsqu'ils résonnaient dans la tête comme une tentation lancinante, et, au contraire, à quelles voix l'on pouvait répondre, accourir même, dans la promesse d'un émerveillement dont tu ne te lasserais jamais ; tu appris la Brume.
Et un beau jour, (jour de malheur, mais à l'horizon dégagé,) te voici emportée par un navire de passage…
Enfin… tu étais déterminée à nous laisser de toi-même… Mais c'était notre faute et nous le savions. Nos histoires t'avaient fait miroiter trop de paysages inconnues, trop de falaise vertigineuse, trop de vaux verdoyants, trop de terres inatteignables… Pour la première fois en dix ans, tu entendais de nouveau des harangues à la noyade… plus larmoyant que convaincant… Mais… Comment aurions-nous pu te laisser ?
Alors certains d'entre nous t’accompagnèrent, Nuï, petite nuisance de notre vie. « Et voilà, j'vous l'avais dit !! », reniflements sonores, « Bouffés ! Grignotés ! Maudite grosse chose ! »…
Les étreintes passées, nous nous faufilâmes sur le galion, te guidant jusqu'aux tréfonds des cales en clandestine invisible.
Nous voguâmes ainsi vers le continent, loin de la Brume qui n'avait cessée de te hérisser les poils toute ton enfance… et qui pourtant te manquerait bien vite.
Tu n'avais pas le moindre repère sous ces cieux hyalins. Mise à nue sans son voile, tu poursuivis ta route loin des ports, loin de la cacophonie barbare dans laquelle les gens d'Uhr s'enfermaient derrière leurs remparts. « Tu regrettes ? », « Ah ! On te l'avait pas dis, peut-être ? », « Pas ton genre de pas écouter ! », « Qu'est-ce que tu es venue chercher ici ? »… Notre monde était-il donc trop petit pour toi ? Quelles étendues pourraient te satisfaire ? Bon sang ! C'était grand ici !
Il ne te fallut pas longtemps pour te faire une place dans ce vaste univers. Férue de Brume malgré toi, te voici à y retourner, à la fouiller encore et encore, à en retourner les ruines pour le compte d'une Guilde. Oui, te voici faite fouineuse ! Affiliée aux aventuriers, ou je sais pas quoi… (Est-ce que ces détails sont vraiment importants ?) Une vie de danger trépignant, haletant… avec des compagnons bruyants… surtout dans leurs morts. Pas simple de faire corps avec des balourds à la cervelle ramollie par l'appât du gain ! Tu savais fuir lorsque tu le devais, tu les avertissais bien, mais ils n'écoutaient que rarement.
Une poignée qui partait, une seule qui revenait… sale réputation qui te colle au pelage !
Porte-chkoumoune ! Rate de malheur !
Fi de ces médisances ! Pis ! On t'imaginait parfois en égorgeuse des brumes, à cacher ton butin dans des terriers reculés. « Z'avaient qu'à filer ! Comme tu leur as dit ! », « Voui, petite Nuï, c'est pas ta faute ! »… On te consolait parfois comme on le pouvait, mais tu ne paraissais pas profondément affectée. Un peu inquiétant… était-ce à notre contact que tu t'étais désolidariser des tiens ? Au fond, quelle importance !? « C'est bien vrai, t'as raison, rien de drôle à y penser ! », « Zip zop, à la prochaine ruine on les fera flipper grave », « Cette fois, ils s'en retourneront ! »
Nuï, tu as grandis.
Nous sommes des miniatures négligeables qui te soufflent aux oreilles ; te soufflent les mots rassurant tes angoisses ; te soufflent les conseils malicieux égaillant tes journées ; te soufflent les avertissements protégeant tes arrières
Nous soufflons… sans rien pouvoir faire grand chose d'autre pour toi.
Puisse notre vent t'être favorable !
Nuï simplement, pleinement
Je peux plus dire c'est Nae du coup… mais c'est tout de même re-moi /o/ (Sorry) Voici la remplaçante donc (Pour tout dire la première idée (qui a un peu évolué <<), mais me fallait la vivif' pour légitimer le perso)
Dernière édition par Nuï le Sam 4 Fév 2023 - 23:52, édité 2 fois