Light
Dark
Bas/Haut

Mirefenn - De Lazare à Sapiarque, emprise des fusions

Mirefenn - De Lazare à Sapiarque, emprise des fusions Brandw10
Dim 15 Jan - 0:43

Mirefenn Clawthorne

Epistopoli / Noble

58 ans / Bahlam 1842
Grigorie ♀
née aux Monts Alcalins / élevée à Opale
Sources insuffisantes / Elle (par convenance)/…
Lazare du Magistère / Sapiarque en recherche sur les mutations
OC(Mathilda) - Zeronis

Portrait figé

:⌘: Repentir expérimental :⌘:


Une plume noire laissée dans un couffin au sommet du Phare d'Aliès. Tout ce qui accompagnait ce nourrisson au dos ensanglanté. Deux larges cicatrices déchirant ses omoplates, vestiges profonds d'une absence.
Les années éclaircissent son teint, un mal inconnu la ronge, affaiblissant sa constitution, peut-être aurait-elle pu être bien plus élancée que son mètre soixante-douze. Ses traits malingres la confondent souvent avec une strigoise et son anémie constante ne dissipe pas les rumeurs que l'ombre blanche du quartier ne soit buveuse de sang à la diète. Elle s'y est bien essayé, à ce régime de noctambule, bien plus de fois qu'il n'en fallait pour confirmer, mais aucune amélioration de son état. Le seul intérêt est à l'intégration sociale dans la clique strigoise. Bien peu pour elle.

Son vieillissement, une fois la puberté entièrement passée, ne fait pas que ralentir comme tout vrai strigois… il se fige intégralement, cristallisant la candeur d'une poupée de porcelaine rachitique. Un certain malaise saisit par ailleurs lorsqu'elle bouge, comme si l'on s'attendait qu'elle ne soit inanimée, qu'au moins des fils, des saccades d'articulations artificiels, n'échappe au contrôle des gestes. Elle demeure réalité inexorable.

Toujours prise entre céphalé et vertige, son pas nonchalant la mène. Elle préfère la pénombre, les couloirs étroits, dévorant son horizon. Ainsi comprimée, sa voix sait se faire tendre, rassurante, maternelle, mais ses gestes sont toujours là pour rappeler ce qu'elle est. Ou l'étaient-ils ? Elle n'a plus touché de scalpel depuis longtemps, se contente, le plus souvent, d'observer le suivie de ses protocoles. D'incisif, seul demeure son regard perçant malgré la lassitude permanente qui en transparaît.

La distance augmente à mesure que gonfle son statut. Non qu'elle n'ait peur de se salir. Lazare n'est pas titre que l'on octroie seulement auréolé de thèses. Elle n'avait pas quarante ans qu'elle était déjà candidate au prestige du Magistère. Ne pas sortir des laboratoires s'avèrent payant. Acharnée ? Peut-être bien. Ce sentiment qu'une chose lui échappe est simplement inadmissible. Lazare… un honneur, mais bien loin d'être un objectif. Si toutefois la reconnaissance lui apportait de nouveaux élèves, un titre pouvait se révéler outil pratique.

Une coupe au carré, chaque semaine répétée, elle entretient sa constance. Seuls deux changements physiques ont eu lieu en prés de quarante ans. Tous deux à cause du même spécimen. Deux fines griffures sur son coté droit, l'une sur sa tempe caché par une mèche, l'autre sur sa joue, recouvert d'encre en memento. Non que le tatouage soit Ressentiment cristallisé, il n'est que manifestation de son Imprudence.

Nature floue

Ascendance Grigorie –
Jouvence : Suspension du temps dans une vingtaine éternelle, nul contrôle sur l'âge.
Aura lumineuse blafarde : Frêle lueur dans le lointain, teinte d'un incarnadin le jardin d'intérieur, entièrement éteinte dès lors que l'aube vient rallumer les éclairages des sous-terrains.
Rêve d'envol avorté : Le seul cauchemar jamais fait, une ombre noire au-dessus, berçant lentement, des larmes roulant le long de mains qui tiennent un lange, avant de le lâcher.
Imitation Strigoise –
Poids plume : Aucun rapport au phénomène surnaturel des véritables, le famélisme guette, la maigreur en a déjà fait une prétendante acceptable.
Buveuse de sang occasionnelle : Palet rodé, la race, le groupe sanguin et certaines afflictions reconnues, mais rien n’atténue les malaises de l'anémie, n'est pas strigoise, le sait, pourtant l'habitude demeure.
Double Lazare –
Scientifique opaline : Fascination pour les mutations, les corps changeants, les effets surprenants du Myste, le potentiel de la Panacée, absorbe chaque aspect possible en un recueil de connaissance fermement enraciné dans l'esprit opaque.
Sapiarque épistote : forte d'expériences, une certaine rigueur manquait afin de parfaire cet art, de le soustraire aux aléas, à présent suit une méthode stricte, plus rien ne sera inaccessible… seul le temps saurait être facteur, mais nulle raison d'en craindre le passage.

Temps filant

Un cadavre de banshee à la réception. Un nouveau, un énième. Les chasseurs de ses créatures doivent m'adorer depuis le temps. Je dois être leur principale commanditaire. Un mâle cette fois-ci… ils demandent une rallonge pour la rareté. L'étude du dernier n'a apporté aucune différence majeure, aucun apport particulier. Enfin ! Donnons leur une poignée d'astras de plus, ce ne sont pas les fonds qui manquent et fidéliser ses pourvoyeurs s'avère généralement payant.
Le corps n'est pas détérioré, ils y ont pris soin. Si les ailes n'étaient pas en parfaites état, il n'aurait servi à rien. Les cultures proposées par les laboratoires de clonage sont encore imparfaites, mais un jour peut-être que les arrivées ne seront plus laissées aux hasards des traques. Poursuivant l'analyse du corps, je fais quelques prélèvements afin de m'assurer qu'aucune condition ne l'affecte avant de passer à l'autopsie. Au goût rien ne se distingue. Mais ce n'est pas un jugement précis, attendons le relevé d'hématologie. Un automate fera les incisions, plus précis que n'importe quel chirurgien. Il n'y a plus aucune perte de matériaux depuis mon arrivée à Epistopoli.
Ma main effleure le dos du banshee. Cette sensation de la rigidité de l'élytre protégeant le diaphane des ailes…
Que devient-elle ?

Celle que j'observais.
Chloroformée dans la nuit.
Non que la sédation n'était par choix, il s’agissait, simplement, de la seule solution pour que les spécimens puissent dormir alors que le Myste les altère. Ce repos – bien qu'il ne soit pas des plus réparateur – optimise leur chance de survie et permet aux équipes d'en prendre soin sans risque d'incident.

La greffe des ailes et de leurs élytres venait de prendre. Parfaites. Soulevant délicatement l'enveloppe durcie, faufilant une main jusqu'au velours doux d'une aile postérieure, je m'assurais de sa tenu. Dire qu'une arme pouvait être si esthétique. Non seulement les différentes opérations subies ne l'avait endommagée, mais le Myste lui-même semblait tenir une cohérence d'ensemble bien rarement observée. Je sursautais devant une injonction laconique qui résonnait, entre les barreaux, dans le silence des lieux. « Retires les… » Elle avait échappé, sous je ne sais quelle douleur, à l'étreinte des vapeurs moites du sommeil. Son regard suppliant… J'avisais rapidement, rapprochant l'écueil grillagée pleine de liquide incolore de sa tête, caressant doucement ses cheveux le temps que le produit fasse effet.

« Rendors-toi… », un simple murmure qui filait. Quand bien même j'acceptai de la libérer de ses greffes, le mal avait été fait. Un geste insuffisamment assuré, une fraction de seconde d'inattention et le tracé avait courbé, enfonçant d'un millimètre de trop la tige innervée dans le réseau sensible intercostal. Les chirurgies réparatrices étaient bien au-delà du possible avec les moyens dont je disposais alors. Aucune raison apparente ne permettait de statuer qu'il soit pertinent d'arracher ses ailes. Et puis… |||
Même si il aurait été préférable que le spécimen puisse s'envoler, la greffe n'en demeurait pas moins une réussite cosmétique sans aucun signe de dégradation.
Elle se débattit. Brève. Fugace. Aussi sauvage qu'elle savait l'être. Le chloroforme se répandit sur le sol de la cage. Devant son volte-face, je n'avais eu que le temps de me cambrer en arrière. Sa griffe épargna de justesse mon œil. Le moment qui suivait, elle était déjà maîtrisée. J'épongeais mollement le sang qui coulait, goûtant ses effluves en passant. Toujours si singulier…

Elle dû finir par accepter sa condition et se calma peu à peu. L'égarement était entièrement dans les marges d'acceptabilités d'un traitement au Myste et tant que l'isolement demeurait un moyen de contrôle viable, le spécimen n'était pas une menace. Malgré quelques contestations dans l'équipe, une décision de Lazare était loi.
J-31.9 n'avait pas été euthanasiée.
Et puis… elle avait pu prouver son efficacité.

Quelques temps plus tard, une mutation inattendue finit par se déclarer… une chevelure blanche et des yeux rouges profonds… et elle me demandait un nom ? Certaines limites ne doivent pas être franchis, le sort s'acharnait à rendre la tâche laborieuse. D'un autre côté, l'effondrement de sa mémoire était bien utile, elle ne s'en montrait que plus docile.

Elle aurait dû être ma première véritable réussite. La première qui aurait pu se montrer utile aux expéditions opalines.
Ne restait qu'à attendre son retour…

Mais le Myste est hasard et inconstance.
Si seulement j'avais su accepter plus tôt cette réalité… J-31.9 ne m'aurait pas échappée. Une première erreur.
Cet événement a été déclencheur d'une perte multiple. Non seulement mon œuvre, mais également ma place au Magistère. Dès le lendemain de la réception du compte rendu de la mission chargée de retrouver traces de l'expédition qui avait employé J-31.9 pour la première fois. Première et seule fois. Quoi qu'il en soit, les Von Arendt n'avaient pas réellement apprécié apprendre la mort de leur fils. Qui plus est partiellement dévoré et dépecé par ce qui fut strictement identifié comme le spécimen. Il est vrai que sa dentition est des plus unique… De toutes leurs relations les endeuillés avaient choisi de s'appuyer sur un Juge de l'Alliance. Au moins en me reconnaissant coupable des crimes de ma création, ils m'en laissaient la maternité. Tous les autres documents de recherches, chaque feuillet de notes, le moindre addenda sur des annexes obscures : tout me fut dérobé. Avec bénédiction de la Justice. Qu'ils se satisfassent donc de ces brouillons et ébauches. Opale s'est montré sans pitié envers mon projet qu'elle pensait épuisé à moins qu'il n'était préférable de le confier à plus malléable ?
J'avais choisi de me tenir éloigné des arcanes du pouvoir tout en engrangeant un certain pouvoir académique et la reconnaissance sociale qui l'accompagnait malgré moi. Une seconde erreur. Je le reconnais.
Mais il y a une erreur que je ne reconnaîtrai jamais, malgré les tentatives pour m'y pousser : Je devais créer J-31.9.

Outre la saisie de mes recherches, un second jugement, plus inattendu fut prononcé : Exil forcé à Épistopoli. Je ne m'en formalisais pas et estimais déjà les opportunités. Même pour Eux, cela serait mieux. Partons loin de ce pays qui nous avait abandonné. La seule part d'ombre qui demeurait était la raison de la sentence… Je découvrirais bien vite l'un des commanditaires… ou de son prête-nom plus probablement. Sur l'instant je déclinais l'offre, sans que l'homme ne cherche à me persuader. Un retrait si indolent qu'il en devenait presque inquiétant et devant l’enchaînement d’évènements je me demandai si il n'avait pas un profil détaillé à mon propos.

Épistopoli… le premier endroit où je me sentirai plus mal encore qu'à Opale. Je n'avais pas eu plus de temps pour me soucier d'état d'âme – surtout pas de ces sensations lancinantes qui me parcouraient sans raison. À peine descendue de l'aéronef, un poste m'était offert. Une place à la tête d'un département complet de l'I.R.B.E.M. (Institut de Recherche Biologique sur l'Évolution et les Mutations), je ne pouvais qu'approuver. Une autre sournoise sollicitation, mais qui m'apporterait son lot de perspectives. Il ne s'agissait plus d'élaborer des protocoles pour contenir les risques insolites d'une substance insensée, mais d'étudier minutieusement les caractéristiques de plusieurs organismes en vue de les fusionner à la chaîne de façon la plus sûre et efficace possible. La place n'était pas pour autant garantie, je devais toujours démontrer de l'utilité de mes recherches passées enfin de mériter le titre de Sapiarque et d'acquérir pleinement la nationalité qui l'accompagnait. Devant la manne de nouvelles données et ressources, une période prolifique s'ouvrait :

L'ombre du hanneton [J-42]
Le protocole a largement évolué. Par nécessité… et par choix.
Le protocole J-42 se cantonne à la seule greffe d'ailes banshees.
L'utilisation d'électrodes en tant qu'intermédiaires entre les réseaux innervés de l'hôte et de l'appendice a permis de limiter au maximum le caractère invasif des greffes. Cet apport technologique suffit pour créer les premiers spécimens habilités aux vols.
Les messagères banshees du pays seront, à présent, progressivement remplacées par des candidats moins instables et tout aussi rapide. Le Grand Sapiarque a eut l'air d'apprécier les possibles débouchés de cette découverte, un fond supplémentaire a été accordé au laboratoire.
Les spécimens ont beau volés… le projet est toujours incomplet.
Gobelins dans la Brume [B-04]
Les premiers succès ont su attirer les collaborateurs. Une idée issue d'une thèse de l'un d'eux donna naissance a un nouveau projet. Isoler les facteurs biochimique permettant aux goblinoïdes de voir à travers la Brume et produire une enzyme pouvant répliquer cette faculté.
L'optique reste défini sur l'exploration des ruines sous la Brume. Le développement est toujours balbutiant, bien que les tests soient encourageants. Cependant la cécité entraînée dans un tiers des cas laisse une large place à l'amélioration. Compte tenu de l'apport en matière première bien plus aisé que pour les banshees, nous devrions bien vite palier à ces légères défaillances du produit.
Cette façon de minimiser et cibler les mutations espérées, de les élaborer doucement, produit des résultats bien moins surprenants que le Myste. À force de recherche l'ensemble des effets secondaires pourraient être évités.
Auto-analyse [Ω-01]
L'accès à de nouveaux instruments d'analyse m'a permis de statuer définitivement sur un point déjà évidente : je ne suis pas strigoise. Mon sang n'en partage pas les qualités. Aucune…
Laissées sous une lumière artificielle trop longtemps, les plaquettes ont commencé à scléroser. Comme je le craignais il apparaît que j'ai une forme de condition me rendant ''allergique'' aux technologies modernes. Il ne s’agit que d'un premier test, mais la réaction curieuse d'un échantillon à la lumière solaire ouvre un nouveau champ de possibilité.

Six ans déjà que quelques machinations m'ont jeté ici. Et me voici à nouveau à ressasser ce qui m'y mena.
J'ai un corps de banshee sous la main et une volontaire pour aller avec… mais je ne peux m’empêcher de penser que le Myste avait bel et bien été la clé de la création du spécimen J-31.9 et que, sans son concours, les échecs continueraient de s'amonceler…
Peut-être que si je retrouvai l'originale, une solution s'imposerait… pour le moment j'en suis de nouveau réduite à des tâtonnements hasardeux sans qu'une entropie bienheureuse ne puisse illusionner d'un quelconque succès. Un faux succès, mais ô combien obsesseur… À moins que ce ne soit dû à une nostalgie du temps où je pouvais m’arrêter sur chaque spécimen, directement, sans avoir à passer par l'interface technocratique épistote. Un gain de rendement qui m'avait pourtant charmé… au début…

J’étudierais la question demain – de nouveau. Désactivant l'automate opérateur une fois sa tache achevée – une fois l'homme insecte détaché et réparti dans les conteneurs réfrigérés – je quitte les locaux de l'IRBEM au Pôle. Masque couvrant ma bouche, m'isolant des miasmes fétides de la rue, j'attends la voiture qui dois me ramener dans mes quartiers.
Dans nos quartiers.
Il fait beau. La pluie n'est que bruine huileuse qui glisse contre la vitre sous la conduite fluide de mon chauffeur. Les grandes avenues se déchirent, la haute-ville accueille. Devant la garde armée de l'immeuble, les passants se font rares. Les scientifiques sont encore mieux traités ici qu'à Opale.
L’ascenseur monte, distordant les lumières d'Epistopoli de son verre moiré. Une impression de vol… pourquoi chaque jour je ne peux m'arracher à ce spectacle malgré l'horrible noirceur des nuages bas ? Un tintement sonore, une ouverture métallique, des rires en éclats qui me vrillent le crâne et apaisent mes lèvres d'un sourire. Dernier étage. Au plus loin de ma galerie de curiosité monstrueuse. Et pourtant toujours dans son ombre.
Mais dans l'appartement je laisse le monde cesser d'exister. Je le réduis aux murs clivants, au jardin d'intérieur et de son puits de lumière – aux prétentions énergétiques et harmoniques si j'en crois l'architecte xandrien, peut-être y a-t-il du vrai là dedans… nulle part en ville je me sens aussi bien que sous les rais célestes qui sinuent à travers le voile opaque par les rares accalmies des industries. Je réduis le monde à trois visages. Dont seuls deux sont présents, radieux alors que j'apparais. Charme qui ne s'évapore pas lorsque je m'affale sur le sofa. Ils sont habitués à mon épuisement. Pas de soucis, juste un entrain accueillant.

- Mir ?
L’aînée approche. C'est une Clawthrone également. Même avant l'adoption. Nous venons du même lit fangeux… du même orphelinat qui depuis quelques années à trouvé moyen de dilapider ces stocks trop matures en les refourguant sur les listes de volontaires aux expérimentations. Je venais d'être nommée Lazare… la possibilité de lui épargner les ravages du Myste germa aussi vite qu'il se concrétisa. Pour un cobaye de plus ou de moins… Et les douze ans déclarés sur papier était probablement mensongés. Fahéna affleure la trentaine à présent… vile humanité.
- On a laissé une lettre pour toi…
Un instant mon sourire se dissipe, mes traits se figent, mon regard se glace, la compartimentation se fendille. Le nom sur l'enveloppe… ainsi il est l'heure de rendre des comptes. Aussi vite que la façade s'était fissurée, elle se rétablit. Caressant d'une main les cheveux du jeune épistote, le petit dernier, zoan rejeté, qui vient de nous rejoindre, je prends la lettre avant de la poser sur le secrétaire de mon bureau.
J'y jetterais un œil plus tard.
Un repas, des récits de journées. Le mien laconique, troué, fragmenté. Ma fille sait. Parfois son évitement la trahit. Mais elle ne dit rien. Tous nous préservons ce moment. Entre reconnaissance et déni. Cocon factice.
Demain, je grefferais une nouvelle paire d'ailes sur une recrue de l'armée. Demain, le problème de la rétractation des griffes sera définitivement contournée par le recours à un modèle de gant cybernétique. Demain, l'esthétique faillit face à l'efficience.

Dans mon bureau, je découvre la lettre.
La note est courte et le message limpide : J-31.9 a été aperçue à Dainsbourg.
À comprendre : une nouvelle offre, qu'il sait que je ne me permettrais pas de refuser cette fois. Vient-il même seulement d’appendre sa survie ? Que sais-je des ramifications du culte au cachet mystérieux qui signe les mots d'un rouge carmin ?
Six ans déjà… et le passé qui rattrape, finalement. Une nouvelle qui a tout pour me réjouir, mais, dans le silence de la nuit, personne avec qui partager.
Et Eshan qui n'est toujours pas rentré, happé par les rues et leurs trafics… En huit années il avait tant changé… Mais comprendra-t-il, un jour, que deux auraient été trop ? Que garde-t-il même de cette journée ? Et si, à ses cotés, il avait été muté, transfiguré, déformé, jusqu'à être chair flasque comme tant d'autre ? Juste pour qu'ils partagent encore le même sang ? Je soupire… douloureusement, avant de m'assoupir bercé par l'éther. Encore un jour où je n'aurai pas attendu son retour. Si Fahéna n'était plus là reviendrait-il seulement ?
Une larme coule hors des songes.
Ils sont en vie, mais sont-ils pour autant préservés ?
… Et demain, le progrès, irrémédiable, reprendra ses droits.
Pour une Lazarentine

Et revoici Nae avec un TC puisqu'il y a déjà largement assez de joueur pour que ça ne soit pas limitant. Et puis, ça me permet aussi de piocher dans les pré-defs. * o *



Dernière édition par Mirefenn Clawthorne le Sam 21 Jan - 22:12, édité 12 fois
Dim 15 Jan - 12:54
Un nouveau compte ? Mais que quelqu'un l'arrête !

Encore un personnage qui claque en tout cas !
Dim 15 Jan - 19:26
Mommy !!! c:

Hyper impressionnée par ce que tu as tissé autour du personnage, les éléments de base sont bien intégrés et tu as construit tout un univers autour ! Je trouve très intéressant le choix de faire de Lazare un titre au sein du Magistère en tout cas !

Aussi j'aime beaucoup les parallèles que tu as créé entre Mirefenn et Jessamy, l'une a perdu ses ailes, l'autre en a des greffées, et dans les deux cas ça a été fait sans leur accord ; et aussi leur ressemblance troublante depuis la mutation de Jessamy ! (la scène où elles sont toutes les deux olalaaaa ;; )

Visiblement tu as prévu plein d'autres choses à nous raconter sur Mirefenn, du coup j'ai hâte de voir ihih
Évidemment mon Discord est toujours ouvert si tu as des doutes sur le personnage c:

Edit 21/01 :

Eh bah c'est super tout ça !
J'ai bien lu ton ajout, et je suis très contente, tu as bien cerné le personnage et ses contradictions (son engagement sincère envers les orphelins VS son côté méthodique ressort particulièrement !). J'ai vraiment hâte de voir Mirefenn évoluer, et qui sait, peut-être qu'elle retrouvera sa création hehe si Jessamy est toujours en vie après l'event mdrr
La façon dont elle eu de ses nouvelles est très intrigante en tout cas ! Encore un mystère à élucider pour notre brillante scientifique, nul doute qu'elle parviendra à le résoudre >:3

Du coup, pour moi c'est tout bon voilà ♡
Lun 23 Jan - 14:14

Telle créature

Tel maître

Bah alors Frankenstein, on s'amuse à rapiécer des êtres vivants ? C'est drôle de voir ce destin qui t'unit finalement à Jess et j'ai apprécié toutes les références au lore, comme on peut en attendre d'une prez de DC ou de TC. Ta plume est toujours aussi incroyable et un plaisir à lire, parfois nécessitant de se concentrer un peu plus et je me demande si tu pourrais pas en jouer, garder ça pour rythmer encore plus ton récit ? Quoi qu'il en soit c'était chouette et bienvenue chez les verts, on est moins malsains que les rouges, dans le fond. On veut juste que l'humanité prouve sa valeur.

Rang : Noble
Pouvoir / Arme : Jouvence, racial
Affinité : 4 PA
Astra : +200 Astra

La suite logique

Avant d'aller RP, assure toi de bien recenser ton avatar pour que personne ne te le prenne. Si tu ne sais pas avec qui commencer, tu peux toujours faire une recherche de partenaires ou répondre à celles en cours. Accessoirement, tu peux aussi poster ta fiche pour récapituler tes liens, ta chronologie, tes possessions... Enfin, si ton personnage fait partie d'une organisation, n'oublie pas de demander à la rejoindre ou à l'ajouter, si elle n'existe pas encore.