Mar 22 Nov - 19:23
Séno Keyll
Aramila / Noble
- 22 ans/ Le 29 Themiatis
- Humain/ Masculin
- Aramila
- Hétéro/ Il
- Ordre des caravaniers ( Marchand & Musicien)
- Trafalgar D. Law (One Piece) by Jiine
Description
Le bellâtre sort de son bain. De fines gouttes parsèment son corps élancé à la musculature sèche et ciselée par l’effort journalier. Ses chairs renferment d’anciennes plaies qui parsèment sa peau doucement halé par le soleil. Ce qui frappe cependant ce sont ses tatouages. Comme des arabesques peintes sur une fresque vivante, comme d’innombrables runes aussi sombre qu'une nuit sans étoiles, elles viennent recouvrir le buste, de la naissance de ses épaules jusqu'au avant bras.
Des cheveux noirs de jais pour tignasse, des cheveux qui tiennent dans un désordre organisé. Il n'en prend pas spécialement soin, toutefois il adopte toujours une toilette impeccable quand il le peut bien entendu. Ni trop grand ni trop petit, le jeune homme est de bonne taille, il se tient droit, observe toujours son interlocuteur dans les yeux et son phrasé peut être aussi soutenu et châtié que rustre et emprunté après quelques verres bien mérités.
Séno présente un visage aux traits séduisants et agréables et régulier. En son centre un nez fin et droit surplombe des lèvres finement ourlées qui ne sauraient dire de mensonges et dont la langue ne trahit que ses vérités. Une douce crinière habille ses joues et plus particulièrement un collier qui vient souligner sa mâchoire jusqu'à la pointe du manteau ou se forme un petit bouc.
Toutefois, ce qui attire autant l'attention sont ces yeux. Comme deux perles d'eau aussi sombre d'une nuit sans lune ou parfois l'on peut y décerner quelques reflets gris acier. Souvent éteint et effacées et aussitôt vif et mordant lorsque se présente un aspect qui appel toute son attention, l'homme se veut déroutant sous bien des aspects. Il porte souvent des vêtements sombres et larges.
Des bottines hautes, une chemise ample et un ceinturon sur lequel trône une bourses, des babioles et une épée courbée. Il a un chapelet autour du cou en signe d'appartenance à l'église et quelques apparats comme des bagues ornes ses doigts dont les ongles sont parfois vernis d'un noir profond.
Curieux – Opiniâtre – Calme – Authentique – Intelligent – Déterminé – Galant – Patient – Captivant – Perspicace – Charismatique - Blessant - Calculateur - Cynique - Égocentrique - Égoïste - Envahissant - Hautain – Lunatique - Moqueur - Narcissique - Prétentieux - Têtu – Versatile
Séno ne ment jamais. Il lui arrive d’habiller la vérité, de répondre à côté ou bien encore de garder le silence, mais il ne ment pas. Non pas qu’il méprise le mensonge, non. Il trouve plutôt que la vérité est amusante, plus tangible et que la travestir refléterait chez lui un manque d’authenticité.
Par dessus tout le jeune homme recherche la vérité. Il a trouvé le réconfort dans l’Église qu'il chérit, car le monde à besoin d'être guidé. Oui ce monde est aveugle selon lui, ou plutôt il ne parvient pas à se défaire de ce voile, de cette brume qui maquille et cache le passé. Ce qui a été et ce qui est. Il n'a jamais fait le moindre doute pour lui qu'une force incommensurable était en action. Une main qui se joue de nous, sur laquelle nous demeurons à tourner en rond. Et la science n'est rien qu'un rempart qui permet à certains de se rassurer, de tenter d'expliquer d'une part tout en niant d'autre part tout ce que les mortels ignorent.
Oui, Séno est déterminé. Pareille à une épée qui trépigne dans son fourreau avant d'être sorti pour tout pourfendre, lui aussi désire plus que tout connaître ce que la brume tente de garder secret. En cela il le sait, il est parfois à la limite des dogmes de l’Église, mais il l'a respecte. Elle qui guide Aramila et les fidèles désireux de vivre une vie simple, de s'éloigner de la course à la folie, à cette science qui donne autant qu'elle dénature.
Et si les mots peuvent apaiser les maux. Il en est un qui brûle en lui. Un sentiment de vengeance qui le dévore. Un feu inextinguible qui le consume et qui jamais ne s'apaise. Tout ce qu'il a réussit à faire, c'est à l’enchaîner avec les préceptes de l’Église qu'il ressasse pour tenter de se calmer. Toutefois, jamais il n’oubliera ce qui s'est passé. Depuis, son amertume habille souvent ses propos, son sourire d'enfant a laisser place à un visage aux traits tirés. A une âme en peine qui compte bien trouver des réponses à toutes ses questions.
Habiletés et pouvoirs
Séno sait manier le sabre. Il possède un cimeterre de bonne facture. L'escrime est sa discipline ou il manie la lame d'une seule main. Quand à son pouvoir, il s'agit de l'hypersensibilité. Il perçoit les émotions comme personne, mais c'est aussi tout un océan de sentiments qui le submerge tout autant. Chaque jour il s'évertue à tenter de peaufiner sa maîtrise de cette malédiction. Il lui reste un long chemin à accomplir avant d'y parvenir.Biographie
Rien n'est pour toujours.
Alors que le soleil caresse l'horizon de ses derniers rayons, je me rappelle. Je me souviens de la douceur des mains de ma mère, de son sourire éternel qui me réchauffait le cœur et de cette fragrance de jasmin qui m'apaisait tant. Oui, nous étions heureux. Les efforts de père en tant que soldat émérite avaient finis de convaincre la famille de petite noblesse de ma mère. C'était un homme droit, un mari aimant et un père dont les mots savaient réconforter le cœur de l'enfant que j'étais. Une famille simple et pieuse comme il y en a tant en Aramila.
Les dieux avaient bénis notre foyer et quant à moi, je recevais chaque jour les enseignements de mon précepteur. J'apprenais la place de notre patrie au sein du monde, le calcul tenait une large part dans ce que l'on m'inculquait. A chaque séance, nous terminions sur une lecture ou une leçon à propos du culte des Douze. Mère ne faisait que peu cas de l’Église, elle n'avait jamais tenus de mots contraire, mais en grandissant j'avais su déceler ses réserves.
Père, lui, était un fidèle. Un homme d'épée certes, mais aussi un homme de cœur. Il réprouvait la violence malgré qu'il devait parfois en faire usage. Le feu dans l’âtre, quelques bougies ici et là pour éclairer la lecture de mère, la musique envoûtante qui s'échappait du violon de mon père, le bonheur était là, dans cette pièce à cet instant. Dans nos regards, dans nos attentions et notre amour, oui, nous étions heureux, mais rien n'est pour toujours sous le ciel.
Destinée.
Et le temps était passé et avait fait de moi un adolescent. Si la religion avait pris une grande place dans ma vie jusqu'à faire partie de mon quotidien, il en était autant de mon don pour le commerce. Certes nous étions noble, mais nous n'étions pas riche. Un monde d'inégalités séparait le peuple en caste, ceux qui avaient les moyens et ceux qui n'avaient rien. Ainsi, pour venir en aide à ma famille, il n'était pas rare de me voir devant mon étalage de fortune. A beugler, à rameuter le monde pour les convier à m'acheter les fruits du jour et le pain quotidien.
Nous sommes tous différent, montrant nos réticences, nos façons de ressentir de la gène ou du contentement. Et c'est devant ces fruits et ces légumes que j'ai le plus appris sur la nature des gens, sur ceux qui font et défont ce qui se dresse devant mes yeux au jour le jour. Oui, dans ce petit brassage de gens, je me suis senti plus vivant.
Au soleil couchant je rejoignait mon père à l’Église. La battisse était en pierre, les derniers rayons du couchant filtrait à travers les carreaux de verre pour finir par mourir sur son armure étincelante alors qu'il était à genoux, priant de toute son âme. J'avais ce sentiment partagé, j'étais fier de la force de mon père, j'avais ce sentiment que rien ne pourrait jamais m'arriver, car il était fort et vaillant. Cependant, devant l'éternel, il n'était qu'une petite âme parmi d'autres.
Et moi, moi dans tout cela j'étais comme lui. Qu'une destinée de plus, qu'un être aspirant à une vie meilleure pour le bien des siens, bien loin de voir plus loin que le bout de mon nez, que de mon cocon tissé par une vie bercée par un long fleuve tranquille.
Les sentiers de la perdition.
Sur le sentier qui menait à la maison, à la périphérie, on me regardait étrangement. On me dévisageait. Je lisais l’inquiétude sur les regards, des regards compatissants, d'autres fuyant et parfois même de la crainte mêlé à du dégoût et du rejet brillaient dans leurs rétines. J'étais perdu, je ne comprenais pas ce qui se passait. Je forçais le pas jusqu'à trouver la porte de ma demeure ouverte et l'intérieur complètement saccagé.
Mon cœur battait dans ma poitrine à s'en rompre, je cherchais ma mère en criant en l'appelant de toutes mes forces et à défaut de la trouver, je demandais de l'aide, mais personne ne venait sauf une dame d'un âge avancé qui pointait du doigt une direction tout en me réprouvant de l'emprunter.
Toutefois je ne pouvais me résoudre à rester dans cette incompréhension. L'eau salé avait gorgée mes yeux, le feu habitait mes jambes et ma poitrine. Je courrais, de toute mes forces, de toute ma vie pour finalement voir une silhouette au loin. J'avais su reconnaître celle que j'aimais plus que tout. Le vent s'était levé, un vent âpre et puissant. Des bourrasques me repoussaient en arrière encore et toujours.
Plus j'avançais et plus elle s'éloignait inexorablement. Je n'avais cesser de l'appeler, de crier en la suppliant de s’arrêter quand soudain son visage se tourna finalement vers moi. Et c'est avec effroi que je constatais qu'elle n'était plus. Ses traits étaient horrible, ses yeux étaient révulsés et la vie semblait l'avoir quitté.
Elle bougeait encore comme une poupée inanimée, bougeant au gré d'un marionnettiste. Alors que je m’élançais auprès d'elle une force me cloua sur place. Les bras de mon père fort et puissant m'entravaient. Il était également en larmes, mais il avait les traits durs, résigné comme s'il savait ce qu'il venait de se passer.
Lorsque le vent cessa, j'étais prostré dans un mutisme profond. A genoux dans la boue et contemplant l'horizon et la brume. La silhouette de ma mère n'était plus, seul restait deux âmes en peine. C'est par la suite que j'ai appris que ma mère était une Portebrume, qu'elle combattait depuis longtemps ses appels incessants et que sa psyché avait fini par rompre. Jamais je n'ai oublié ce moment et jamais je n'oublierai.
Et c'est précisément à partir de cet instant que toutes mes pensées furent dirigées vers la Brume et ses mystères. Moi qui n'étais qu'un adolescent désirant une vie simple et agréable, je n'avais plus goût à rien. J'étais habité par un seul sentiment, la haine. Je voulais me venger, déchirer se voile de toute part qui avait happer dans les limbes la mère attendrissante que j'avais perdu.
Rien n'arrête la course du temps.
Le temps était passé, mais la plaie était toujours aussi vive. Alors qu'un goût de métal emplit ma bouche, un liquide rouge et visqueux en sort. Mes vêtements sont en lambeaux, la sueur et la fatigue m'accable. Les jambes écartés, mon pas en avant fend l'air lorsque mon arme esquisse un coup net à la verticale. Une main dans le dos, l'autre tenant mon cimeterre, je suis opposé à un ennemi que je connais depuis toujours. Autrefois soldat, il a délaissé le fer qu'il manie cependant avec une rare dextérité. Alors que nos lames s'entrechoquent, j'ai dû mal à garder mon calme. Je ressens mes émotions s’entremêler à ceux de mon opposant.
Sa peine rencontre ma haine lorsque nos sabres se croisent. Je ressens toute sa solitude, ce terrassement qui l'habite alors que je n'ai pas vu son pied venir me balayer. Mon père sourit fugacement avant de se retirer et de me laisser là, seul sur le sol. Un léger vent vient caresser ma peau alors que le soleil se lève. Quelques larmes roulent sur mes joues et finissent sur la terre alors que je repense a ma mère. Aujourd'hui je suis un jeune homme, aujourd'hui moi aussi j'ai cette malédiction en moi. La malice m'a touché, mais je ne lui laisserait rien. Je me servirait de ce pouvoir pour découvrir ce qui se cache dans la brume qui me hante depuis ce jour.
Et peut être que ma mère vit encore sous ce rideau opaque, peut être qu'elle continue à errer sans but jusqu'à ce que je vienne la délivrer. L’église réprouve les incursions dans la mer de Brume, mais je suis convaincu que des forces sont à l’œuvre. Pareil à un livre attendant de voir ses pages tourner par la main du destin afin de nous révéler son savoir. Trouverais je le salut, ou est ce que je m'égarerait moi aussi dans les limbes avant d'avoir approché la vérité ? Je l'ignore, mais je sais que je mettrais toute mon âme dans cette entreprise.
Vivre et aider
Un homme d'un âge certain mais qui a gardé son âme d'enfant! C'est un plaisir d'échanger quelques mots avec vous et quant à mes disponibilités, je dirais 3 jours par semaine :)
Dernière édition par Séno Keyll le Lun 5 Déc - 22:22, édité 14 fois