Ven 3 Jan - 20:05
Sabryal Ormenoire
Epistopoli / Noble
- 30 / 8 Azoriax 1871
- Amélioré.e / Féminin
- Epistopoli - Capitale
- Pansexuelle / Elle
- Artisane armurière / Ingénieure
- O.C de Sarahn
Description
Brute de décoffrage. Une expression on ne peut plus représentative. Bien que pour nombre de regards, le coffre soit scellé, peu évident à décortiquer. Du moins, ceux susceptibles de percevoir au delà de la franchise affirmée. Avoir une grande gueule n'exclu aucunement la subtilité d'une psyché.Pugnace. En toutes circonstances. Qu'il s'agisse d'avancer en congruence avec ses valeurs, ses objectifs. Ou de communiquer ses idées et ressentis. Autant dire que la délicatesse ne figure pas toujours au rendez-vous, lorsque la détermination prend le pas. La forme est peut-être abrupte, le fond n'est guère mauvais pour la cause.
Volontaire, instinctive et désintéressée. Le gain ne justifie en aucun cas les moyens. Si sa curiosité intellectuelle se voit comblée au passage, tant mieux. Cependant, jamais l'intention d'un acte ou d'une décision, ne sera motivée par l'appât d'une contrepartie quelconque. Ce sont ses tripes qui la guident, en bien des situations. Sans occulter une certaine touche de réflexion au besoin.
Zen et détachée. Voilà qui résume bien l'image globale que renvoie la jeune femme. Elle vit au jour le jour, dans l'ici et le maintenant. Cela ne signifie guère que les choses l'affectent peu, ou qu'elle ne se soucie de rien, voire de personne, bien du contraire. Mais il est vain de souffrir d'un futur inexistant, comme de s'atermoyer sur un passé qui n'est plus. Elle compose avec l'instant, ce qui se donne à voir au présent, et qu'elle saisit pleinement.
Ces différents aspects, tantôt s'éclipsent, tantôt se reflètent, au creux de traits finement ciselés, inscrit sur un teint chaleureux. Son prisme améthyste porte une intensité singulière, soulignée par un tracé ébène, en opposition à l'éclat doré du métal empreint à sa peau au dessous. Qu'il s'agisse du regard posé sur le monde, comme sur les êtres, on peut y percevoir une scrutation particulière. Qui s'étiole aussitôt qu'on tente de s'y attarder.
Il demeure possible de se raccrocher à la pulpe cuivrée et généreuse qu'offre son discret sourire, dessiné sous un nez droit et fin, pour s'assurer d'une attention plus tangible et ouverte. Ou simplement prendre davantage de perspective, afin de détailler un visage respirant la spontanéité, qu'encadrent les mèches corbeau d'une coupe au carrée. Ce dernier laisse découvrir plus bas une gorge et un col tatoué, au même titre que son torse.
Son vestiaire est simple, des habits confortables, qui marquent un rien les formes de son corps. Hauts clairs, avec ou sans manches, parfois surmontés de vestes à col ample. Toujours des pantalons, avec une coupe droite, qui s'affine vers le bas, dans des teintes généralement noires, bordeaux ou kaki. Ses tenues affichent, sans trop la détailler, une corpulence athlétique, mince, à la musculature discrètement visible. L'ensemble se décline sur une hauteur d'un mètre septante-huit, pour un poids avoisinant les soixante-sept kilos.
Habiletés et pouvoirs
Suite à l'accident survenu il a près de 5 ans aujourd'hui, Sabryal dispose d'une prothèse, essentiellement interne, semblable à un mini exosquelette, qui s'articule à hauteur de chaque joue, pour rejoindre sa nuque et se diviser à nouveau vers ses épaules. Elle prend fin juste au dessus des coudes. Cette dernière permet le bon fonctionnement de plusieurs nerfs touchés lors de l'incident, dont l'office a été altérée et qui provoqueraient différentes paralysies (visage, nuque, épaules) sans cette intervention mécanique. La prothèse restaure en partie l'exercice du nerf facial, occipital, ainsi que le nerf sus-scapulaire et le circonflexe.La fortune familial lui a permis de bénéficier d'une prothèse de qualité, mais la complexité organique relative à cette dernière, nécessite malheureusement la prise de médicaments visant à bien supporter la greffe. Il s'agit d'un traitement léger, mais qui occasionne certains effets secondaires handicapant, provoquant de temps à autres des migraines ophtalmologiques conséquentes, voire des troubles hallucinatoires.
Cette qualité supérieure octroie néanmoins à son hôtesse certains avantages, bien que la contrepartie soit coûteuse. En effet, la jeune femme peut désormais bénéficier d'une dextérité, comme d'une préhension manuelles hautement précises, et d'une rapidité d'exécution bien plus élevée que la moyenne humaine. Elle en use avec parcimonie, cependant, car cela lui demande énormément d'énergie, et peu la laisser d'un un état de fatigue particulièrement avancé.
L'aspect externe de la prothèse se décline à la surface de sa peau, dans un très léger relief, constitué de nervures métalliques dorées.
Autres possessions :
- Carabine à levier sous garde, équipée d'une lunette.
- Revolver, calibre 45.
- Couteau de chasse.
Biographie
Un simple regard en arrière suffit à embrasser la majorité de ma vie, pour la décomposer dans un résumé aussi fade que succinct.J'ai mené une existence banale pendant près de 25 ans. Une enfance relativement épanouie, au sein d'une famille aisée d'Epistopoli. Des parents aimants, une voie toute tracée, sécurisant mon avenir... Qu'ai-je réellement à en dire de plus ? J'ai été heureuse, un temps. Je crois.
L'adolescente vive et rebelle n'a pas provoqué de réels chamboulements, ou peut-être ces derniers ont-ils toujours été déconsidérés par mon entourage. Un stade, une passade, l'âge. Des hauts et des bas, comme beaucoup en connaissent. Des amourettes, des sensations nouvelles, parfois éphémères, parfois plus prégnantes. Avoir les hormones en ébullition octroie un caractère plus piquant aux choses que l'on vit. Plus tard, mes relations étaient moins teintées de cet engouement passionnel, et je n'ai eu que des fréquentations toujours provisoires. Certaines, peut-être, auraient pu emprunter un tournant différent... Je l'ignore. Je pense que je n'ai jamais souhaité leur en donner l'opportunité.
Mon éducation était stricte mais pas dictatoriale pour la cause, je me souviens avoir ingurgité nombre d'éléments, d'ordre politico-social en entrepreneurial, aujourd'hui dissolus dans les recoins de ma psyché. Les seuls aspects de ma formation qui sont toujours bien inscrits relèvent des années passées avec mon oncle ainsi que mes études d'ingénieur.
Haut gradé dans l'armée épistote, il m'a inculqué toutes les connaissances martiales dont je dispose à ce jour. Et entraîné, par la même occasion. Des journées marquées par un quotidien moins répétitif qu'il ne peut sembler. J'apprenais sur le vif, grâce à des mises en situations tantôt orchestrées, tantôt complètement imprévisibles. Lui-même appréciait répéter "Suis ton instinct, et vis avec tes tripes, l'instant n'est jamais défini." Un potentiel déjà ancré depuis mon plus jeune âge en vérité. Peut-être est-ce cela qui l'a poussé à se charger plus personnellement d'une partie de mon éducation ?
Quant à l'ingénierie, c'est une orientation née d'une passion pour la création. Dans le sens le plus pur du terme, si je puis formuler ça ainsi. Concevoir, créer, et ensuite donner corps. Car à ces études, s'est couplée une formation plus artisanale au sein d'une des manufactures familiale.
Il faut savoir que ma famille hérite ce jour d'un travail acharné des précédentes générations. Initialement simples menuisiers et charpentiers, les Ormenoire ont gagné en popularité par un travail de qualité, qui a su se diversifier sans s'éparpiller inutilement. Avec les avancées technologiques, ils ont réussi à se développer et s'adapter intelligemment, alliant le travail du bois et du métal. Si les possessions sont restreintes à quelques manufactures spécifiques (une armurerie, une ébénisterie, une lutherie et une menuiserie) ces dernières sont notables et leur indépendance, comme leurs productions artisanales uniques, dans cet univers qui ne cesse de voir les magnats de l'industrie s'approprier en quantité, leur octroie un statut privilégié.
Mes parents ont vu cette passion d'un très bon œil, quoi de mieux pour inciter son enfant unique à reprendre le flambeau familial dans la gestion entrepreneuriale ? Le désappointement à suivi de près, lorsque j'ai annoncé vouloir exercer en tant qu'artisane, au cœur d'une de nos propres manufactures. Probablement considéré comme un caprice, on me l'a accordé, attendant sans doute que je devienne plus raisonnable. Ils n'ont jamais vraiment compris ce besoin de faire mes preuves, de m'investir dans quelque chose d'autrement concret, de construire et créer par moi-même, sans que le résultat de mes efforts soit attribué à mon nom. Je voulais être entière. Ce n'était pas le désir de tous malheureusement.
J'ignore encore si je dois remercier le destin de m'être salement tombé sur le coin de la gueule. Ou sur le dos, pour faire dans le littéral. Peu après mes 25 ans, un incendie s'est déclaré dans l'armurerie où j'officiais. Honnêtement, je ne me souviens plus des détails. Il ne me reste que des éléments bien précis comme souvenir, et je n'ai jamais osé les partager à qui que ce soit.
Le feu dévorait le bâtiment, la plupart des ouvriers avait pu en réchapper, une partie grâce à moi. Il ne restait plus qu'à sortir à mon tour. Pourtant... Lorsque l'urgence de l'aide s'est éteinte, que plus rien n'intimait mon corps à réagir, si ce n'est un danger bien présent, je suis restée là. Absorbée par le ballet incandescent qui miroitait au creux de mes iris. Fascinée ... ? Une attraction singulière imprégnait mon corps et ma psyché. Quelque chose, au plus profond de mes tripes, éprouvait le désir de ... Communier avec ce brasier infernal. Et ce n'était aucunement un désir de mort ou de fin. Je peine encore à l'expliquer, tracer des mots sur cette sensation intrinsèque et brutalement primaire. Jouissive ... Si je me devais de l'admettre.
Ma convalescence a duré de longues semaines. On m'a sorti des débris encore fumants, alors qu'un morceau de poutre m'écrasait. Le choc et le bois brûlant on causé de sérieux dommages à mon corps. Nuque et épaules brûlées, sans parler des lésions internes qui ont impacté certains nerfs. Lorsque j'ai émergé, j'avais cette greffe harnachée à la peau... Au corps. L'essentiel des marques de brûlures a pu se résorber, mais leur trace demeure malgré tout. Les soins et la greffe de haute qualité auxquels j'ai eu droit ont presque rendu la chose anodine... Presque.
Certains ressortent de telles expériences avec différents traumas, parfois des phobies, liées à la nature de l'événement. Ma position s'articule davantage à l'opposé de ces conséquences. Le feu exerce aujourd'hui un attrait indicible sur ma personne. Comme si mon instinct était profondément lié à cet élément. Lorsque j'observe une manifestation quelconque de ce dernier, je me sens incomplète. J'ai la sensation d'être ... Appelée par quelque chose. Mon oncle m'a relaté d'étranges propos que j'aurais tenus lorsque j'étais alitée. Beaucoup prirent cela pour du délire, à cause de la fièvre. Pas lui. "Je n'ai peut-être pas plus compris le fond que les autres, mais la forme était cohérente. Tu parlais avec la même aisance que lorsque tu es pleinement consciente Sabr. " J'ai souvent fait allusion à la Brume, bien que je n'aie jamais eu l'occasion d'approcher ou d'observer cette entité. Il m'a laissé une série de notes prises quand il passait me voir. Elles sont encore floues à mes sens à l'heure actuelle.
Comme la période qui s'en est suivi. Jusqu'à ce que je reprenne concrètement goût à la vie. Que j'apprivoise le nouveau fonctionnement d'une partie de mon corps. Dont celle que je chérissais le plus. Ma motricité manuelle. Je n'aime guère parler de ces années particulières, où je me suis sentie détachée, étrangère à moi-même. Désormais, un sentiment d'urgence de vivre m'habite pleinement. Vivre selon mes désirs, qu'importent où ils me mènent, qu'importe les répercussions sur mon entourage. J'ai repris mon activité d'artisanat dans les locaux neufs de l'armurerie familiale, mais y passe beaucoup moins de temps qu'avant. Sur les trois dernières années, j'ai voyagé régulièrement, là où c'est encore possible. Je ne sais pas ce que je cherche exactement, mais chaque fois que la Brume s'est avérée à proximité de mes voyages, j'ai eu l'envie écrasante de m'y abandonner. Finalement, les réponses sont peut-être là, à portée...
J'ai tout l'temps faim \o/ / Elle
J'aime le rp (sans blague '-' ) les JV, la glandouille, la lecture et manger ! Bon, concrètement c'est plus diversifié mais ça résume pas trop mal. Côté dispos, c'est fort relatif à mon IRL, mais je peux assurer une moyenne d'une réponse par semaine, voire tous les 10 jours au max :3
Dernière édition par Sabryal Ormenoire le Jeu 9 Jan - 16:02, édité 19 fois