Jeu 2 Jan - 23:44
Mascaramilade
La vérité sous le masque
Quelle chaleur, jamais Lue n'aurait cru souffrir ainsi d'un simple changement de température ! Elle observa les personnes autour d'elle. Aucune d'elles n'avait l'air de s'en soucier, l'habitude sûrement ! Pourtant, la sueur qui perlait sur ses tempes et collait ses vêtements à sa peau diaphane était un supplice. Ou peut-être se focalisait elle sur ces sensations désagréables, car elle n'avait rien d'autre à penser. La rousse tourna son regard vers les affiches colorées placardées un peu partout, sur les décorations de papier représentant des fleurs et des drapeaux chatoyants. Une fête, mh ? L'idée de se mêler à ce genre d'activité bruyante et sur-fréquentée ne lui plaisait pas plus que cela, mais sa mission du jour ne lui laissait pas trop le choix. Ou si, elle aurait pu refuser net la proposition de cet individu, mais il avait su piquer sa curiosité avec cette histoire de statuette mystérieuse qui renfermait un grand pouvoir. Sa seule mission était de subtiliser l'objet discrètement avant la procession et de disparaître dans cette foule bigarrée. Avec un masque, ce ne serait pas bien difficile.
Une petite main l'attrapa soudainement et lui demanda si elle pouvait aider à décorer un des chars. Pour accéder aux préparatifs, l'Opaline s'était fait passer pour une volontaire très motivée. Ce n'était pas tellement un mensonge. Dans d'autres circonstances, ou plutôt dans une autre vie, elle aurait adoré s'investir pleinement dans un festival prônant ainsi la paix et l'égalité de tous. Le sourire de ces gens, leur chaleur, la réchauffait et l'angoissait en même temps. Ils étaient à la fois d'une bienveillance trop crédule et d'une curiosité qui semblait capable de démasquer le moindre mensonge. Et pas trace de la statuette pour l'instant, c'était pourtant la troisième salle de préparatifs qu'elle visitait. Où l'avaient-ils mise ?
En parlant de masque, le sien était d'une banalité effarante, bien loin de tout ce qu'elle aurait pu porter durant sa jeunesse dans les soirées mondaines. Elle incarnait un joyeux pierrot, la moitié de la face blanche, l'autre noire, une larme du côté sombre et sourire écarlate pour illuminer le tout, les yeux cernés d'or mettait en valeur ses pupilles éclatantes. Sa tenue ne se démarquait pas plus, mais c'était cette fois par choix. Un gilet queue de pie noir surmontait un chemisier immaculé aux manches et col bouffant par-dessus un pantalon souple assorti et des bottes cavalières noires également. Sa chevelure de feu avait été teinte à l'aide d'une pâte de charbon, mais elle craignait que toute cette sueur la mette à mal bien qu'un pain de savon entier n'est pas suffit à détacher entièrement ses mains cachées sous des gants. Ses manières impeccables la faisaient passer pour une nobliote qui était venue se perdre en Aramila juste pour les festivités, et elle faisait tout pour renforcer cette image, donnant la réplique avec facilité à qui engageait la discussion.
Cependant, la Strigoi n'avançait pas beaucoup comme ça, et la chaleur commençait à lui peser sur le moral. Il fallait qu'elle progresse dans ses recherches avant que la procession ne démarre. Elle quitta la salle où elle aidait avec le fameux char et entra dans une autre où elle tapota sur l'épaule d'une femme en l'interrogeant doucement, faignant une certaine timidité :
- Excusez-moi, vous pensez qu'il est possible de voir la statuette de Nagidir avant qu'elle ne soit exposée sur le char ? Je... Je voudrais la prier, c'est vraiment important pour moi.
Une petite main l'attrapa soudainement et lui demanda si elle pouvait aider à décorer un des chars. Pour accéder aux préparatifs, l'Opaline s'était fait passer pour une volontaire très motivée. Ce n'était pas tellement un mensonge. Dans d'autres circonstances, ou plutôt dans une autre vie, elle aurait adoré s'investir pleinement dans un festival prônant ainsi la paix et l'égalité de tous. Le sourire de ces gens, leur chaleur, la réchauffait et l'angoissait en même temps. Ils étaient à la fois d'une bienveillance trop crédule et d'une curiosité qui semblait capable de démasquer le moindre mensonge. Et pas trace de la statuette pour l'instant, c'était pourtant la troisième salle de préparatifs qu'elle visitait. Où l'avaient-ils mise ?
En parlant de masque, le sien était d'une banalité effarante, bien loin de tout ce qu'elle aurait pu porter durant sa jeunesse dans les soirées mondaines. Elle incarnait un joyeux pierrot, la moitié de la face blanche, l'autre noire, une larme du côté sombre et sourire écarlate pour illuminer le tout, les yeux cernés d'or mettait en valeur ses pupilles éclatantes. Sa tenue ne se démarquait pas plus, mais c'était cette fois par choix. Un gilet queue de pie noir surmontait un chemisier immaculé aux manches et col bouffant par-dessus un pantalon souple assorti et des bottes cavalières noires également. Sa chevelure de feu avait été teinte à l'aide d'une pâte de charbon, mais elle craignait que toute cette sueur la mette à mal bien qu'un pain de savon entier n'est pas suffit à détacher entièrement ses mains cachées sous des gants. Ses manières impeccables la faisaient passer pour une nobliote qui était venue se perdre en Aramila juste pour les festivités, et elle faisait tout pour renforcer cette image, donnant la réplique avec facilité à qui engageait la discussion.
Cependant, la Strigoi n'avançait pas beaucoup comme ça, et la chaleur commençait à lui peser sur le moral. Il fallait qu'elle progresse dans ses recherches avant que la procession ne démarre. Elle quitta la salle où elle aidait avec le fameux char et entra dans une autre où elle tapota sur l'épaule d'une femme en l'interrogeant doucement, faignant une certaine timidité :
- Excusez-moi, vous pensez qu'il est possible de voir la statuette de Nagidir avant qu'elle ne soit exposée sur le char ? Je... Je voudrais la prier, c'est vraiment important pour moi.