Dim 8 Déc - 10:58
Le meilleur compagnon de l'homme
Elle est pour qui la baballe ???
Le tunnel s'était effondré suite à l'explosion de la bombe, et ils s'étaient retrouvés bloqués dans une sorte d'embranchement secondaire, d'apparence totalement obstrué. Lue sentit la panique la gagner quand le raclement assourdissant dévoila une énorme créature. Elle se liquéfia à sa vision. Ses jambes cotonneuses menacèrent de lâcher. Était-ce la fin du voyage ? Tout son être tourné vers l'immondice, elle n'en fut tiré que par une vive lumière dans son dos puis le vrombissement d'une machinerie inconnue. L'ordre du Chancelier était à peine jeté que déjà la rousse sautait dans le véhicule. Même s'il ne devait leur offrir que cinq pour cent de survie, cela restait cinq de plus que de rester là à attendre la mort. La voiture fonça dans une ouverture créée par l'un des soldats qui accompagnait le grand homme depuis le début et bientôt la chose disparue dans l'obscurité, loin derrière eux, incapable de tenir le rythme.
Le cœur de la Strigoi ralentit peu à peu jusqu'à ce qu'elle retrouve son calme et un semblant de contrôle sur elle-même, à défaut d'en avoir sur la situation. Elle n'osa rejoindre aucune discussion, se contentant d'hocher la tête quand on s'adressait à elle et de désigner ses lames comme toute armes à sa disposition, sans parler du médaillon ou du fait qu'elle ne soit pas humaine, encore trop secouée par les événements pour s'interroger sur la logique derrière tout ceci. Pendant un instant, elle fixa la Banshee, stupéfaite et fascinée, puis l'homme-loup aux multiples cicatrices avec une sorte de respect inné, mais retourna bien vite à son attitude fermée. Dans d'autres circonstances, elle aurait rebondi sur la bonne humeur de l'individu aux cheveux opalescents, mais plus le temps passait et moins elle se sentait à sa place parmi ces combattants, elle se tenait donc à l'écart. Après tout, ils n'étaient pas là pour lier des amitiés, mais bien pour remplir une mission de la plus haute importance. Bientôt, la noirceur des souterrains laissa place à ce qui se rapprochait d'une gare. La voiture s'arrêta à quai et la rousse détailla les environs. Le silence régnait en maître, c'était presque... Trop calme. Qu'allait-il encore leur tomber dessus ?
Lue fronça les sourcils en regardant le Chancelier se diriger vers un cadre et y récupérer une carte comme s'il savait exactement où trouver ses informations et comment se déplacer dans l'ancienne capitale. Ils emboîtèrent le pas à ce qui ressemblait de plus en plus à ses gardes du corps personnels, déambulèrent à travers des couloirs et tunnels que la rousse n'auraient pas su reconnaître en sens inverse et atterrirent finalement dans une immense galerie aux multiples boutiques abandonnées depuis longtemps. Elle en resta bouche bée, imaginant le nombre de vies qui avaient dû se croiser ici, avant que la brume n'ensevelisse tout. Ces mêmes individus qui parurent bientôt sous la forme de fantômes parfois si nets que la jeune femme aurait pu se laisser surprendre si elle n'avait pas déjà eu affaire à ce genre d'apparitions.
Le laboratoire ? Se demanda-t-elle, arrachée à sa contemplation par la déclaration du Chancelier Panoptès. C'était leur destination ? Pourquoi ? Que devaient ils y trouver, ou comment l'homme pouvait-il savoir qui s'y trouvait ? Lue commençait à avoir de réels soupçons envers celui qui les dirigeait. Elle n'eut toutefois pas le temps d'en faire part, et, de toute façon, à qui en aurait-elle parlé ? Elle ne connaissait assez aucun de ses alliés pour ne pas craindre d'être laissée derrière en cas de doutes... Même le soldat aux cheveux sombre, celui qui l'avait sauvé contre le blieg, adoptait à présent une distance froide avec elle. Le face-à-face entre l'élémentaire et l'homme de pouvoir attira son attention. Il y avait de l'électricité dans l'air, elle n'était peut-être pas la seule à douter de lui finalement.
Ils arrivèrent dans une autre gare et Lue haussa les épaules avant de monter dans le bus à la suite des autres, ni tout à l'avant, ni tout à l'arrière, elle prit place sur un siège, la mâchoire serrée. L'odeur de sang persistait dans ses narines sans qu'elle ne puisse jamais identifier d'où celle-ci venait, et si elle était seulement réelle. Cela la rendait nerveuse. Son regard restait braqué sur le Chancelier et son équipe qui dirigeait le bus dans la ville par maints détours. Était-ce pour qu'ils ne puissent pas garder de repaires ? La rousse savait pourtant qu'ils filaient vers le nord, et tous ces virages et embardées commençaient à la rendre malade.
Elle sentit l'agitation dans le fond du bus avant de voir l'amélioré, Serguei, se précipiter vers l'avant. Dans le même temps, des aboiements des plus en plus proches se mirent à emplir le silence précédemment bercé par le ronronnement du moteur de leur véhicule. La Strigoi se leva, frotta légèrement la vitre dont la crasse extérieure était bien trop dense pour lui permettre de voir quoi que ce soit, elle percevait néanmoins des silhouettes verdâtres, fluorescentes, qui gagnaient de la vitesse sur eux. Suivant les conseils de l'homme-loup, elle resserra sa cape sur ses épaules, déploya ses dagues et se cramponna à une poignée du siège pour ne pas être baladée par les brusques changements de cap du bus.
Quelque chose passa sous les roues dans un cahot qui la fit perdre l'équilibre, un de leurs poursuivants sûrement. Juste après, Serguei se mit à tirer avec sa mitrailleuse, éclatant un des chiens infernaux et la fenêtre au passage, ce qui permit à un autre d'entrer. Une seconde fenêtre se brisa, juste à côté d'elle, et la rousse bondit pour éviter les débris tranchants. Ils devaient réagir avant d'être envahis ! Cherchant du regard quelque chose qui lui permettrait de repousser les molosses, elle fut surprise quand le gobelin lui lança une barra à mine qu'elle n'attrapa d'ailleurs que de justesse. Elle propulsa son arme de fortune contre les cottes de l'incube qui fut projeté au-dehors, mais déjà un autre passait derrière elle pour bondir vers le conducteur. Saleté de bestiole ! La Strigoi remonta vers le dirigeant pour leur venir en aide, mais dans l'espace étroit ils ne faisaient que se gêner avec le Gobelin. Les coups de volant se succédaient, de plus en plus violents.
Brusquement, le monde bascula. Lue n'eut que le temps de se retenir à une barre et de saisir le bras de l'homme aux courts cheveux blancs qui n'était pas loin derrière pour leur éviter de se briser le cou. Le souffle coupé, le bras douloureux d'avoir encaissé le poids de l'homme, elle puisa néanmoins dans ses forces pour l'aider à remonter pour supporter son poids par lui-même.
- Rien de cassé ?... Souffla la rousse, ses yeux dorés allant de ceux de l'adonis au reste du véhicule pour savoir ce qu'il était advenu des autres, s'il y avait des blessés, ce qu'étaient devenus les molosses fluorescents... La tête lui tournait.
Le cœur de la Strigoi ralentit peu à peu jusqu'à ce qu'elle retrouve son calme et un semblant de contrôle sur elle-même, à défaut d'en avoir sur la situation. Elle n'osa rejoindre aucune discussion, se contentant d'hocher la tête quand on s'adressait à elle et de désigner ses lames comme toute armes à sa disposition, sans parler du médaillon ou du fait qu'elle ne soit pas humaine, encore trop secouée par les événements pour s'interroger sur la logique derrière tout ceci. Pendant un instant, elle fixa la Banshee, stupéfaite et fascinée, puis l'homme-loup aux multiples cicatrices avec une sorte de respect inné, mais retourna bien vite à son attitude fermée. Dans d'autres circonstances, elle aurait rebondi sur la bonne humeur de l'individu aux cheveux opalescents, mais plus le temps passait et moins elle se sentait à sa place parmi ces combattants, elle se tenait donc à l'écart. Après tout, ils n'étaient pas là pour lier des amitiés, mais bien pour remplir une mission de la plus haute importance. Bientôt, la noirceur des souterrains laissa place à ce qui se rapprochait d'une gare. La voiture s'arrêta à quai et la rousse détailla les environs. Le silence régnait en maître, c'était presque... Trop calme. Qu'allait-il encore leur tomber dessus ?
Lue fronça les sourcils en regardant le Chancelier se diriger vers un cadre et y récupérer une carte comme s'il savait exactement où trouver ses informations et comment se déplacer dans l'ancienne capitale. Ils emboîtèrent le pas à ce qui ressemblait de plus en plus à ses gardes du corps personnels, déambulèrent à travers des couloirs et tunnels que la rousse n'auraient pas su reconnaître en sens inverse et atterrirent finalement dans une immense galerie aux multiples boutiques abandonnées depuis longtemps. Elle en resta bouche bée, imaginant le nombre de vies qui avaient dû se croiser ici, avant que la brume n'ensevelisse tout. Ces mêmes individus qui parurent bientôt sous la forme de fantômes parfois si nets que la jeune femme aurait pu se laisser surprendre si elle n'avait pas déjà eu affaire à ce genre d'apparitions.
Le laboratoire ? Se demanda-t-elle, arrachée à sa contemplation par la déclaration du Chancelier Panoptès. C'était leur destination ? Pourquoi ? Que devaient ils y trouver, ou comment l'homme pouvait-il savoir qui s'y trouvait ? Lue commençait à avoir de réels soupçons envers celui qui les dirigeait. Elle n'eut toutefois pas le temps d'en faire part, et, de toute façon, à qui en aurait-elle parlé ? Elle ne connaissait assez aucun de ses alliés pour ne pas craindre d'être laissée derrière en cas de doutes... Même le soldat aux cheveux sombre, celui qui l'avait sauvé contre le blieg, adoptait à présent une distance froide avec elle. Le face-à-face entre l'élémentaire et l'homme de pouvoir attira son attention. Il y avait de l'électricité dans l'air, elle n'était peut-être pas la seule à douter de lui finalement.
Ils arrivèrent dans une autre gare et Lue haussa les épaules avant de monter dans le bus à la suite des autres, ni tout à l'avant, ni tout à l'arrière, elle prit place sur un siège, la mâchoire serrée. L'odeur de sang persistait dans ses narines sans qu'elle ne puisse jamais identifier d'où celle-ci venait, et si elle était seulement réelle. Cela la rendait nerveuse. Son regard restait braqué sur le Chancelier et son équipe qui dirigeait le bus dans la ville par maints détours. Était-ce pour qu'ils ne puissent pas garder de repaires ? La rousse savait pourtant qu'ils filaient vers le nord, et tous ces virages et embardées commençaient à la rendre malade.
Elle sentit l'agitation dans le fond du bus avant de voir l'amélioré, Serguei, se précipiter vers l'avant. Dans le même temps, des aboiements des plus en plus proches se mirent à emplir le silence précédemment bercé par le ronronnement du moteur de leur véhicule. La Strigoi se leva, frotta légèrement la vitre dont la crasse extérieure était bien trop dense pour lui permettre de voir quoi que ce soit, elle percevait néanmoins des silhouettes verdâtres, fluorescentes, qui gagnaient de la vitesse sur eux. Suivant les conseils de l'homme-loup, elle resserra sa cape sur ses épaules, déploya ses dagues et se cramponna à une poignée du siège pour ne pas être baladée par les brusques changements de cap du bus.
Quelque chose passa sous les roues dans un cahot qui la fit perdre l'équilibre, un de leurs poursuivants sûrement. Juste après, Serguei se mit à tirer avec sa mitrailleuse, éclatant un des chiens infernaux et la fenêtre au passage, ce qui permit à un autre d'entrer. Une seconde fenêtre se brisa, juste à côté d'elle, et la rousse bondit pour éviter les débris tranchants. Ils devaient réagir avant d'être envahis ! Cherchant du regard quelque chose qui lui permettrait de repousser les molosses, elle fut surprise quand le gobelin lui lança une barra à mine qu'elle n'attrapa d'ailleurs que de justesse. Elle propulsa son arme de fortune contre les cottes de l'incube qui fut projeté au-dehors, mais déjà un autre passait derrière elle pour bondir vers le conducteur. Saleté de bestiole ! La Strigoi remonta vers le dirigeant pour leur venir en aide, mais dans l'espace étroit ils ne faisaient que se gêner avec le Gobelin. Les coups de volant se succédaient, de plus en plus violents.
Brusquement, le monde bascula. Lue n'eut que le temps de se retenir à une barre et de saisir le bras de l'homme aux courts cheveux blancs qui n'était pas loin derrière pour leur éviter de se briser le cou. Le souffle coupé, le bras douloureux d'avoir encaissé le poids de l'homme, elle puisa néanmoins dans ses forces pour l'aider à remonter pour supporter son poids par lui-même.
- Rien de cassé ?... Souffla la rousse, ses yeux dorés allant de ceux de l'adonis au reste du véhicule pour savoir ce qu'il était advenu des autres, s'il y avait des blessés, ce qu'étaient devenus les molosses fluorescents... La tête lui tournait.
- Résumé:
- Lue découvre Zenobie avec stupéfaction, mais plus le temps passe moins elle se sent à son aise avec le groupe et moins elle a confiance en Panoptès. Alors qu'ils se font attaquer par les Incubes, elle en repousse un avec la barre à mine donnée par Aigrette et tente de défendre le Chancelier. Lorsque le bus bascule, elle parvient de justesse à se retenir et à attraper Maël en même temps.
Dernière édition par Lue Art'Heas le Sam 14 Déc - 18:46, édité 3 fois