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Minou traqué [PV Nymera]

Minou traqué [PV Nymera] Brandw10
Dim 22 Sep - 2:03
Minou traqué PV Nymera
début Fanthret 1901 / lac du mesnon


La forêt près du lac est sans aucun doute froide pour Anou mais Anou est aussi au calme. L’environnement dur aurait sans doute découragé plus d’un, mais l’existence m’a donné un parcours semé d’embuche dès le départ alors pour Anou, ce n’était pas le pire. La faim était un compagnon habituel, surtout avec mes difformités, notamment cette patte inutile qui rendait la chasse ardue plus que pour quiconque. Mais Anou avait appris de mémé les plantes qui coupent la faim, mais en cette période où la terre se recouvre d’un voile blanc, hélas, aucune ne poussait. Le mieux était donc de creuser pour sortir des racines et de boire beaucoup d’eau. Parfum, un imprudent rongeur était plus maladroit que ceux que ma difformité m’avait procurés, mais cela restait tout de même bien maigre. Dormir dans le froid au point de parfois en trembler, rouler en boule n’était pas non plus des plus évident, mais le temps glacé était aussi un gardien de mon existence… Parfois, Anou attrapait quelque chose puis les corbeaux volaient ce quelque chose à Anou sans trop d’effort avec leur bec acéré. Pour être tranquille, je me réfugiais souvent dans des buissons épineux.

En effet, leur épine décourageait des prédateurs plus gros et cela valait la peine des griffures et épines incrustée dans mon pelage. Mais il me prenait aussi de me cacher a l’abrie d’un tronc renversé ou entre les racines des arbres quand les créatures qui vadrouillais étaient bien trop dangereuse pour ne pas s’en méfier excessivement. Se faire le plus petit possible était alors la meilleure stratégie, ma fourrure argenté et blanche malgré qu’il ne me donne souvent pas assez chaud, était assez efficace pour le camouflage. La nuit était presque plus simple à vivre, m’épargnant au moins toute la faune diurne, les chances d’attraper quelque chose augmentaient un peu également. Même si pour Anou par rapport à d’autre félin, ce n’était pas non plus exceptionnel. Pendant une de ces périodes, la fatigue prit en traitre Anou, me rendant un peu moins vigilant, assez pour trébucher et rouler dans une petite pente jusqu’à une grosse flaque de boue ayant les odeurs des latrines locales des bêtes vivant ici. Était-ce la farce d’un dieu ou une malchance pour me prévenir d’un risque bien plus grand derrière ? Cela donna juste un air blasé à Anou et ceux malgré ma forme actuelle.



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Lun 23 Sep - 0:00

Minou traqué

ft. Anoula



On se pèle les miches, dis donc. Soupir. Je souffle dans mes mains, les frottent, essayant en vain de leur rendre un peu de chaleur. Le froid, vicieux, sournois, se faufile partout : dans mes manches, mon cou et n’importe quelle petite interstice qui lui paraît alléchante. Anesthésiée à sa morsure, je me contente d’un grognement agacé. Le feu, quant à lui, se laisse mourir, crépitant de temps à autre dans sa longue agonie. Je le regarde, dépitée, puis me relève toute endoloris et bougonne.

Je déteste l’hiver.

Toute la forêt perd de son superbe. Elle s’endort, tourne au ralenti. Elle se terre dans un silence glacée avec la mort à l’orée du bois. «  Elle récupère des forces pour un printemps meilleur » dixit Null. Cette phrase résonne et s’accroche au mur de ma caboche, rengaine agaçante. Mais quel type de force peut bien provenir d’une faune qui ne vit plus, d’une flore qui étouffe et d’une rivière qui ne court plus ? Le vivant fourmille, vibre, tressaille, frétille. C’est là qu’il resplendit. Maussade, l’idée même que je sois née dans la seule saison dont personne ne veut, me serre le cœur. Plus qu'à attendre. Alors, j'attends. Et je hais ça. Cette immobilité. Je sens qu’elle me tue lentement, qu’elle m’étouffe comme un feu mourant ou une braise qui ne veut plus repartir.

Qu’est-ce que je fous ici, déjà ?

Ah oui, Opale…


J’avais quitté Aramila, me pensant de taille face à la Nature et avec Opale en ligne de mire. Résultat :  un détour forcé. Je me suis lovée dans un bois qui avoisine un village du nom de Doucerive. La présence du Lac Mesnon aux alentours a achevé de me convaincre que l’endroit était adéquat.

Pour passer l’hiver donc, j’ai préparé un campement qui s’est enjolivé au fil du temps. Un petit abri de branchage colmater avec du lierres. Je l’ai isolé du mieux que j’ai pu avec une couche épaisse de fougères, de feuilles mortes et de mousse. Pour Pincher, j’ai construit une cachette. Elle est rapidement entré dans son rituel annuel : sa brumation. Au moins, elle ne sentira pas cette hiver passé. Moi, je m'occupe en suivant les empreintes laissées dans la neige, comme des joyaux pour mes yeux vifs.

Pas à pas, tête la première et la détermination en dernier, je passe la tête hors de ma hutte. Je m’étire. Craque mes articulations. Bâille. Le soleil me salue au loin. Faiblement. Comme un peu malade et couvant une angine, ne crachant que quelques rayons entre deux nuages coincés dans sa gorge. J’ajoute avec flegme le bois sec et friable. Snif. Je creuse la motte de neige aux abords de l’abri. Les restes de viandes finement taillées sont intactes, rigides sous mes doigts. La chaleur du feu rend la chair lentement à nouveau tendre sous mes canines. Il y en a assez pour ce soir et, si je ne cède pas aux pulsions nocturnes, demain matin aussi.

De toute façon, la procrastination étant mère de sûreté (et puis, il caille, alors flemme), je m’éloigne du campement, ronchonnant, mâchouillant les derniers morceaux. Aventure et liberté, mon œil… Si j’étais un dragon, je carboniserais d’un souffle tout ce blanc… Je soupire et balaie mes pensées amères, dans l’idée de passer une journée tranquille et sans histoire. Et peut-être attraper un moineau, au passage…

Bondissant de branches en branches, je m’arrête subitement en entendant un roulé-boulé. Je fronce les sourcils. Un petit casse-croûte ? Un sourire étire mes lèvres. Ah, voilà de quoi me réchauffer un peu. Je sautille jusqu’à surplomber une petite cuvette. Une longue traînée strie la pente. Au pied de celle-ci : une petite boule brune. Un lapin ? Non… trop gros pour ça. Je voltige au-dessus du petit animal. Je saute sur une branche plus basse pour mieux observer la scène, perchée en hauteur. La petite chose semble s’être étalée après sa roulade. Proie facile. Mais en plissant les yeux, mon sourire s’efface. Je grimace légèrement. « C’est quoi ça… » Je murmure pour moi-même, mi-dégoûtée, mi-perplexe. Ce n’est pas qu’un simple lapin. C’est une créature, visiblement recouverte de… merde. Un parfum des plus exquis flotte dans l’air. Génial. Mon estomac se noue, et clairement, l’appétit disparaît. Pas question d’y goûter.

Je descends au pied de la petite bête, assez vite pour lui couper le passage aisément, même si je suppose qu’elle pourrait se faufiler entre mes jambes si elles le voulaient à tout prix. Je m’accroupis, mes coudes sur les genoux. Un peu comme les enfants devant une fourmilière. Ah, c’est un chat. Pas bien gras en plus de ça. Et avec une patte en moins. Des petites cicatrices dessinent sur son pelage des sillons gravés. Un survivant visiblement. Pas sûr que cette petite chose ne tienne l’hiver… Peut-être mieux valait lui éviter des souffrances inutiles. D’un regard fixe et imperturbable, j’observais la créature sans mot dire. Allons voir… Je souris. Va-t-elle fuir ? Ou tenter de m'attaquer ?

Tout ce que je sais c’est que je m’ennuie et qu’au jeu du chat et de la souris, je ne fais pas souvent la souris.


HRP:
Lun 23 Sep - 15:40
Minou traqué PV Nymera
début Fanthret 1901 / lac du mesnon


Anou sursaute, une peau beige uniforme, des yeux dorés et un sourire effrayant. La fille accroupie devant moi me regarde comme un loup regarde un lapin. Ne pas faire de mouvement brusque, ne pas faire…. Je m’extirpe de là, pas loin, dégoulinant des latrines locales, je me secoue, envoyant des morceaux puants voltiger un peu partout. Je recule, un peu plus loin, doucement puis je fais un demi-tour, à moitié figé, le poil hérissé, les oreilles en arrière, les yeux ne lâchant pas la dame qui est sortie de nulle part, tel un fantôme. Je me carapate simplement, même avec sur trois pattes, je peux courir sous cette forme, cela est dû notamment à la position de ma patte manquante. En effet, mon moignon étant à l’arrière, c’est bien plus simple que si c’était à l’avant sous cette forme bien que sous l’autre, ça me handicape fortement, car je ne peux pas courir. Je trébuche plusieurs fois, je reste quand même moins rapide et bien plus maladroit. Le sang circulant à toute vitesse à cause de la peur du fantôme, dame faim se tait un peu.

En vérité, je ne cours ainsi pas très longtemps, repérant le premier buisson épineux disponible, je fais un plongeon dedans. Il y a peu de chance que j’ai réussi à semer les grandes jambes, mais il sera certainement plus difficile de m’atteindre si elle a de mauvaise intention. En même temps, apparaitre comme ça devant moi, elle devait bien avoir une idée derrière la tête, ce n’est pas possible autrement. Quelques poils, bien odorants, sur les épines, c’est un peu douloureux, certaines appuient contre ma peau en ce moment même. Mais cela s’est toujours avéré être une stratégie efficace, c’est toujours mieux que de finir dans la panse de gros monstre donc ça devrait aussi éloigner les personnes avec un comportement étrange. Cela dit, si c’est vraiment un fantôme, cela ne l’arrêtera pas non plus hélas. Mais si c’est vraiment un esprit au moins, les esprits, ça ne peut pas faire de mal au petit chat, il me semble. Anou n’est pas rassuré malgré tout, mais Anou n’a pas de meilleure idée.

Hrp:



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Lun 30 Sep - 16:47

Minou traqué

ft. Anoula



Ouh, j’ai énervé la bébête. Le voilà qui se hérisse, me crache dessus, tout en balançant une gerbe de déjections. Génial. Je recule d’un pas, une moue de dégoût se formant sur mon visage. « Super, exactement ce dont j'avais besoin. » Je retiens une salve d’insultes. Bon, d’accord, c’est de ma faute, je lui ai sûrement foutu la frousse de sa vie.

Je l’observe zigzaguer entre mes jambes, dégoulinant toujours des latrines locales. Soupir. Je passe une main dans mes cheveux, maintenant tâchés par l’offrande peu gracieuse du chat. Ça m’apprendra. Préférant éviter de voler et l’effrayer encore plus, je suis ses traces péniblement, avec mes frêles jambes et ma démarche fignolée à l’opium. Les traces s’arrêtent et se jettent dans… Un buisson ? Je m’approche et remarque une tache grisâtre qui tente de se camoufler.  Le chat grelottant et cabossé se dandine sous les épines. Parfait. Tout ce dont j’avais besoin. Je m’assois en tailleur. Ma tête dodeline de gauche à droite et je repense à son pelage scarifié. Ceci explique cela… Bon, voilà une enquête rondement menée. « T’aurais pu choisir un meilleur endroit, quand même... », je murmure, pour moi-même. Il se fera sûrement manger par quelque chose de toute manière… Je me relève, non sans difficulté, mes muscles encore ankylosés par ce froid mordant. Je me convaincs que mon intérêt s’est détaché et je décolle.

Je veux dire, c’est déjà un miracle qu’il est survécu jusque-là…

Pis il m’a foutu de la merde partout, hein !

Il a sûrement des puces…


Soupir.

J’aimerais pouvoir ignorer cette petite chose, mais impossible. Je m’arrête à quelques mètres du sol et retourne en face de sa prison crochue. Je prends quelques instants pour m’excuser. Selon Nym, les animaux ne comprennent pas, mais ils ressentent. Elle a aussi toujours dit que j’avais une voix de coton. Tout ce que je constate, c’est que hausser le ton est une épreuve et sermonner des gamins : un calvaire. Je ne vous parle pas de se faire respecter dans une guilde débordante d’homme… Enfin bref, j’adopte le ton le plus calme possible et lui annonce :

« Désolé, je pensais que tu étais un p’tit lapin malchanceux. C’pas ma faute si j’fais peur… Sur ce… »

Je me retourne et scanne mon horizon. Mon regard se pose sur une branche à proximité, assez longue pour tenter une approche sans m’esquinter dans ce foutu buisson. Tous ces mouvements de bas en haut,de haut en bas, s’asseoir et se lever, se lever et s’asseoir, ça m’épuisent. Mais c’est aussi ce qui me permet d’ignorer que je ne sens plus mes lèvres et mon nez qui coule. Je rampe sur les genoux jusqu’à la branche, l’attrape et revient satisfaite. J’introduis la branche dans les interstices, tâchant de faire sortir le minou.  Allez, chaton, j’ai pas que ça à faire. Bon peut-être que si, mais tout de même.

Je sens une légère résistance. Le chat se recroqueville, mais je ne lâche pas. Pas de gestes brusques, pas de quoi le terroriser. Juste des petites poussées pour le guider dehors.

« Pas de panique, je suis peut-être une humaine bizarre, mais je ne mange pas de chats. Enfin… pas encore, je ricane. Aller, me force pas à mettre les clak-clak à l’œuvre s’il te plait. » quémandé-je, allongée, le bras étiré au maximum.

Si la méthode simple, ne fonctionne pas, je vais taillader le buisson à coup de mandibules et choper la bébête d’une poigne aguerrie. Dans ma tête le scénario est ravissant et beaucoup moins psychopathe.


Mar 1 Oct - 2:05
Minou traqué PV Nymera
début Fanthret 1901 / lac du mesnon


J’étais partie à l’opposé de la fille flippante, après tout, on ne passe pas entre les jambes d’un truc qui fait peur. Le fait que Anou l’est aspergé et mis littéralement, dans la merde, n’était pas vraiment voulue, Anou s’était surtout secouée pour être moi-même moins dégoulinante. Et je ne restai pas non plus pour entendre les commentaires spécialistes quand a la qualité des latrines de la faune locale. Ainsi, ma cachette fut un buisson épineux qui toutefois, si cela décourage rapace et autre prédateur, ce n’est visiblement pas le cas pour les fantômes. Elle se pose en effet devant ma cachette épineuse, m’ayant visiblement repéré parmi les ronces. Anou espérait vraiment que la fille allait enfin lui lâcher la grappe, mais sa tête penchant d’un côté puis de l’autre semblait plutôt se demander à quelle sauce il serait bon de manger Anou. Un léger murmure à travers ma cachette piquante me parvient à peine.
« - T’aurais pu choisir un meilleur endroit, quand même... »
Anou est certaine que non, mais Anou note aussi que le fantôme parle. Je feule, crache, va-t’en ! Loin de moi de préférence, mon regard ne laisse aucun doute sur ces profondes pensées. Enfin, elle se relève et s’envole… C’est vraiment un fantôme, ça vole comme un fantôme, ça apparait comme un spectre. Bon, après, je pensais que les morts flottaient, je ne savais pas qu’ils avaient des ailes, mais quelque part c’est logique, un oiseau sans aile s’écrase lamentablement sur la terre ferme. C’est bon, elle est partie, Anou peut sortir ? Anou sort sa tête de l’antre sécurisé, laissant de nouvelles mottes de poils gris et blanc sur les épines. Je scrute à droite, à gauche, en bas… en haut… alerte rouge, timbrée en approche ! Anou répète, timbrée de retour. Je rentre vite fait ma tête dans l’abri de fortune, si vite que je tombe quasiment sur les fesses, évitant de peu une épine qui aurait été très mal placé. Un ton calme, comme si cela pouvait faire oublier la nouvelle frousse qu’elle venait à peine de provoquer.
« - Désolé, je pensais que tu étais un p’tit lapin malchanceux. C’pas ma faute si j’fais peur… Sur ce… »
Ce n’est pas de ma faute si j’ai de grande dent dit le loup à l’agneau, espérant que le cotonneux se jetterait ainsi dans l’assiette déjà remplie de bave du prédateur. Anou leva l’arcade sourcilière, les yeux mi-clos, je n’étais absolument pas convaincu et puis croire un fantôme serait étrange bien que mon altitude doit trahir que je comprends les paroles de l’autre. Elle va prendre une branche.

Anou est presque davantage consternée qu’apeurer devant ce fantôme qui essaye de me déloger à l’aide de ce nouvel instrument. Les fantômes n’ont rien de mieux à faire ? Devant l’insistance, ce ne sont plus des feulements, mais de long grognement que peut aurait pu deviner si sonore avec un si petit corps. Lâche-moi la grappe. Anou doit trouver un nouveau plan surtout au vu des paroles peut rassurant dont j’ai droit, qui me font stopper net tout grognement, surement trop provocateur vu le prédateur confirmé en cet instant.
« - Pas de panique, je suis peut-être une humaine bizarre, mais je ne mange pas de chats. Enfin… pas encore, Aller, me force pas à mettre les clak-clak à l’œuvre s’il te plait. »
Anou soupire, mais Anou a enfin une idée. Il y a des prédateurs qui n’aiment pas quand ça pue, car ça traduit quelque chose qu’il ne serait pas bon de manger et les humains font souvent partie de cette catégorie. Même Anou se fit beaucoup a l’odeur bien qu’un chat n’est pas un chien. Hors de question de retourner dans les toilettes de ces bois cela dit, mais Anou connait une autre chose qui pue… Une vase bien fermentée d’une mare, mais cela va demander de sortir et de trouver une mare… Autant d’incertitude, mais Anou n’a pas d’autre plan face à la fille qui s’impatiente. Je sors d’un coup du côté opposé à la fille, j’en aurais dépensé de l’énergie aujourd’hui…. Trouver une mare, trouver une mare…. Où sont les mares quand on a besoin d’elles ?



La couleur avec laquelle je parle ici#44D8AE
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