Mar 17 Sep - 23:47
Eh la qui va là ?
ft. Galatée
Les derniers mois avaient été épuisants, et la perte de l’île-au-Dragon résonnait encore en moi comme un avertissement sourd. Ce qu’on appelle « maison » un jour peut disparaître sous la Brume en un claquement de doigts. En ville, des nuages noirs d’inquiétude flottaient de tête en tête, accompagné d’un torrent de tourments qui emportait tout sur son passage. Les mauvais présages ondulaient de bouches en bouches, susurrés, chuchotés, de peur qu’une méchante fée ne s’en empare et réalise leurs vœux. J’avais fui Epistopoli, sans regret, cherchant à retrouver ce qui avait toujours été mon refuge… Passant par la jungle, voltigeant entre les lianes, j’avais retrouvé cette agilité instinctive, celle qui ne me revenait qu’au cœur de ces bois.
La jungle de Doulek m’accueillit de ses bras immenses. Ici, tout semblait plus simple, plus vrai. Je vaquais, ici et là, évitant d’attirer l’attention des éventuels passeurs. C’était suffisant. Et puis, Pincher aussi appréciait ce retour aux racines, retrouvant ses repères naturels. Finalement, je finis tout de même par établir un petit campement, afin que ma jolie tortue ait un endroit où je pourrais la laisser seul et, surtout, revenir après ses quelques divagations et ses siestes ombragées.
Ce jour-là, j’arpentais les lieux. Inspire. Expire. La jungle... Non, la maison… n’avait pas changé. Ses troncs immenses, tels des géants endormis, élançaient leurs corps rugueux vers le ciel. Les racines entrelacées dessinaient sous mes pieds un dédale, une toile tissée par la nature elle-même. L’air moite s’infiltrait sous mes vêtements comme une étreinte silencieuse. Les rayons du soleil, impuissants, se contentaient de filtrer à travers ce couvercle feuillu, laissant les habitants de ce petit monde plongés dans une semi-obscurité continuelle. Dame-nature se faisait encombrante, sournoise, comme pour nous rappeler que cet endroit n’avait jamais vraiment été fait pour les hommes.
Je m'enfonçai, prudente, dans cet entrelacs de racines et de lianes, m’appuyant sur mon fidèle bâton. Retrouvant mes repères et mes habitudes, chaque pas était aphone, absorbé par la terre meuble. La jungle elle-même cherchait à étouffer mes traces. Ici, le moindre bruissement, hululement et sifflement m’alertait, me renvoyant à mes jeunes années à errer dans ces lieux.
Je m’arrêtai. Il y avait quelque chose... un frémissement dans l’air, une tension. Mon regard se pencha sur une étrange empreinte au sol, pas d'animal ... Ou si ? Peut-être. Je n’en avais jamais vu pareil dans ce coin. Trop fine, trop précise. Je m’accroupis, effleurant du bout des doigts ce qui ressemblait à un trou de dard dans le sol meuble. Un peu comme si j’avais planté mon bâton avec véhémence dans la terre. Mes yeux suivirent la piste, mais tout s’effaçait plus loin dans la végétation dense.
Ma curiosité était piquée.
La jungle de Doulek m’accueillit de ses bras immenses. Ici, tout semblait plus simple, plus vrai. Je vaquais, ici et là, évitant d’attirer l’attention des éventuels passeurs. C’était suffisant. Et puis, Pincher aussi appréciait ce retour aux racines, retrouvant ses repères naturels. Finalement, je finis tout de même par établir un petit campement, afin que ma jolie tortue ait un endroit où je pourrais la laisser seul et, surtout, revenir après ses quelques divagations et ses siestes ombragées.
Ce jour-là, j’arpentais les lieux. Inspire. Expire. La jungle... Non, la maison… n’avait pas changé. Ses troncs immenses, tels des géants endormis, élançaient leurs corps rugueux vers le ciel. Les racines entrelacées dessinaient sous mes pieds un dédale, une toile tissée par la nature elle-même. L’air moite s’infiltrait sous mes vêtements comme une étreinte silencieuse. Les rayons du soleil, impuissants, se contentaient de filtrer à travers ce couvercle feuillu, laissant les habitants de ce petit monde plongés dans une semi-obscurité continuelle. Dame-nature se faisait encombrante, sournoise, comme pour nous rappeler que cet endroit n’avait jamais vraiment été fait pour les hommes.
Je m'enfonçai, prudente, dans cet entrelacs de racines et de lianes, m’appuyant sur mon fidèle bâton. Retrouvant mes repères et mes habitudes, chaque pas était aphone, absorbé par la terre meuble. La jungle elle-même cherchait à étouffer mes traces. Ici, le moindre bruissement, hululement et sifflement m’alertait, me renvoyant à mes jeunes années à errer dans ces lieux.
Je m’arrêtai. Il y avait quelque chose... un frémissement dans l’air, une tension. Mon regard se pencha sur une étrange empreinte au sol, pas d'animal ... Ou si ? Peut-être. Je n’en avais jamais vu pareil dans ce coin. Trop fine, trop précise. Je m’accroupis, effleurant du bout des doigts ce qui ressemblait à un trou de dard dans le sol meuble. Un peu comme si j’avais planté mon bâton avec véhémence dans la terre. Mes yeux suivirent la piste, mais tout s’effaçait plus loin dans la végétation dense.
Ma curiosité était piquée.